
Le préfet des Bouches-du-Rhône demande aux bailleurs sociaux l'expulsion de locataires «délinquants»
Le préfet des Bouches-du-Rhône Georges-François Leclerc annonce dans un communiqué de presse ce vendredi avoir «engagé dix procédures auprès de plusieurs bailleurs sociaux afin d'aboutir à l'expulsion de logements sociaux occupés par des individus délinquants».
Le préfet s'appuie pour cela sur une disposition d'une loi votée le 13 juin dernier qui permet désormais d'expulser des locataires «dont les agissements troublent gravement à l'ordre public dans l'environnement du logement et dégradent les conditions de vie des autres habitants», selon le communiqué de presse.
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«La loi confère désormais au préfet un pouvoir d'injonction auprès du bailleur social, et le cas échéant, de substitution à celui-ci dans le cas où il n'engagerait pas les démarches auprès du juge judiciaire pour obtenir la résiliation du bail et l'expulsion du délinquant concerné», poursuit le préfet.
Des locataires connus pour trafic
«Parmi les dix individus ciblés par cette mesure forte, plusieurs d'entre eux sont connus pour des faits de trafic de stupéfiants, de menaces et d'agressions violentes à l'encontre des forces de police, notamment par usage d'artifices, ou de rodéos motorisés récurrents.» Sollicitée par Le Figaro, la préfecture précise que ces individus «ont tous été interpellés et poursuivis pour des faits de délinquance et/ou trafics» et que «l'immense majorité a été condamnée voire écrouée». lls sont domiciliés essentiellement à Marseille et autour de l'étang de Berre.
En guise de conclusion à ce communiqué de presse, Georges-François Leclerc assure par ailleurs qu'il «se saisira de l'ensemble des outils désormais à sa disposition pour assurer l'ordre public, lutter plus efficacement contre la délinquance et les trafics et cibler personnellement ceux qui défient la loi.» Ainsi, le préfet annonce notamment que «de nombreuses procédures d'interdiction de paraître à l'endroit de trafiquants de stupéfiants et de fermetures administratives de commerces liées au narcotrafic seront à ce titre engagées dès la semaine prochaine.»
Ces prises de position interviennent le jour d'une visite de la ministre de la Ville Juliette Méadel dans le département, sur une thématique centrée sur le logement social. Elle a lieu également alors que le gouvernement a officiellement acté la suppression du poste de préfecture de police en conseil des ministres le 16 juillet dernier, afin que ces prérogatives soient replacées sous l'autorité du préfet départemental récemment nommé à ce poste Georges-François Leclerc.
Dans un article paru ce jeudi dans Le Monde, plusieurs acteurs de la sécurité locaux, dont l'adjoint au maire de Marseille en charge de la sécurité Yannick Ohanessian (PS), laissent poindre leurs inquiétudes sur ce changement.
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