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Nucléaire : EDF déteindra 12,5% des futurs réacteurs britanniques à Sizewell C

Nucléaire : EDF déteindra 12,5% des futurs réacteurs britanniques à Sizewell C

Le Figaro08-07-2025
EXCLUSIF -. Le conseil d'administration du groupe vient d'acter une participation financière d'1,1 milliard de livres. Le Français conforte ainsi sa place d'acteur majeur du nucléaire outre-Manche.
L'entente cordiale figure au programme de la visite d'Emmanuel Macron au Royaume-Uni. les partenariats industriels aussi. Le conseil d'administration d'EDF a validé ce mardi matin un investissement d'1,1 milliard de livres sterling (1,27 milliard d'euros) dans le programme Sizewell C, portant sur la construction d'une deuxième paire d'EPR outre-Manche. EDF détiendra 12,5% du capital de Sizewell C, actant «son implication financière en sus de l'opérationnelle dans le projet», commente l'Élysée.
EDF gère déjà les cinq centrales nucléaires britanniques encore opérationnelles, assurant environ 15% de la production d'électricité du pays. Le groupe y construit en outre une première paire d'EPR à Hinkley Point C, dont il sera aussi l'exploitant. Trois de ses filiales seront des «fournisseurs clés» du projet Sizewell C : Edvance, l'architecte de l'îlot nucléaire des réacteurs de type EPR, Framatome, notamment pour les cuves et chaudières, et Arabelle pour les turbines. Au-delà, toute la chaîne d'approvisionnement du nucléaire devrait en bénéficier. «Cela offre de la visibilité et assure une charge de travail pour les équipes d'EDF sur les programmes EPR et EPR2», souligne-t-on à l'Élysée, saluant «la confiance renouvelée de Londres pour la technologie EPR, après les deux d'Hinkley Point».
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Cette participation présente aussi l'avantage pour EDF de lui permettre de continuer à développer des EPR, pour une exposition financière limitée. Le groupe public ne sera pas exposé aux éventuels surcoûts qui seront pris en charge par le gouvernement britannique. Il reste toutefois encore à boucler le tour de table, même si des étapes structurantes ont déjà été franchies. La décision finale d'investissement pourrait être prise dans les prochains mois.
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Le Figaro

time15 hours ago

  • Le Figaro

Le Royaume-Uni pourrait vendre 61.000 bitcoins pour 6,2 milliards d'euros afin de combler son déficit

Alors que Londres est à la recherche de milliards de livres pour assainir ses comptes publics, la ministre des Finances britannique Rachel Reeves s'apprêterait à céder 61.000 bitcoins, saisis en 2018 dans le cadre d'une affaire judiciaire. Les cryptomonnaies pourraient-elles être une solution pour assainir les finances publiques ? La chancelière de l'Échiquier britannique - l'équivalent de ministre des Finances -, Rachel Reeves, prévoit de vendre l'équivalent de 61.000 bitcoins, afin d'équilibrer les comptes du pays, rapporte The Telegraph. Dans un contexte économique difficile outre-Manche - les économistes estiment que la ministre devra trouver jusqu'à 20 milliards de livres sterling (23 milliards d'euros) d'ici à l'automne -, il semblerait que toute solution soit bonne à prendre. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech Le cours du bitcoin atteint en ce moment des records : il vaut aujourd'hui autour de 120.000 dollars (103.000 euros), après avoir atteint un plus haut à 123.000 dollars (105.000 euros) le 14 juillet dernier. Ainsi, en vendant ses 61.000 bitcoins, l'État britannique récolterait environ 5,4 milliards de livres, soit environ 6,2 milliards d'euros. Cette manne de cryptomonnaies provient d'une saisie de 2018, liée à une affaire judiciaire de pyramide de Ponzi chinoise. Pour permettre cette opération, le ministère de l'Intérieur britannique coopère avec les forces de police pour «développer un système officiel de stockage» de cryptomonnaies, qui gérerait les ventes de monnaies numériques. Publicité Au Royaume-Uni, la possibilité de vendre des stocks de bitcoins fait réagir. Zia Yusuf, du parti anti-immigration Reform UK, a jugé que «ce serait une décision terrible», se disant plutôt favorable à la création d'une réserve nationale de cryptomonnaies, comme celle créée aux États-Unis par Donald Trump. De son côté, Aidan Larkin, le directeur général de la société de saisie Asset Reality, a estimé au Telegraph que les bitcoins pourraient «rapporter des centaines de millions de livres sterling au Royaume-Uni chaque année». Un bitcoin volatil Bien qu'alléchante, l'opération reste tout de même risquée, la volatilité des cryptomonnaies étant très élevée. Comment être sûr que le cours du bitcoin ne va pas continuer à augmenter ces prochains mois ? Si tel est le cas et que le pays décide de patienter, il pourrait encaisser un chèque bien supérieur à celui qu'il aurait si la vente a lieu maintenant. Par exemple, la Bulgarie a «perdu» beaucoup d'argent en vendant ses cryptomonnaies en 2018, pour environ 3,5 milliards de dollars. S'il avait attendu 2025, le pays d'Europe de l'Est aurait pu récolter 25 milliards de dollars, soit de quoi rembourser l'intégralité de sa dette. Un État peut être en possession de cryptomonnaies pour deux raisons. À l'instar du Royaume-Uni, elles peuvent provenir de saisies dans des affaires judiciaires. Elles peuvent aussi être achetées par un pays dans le cadre d'une stratégie d'investissement de long terme. Aujourd'hui, moins d'une dizaine de pays détiennent publiquement des bitcoins. Le plus gros détenteur étant les États-Unis, avec 207.000 bitcoins. La France, de son côté, n'en possède pas publiquement.

