
Belgique : des détenus refusent de regagner leurs cellules pour dénoncer leurs conditions de détention
Belgique
), dans la banlieue de Liège, ont refusé de réintégrer leurs cellules. En cause : la colère provoquée par leurs conditions de détention. Deux se sont laissés convaincre mais les autres ont passé la nuit dehors. Une nouvelle discussion s'est engagée dimanche matin entre la direction et deux représentants des détenus. Un troisième prisonnier est remonté mais les autres restent mobilisés, dans le calme.
Ce mouvement d'humeur a pris naissance vendredi. « On a rencontré des délégations de détenus pour discuter de certains points et trouver éventuellement des aménagements en leur faveur. Mais malheureusement, le lendemain (ce samedi), d'autres détenus ont mené une nouvelle action et ils ont décidé d'aller au finish. C'est la première fois que ça se déroule comme ça. Généralement les policiers arrivent en nombre et ça rentre dans l'ordre, mais cette fois-ci, ils ne pouvaient ou ne voulaient pas le faire, et on se retrouve dans cette situation », a convenu le directeur de la prison Marc Brisy auprès de la
RTBF
.
La police locale « a mis la prison en sécurité, mais on attend le soutien de la police fédérale pour remettre les choses en ordre », a confirmé à
RTL Info
Yves Dethier, le président de la Centrale générale des services publics (CGSP), un syndicat de fonctionnaires. Selon lui, jeudi déjà, certains détenus avaient refusé de remonter dans leur cellule.
Depuis quelques semaines, « c'est fort tendu, il y a des agressions, des insultes sur les agents pénitentiaires. On ne sait plus faire toutes les tâches qu'on nous demande. Si on donne de bonnes conditions de travail, on pourra assurer une bonne détention comme le politique le veut, mais le monde politique ne donne pas les moyens pour assurer ce qu'il demande », affirme-t-il.
Pourtant, dans la nuit de jeudi à vendredi, la Chambre belge, l'équivalent de notre Assemblée nationale, a adopté une loi d'urgence portée par la ministre de la Justice, Annelies Verlinden, pour lutter contre la
surpopulation carcérale
en assouplissant les règles de libération anticipée. Début juillet, le nombre de détenus dans le royaume belge a dépassé les 13 700, pour une capacité de 11 040 places.
Fin mai, un incendie a pris dans la buanderie centrale de la maison d'arrêt de Lantin, en service depuis 1979. Un sapeur-pompier a été pris au piège lors d'une mission de reconnaissance et avait perdu la vie. Les prisonniers affirment que les conditions de détention se sont détériorées depuis. « Avec la surpopulation et depuis l'incendie, la cantine a brûlé, (…) il faut remettre ça en route. Ça prend du temps », a affirmé Dethier, assurant néanmoins que tout le monde avait à manger.
Concrètement, « leurs demandes sont matérielles : plus de douches, plus de préau, plus de cantine… Ces demandes sont cependant matériellement impossibles à rencontrer au vu de la surpopulation » de la prison, souligne la porte-parole de l'administration pénitentiaire Valérie Callebaut.

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