
« Je suis très fière » : Michele Kang soulagée du maintien de l'OL en Ligue 1
Longue robe blanche impeccable, sourire discret et allocution posée et mesurée en anglais, accompagnée de son directeur général, Michael Gerlinger, Michele Kang s'est présentée devant une trentaine de journalistes peu avant 19h, ce mercredi soir dans l'amphithéâtre du Groupama Stadium. Pendant une demi-heure, la nouvelle présidente de l'OL, remplaçante de John Textor, poussé vers la sortie, a exprimé sa gratitude envers toutes les composantes du club lyonnais, des prêteurs (ARES) aux actionnaires dont elle fait partie, mais aussi les élus locaux et l'ancien président Jean-Michel Aulas, après le maintien de l'OL en Ligue 1 par la commission d'appel de la DNCG, assorti d'une masse salariale et des indemnités de mutation encadrées.
Sans jamais donner le moindre détail sur les sommes apportées au siège de la FFF le matin même, ni émettre le moindre jugement sur son prédécesseur texan, sauf entre les lignes. Avec un sens de l'apaisement aiguisé. Une belle opération de communication. « Je suis incroyablement ravie de partager avec vous et toute la communauté qui suit l'OL la meilleure nouvelle possible pour notre club, a d'abord expliqué Kang dans un court monologue de présentation. Cela a été rendu possible grâce au travail acharné de toute l'équipe, mais aussi de nos prêteurs et de tous nos actionnaires, jour et nuit depuis neuf jours. Je suis donc très fière. Nous avons donné 110 % de ce que nous possédions. Je suis très reconnaissante de la décision de la commission d'appel. Le vrai travail commence. »
« Quelles garanties avez-vous apportées par rapport aux demandes de la DNCG ? La lettre de la DNCG reçue lundi dernier était claire et décrivait les faiblesses (du dossier OL) auxquelles nous avons dû répondre. La DNCG demande que la trésorerie soit assurée pour toute une saison. Nous avons dû le prouver pour la satisfaire.
Pouvez-vous nous préciser par des chiffres combien vous avez injecté en cash et en caution ?Nous sommes une entreprise cotée en Bourse. Je ne peux pas vous donner des chiffres exacts. Nous avons une trésorerie suffisante. Il y a eu de nouveaux apports en liquidités du prêteur et de moi-même. Et une partie de garantie (une lettre de garantie à la première demande auprès d'une banque de premier rang) au cas où notre trésorerie deviendrait négative en cours de saison. Nous avons répondu favorablement à ces trois exigences.
Aviez-vous bien compris la première décision de la DNCG (relégation en L2) ? J'ai lu la lettre. Je n'étais pas au courant de tous les détails. Après le premier entretien avec nos prêteurs et une deuxième réunion avec le Conseil d'Administration, j'ai pris trois heures pour regarder cette lettre en détail. J'ai examiné la comptabilité de l'OL. Je veux remercier nos commissaires aux comptes. Nous allons être complètement transparents. Nous avons donné toutes nos données, tout fourni à la hauteur de leurs demandes. Il a fallu que j'apprenne très vite. Je n'étais pas aussi au courant que je devais l'être à mon poste. Je remercie la DNCG et Jean-Marc Mickeler (son président) d'avoir pris le temps de m'expliquer les règles et comment les appliquer. Ce sont des dirigeants bénévoles. Sans cela, je ne sais pas si j'aurais pu arriver à ce résultat en neuf jours.
« Nous avons laissé tous nos intérêts derrière nous et nous avons travaillé ensemble pour résoudre les problèmes. Certains prêteurs ont apporté plus de fonds, comme moi et les autres actionnaires. »
Vous subissez des mesures de restriction. Cela augure-t-il d'un plan d'austérité ?Ce n'est pas un plan d'austérité mais une discipline financière. Nous avons proposé une masse salariale et un bilan de transfert en fonction de notre budget. La commission d'appel a pris en compte ce budget.
Est-ce qu'il va impacter la feuille de route sportive ?On a adapté ce budget par rapport à celui que nous avions proposé le 24 juin (en première audience), compte tenu des fonds reçus du prêteur et des actionnaires. Il n'y a pas beaucoup de différence. On va analyser tout ça avec Matthieu Louis-Jean (directeur sportif).
Qu'avez-vous dit au prêteur et aux actionnaires pour les convaincre ?C'était assez étonnant qu'ils soient tous arrivés à la même conclusion. Nous avons laissé tous nos intérêts derrière nous et nous avons travaillé ensemble pour résoudre les problèmes. Certains prêteurs ont apporté plus de fonds, comme moi et les autres actionnaires. C'était une mission collective ayant pour but de sauver le club et de lui permettre de continuer à prolonger son destin et ses racines.
Quel a été le rôle d'ARES ? Les apports d'argent modifient-ils l'actionnariat du groupe, notamment concernant John Textor ?Nous sommes tous entrés comme investisseur avec une injection de liquidités. Il n'y a pas de différence avec le nouveau leadership et la nouvelle gouvernance. J'ai 100 % de contrôle sur OL Eagle Group (holding) et OL SASU (le club). Personne ne pourra changer nos décisions. Je vais partager nos informations avec les actionnaires et les agences d'information et de tutelle. Tout commence par les succès sur le terrain. Nous avons travaillé ensemble et unis avec ARES. Il n'y avait pas de distinction.
« Jean-Michel Aulas nous a soutenus mais étant vice-président de la FFF, il y avait une notion d'indépendance à respecter et il n'a pas participé à nos échanges car il y aurait eu conflit d'intérêts. »
L'ancien président de l'OL Jean-Michel Aulas et son ancien DG à l'OL vous ont-ils soutenu ? Nous avions demandé à travailler avec Thierry Sauvage. C'est un conseiller. Il continuera à travailler avec nous. Jean-Michel Aulas nous a soutenus mais étant vice-président de la FFF, il y avait une notion d'indépendance à respecter et il n'a pas participé à nos échanges car il y aurait eu conflit d'intérêts.
Vous avez énoncé une certaine opacité sur les informations sous la gouvernance de Textor. Est-il responsable du problème et quel jugement portez-vous sur votre prédécesseur ?J'étais impliqué dans le foot féminin. Franchement, je ne regardais pas de près ce qui se passait. J'aurais un meilleur jugement après. Plus d'opinion au fur et à mesure que je m'imprégnerai de l'organisation dans sa totalité.
L'OL a-t-il dû injecter 100 M€ en cash et 100 M€ de garanties ?Beaucoup de chiffres circulent. J'ai 100, 80... aucun de ces chiffres sont justes. La DNCG nous demande en fonction du budget pour l'année, d'assurer la trésorerie pour sortir de la saison sans être déficitaire. Ces chiffres ne sont pas corrects.
Quelle sera votre ambition sportive cette saison ?(Michael Gerlinger prend la parole) Le but reste de se qualifier pour l'Europe. Il faut gagner en exigence sportive. Nous allons voir avec Matthieu Louis-Jean comment trouver le bon mix et les moyens pour se battre.
Devrez-vous payer une sanction de l'UEFA pour participer à la Ligue Europa ?(Michael Gerlinger) L'UEFA nous applique une sanction fixe de 12,5 M€, payée en deux fois. Elle sera prélevée sur les primes qu'elle verse. Les autres sanctions ne s'appliqueront pas si nous restons dans les règles que l'instance nous a fixées. »
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