
Max Verstappen demeurera chez Red Bull en 2026
Associated Press
« Ç'a toujours été clair, et ça l'est également pour l'an prochain », a mentionné le Néerlandais, jeudi, à l'aube du Grand Prix de Formule 1 de Hongrie.
« Je discute déjà avec l'équipe des plans – les choses que nous voulons modifier pour l'an prochain, donc ça signifie que je resterai avec l'équipe l'an prochain », a-t-il ajouté.
Verstappen possède un contrat avec Red Bull jusqu'à la conclusion de 2028. Lors des dernières courses, il évitait systématiquement de répondre directement aux questions au sujet de son avenir avec l'équipe autrichienne en vue de 2026, et certains croyaient qu'une clause inscrite à son contrat liée aux performances de l'équipe pouvait lui offrir une échappatoire. Les détails exacts de cette clause n'ont jamais été dévoilés publiquement.
Le pilote Mercedes George Russell a déjà mentionné qu'il croyait que son équipe discutait avec Verstappen.
Les commentaires du Néerlandais surviennent moins d'un mois après que Christian Horner eut été congédié de son poste de directeur de l'équipe Red Bull après 20 ans. Il a été remplacé par Laurent Mekies.
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15 hours ago
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Moneyball, de Liverpool à Montréal
Le joueur du Liverpool FC Mohamed Salah célèbre un but, en 2023 C'est l'histoire d'un club de soccer qui enchaînait les transferts malheureux et les défaites. Ses partisans, frustrés, étaient convaincus que les propriétaires étaient désintéressés, trop occupés à chouchouter leur autre équipe, à 5000 kilomètres de là. Puis, un jour, les proprios ont annoncé une grande reconstruction. Désormais, l'équipe allait être dirigée par un comité sportif. On allait miser sur les algorithmes. Les probabilités. Les stats avancées. Levez-vous et retirez chapeaux et casquettes pour accueillir chaleureusement la nouvelle étoile de l'équipe : Excel ! Le CF Montréal ? C'est vrai que ça lui ressemble. Mais non, cette histoire, c'est celle de Liverpool, entre 2012 et 2023. Elle est racontée de l'intérieur avec brio dans l'essai How to Win the Premier League. L'auteur ? Ian Graham, ex-directeur de la recherche scientifique du club. Un nerd. Un surdoué. Une tête dure, aussi. « Je me suis déjà classé dans le quatrième percentile d'un test psychologique évaluant l'amabilité, précise-t-il. Et l'échantillon était un groupe d'étudiants au doctorat en sciences, un groupe qui n'est généralement pas réputé pour son amabilité. » Son récit est à la fois drôle, brillant et informatif. Il y a 13 anecdotes à la douzaine. Pensez à Moneyball, version soccer, sans le mélodrame familial ni le garrochage de chaises contre les murs. Même que la vedette de Moneyball, Billy Beane, fait une courte apparition. Il joue les entremetteurs entre les Spurs de Tottenham et Ian Graham. Car c'est au nord de Londres que Graham teste ses premières idées, avant d'être recruté par Liverpool. L'histoire a beau se dérouler en Angleterre, c'est impossible d'éviter les parallèles avec le CF Montréal. Bien sûr que Liverpool est plus riche. Mohamed Salah gagne plus d'argent à lui seul que tous les joueurs du CFM réunis. Historiquement, la masse salariale des Reds s'est toujours retrouvée dans le premier tiers de la Premier League. Sauf qu'en 2012, le club était incapable de rivaliser financièrement avec les plus grosses pointures du continent, d'où la nécessité de reconstruire. Une décision payante. En une décennie, Liverpool est passé de huitième en Angleterre à champion d'Europe ! Comment Liverpool a-t-il fait ? Les nouveaux propriétaires, qui possédaient aussi les Red Sox de Boston, ont d'abord investi dans un département de statistiques avancées. Cette stratégie avait fait ses preuves au baseball. Les Red Sox venaient de connaître leur plus belle séquence en 100 ans en appliquant les concepts de Moneyball : cibler les joueurs sous-estimés et les payer sous la valeur marchande. PHOTO PETER FOLEY, BLOOMBERG NEWS Le livre Moneyball, de Michael Lewis, raconte les stratégies des Athletics d'Oakland pour trouver des joueurs sous-estimés. Si vous avez lu ou vu Moneyball, vous vous souviendrez peut-être que les Red Sox avaient déposé une offre au directeur général des Athletics, Billy Beane. Celui-ci avait préféré rester à Oakland. À Liverpool, il n'était pas question de laisser filer les meilleurs analystes. L'opération de séduction d'Ian Graham