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Les droits de douane frappent l'industrie du gruyère

Les droits de douane frappent l'industrie du gruyère

La Presse3 days ago
Les producteurs suisses de gruyère se préparent à une forte baisse des ventes aux États-Unis après que le président Donald Trump a annoncé des droits de douane de 39 % sur les produits suisses qui entreront en vigueur jeudi (7 août) et qui menacent de coûter à l'industrie des millions de dollars en perte de revenus cette année.
Reuters
La présidente suisse Karin Keller-Sutter et le ministre des Affaires Guy Parmelin se sont rendus à Washington mardi (5 août) dans un ultime effort pour négocier avec les responsables américains.
Le Gruyère, la plus grande industrie fromagère de Suisse, voit 40 % de sa production expédiée à l'étranger, dont un tiers à destination des États-Unis.
Anthony Margot, un affineur de cinquième génération, a déclaré qu'immédiatement après l'annonce des droits de douane, vendredi 1er août, il a commencé à recevoir des appels de clients américains « très inquiets » qui espéraient qu'un accord pourrait être trouvé.
Les producteurs de gruyère ont déjà réagi en réduisant leur production de 3 %, en augmentant leurs investissements en matière de marketing et en se préparant à augmenter les prix pour les consommateurs américains.
L'association des producteurs « Interprofession du Gruyère » estime que les exportations annuelles vers les États-Unis, qui s'élèvent en moyenne à 4000 tonnes, pourraient diminuer de 1000 tonnes en raison des nouveaux droits de douane.
Cela réduirait les recettes de 15 millions de francs (18,6 millions de dollars), a déclaré Olivier Isler, directeur de l'association, ajoutant que les droits de douane constituaient un « coup dur » pour l'industrie.
Les autorités suisses étaient apparemment optimistes au début de l'année, car elles pensaient que les négociations permettraient d'éviter des prélèvements importants, mais l'annonce de vendredi a laissé le pays sous le choc.
« Nous nous retrouvons finalement dans la catégorie des pays où les impôts sont les plus élevés », a déclaré M. Isler.
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Chaque semaine, vous envoyez vos questions sur l'économie, les finances, les marchés, etc. Nos journalistes tentent d'y répondre avec l'aide d'experts. Qu'est-ce que le prix plancher du point de vue économique ? Il a actuellement disparu pour l'essence. Il existe pour la bière. Pourquoi ? La concurrence peut bien gérer ces prix plancher ! Existe-t-il d'autres prix plancher ? Merci de nous expliquer. Pierre Lavergne Au Québec, on fixe des prix plancher pour le lait de consommation et la bière. Actuellement, les épiceries et les dépanneurs d'une grande partie du Québec ne peuvent vendre le carton de deux litres de lait 2 %, par exemple, à un prix inférieur à 4,17 $. Et un ensemble de six cannettes de bière de 355 ml à 5 % d'alcool doit être vendu au moins 8,57 $. Le prix plancher sur l'essence, mis en place en 1996, a été aboli le printemps dernier par le gouvernement de François Legault. Il avait pour but à l'époque d'empêcher les grands acteurs de l'industrie de vendre l'essence à un prix trop bas, ce qui aurait pu éliminer des concurrents. En décidant de mettre fin à la fixation des prix, Québec dit vouloir « protéger les intérêts des consommateurs, dans toutes les régions du Québec, en favorisant un marché plus compétitif des prix de l'essence ». Par ailleurs, les réglementations qui touchent le lait et la bière sont maintenues en place pour préserver la survie des plus petits commerces. L'idée est d'éviter que les grandes surfaces ne leur livrent une concurrence féroce en vendant la bière et le lait à des prix dérisoires, parfois à perte, afin d'attirer les consommateurs dans le magasin (technique du prix d'appel, ou loss leader pricing en anglais). Une bataille que le petit dépanneur ou épicier du coin peut difficilement remporter. Par contre, les fixations de prix dans le secteur du lait et de la bière poursuivent également des objectifs qui diffèrent d'un produit à l'autre, soulignent les experts interrogés par La Presse. Le cas du lait « Le but de la fixation des prix sur le lait, c'est d'assurer une accessibilité au produit, parce que l'on considère que c'est un produit essentiel », résume Pierre-Alexandre Blouin, président-directeur général de l'Association des détaillants en alimentation du Québec. S'il n'était pas réglementé, de grandes surfaces pourraient vendre le produit à un prix si bas que les petits dépanneurs ne pourraient l'égaler. Résultat : certains pourraient tout simplement arrêter d'en vendre et des consommateurs n'y auraient plus accès, selon M. Blouin. Il faut savoir qu'au Québec, on fixe également un prix plafond pour le lait. Ainsi, dans la grande région de Montréal, le format de 4 litres de lait 2 % ne peut être vendu au détail à plus de 8,65 $. Le prix du lait au détail est réglementé depuis 1935 dans la province. C'est la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) qui détermine combien le consommateur paiera son carton ou son sac de lait. Les prix sont révisés chaque année. Détail important : seul le prix du lait de base est réglementé. Celui des laits à valeur ajoutée (biologique, sans lactose, microfiltré, vendu dans un contenant de plastique ou dans un carton avec un bouchon de plastique) ne l'est pas. La bière Dans les frigos à bière, ce n'est pas l'argument de l'accessibilité au produit qui entre en jeu. Au contraire. « Le but, c'est de ne pas avoir un produit qui serait trop accessible [en raison de son bas prix], explique M. Blouin. Il faut protéger le consommateur contre lui-même et éviter que le produit soit utilisé comme loss leader [produit d'appel]. » « Le prix minimum de la bière à quatre paliers selon le degré d'alcool a été mis en place en 1994 », écrit dans un courriel envoyé à La Presse Me Joyce Tremblay, porte-parole de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ), chargée au Québec de fixer le prix de la bière. « L'instauration de cette structure de prix minimum de la bière faisait suite à l'arrivée des bières étrangères dans le réseau des épiceries. On craignait qu'elles puissent y être vendues à des prix trop bas incitant à une consommation abusive, notamment chez les jeunes adultes. Il a [donc] été décidé d'instaurer un prix minimum de la bière qui est augmenté par l'application annuelle de l'indice des prix à la consommation », explique-t-elle. Les consommateurs peuvent consulter les différents tableaux de prix du lait et de la bière sur les sites de la RMAAQ et de la RACJ. 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Guilbault évoque l'idée de « réduire » la SAAQ
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Guilbault évoque l'idée de « réduire » la SAAQ

