
« On a besoin de se réaligner », dit Legault
« Je sais que vous connaissez votre monde. Je sais que vous [les] avez écouté cet été donc, je veux que vous me disiez ce que vous avez entendu », a lancé le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) aux membres de son caucus, réuni extraordinairement à Québec, un mois avant la rentrée parlementaire. La veille, M. Legault a convié son Conseil des ministres pour un exercice similaire : la réunion a duré plus de cinq heures.
« Vous le savez, on a travaillé très fort ensemble depuis un certain nombre d'années, on a fait des bons coups, mais en même temps, il faut bien réaliser qu'il y a des frustrations. Il y a des gens qui sont déçus et on a le devoir de faire des changements », a poursuivi le premier ministre alors que les médias ont été invités à capter les premières minutes de cette rencontre au sommet, au restaurant Le Parlementaire.
Le chef caquiste a été applaudi avec force par ses députés qui ont été invités par le premier ministre à se mettre à table. « On a devant nous beaucoup de travail à faire. On a une belle famille. On a ensemble à apporter certaines corrections. Je veux que vous soyez francs. Je veux que vous me disiez exactement ce que vous avez entendu. On a besoin de se réaligner », a affirmé M. Legault.
Avant de se retirer derrière des portes closes, la plupart des députés caquistes ont préféré réserver leurs commentaires pour la réunion. D'autres ont souhaité avoir des échanges « francs » et « constructifs » qui se traduiront par du changement. « C'est beau d'avoir une discussion, mais [il faut] un accomplissement de certains éléments par rapport à tout ça », a indiqué le député d'Abitibi-Est, Pierre Dufour.
Celui qui a été ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs dans le premier mandat de la CAQ n'a pas caché que certains dossiers comme les tergiversations sur le troisième lien, l'accès aux services de santé en région et l'absence d'un ministre régional en Abitibi-Témiscamingue ont « fait mal politiquement » au cours des derniers mois. Il note aussi que la population réclame « des actions » sur le prix de l'essence.
« Il ne faut pas non plus exagérer. […] Il y a quelques éléments qui ont fait mal au fil du temps et à partir de là, il faut voir comment on peut [se] recentrer », a nuancé le député. Or, il n'a pas voulu confirmer s'il sera candidat aux élections de 2026. « On va commencer par passer au travers de cette année », a laissé tomber celui que certains envoient à la mairie de Val-d'Or aux élections municipales de 2025. Ce sont « des rumeurs pour l'instant », a-t-il dit.
Propositions
Mercredi, François Legault disait que des députés lui avaient déjà fait des propositions de changements. Une vingtaine d'entre eux en ont préparé à l'occasion d'une rencontre au Lac-Delage fin juin, rencontre rapportée par Cogeco jeudi. C'était à l'initiative de Louis-Charles Thouin, député de Rousseau. Quelques élus comme Yves Montigny (René-Lévesque) et Genviève Hébert (Saint-François) ont confirmé leur participation à cette rencontre à laquelle le premier ministre n'a pas été invité, mais dont il a été informé.
Ils ont parlé d'une rencontre « conviviale » et ont réitéré leur confiance en François Legault. Des « bonnes idées » ont été exprimées, a affirmé Mme Hébert, refusant comme les autres d'aller plus loin.
« On a eu de bonnes discussions », s'est limité à dire Sylvain Lévesque, député de Chauveau, où se trouve Lac-Delage.
« La température est bonne » au sein du caucus, selon son président François Jacques. « On a eu une bonne soirée (mercredi) », lors d'un souper, et « on va discuter tout le monde ensemble » ce jeudi. « Je pense que tout le monde a des bonnes intentions aujourd'hui et on va continuer à travailler de la bonne façon. […] On a du travail à faire, et on va le faire aujourd'hui. »
« Chez nous, il y a des critiques, il y a des déceptions, a reconnu le député de Nicolet-Bécancour, Nicolas Martel. On en parle souvent : Northvolt, malgré la (filière) batterie chez nous. Mais on va corriger. »
Ce que la ministre montréalaise Chantal Rouleau dit entendre sur le terrain, « ce n'est pas vraiment des reproches, les gens veulent qu'on aille plus loin encore, et on travaille là-dessus ».
Plusieurs députés sont passés en coup de vent. La situation était loin d'être désespérée pour certains, même si le parti est au plus bas dans les sondages. « C'est la meilleure équipe, la CAQ. C'est sûr que l'avenir, c'est avec la CAQ ! » a lancé Carole Mallette.
Pour la ministre Isabelle Charest, « les gens veulent avoir des services, et on est dans les grands changements. Je pense qu'on va continuer ». Elle a évoqué des changements de « structures ».
« Il y a des choses à changer, mais on est à la bonne place, on a fait de très bonnes choses et malheureusement, les bonnes choses ne sortent pas », a indiqué pour sa part la ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger.
Le temps presse pour opérer de grands changements alors qu'il reste au gouvernement Legault deux sessions parlementaires avant les élections générales de l'automne 2026. C'est sans compter que le conseil des ministres changera de visage, y compris dans les cabinets, avec le remaniement à venir d'ici le début du mois de septembre.
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