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Les parents du reporter Christophe Gleizes, condamné en Algérie, font appel au monde du foot

Les parents du reporter Christophe Gleizes, condamné en Algérie, font appel au monde du foot

PRESSE - Une colère noire et une envie irrépressible que l'affaire prenne de l'ampleur. La mère et le beau-père de Christophe Gleizes, journaliste français condamné en Algérie, se sont exprimés pour la première fois, ce jeudi 3 juillet, sur le plateau du 20H de France 2. Les proches du reporter spécialisé dans le sport ont notamment demandé au monde du football de s'engager dans le combat pour sa libération.
« Depuis qu'il est en prison, on n'a pas pu communiquer avec lui », ont confié ses parents, disant avoir été « terrassés » après l'annonce de sa condamnation dimanche à sept ans de prison ferme en Algérie, notamment pour « apologie du terrorisme » et « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national ». La condamnation, dont il a fait appel, est intervenue au terme de 13 mois de contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le pays.
« L'accuser d'apologie du terrorisme, pardon, mais c'est absolument dingue. Mon frère était en Algérie seulement pour faire des reportages sur le foot. C'est tout ! J'ai aussi lu que mon frère était un espion, c'est complètement absurde. », s'est insurgé son frère Maxime dans une interview, ce jeudi soir, cette fois-ci pour franceinfo.
« Ce serait formidable que Zinédine Zidane s'engage »
« On pensait à la relaxe, à la condamnation avec sursis, mais une condamnation ferme de sept ans, pour un journaliste qui fait son travail (...) », poursuit quant à elle la mère de Christophe Gleizes, sur France 2. Elle ajoute avoir décidé, après la terrible nouvelle, « de lancer la médiatisation ».
La presse s'est rapidement saisie du sujet et une quarantaine de Sociétés des journalistes (SDJ) de médias français ont appelé mardi à « la libération immédiate » de leur confrère spécialiste de football et collaborateur des magazines So Foot et Society. L 'ONG de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) a, elle, lancé une pétition en ligne contre cette « condamnation inique ».
Mais les proches veulent que l'affaire fasse plus de bruit grâce à des personnalités du monde de sport. Le beau-père de Christophe Gleizes propose ainsi sur le plateau du 20 H : « Ce serait formidable que Zinédine Zidane s'engage dans ce combat parce que c'est un combat pour la liberté de la presse et c'est un combat pour le monde du football. »
Et conclut : « Les journalistes français sont très mobilisés, on le sait. On voudrait bien que le monde sportif le soit autant ».
La justice algérienne reproche à Christophe Gleizes d'avoir été en contact avec un dirigeant du club de foot de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), par ailleurs responsable du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par les autorités algériennes en 2021. Le journaliste était arrivé en Algérie en mai 2024 pour un sujet sur la JSK, l'un des plus gros clubs du pays basé à Tizi Ouzou, à l'est de la capitale Alger.
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Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Paris, place du Panthéon, pour réclamer « la libération immédiate » de Cécile Kohler et Jacques Paris . Les deux ressortissants français sont détenus depuis plus de trois en Iran et risquent la peine de mort. « On avait un double message », a indiqué à l'AFP Chirinne Ardakani, avocate de la famille de Cécile Kohler. « À l'endroit de l'État ravisseur, on dit non au chantage abject et non à la menace de mort », a-t-elle souligné. « À l'État protecteur, la France que nous savons pleinement mobilisée à nos côtés (…) nous disons 'ramenez les vite, inconditionnellement mais aussi sans sacrifier ni nos principes ni nos valeurs' », a ajouté Me Ardakani. La sœur de Cécile Kohler a, elle, exhorté le gouvernement français pour connaître leur lieu de détention alors qu'ils ont été récemment transférés. « On ignore toujours leur lieu de détention (…) Il n'y a plus de limite dans la cruauté », a déclaré Noémie Kohler, dénonçant aussi « le chantage à la peine de mort ». « Ce n'est plus possible. Il faut que ce cauchemar s'arrête maintenant », a-t-elle dit. Parmi les personnes rassemblées se trouvait Benjamin Brière qui a lui-même passé trois ans (2020-2023) dans les geôles iraniennes. Cette semaine, la situation de Cécile Kohler et Jacques Paris a pris un nouveau tournant, les deux Français ayant été notifiés de trois chefs d'inculpation passibles de la peine de mort , à savoir « espionnage pour le Mossad », le service de renseignement extérieur israélien, « complot pour renverser le régime » et « corruption sur Terre », a appris mercredi l'AFP auprès d'une source diplomatique occidentale et de l'entourage des détenus. Jusqu'à présent, l'Iran indiquait seulement que les deux Français étaient accusés d'espionnage, sans jamais préciser pour quel pays. Téhéran n'a pas encore confirmé si de nouvelles accusations ont été portées contre eux. De tels chefs d'accusation sont une « provocation à l'égard de la France » et un « choix inacceptable d'agressivité », a fustigé Emmanuel Macron . « Je pourrais dire simplement que c'est fantaisiste si ce n'était pas criminel ». Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans originaire de l'est de la France et son compagnon Jacques Paris, 72 ans, ont été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d'un voyage touristique en Iran.

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