
Victime d'une méningite virale et hospitalisée juste avant l'Euro, Aitana Bonmati a retrouvé son niveau pour mener l'Espagne en demi-finales
L'heure de jeu venait d'être dépassée vendredi, l'Espagne butait sur le mur suisse quand la lumière est venue des pieds d'Aitana Bonmati. Après avoir tenté de s'amener le ballon d'un contrôle orienté en pivot, la milieu a été de nouveau trouvée, et son talent a tout éclairé. D'une sublime talonnade dos au but, la Ballon d'Or 2023 et 2024 a lancé Athenea Del Castillo, dont le tir a trompé Livia Peng (1-0, 66e). Le verrou venait de sauter, et la Roja s'ouvrait les portes de sa première demi-finale à l'Euro depuis 1997.
Élue joueuse du match, Bonmati devait savourer. Victime d'une méningite virale avant le début du tournoi, la star espagnole avait dû être hospitalisée et la photo qu'elle avait diffusée, où elle était sous perfusion, avait inquiété. « J'étais en souffrance. Quand il vous arrive quelque chose dont vous ne comprenez pas l'origine, vous vous sentez un peu seule, avait témoigné la joueuse de 27 ans. Mais à aucun moment je ne me suis dit que j'allais rater l'Euro. » Et la meneuse du Barça est bien là.
Entrée en jeu face au Portugal (5-0, le 3 juillet) et à la Belgique (6-2, quatre jours plus tard), Bonmati a connu une première titularisation contre l'Italie (3-1, le 11 juillet). Et sa prestation contre la Nati a montré qu'elle était de retour au top. Organisatrice du jeu, mouvements de bras pour montrer la voie à suivre, la milieu était partout, avec 10,5 km parcourus et 94 % de passes réussies, ses choix étaient toujours judicieux. Comme sur son offrande pour Del Castillo. « Ce sont des choses instantanées qui se jouent en quelques secondes, a expliqué la championne du monde 2023. J'étais dos au but et c'était un atout. »
« Je voulais me sentir à nouveau footballeuse »
Aitana Bonmati
Voir ainsi Bonmati constitue aussi un sacré atout pour l'Espagne. « Je voulais m'amuser et me sentir à nouveau footballeuse, pouvait sourire la triple vainqueur de la C1. Je voulais retrouver la confiance. Il m'est arrivé quelque chose que je n'ai pas pu contrôler et ce sont des moments à surmonter. Je ne savais pas si la méningite pouvait me nuire pendant le tournoi, j'ai beaucoup travaillé physiquement et mentalement pour être rétablie aussi vite que possible. Je me suis sentie à 100 %, j'ai encaissé l'intensité du match, je suis sereine et heureuse. »
Après sa conférence de presse d'après-match, Bonmati a fait d'autres heureux. Attendue par des fans dans les tribunes, elle a enchaîné les selfies dans la nuit. « Préparez vos téléphones, comme ça on gagne du temps », avait gentiment demandé l'Espagnole, classe jusqu'au bout. Et pour la Roja, la montée en puissance de Bonmati intervient pile dans les temps.

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