
Avant la rencontre Trump-Poutine, la diplomatie européenne en « réunion extraordinaire » ce lundi
« Tout accord entre les États-Unis et la Russie doit inclure l'Ukraine et l'UE, car c'est une question de sécurité pour l'Ukraine et pour l'ensemble de l'Europe, » a insisté Kaja Kallas dans un communiqué. Elle explique vouloir « discuter des prochaines étapes » avec les ministres des Affaires étrangères européens alors que Kiev craint un accord russo-américain à ses dépens.
La réunion se tiendra en ligne. « Alors que nous œuvrons en faveur d'une paix durable et juste, le droit international est clair : tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l'Ukraine », a souligné Kaja Kallas. Elle a également averti qu'aucun accord ne devait « servir de tremplin à une nouvelle agression russe contre l'Ukraine, l'alliance transatlantique et l'Europe ».
Volodymyr Zelensky exhorte ses alliés à prendre des « mesures claires »
Les présidents russe et américain doivent se retrouver le 15 août en Alaska, aux États-Unis, dans le cadre des efforts du président américain pour trouver une issue au conflit que la Russie a déclenché en février 2022.
Cette rencontre très attendue se déroulera en principe sans le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui ne cesse pourtant d'exiger d'être partie prenante.
Plus tôt dimanche, le chancelier allemand Friedrich Merz a d'ailleurs insisté pour que Volodymyr Zelensky soit présent au sommet Trump-Poutine, soulignant ne pouvoir « en aucun cas accepter que les questions territoriales soient discutées, voire décidées, entre la Russie et les États-Unis sans consulter les Européens et les Ukrainiens ».
« La voie de la paix en Ukraine ne peut être tracée sans l'Ukraine », avaient quelques heures plus tôt mis en garde les dirigeants français, allemand, italien, polonais, britannique et finlandais, ainsi que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un communiqué commun, exhortant Donald Trump à accroître la pression sur la Russie.
Volodymyr Zelensky a aussi exhorté ses alliés européens à prendre des « mesures claires » pour définir une approche commune, alors que ces derniers sont aussi écartés des pourparlers.
Un règlement du conflit comprendra des échanges de territoires « au bénéfice de chacun », avait affirmé Donald Trump vendredi, sans fournir plus de détails. L'armée russe contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien.

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