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Trump appelle les gouverneurs de la Fed à arracher le pouvoir à Powell

Trump appelle les gouverneurs de la Fed à arracher le pouvoir à Powell

La Presse6 days ago
(Washington) Le président américain Donald Trump a appelé le conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale à usurper le pouvoir du président de la Fed, Jerome Powell, critiquant le président de la banque centrale américaine pour ne pas avoir abaissé les taux d'intérêt à court terme.
Josh Boak
Associated Press
Sur sa plateforme Truth Social, vendredi, M. Trump a qualifié M. Powell de « têtu ». Le président de la Fed fait l'objet d'attaques verbales virulentes de la part du président républicain depuis plusieurs mois.
La Fed a la responsabilité de stabiliser les prix et de maximiser l'emploi. M. Powell a maintenu le taux directeur, cette année, affirmant que les responsables de la Fed devaient évaluer l'impact des droits de douane massifs imposés par l'administration Trump sur l'inflation.
M. Trump a écrit que si M. Powell ne diminuait pas de façon importante les taux, « le conseil devrait assumer le contrôle et faire ce que tout le monde sait qu'il faut faire ».
Deux des sept gouverneurs de la Fed, Christopher Waller et Michelle Bowman, ont publié vendredi des déclarations indiquant qu'ils estimaient que les droits de douane n'auraient qu'un impact ponctuel sur les prix et que le marché du travail s'affaiblirait probablement. De ce fait, ils ont exprimé leur désaccord lors de la réunion de la Fed mercredi et ont plaidé pour de légères baisses de taux par rapport à ce que M. Trump souhaitait.
Même si le président Trump, qui a nommé M. Waller et Mme Bowman, a affirmé que l'économie américaine était en plein essor, il a salué leurs arguments.
Le rapport sur l'emploi de vendredi a montré un ralentissement rapide de l'économie, avec seulement 73 000 emplois créés en juillet et des révisions à la baisse ramenant les totaux de juin et de mai à 19 000 et 14 000 respectivement.
Donald Trump estime que les baisses de taux entraîneront une croissance plus forte et une réduction du coût du service de la dette pour le gouvernement fédéral et les acheteurs de maisons. Le président affirme qu'il n'y a pratiquement pas d'inflation, même si la mesure privilégiée par la Fed pour mesurer l'inflation se situe à 2,6 %, ce qui est légèrement supérieur à son objectif de 2 %.
M. Trump a appelé à une réduction draconienne du taux directeur de la Fed de 3 points de pourcentage, une baisse importante par rapport à la moyenne actuelle de 4,33 %. Le risque est qu'une baisse de taux aussi importante entraîne une injection de capitaux supérieure à la capacité d'absorption de l'économie, ce qui pourrait accélérer l'inflation.
La Cour suprême a suggéré, dans un arrêt rendu en mai, que M. Trump ne pouvait pas révoquer M. Powell pour un désaccord politique. Cela a conduit la Maison-Blanche à enquêter sur la possibilité de destituer le président de la Fed pour un motif valable en raison des dépassements de coûts de ses projets de rénovation de 2,5 milliards US.
Le mandat de Jerome Powell à la présidence expire en mai 2026, date à laquelle le président Trump pourra nommer son candidat confirmé par le Sénat.
