
Yohann Ndoye-Brouard meilleur temps des séries sur 100m dos aux Mondiaux
Très affûté, Yohann Ndoye-Brouard a affiché sa forme en réalisant, lundi matin à Singapour, le meilleur temps des séries du 100m dos des Championnats du monde en 52''30, son record personnel à deux dixièmes du record de France de Camille Lacourt (52''11 en 2010).
Avec le retour des Russes, la course est « très relevée » comme le précise Mewen Tomac, qualifié pour les demi-finales avec le 10e chrono (53''07) et les deux Français ont un sacré challenge pour décrocher une place en finale. L'épidémie de gastro qui sévit dans l'équipe américaine a fait une nouvelle victime, Jack Aikins, dernier de la 5e série en 56''54.
Côté féminin, Mary-Ambre Moluh s'est employée, a fini épuisée, au bord du malaise, mais a été performante avec le 7e temps (59''47). Pour Pauline Mahieu, l'entrée dans la compétition a été douloureuse mais elle a assuré l'essentiel avec une qualification pour les demi-finales (10e en 1'0''48) : « C'était une mauvaise course de A à Z, j'étais sous l'eau tout le temps, je n'ai pas su en mettre. C'est un peu compliqué à expliquer. Est-ce que je n'ai pas su me mettre dans la compète ? Je ne sais pas. Heureusement ça passe. J'ai la chance d'avoir le niveau pour que ça passe même si je me rate, mais ça ne met pas en confiance. » La nageuse du Canet n'avait pas vraiment d'explication car tous les « feux sont au vert » et elle se sentait très bien à l'entraînement.
Kirpichnikova au courage
Sur le 1500m, Anastasiia Kirpichnikova a passé le test dans la douleur mais a obtenu son billet pour la finale. Dans la dernière série avec Katie Ledecky (1re en 15'36''68), la vice-championne olympique a fini au courage en 16'6''97 (7e chrono) « le 1500 m le plus dur de sa vie ». « Très, très dur. Le premier 500, ça va. Après, je ne sais pas comment j'ai fini sur le dernier 500. J'avais mal partout sur tous les virages. J'ai très mal au mollet. Horrible. Quand je poussais sur le mur, ça se diffusait sur tout le corps. C'est la première fois de ma vie, expliquait la protégée de Philippe Lucas. J'ai essayé mais je suis vraiment morte. Je suis contente de me qualifier après seulement trois mois d'entraînement mais j'ai un peu peur. » L'Allemande Isabel Gose a, elle, été éliminée (9e) et la finale s'annonce compliquée pour la Française.
La matinée a aussi été marquée par les séries du 200m qui ont vu l'élimination du recordman du monde du 100m, le Chinois Pan Zhanle, seulement 22e en 1'47''66. En revanche, le Roumain David Popovici, champion olympique de la distance, a parfaitement géré sa course en accélérant dans les quinze derniers mètres pour réaliser le meilleur temps en 1'45''43.
Le papillon, la nage qui canalise Maxime Grousset
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28 minutes ago
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« Un col qui peut permettre de rebattre les cartes et de lancer des coups » : le Tour de France femmes à l'assaut de la Madeleine
Encore totalement indécis dans son dénouement, le Tour de France femmes avec Zwift aborde une nouveauté dans la jeune histoire de l'épreuve, avec le col de la Madeleine, plus long et plus dur que le Tourmalet gravi en 2023. C'est donc sur les rudes pentes du col de la Madeleine samedi que va probablement se jouer le sort du Tour de France femmes, bataille de tous les instants depuis son départ de Vannes samedi, mais qui conserve encore intact son excitante incertitude. Une bataille à coup de secondes, de petites attaques et de placements étudiés. Vendredi, le Granier a fait trébucher la Maillot Jaune Kim Le Court, lâchée dans la montée, et virtuellement paré de jaune Pauline Ferrand-Prévôt (Visma-Lease a bike), deuxième au général, pendant quelques kilomètres dans la descente. « Le but n'était pas de prendre le maillot, confiait cette dernière, et puis c'est bien d'éviter toutes les sollicitations (liées au protocole). Je suis contente d'avoir gardé un maximum d'énergie. » Sur la ligne, Le Court avait réintégré le petit club des prétendantes à la victoire finale. Elle a montré peut-être quelques limites face à Demi Vollering, Kazia Niewiadoma ou la Française alors que se dressera devant elles le col de la Madeleine pour une arrivée au sommet à bien des égards. Certes, le Tour nouvelle génération avait connu une arrivée au sommet au Tourmalet, par son versant est, dès sa deuxième édition. Mais ce qui est proposé samedi est un morceau bien différent de ce que connaissent les coureuses sur les courses par étapes actuelles, inhabituel par sa longueur et sa pente moyenne. « C'est le côté le plus exigeant, avec davantage de ruptures de pente. C'est très particulier, la route est rugueuse, irrégulière dans ses pourcentages », décrit Franck Perque, le directeur de course de ce Tour femmes. « C'est un bel effort, un peu comme le VTT, d'une heure vingt, une heure trente. » Pauline Ferrand-Prévôt « La longueur amène le côté tactique avec la partie très difficile au début, et la partie plus facile ensuite, juge Flavien Soenen, le directeur de la performance chez FDJ-Suez. Certaines filles pourront se dire "j'ai vraiment besoin de la partie difficile pour faire la différence". D'autres qui ont des capacités de rouleuses peuvent attendre un petit peu plus. »« Je dirais même qu'il y a trois parties, analysait Ferrand-Prévôt vendredi. La première, depuis le pied (à 18 km) jusqu'à 13 km, puis un replat, un passage vraiment pentu, à nouveau un replat et ensuite on finit avec 5-6 dernières bornes encore bien pentues. Ce qui veut dire qu'il va falloir gérer, ne pas partir à fond. » Dans la stratégie à adopter, Soenen pointe « des athlètes capables de faire un gros 20 minutes (d'effort intense) tout en ayant été dans les zones basses avant, et qui vont tout faire pour que ça ne s'énerve pas trop tôt. J'ai typiquement en tête des athlètes qui ont marché très fort en montagne lors du Giro, elles n'ont aucun intérêt à ce que la course se fasse trop tard, dans les cinq derniers kilomètres, mais plutôt dans les parties raides. » La description pointe vers l'Australienne Sarah Gigante (AG-Soudal), grimpeuse de poche, ou Ferrand-Prévôt. Alors que le profil de Demi Vollering (FDJ-Suez) pourrait amener la Néerlandaise à privilégier la plus haute altitude pour se découvrir. « C'est un bel effort, un peu comme le VTT, d'une heure vingt, une heure trente, poursuit Ferrand-Prévôt. Et il faudra le gérer sur la longueur et pas sur les premières minutes. Il faudra être patiente. »« Il n'y aura pas que le col de la Madeleine, prévient Evita Muzic, coéquipière de Demi Vollering, pointant le col de Plainpalais, aussi très très dur. » Et si la grande montagne accouchait d'une souris de secondes ce soir, il resterait alors un dernier bonbon piquant demain, le col de Joux-Plane, planté au milieu de l'ultime étape. « L'un des plus exigeants par sa dureté, qui va être intéressant stratégiquement. C'est un col qui peut permettre de rebattre les cartes et de lancer des coups », prédit Franck Perque, gourmand.