est un des meilleurs chapitres du livre. Les proprios ont ensuite changé la façon de prendre les décisions. Désormais, pour approuver un transfert, les recruteurs, les statisticiens et l'entraîneur-chef devaient tous s'entendre. Depuis l'été dernier, le CF Montréal fait lui aussi le pari d'une gestion par comité. Luca Saputo, directeur principal du recrutement et de la méthodologie sportive, fait partie du groupe de décision. Si la composition des comités à Liverpool et Montréal varie légèrement, le principe reste le même : plusieurs têtes valent mieux qu'une. Après, la mayonnaise n'a pas pris du premier coup. Les premières années du comité à Liverpool ont été pénibles. Ian Graham raconte candidement ses nombreux accrochages avec l'entraîneur-chef Brendan Rodgers, qui faisait à sa tête. Par exemple, en employant les joueurs à d'autres positions que celles pour lesquelles ils avaient été recrutés. Impression de déjà-vu, ici. Souvenez-vous de l'ancien entraîneur-chef du CFM Laurent Courtois, dont les choix tactiques décourageaient ses patrons, le printemps dernier. Il a fallu attendre l'embauche de Jürgen Klopp à la tête de Liverpool, en 2015, pour que tout le monde accorde ses violons. PHOTO SHAUN BOTTERILL, AGENCE FRANCE-PRESSE Jürgen Klopp et Mohamed Salah, en 2020 La recette du succès ? Ian Graham ne fait aucune cachotterie. Il dévoile tous les ingrédients. Il ne se contente pas de survoler les choix stratégiques ; il les décortique avec plus de stats qu'il y en a dans le rapport annuel d'une multinationale. Ce qui frappe, c'est la finesse des données. Prenons les gardiens de but. Nous basons généralement notre évaluation sur la moyenne de buts accordés. C'est l'équivalent d'observer la Lune à l'œil nu. Les experts, eux, s'attardent aux « buts attendus » (expected goals). On peut comparer ça à regarder le ciel avec des jumelles. Les analystes de Liverpool ? Ils sortent la totale. Un gigatélescope : les PSxG, pour Post-Strike Expected Goals. En gros, ça calcule la performance du gardien selon son positionnement, celui du tireur et la trajectoire du tir. L'analyse statistique a été déterminante dans le recrutement du gardien Alisson, révèle Ian Graham. PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE Le gardien Jonathan Sirois, du CF Montréal Alors comparons les statistiques du gardien du CF Montréal, Jonathan Sirois, à celles des autres titulaires de la MLS. Jonathan Sirois Moyenne de buts : 26 e sur 35 sur 35 Différentiel PSxG : 32e sur 35 Minimum : 9 départs. Source : Football Reference Ça nous permet de poser un regard différent sur l'acquisition récente d'un nouveau gardien, Thomas Gillier. Des formules comme celle-là, le livre en regorge. Pour les attaquants. Pour les milieux de terrain. Pour les défenseurs. La menace anticipée (expected threat), par exemple. Les analystes de Liverpool ont découpé le terrain en plein de petits morceaux pour mesurer la valeur d'une passe, d'un drible ou d'une course menant à une chance de compter. Leurs travaux démontrent une grande corrélation entre cette statistique et la position au classement. C'est beaucoup plus pertinent, fait valoir Ian Graham, que le pourcentage de possession du ballon. Petite note intéressante : lors de l'embauche récente d'Efrain Morales, le CF Montréal a insisté sur la capacité du jeune défenseur à « amorcer les premières relances ». Dans son essai, Ian Graham analyse aussi les stratégies du marché des transferts. À Liverpool, c'était assez simple. On cherchait des joueurs talentueux sous-estimés par les autres équipes. Donc potentiellement moins chers. Idéalement, ils étaient âgés de moins de 24 ans, pour permettre une revente dans quelques années. La récolte a été fructueuse : Mohamed Salah, Roberto Firmino, Sadio Mané, Fabinho, Georginio Wijnaldum, Andrew Robertson, Virgil van Dijk, Joël Matip et Alisson – tous acquis entre 2015 et 2019 – étaient dans l'alignement partant de Liverpool le soir de son triomphe en Ligue des champions. Un seul joueur issu de l'académie du club, Trent Alexander-Arnold, a amorcé le match à leurs côtés. Ian Graham démontre qu'avec de l'ingéniosité, de l'audace et des investissements, on peut rattraper les plus riches, et même les dépasser. C'est inspirant. C'est encourageant. On referme aussi le livre en souhaitant qu'un jour, les dirigeants de nos clubs locaux expliquent leurs décisions avec autant de transparence. Des volontaires ? Je suis tout ouïe !