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« Il pourrait y avoir une distribution ou un dividende pour les habitants de notre pays. Je dirais pour les personnes aux revenus moyens ou faibles », a déclaré Donald Trump dimanche. (Washington) Utiliser les retombées de sa politique protectionniste pour faire un chèque à des millions de ménages américains ? Donald Trump a plusieurs fois évoqué récemment une telle initiative, dont les contours restent toutefois bien mystérieux. Aurélia END Agence France-Presse « Il y a tellement d'argent qui rentre, nous réfléchissons à un petit rabais » pour les ménages, même si « ce que nous voulons surtout faire est rembourser la dette », a dit le président américain le 25 juillet à la Maison-Blanche. Par la suite, il a changé de vocabulaire et préfère désormais parler de « dividende » – le mot désigne la part des bénéfices reversée par une entreprise à ses actionnaires. « Il pourrait y avoir une distribution ou un dividende pour les habitants de notre pays. Je dirais pour les personnes aux revenus moyens ou faibles », a par exemple déclaré Donald Trump dimanche. Un sénateur républicain, Josh Hawley, s'est empressé de préparer un projet de loi prévoyant l'envoi de chèques d'un montant de 600 dollars par personne – adulte ou enfant à charge. Signature Le président américain avait déjà envoyé des chèques à des dizaines de millions d'Américains pendant son premier mandat, dans le cadre des efforts de relance face à la pandémie de COVID-19. Alors en pleine campagne pour la présidentielle, le milliardaire avait insisté pour que des chèques de 1200 dollars émis au printemps 2020 par l'administration fiscale portent son nom, du jamais vu aux États-Unis pour un chef d'État en exercice. La nouvelle idée du milliardaire de 79 ans pose toutefois beaucoup de questions. D'abord, comment la financer ? Le déficit public des États-Unis s'est en effet encore creusé entre octobre et juin, par rapport à la même période un an plus tôt, malgré une hausses des revenus issus des droits de douane dont Donald Trump matraque tous les partenaires commerciaux des États-Unis. Faire des chèques aux ménages creuserait ce déficit, et augmenterait par conséquent encore la dette américaine, qui s'établissait le 4 août à plus de 36 800 milliards de dollars. Ensuite, de quelles rentrées d'argent exactement parle le président américain ? Quand il évoque les retombées de sa politique protectionniste, Donald Trump mêle en effet les rentrées provenant des droits de douane et les promesses d'investissement faites par plusieurs économies étrangères. « Ce que je veux » Dans une entrevue avec CNBC mercredi, interrogé sur cette idée de « dividende », le dirigeant républicain a donné l'exemple d'énormes investissements promis par le Japon et l'Union européenne, les comparant aux primes versées lorsqu'un sportif signe un nouveau contrat. « Je peux [en] faire tout ce que je veux », a-t-il assuré. Problème : les dirigeants étrangers n'ont pas du tout la même lecture. Le gouvernement japonais assure par exemple que sa promesse d'investissements se présentera sous forme de prêts et de garanties, certainement pas d'un virement de 550 milliards de dollars en liquide. Enfin, le président américain se voit souvent reprocher par l'opposition démocrate de présenter de manière mensongère la manne issue des droits de douane. Donald Trump assure que les taxes douanières sont payées par les pays étrangers. Mais de nombreux économistes font valoir que ce sont les consommateurs américains qui s'acquittent indirectement d'une bonne partie de ces droits de douanes. Les taxes douanières sont payées par les importateurs, par exemple des enseignes de grande distribution, ou des usines qui commandent des pièces détachées à l'étranger. Ces entreprises vont répercuter au moins une partie du surcoût sur le prix final des marchandises, surtout si elles opèrent dans des secteurs à faible marge, comme le commerce de détail.