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time4 days ago

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Vivendi et Vincent Bolloré sommés de racheter leurs actions

Vincent Bolloré et sa société holding Bolloré SE vont devoir lancer une offre publique de rachat d'actions Vivendi. C'est la conséquence de la décision qu'a annoncée vendredi l'Autorité des marchés financiers ( AMF ) à l'encontre du milliardaire breton. En décembre 2024, Vivendi a procédé à une scission, divisant l'entreprise en quatre entités : Vivendi, Havas, Canal + et le Groupe Louis Hachette. La première, la holding, est restée cotée à Paris, Canal + l'étant à Londres, Havas à Amsterdam et Hachette à Paris sur le marché Euronext Growth. L'AMF avait validé l'opération en novembre, estimant que le groupe Bolloré et son principal actionnaire ne pouvaient « pas être considérés comme contrôlant Vivendi », puisqu'il détient directement 29,9 % de groupe, et n'avait donc pas à lancer une offre publique de retrait. Le fonds Ciam, actionnaire minoritaire de la société, avait contesté la décision du gendarme de la Bourse en justice, estimant qu'elle portait atteinte à leurs droits et dévaluait la valeur de leurs actions. La Cour d'appel, dans un arrêt daté du 22 avril 2025, avait au contraire considéré que les actions autodétenues par le groupe (3,7 % du capital), portaient les actions détenues par Vincent Bolloré au-dessus du seuil de 30 % et que de ce fait la holding était « tenue au dépôt d'un projet d'offre publique de retrait » (OPR) des titres Vivendi restant dans un délai de six mois. Ce vendredi, l'AMF a donc demandé au groupe Bolloré de lancer une offre publique de retrait sur toutes les actions de Vivendi qu'il ne détient pas, soit 66,4 % du capital, dans les six mois, deux fois le délai habituel. Une décision aussitôt saluée en Bourse, le titre Vivendi gagnant plus de 13 % en séance, un niveau jamais atteint depuis la scission. Car la décision de l'AMF ne remet pas la scission en cause, mais pourrait à terme aboutir au versement d'importantes indemnités aux actionnaires. À condition que la Cour de cassation valide l'arrêt de la Cour d'appel. Dans le cas contraire, c'est l'avis de l'AMF du 13 novembre qui prévaudra.

Finance : Londres promet de déréguler pour attirer les entreprises internationales dans la City
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Le Figaro

time15-07-2025

  • Le Figaro

Finance : Londres promet de déréguler pour attirer les entreprises internationales dans la City

La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a promis mardi aux banques et aux marchés de déréguler le secteur pour tenter de redonner du souffle à l'économie britannique et séduire les entreprises étrangères. «Nous devons redoubler d'efforts pour placer le Royaume-Uni en tête de la course mondiale des entreprises financières», a résumé dans un communiqué Rachel Reeves, dont le gouvernement peine à concrétiser sa promesse de relancer la croissance. La Chancelière de l'Échiquier, de son titre officiel, doit s'exprimer mardi soir lors d'un discours très attendu par les milieux financiers à Mansion House, la résidence officielle du lord-maire de la City de Londres, puissant centre financier britannique. Sa position n'est pas nouvelle : Rachel Reeves avait déjà dit en novembre dernier, dans son premier «discours de Mansion House», vouloir favoriser la prise de risque dans les services financiers au Royaume-Uni, jugeant que la réglementation post-crise financière était «allée trop loin» et bridait la croissance. Les réformes dites «de Leeds» annoncées mardi vont dans le même sens. Publicité Un service dédié pour «courtiser activement les sociétés de services financiers internationales» Le gouvernement compte notamment créer un service dédié pour «courtiser activement les sociétés de services financiers internationales», selon le communiqué, avec l'objectif de devenir «la destination numéro un des sociétés de services financiers d'ici 2035». Le Trésor et les régulateurs du secteur ont lancé mardi plusieurs autres chantiers de réforme, visant à autoriser les banques à prêter davantage aux particuliers pour un achat immobilier, à revenus équivalents, simplifier les règles d'introduction en Bourse ou encore assouplir le régime de responsabilité des hauts dirigeants. Londres veut aussi réformer les règles qui séparent les activités de détail et d'investissement au sein d'une banque («ring-fencing» ou cloisonnement). Et la banque d'Angleterre a annoncé un report d'un an, à 2028, de nouvelles règles durcissant les exigences de fonds propres des banques. Rachel Reeves est sous pression pour équilibrer les comptes du Royaume-Uni, après plusieurs revirements coûteux du gouvernement du Premier ministre Keir Starmer, qui a annulé des coupes dans les aides sociales après une fronde de sa propre majorité travailliste. De nombreux économistes estiment que Rachel Reeves, qui a promis une discipline «de fer» sur les finances publiques, n'aura d'autre choix que d'augmenter les impôts lors du prochain budget à l'automne. Si les annonces de la Chancelière mardi sont applaudies par la City, les professionnels de la finance craignent aussi que celle-ci ne choisisse alors de cibler les banques ou les contribuables les plus riches.

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