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2 days ago
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L'étrange saison de Lewis Hamilton
Au seuil de la pause de mi-saison en Formule 1, une question se pose : que se passe-t-il avec Lewis Hamilton ? Énonçons l'évidence : le septuple champion du monde ne connaît pas la saison espérée dans sa nouvelle équipe. Au cours des dernières semaines, le pilote de Ferrari a exprimé haut et fort ses émotions, mais jamais aussi intensément et crûment que le week-end dernier, en Hongrie. Après avoir été éliminé dès la deuxième séance de qualifications – alors que son coéquipier Charles Leclerc obtenait la position de tête –, Hamilton s'est montré très sévère envers lui-même. À Sky Sports, le Britannique s'est dit « inutile, absolument inutile » pour son écurie. « L'équipe n'a pas de problème – vous voyez bien que la voiture est en position de tête. Ils ont probablement besoin de changer le pilote », a-t-il lâché. Le lendemain, après la course, il a déclaré qu'il se passait « beaucoup de choses qui ne sont pas géniales en arrière-plan ». La frustration de Hamilton est compréhensible. Après tout, on parle ici d'un des plus grands pilotes de l'histoire. Un habitué du succès… qui n'a pas de succès chez la Scuderia. Et qui vit actuellement certains des mois les plus laborieux de sa grande carrière. Hamilton n'a encore obtenu aucun podium et n'a jamais fait mieux qu'une quatrième place en qualifications jusqu'ici cette saison. Ça allait un peu mieux avant les deux derniers Grands Prix ; il avait fini quatrième en Autriche et en Grande-Bretagne. Néanmoins, Charles Leclerc, qui en est à sa septième saison avec Ferrari, réussit mieux que lui. PHOTO DENES ERDOS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Lewis Hamilton et le pilote Mercedes Kimi Antonelli, dans les puits au Grand Prix de Hongrie, dimanche dernier Récemment, avant le Grand Prix de Belgique, Hamilton a révélé avoir soumis à son équipe des documents remplis d'idées de correctifs à apporter. Il a également affirmé ne pas vouloir faire partie de la « tendance » de l'équipe italienne ces 20 dernières années ; une tendance aux résultats insatisfaisants. « Je suis ici pour gagner. Et je n'ai pas autant de temps que mon collègue [Kimi Antonelli], avait-il déclaré, selon des propos rapportés par Associated Press. Ça passe ou ça casse. Je crois fermement au potentiel de cette équipe. » « Pas démotivé » On entend d'ici les avocats du diable : Hamilton n'avait pas plus de succès chez Mercedes l'an dernier, diront-ils. Et ils n'auront pas complètement tort. Reste qu'après 14 courses, il a 31 points de moins qu'il n'en avait après autant d'épreuves la saison passée, et 45 de moins qu'en 2023. Comment expliquer ces résultats ? De toute évidence, il conduit une toute nouvelle voiture après plusieurs années au volant d'une Mercedes. On ne peut pas non plus passer à côté de son âge ; à 40 ans, la fin approche inévitablement. PHOTO MARTON MONUS, ARCHIVES REUTERS La Ferrari de Lewis Hamilton sur la piste en Hongrie Là encore, Fernando Alonso, à 44 ans, est encore bien présent et vient de réussir une cinquième place à bord de son Aston Martin à Budapest. Et puis, le talent des jeunes pilotes sur la grille n'est pas à négliger. Regardez Oscar Piastri, Isack Hadjar, Kimi Antonelli… La jeunesse est à la mode. Quand Hamilton s'est autoflagellé publiquement, après le Grand Prix de Hongrie, le chef d'équipe de la Scuderia, Frédéric Vasseur, s'est porté à sa défense. Vasseur a reconnu que le vétéran était « exigeant », mais a ajouté que c'est ce qui expliquait sans doute ses sept championnats. « Il est frustré, mais pas démotivé, ce qui est complètement différent », a-t-il aussi souligné, selon des propos publiés sur le site internet de la Formule 1. PHOTO ANNA SZILAGYI, ARCHIVES REUTERS Garage de Ferrari au Grand Prix de Hongrie De quoi aura l'air la deuxième moitié de saison du Britannique ? Personne ne le sait, mais une chose semble incontestable : la volonté est là. Après tout, un pilote ne s'autoflagelle pas ainsi s'il ne se soucie pas de son équipe. Un huitième sacre est-il encore envisageable pour Hamilton ? Pas cette année, évidemment, mais l'an prochain ? Si on se fie à ses commentaires, il faudra que la Scuderia procède à des correctifs. Et avec la nouvelle réglementation en 2026, qui sait ce qui pourrait arriver ?