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35 % de droits de douane, 100 % d'indifférence
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35 % de droits de douane, 100 % d'indifférence

Tant que nos accords commerciaux resteront théoriques pour nos PME, ce ne sont pas les droits de douane de Donald Trump qui nous affaiblissent, mais notre propre indifférence. Depuis le 1er août, beaucoup d'exportateurs canadiens doivent s'adapter à un contexte commercial nettement plus hostile. Des droits de douane de 35 % imposés par Washington frappent désormais plusieurs produits canadiens ne faisant pas partie de l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Contrairement à ce qu'avancent certains observateurs, le nombre d'entreprises concernées est bien plus élevé qu'on pourrait le croire. Depuis quelques jours, les médias et certains milieux politiques déclarent que 90 % des exportations canadiennes vers les États-Unis seraient exemptées de droits de douane grâce à l'ACEUM. Ce pourcentage donne une fausse impression de sécurité, car il ne reflète pas les conditions opérationnelles vécues sur le terrain. Il est basé sur la part des exportations potentiellement admissibles à l'exemption tarifaire si, et seulement si, elles respectent strictement les règles d'origine de l'accord et sont accompagnées de la documentation douanière appropriée. Ce qui n'est pas toujours le cas. Dans le secteur agroalimentaire, le taux réel d'exemption serait bien plus bas. Selon nos estimations, entre 30 et 40 % des produits seulement profitent pleinement des dispositions de l'accord. De nombreux transformateurs, principalement des PME, renoncent à réclamer l'exemption, car le processus s'avère trop lourd, coûteux ou risqué. Souvent, les produits ne satisfont pas aux exigences techniques sur les intrants, la transformation ou la traçabilité. Si les règles deviennent floues ou sujettes à interprétation, le choix par défaut est souvent de payer les droits pour éviter les retards, les saisies ou les litiges. Dans cette conjoncture émerge le cas exemplaire de Nature Nux, une PME québécoise établie à Terrebonne, spécialisée dans la fabrication d'un beurre d'arachide naturel. Depuis février, l'entreprise a dû revoir entièrement sa stratégie commerciale, craignant que son principal produit soit frappé d'un droit de douane de 35 % à l'entrée du marché américain. PHOTO FOURNIE PAR NATURE NUX « Nous avons perdu plusieurs clients américains de longue date, simplement parce qu'ils ont eu peur… et ont préféré changer de fournisseur », raconte Carl Maillette, copropriétaire de Nature Nux. Bien que son produit ait finalement été épargné, le mal était déjà fait. « Nous avons perdu plusieurs clients américains de longue date, simplement parce qu'ils ont eu peur… et ont préféré changer de fournisseur, raconte Carl Maillette, copropriétaire de Nature Nux. Trump a donc réussi à nous affaiblir, avant même que ses tarifs soient officiellement en vigueur. Je suis convaincu que nous ne sommes pas les seuls dans cette position. » La situation a été aggravée parce que certaines matières premières, comme les arachides et les amandes en provenance des États-Unis, étaient elles aussi visées par de potentielles contre-mesures canadiennes. Cette incertitude nous a forcés à augmenter nos prix de vente pour nos clients américains, mais aussi pour nos partenaires au Canada, en Europe et en Amérique centrale. Carl Maillette, copropriétaire de Nature Nux Depuis sa création en 2017, Nature Nux a affronté de nombreux défis que peu de jeunes entreprises ont réussi à surmonter. Elle s'est adaptée, a réinvesti, a réinventé son offre, et a élargi progressivement sa gamme de produits tout en améliorant sa capacité de production. Elle a renforcé ses liens avec des partenaires locaux et des distributeurs alimentaires, y compris des OBNL et des agences gouvernementales cherchant à approvisionner des clientèles plus vulnérables avec des produits sains, locaux et naturels. PHOTO FOURNIE PAR NATURE NUX Arachides entreposées chez Nature Nux L'entreprise a donc fait le choix stratégique de s'éloigner des ingrédients et emballages d'origine américaine devenus trop coûteux et trop risqués à utiliser. Ce repositionnement vient avec des coûts d'ajustement importants et illustre bien l'inégalité structurelle entre les multinationales comme Kraft-Heinz, qui peuvent aisément contourner ou absorber ces obstacles, et les PME, qui doivent redoubler d'agilité et d'ingéniosité pour survivre. Nature Nux se heurte aussi à une autre barrière systémique : l'inertie des grandes enseignes canadiennes. Même si l'achat local est largement valorisé dans l'espace public, la réalité diffère. Pour des entreprises comme Nature Nux, accéder aux rayons des grandes chaînes demeure un défi immense. Les catégories de produits sont souvent verrouillées par des ententes exclusives et des critères d'entrée taillés sur mesure pour les fournisseurs internationaux déjà bien établis. En pratique, l'ouverture aux produits locaux, naturels et novateurs demeure l'exception plutôt que la norme. Pourtant, les consommateurs deviennent très sensibles à l'origine des produits, à leur composition, à leur impact environnemental et à la transparence des marques. Nature Nux incarne ces valeurs. Mais sans une volonté claire de repenser les structures d'approvisionnement au pays, pour les marques privées comme les marques nationales, ces entreprises continueront à évoluer en marge du système. 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