
Pour rester compétitif en Suisse, le LS doit briller en Europe
Le Lausanne-Sport a offert à son public un premier match à domicile spectaculaire cette saison, dimanche en Super League contre Winterthour. Le deuxième arrive jeudi. Et il est capital.
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En bref:
Cette saison, le Lausanne-Sport «n'a pas d'objectifs, mais des ambitions». Le jeu de communication du club a surpris une partie de ses suiveurs. Pour ne pas dire qu'il en a déçu certains. Il y a douze mois, le LS s'offrait des perspectives nouvelles et annonçait avec fracas faire du top 6 de Super League son objectif de la saison.
Puisqu'il a été brillamment atteint, la suite «logique» était d'imaginer les Lausannois en vouloir encore un peu plus pour l'année à venir. Ou au moins autant. C'est là que le club a surpris son monde, freinant des quatre fers. Pour cette saison, le top 6 n'est plus un objectif, mais une ambition. Comme une marche arrière en pleine progression. Vincent Steinmann: «On a atteint un plateau»
Le Lausanne-Sport est-il soudain confronté à une récession, demandée par son propriétaire Ineos? Ça, la publication de ses comptes au printemps prochain en donnera un bon indice. Ce n'est en tout cas pas le message communiqué par le club, par la voix de son vice-président, Vincent Steinmann.
«La réalité, c'est qu'on a atteint un plateau. Et qu'on ne peut pas aller plus haut.» Si les moyens sont sensiblement les mêmes, alors Lausanne devrait pouvoir nourrir les mêmes objectifs que la saison dernière. À moins que l'environnement qui l'entoure n'ait changé. Le Lausanne-Sport a sorti 32 millions
Parce que les clubs souhaitant pouvoir disputer des matches de Coupe d'Europe sont tenus de publier leurs comptes, il est possible d'avoir une idée globale des dépenses engagées par les différents clubs de Super League d'une année à l'autre. «Les budgets de 25 millions de francs d'hier sont devenus des budgets de 30 millions aujourd'hui», résumait Vincent Steinmann.
Cette réalité concerne directement les rivaux du Lausanne-Sport dans la course au top 6, et donc à l'Europe. En 2022, les charges annuelles – notamment les salaires – de Servette se montaient à 24 millions, sans compter les transferts. Elles sont passées deux ans plus tard à 42 millions. Le schéma est le même pour Lugano (de 19 à 27 millions), Saint-Gall (29 à 38), Lucerne (26 à 29) ou Zurich (26 à 29). Le retour de Sion dans l'élite à la place de Stade Lausanne renforce encore cette tendance.
Avec ses 32 millions de francs engagés l'année dernière, dont environ 10% destinés au fonctionnement de son académie, Lausanne n'est pas à plaindre. Mais la situation pourrait devenir problématique pour le LS si les budgets de ses rivaux augmentent et pas le sien.
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L'inflation en Super League ne s'explique pas uniquement par un retour à la normale post-Covid. À l'échelle mondiale, les sommes engagées sur le marché des transferts ont atteint des records en 2023 et en 2024, comme le démontre le 97e rapport de l'Observatoire du football . Le championnat suisse ne joue évidemment pas dans la même cour que l'Angleterre ou l'Allemagne. Mais ce contexte profite à ses ventes.
«Cela mène la Super League, et donc le Lausanne-Sport, dans un marché un peu particulier», pointe Vincent Steinmann. Il est donc nécessaire de se tourner vers l'Europe. «Sur le marché suisse, il devient très compliqué d'acheter des joueurs, à cause de leur prix. Et pas très malin d'en vendre, sachant que des clubs étrangers sont généralement prêts à proposer des sommes plus conséquentes.»
«L'impulsion est donnée par les grands championnats. Mais pousse les autres, dont la Suisse, à suivre le mouvement, souffle un autre dirigeant de club. Soit en mettant plus d'argent de sa poche, soit en se montrant toujours plus créatif pour en ramener. Le fait est qu'aujourd'hui, même un top joueur de Challenge League vaut facilement un demi-million de francs.» La Conference League, l'un des chaînons manquants
Mais profiter de l'Europe, c'est aussi chercher à décrocher les primes proposés par l'UEFA dans ses différentes compétitions. Ici, une comparaison vaut mille mots: si Lausanne intègre le tableau final de la Conference League, il touchera à peu de chose près autant que ce que lui a rapporté l'ensemble de sa billetterie sur l'exercice 2024. Soit environ 3 millions de francs.
Le président servettien, Hervé Broch, l'a souligné cette semaine: les primes obtenues en Coupe d'Europe ne sont pas des bénéfices, mais un chiffre d'affaires. Qui engendre donc des charges. À l'heure actuelle, elles sont sûrement le meilleur levier que le Lausanne-Sport puisse activer pour rester compétitif en Suisse et gonfler son budget.
Parce que Lausanne vend déjà plutôt bien sur le marché des transferts, et son travail de formation lui rapporte fréquemment des sommes intéressantes. Cette semaine, le LS va encore toucher près d'un million avec le transfert imminent de son ancien protégé Dan Ndoye de Bologne à Nottingham.
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Ça situe l'importance du rendez-vous de jeudi soir à la Tuilière. La défaite 2-1 de la semaine dernière en Macédoine du Nord place le Lausanne-Sport en position délicate dans son parcours européen. Une sortie de route aurait peut-être un petit avantage: permettre aux Lausannois d'être fixés sur leur avenir, d'y voir plus clair dans la création de leur effectif et de mieux planifier leurs dépenses. Pour le reste, il y a tout à perdre. Et donc une belle émotion promise en cas de qualification.
Gaoussou Diakité ne rapportera pas un sou en frais de transfert au LS, puisqu'il appartient à Salzbourg. Mais l'homme très en vue du début de saison, déjà auteur de trois buts en plus d'avoir charmé le public vaudois, peut aider son nouveau club à atteindre le troisième tour qualificatif de la Conference League. Ce qui ferait passer le prize money lausannois à 670'000 francs. Un bon début. Mais le tableau final est encore loin.
Après trois matches, voilà déjà le Lausanne-Sport face à un moment charnière de sa saison. C'est un peu, voire beaucoup de sa compétitivité pour les mois ou les années à venir qui se joue.
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Florian Vaney est journaliste au sein de la rédaction sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions «des talus» à la Super League. Il s'intéresse aux événements du terrain, mais plus encore aux histoires – belles et moins belles – qui naissent autour. Plus d'infos
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