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5 days ago
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Le vélo, c'est beau quand ça monte
Cette chronique a été publiée le mercredi 11 juillet 2001, en page S9. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. Seraing, Belgique — Je peux changer d'idée ? Je ne suis plus aussi certain de la victoire de l'Américain Lance Armstrong dans ce Tour de France. Non, non, il n'a montré aucun signe de faiblesse hier. Mais je l'ai trouvé bien seul dans cette bataille des Ardennes menée tambour battant par le train rose des neuf Telekom. Je peux changer d'idée ? Jan Ullrich n'est pas le gros bébé geignard, plein de pâtisseries et de choucroute que je vous décrivais dans mon premier papier. Je l'ai trouvé drôlement affûté dans la côte des Forges, à 35 kilomètres de l'arrivée, quand Armstrong s'est soudain porté en tête, provoquant aussitôt une cassure. La première passe d'armes du Tour. Si Armstrong voulait savoir, il sait. Non seulement Ullrich n'a pas cédé un pouce, mais il a fait donner la garde aussitôt : un, deux, trois, cinq, neuf Telekom en tête du peloton. Armstrong n'avait même pas son ombre pour l'accompagner. Le fidèle Hamilton, diminué par une blessure. était en queue de peloton. Invisibles aussi Heras et Rubeira, engagés à prix d'or pour accompagner l'Américain quand ça monte. Et ça monte les Ardennes. Pas longtemps, mais assez sauvagement. Demandez à Marc Wauters, le maillot jaune qui s'est pris six minutes et demie dans les dents. Tout comme Casagrande. En même pas 30 kilomètres, des gros dégâts. Bien sûr, un coup lancés, les Telekom se sont dit, allez hop, on y va jusqu'au bout, pour Zabel. C'est comme ça qu'Erik Zabel a remporté sa seconde étape en trois jours. En restant bien assis sur le porte-bagages d'Ullrich et compagnie. Il a giclé à 200 mètres de l'arrivée. Un doigt dans le nez, l'autre en l'air pour dire qu'il avait gagné, comme si on l'avait pas vu. La semaine qui a précédé le Tour, la presse européenne a fait grand cas d'une bouderie de Zabel mécontent qu'on l'ait privé, pour ce Tour, des services de son poisson-pilote, l'Italien Fagnini. Un poisson-pilote, c'est un coureur qui, dans les trois derniers kilomètres, fraie un passage au sprinter vedette et lance le sprint. Fagnini est le meilleur au monde pour ce travail. « Sans Fagnini, je ne gagnerai pas une seule étape dans ce Tour », ronchonnait Zabel. Il en a déjà gagné deux sur trois. C'est juste pour vous dire qu'il n'y a pas que les journalistes qui disent n'importe quoi. Bref, une belle étape qui nous a appris plein de choses. Qu'Ullrich est affûté. Qu'Armstrong est peut-être mal entouré. Qu'il faudra compter avec Christophe Moreau, très à l'aise hier… Avec Beloki, et avec un autre qu'on a un peu oublié, le leader de la Kelme, Santiago Botero, très en vue aussi, hier. Cette étape nous a appris aussi que les Italiens se foutent carrément du monde. Il n'y en aura pas un dans les trente premiers à Paris. On a appris que les gros baroudeurs comme Museeuw, Boogerd, Dekker, et le champion du monde Vainsteins, qui ont brillé ce printemps dans les classiques courues sur ces mêmes routes, dans ces mêmes côtes, sont en cure de désintoxication en queue de peloton. On a appris, mais on s'en doutait depuis la veille, que le public belge est complètement fou de vélo. Au sommet de la côte du Mont-Theux, la foule avait envahi la chaussée comme dans les grands cols alpins, ne laissant qu'un étroit passage aux coureurs. On a appris enfin, mais ça je le sais depuis toujours, que le vélo, c'est bien plus beau quand ça monte. Roue libre LE MONDE EST PETIT – À Anvers, j'ai fait quatre fois le tour