(Québec) Geneviève Guilbault a évoqué l'idée de « réduire » la taille de la SAAQ et de procéder à des « optimisations » au moment où l'organisme public croule sous les déficits et la mauvaise presse. La ministre des Transports a annoncé vendredi la mise en place d'une « cellule de restructuration » de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ). Il s'agit du dernier coup de volant de la ministre – après les nominations d'une nouvelle présidente et d'une nouvelle PDG – pour redresser l'organisme en déroute. « Rien n'est exclu », a précisé la ministre à propos des changements qui attendent la SAAQ. Il y a clairement un ménage à faire à la SAAQ. Geneviève Guilbault, ministre des Transports Le comité formé de trois experts dits indépendants devra formuler une série de recommandations – en parallèle de celles de la Commission Gallant – pour transformer de fond en comble l'organisme. Il doit commencer le travail à la fin de l'été, intégrer les conclusions de la commission Gallant attendues en décembre et livrer ses propres recommandations au maximum deux mois plus tard, soit en février 2026. « Je ne veux pas qu'on arrive avec le dépôt du commissaire Gallant qui porte sur un certain volet, et qu'on se dise 'mais qu'en est-il du reste de la SAAQ ?'. Est-ce qu'il n'y a pas lieu de faire des changements plus en profondeur ? », a expliqué Geneviève Guilbault. « Peut-être réduire la taille de la SAAQ ? Ils sont 4813 actuellement », a lancé la ministre, qui a ajouté que l'organisme avait au 31 décembre dernier 492 millions de dollars de déficit. Le comité devra donc évaluer la situation financière de la SAAQ « et nous proposer des mesures d'optimisation pour résorber le déficit et retourner à l'équilibre budgétaire ». Rappelons que la commission Gallant s'intéresse au virage numérique de la SAAQ, qui a coûté près de 500 millions de plus que prévu. Les trois membres de la « cellule de restructuration » sont Linda Gosselin, André Legault et Pierre Rodrigue.

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