de la ville avant de trouver une chambre à l'hôtel Campanile, près de l'aéroport. L'hôtel était plein de suiveurs du Tour, gens de la caravane, motards qui ouvrent la route, confrères journalistes et une équipe de coureurs : ceux de la Lampre. Me voilà dans l'ascenseur, tout encombré de mes bagages, il est dix heures du soir, je n'ai pas soupé et je dis au jeune homme qui est dans cet ascenseur avec moi – je devine que c'est un coureur même si je ne sais pas lequel – je dis : « Finalement, le Tour de France, c'est bien moins dur en vélo ». Il rit. Francéze ? il me demande. Non, Canadien. Ah Canadien. Z'ai oune ami au Canada. À Montréal. Il fabrique des vélos. Pas Marinoni ? Si ! Marinoni ! Aspetta… Vous connaissez Giuseppe Marinoni de Rovetta ? Et d'ajouter en italien : C'est quand même incroyable, dans un ascenseur ! Vous connaissez Marinoni ? Ben oui, c'est mon ami aussi. Je l'ai revu au petit déjeuner, hier matin. Il avait une poche de glace sur le genou. Il s'appelle Marco Serpellini, dossard 171. Son père courait avec Marinoni en Italie. Quand Marinoni est venu au Canada, il a essayé d'amener Serpellini avec lui. Ça n'a pas marché. Serpellini a eu trois fils. Ils ont été tous les trois champions d'Italie. Marco, celui qui est en ce moment dans le Tour de France, a aussi été champion du monde junior. Il en est à son quatrième Tour de France. Il a bien mal commencé celui-ci. Tombé dans la première étape. Tombé dans la seconde. Assez durement touché au genou et à la hanche. Il est déjà à 22 minutes. Il va essayer de gagner une étape. Ils disent tous ça… La Lampre n'a pas amené une grosse équipe. Ils viennent de gagner le Tour d'Italie avec Simoni, leur année est faite, sont surtout contents d'être passés miraculeusement à travers le scandale qui a marqué le fin du Giro. M'étonnerait qu'ils fassent des grosses vagues au Tour de France. Les coureurs ont dû être avertis de bien rincer leur bidon. Non non, je n'ai pas parlé de ça avec le petit Marco. Le fils d'un ami d'un ami, vous me prenez pour qui ? Je sais vivre quand même. À L'INSU DE LEUR PLEIN GRÉ – La question la plus populaire chez les suiveurs du Tour en ce moment n'est pas : qui gagnera le Tour ? La question est : où les flics vont-ils faire leur descente ? J'ai une idée. À Sarran. Sarran est une toute petite ville de Corrèze de 2500 habitants où le Tour fait étape cette année pour la seule et unique raison que Monsieur et Madame Chirac y tiennent château. Même que madame Chirac est la mairesse de Sarran. Le Tour est chiraquien dans son essence et dans ses accointances, son directeur, Jean-Marie Leblanc, étant un familier du couple présidentiel. Comme vous le savez, si le président des Français est à droite, le gouvernement de Lionel Jospin est socialiste. Même que la ministre des Sports, Marie-George Buffet, qui mène vigoureusement la lutte contre le dopage en France, est carrément communiste. Si j'étais à sa place… si elle avait pour deux sous de malice, elle enverrait les flics dans la cour du château. Comme vous le ne savez peut-être pas, il y aura des élections présidentielles au début de l'an prochain en France. M. Chirac brigue un second septennat. Il ouvre sa campagne en recevant le Tour au château… Je le trouve bien intrépide. AUJOURD'HUI – Huy-Verdun, 215 km, une première moitié raboteuse, mais les coureurs auront en tête l'exercice (haï de tous) du lendemain : le contre-la-montre par équipes. Bref, une étape au rabais, pour les équipes qui n'ont pas de leader à mener en carrosse le lendemain. La Lampre, pourquoi pas ? Allez Marco. Marinoni part justement pour l'Italie demain. Il va rencontrer ton père à Rovetta. Ça leur ferait de quoi parler.