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Supprimer deux jours fériés ? « Attaque », « guerre sociale », « censure » dénoncent les oppositions

Supprimer deux jours fériés ? « Attaque », « guerre sociale », « censure » dénoncent les oppositions

Le Parisien15-07-2025
Les hostilités sont ouvertes. L'annonce de la
suppression de deux jours fériés
par François Bayrou ce mardi 15 juillet n'a pas manqué de faire réagir la classe politique.
Lors de sa présentation sur les grandes orientations du budget 2026, le Premier ministre a évoqué que cette mesure pourrait concerner, « par exemple », le lundi de Pâques « qui n'a aucune signification religieuse » et le 8-Mai, « dans un mois de mai devenu un véritable gruyère, où l'on saute de ponts en viaducs de congés ».
Et même s'il voulait que ces choix de dates restent « des propositions » et qu'il s'est dit ouvert à la discussion, cette annonce a entraîné une levée de boucliers. À commencer par la cheffe des écologistes,
Marine Tondelier
qui s'interroge.
« François Bayrou propose donc que le 8 mai, qui commémore la victoire contre le nazisme, ne soit plus férié. On doit le comprendre comment exactement ? », se demande-t-elle, sur son compte X.
Auprès de l'AFP, la secrétaire générale de la CGT
Sophie Binet
déclare que supprimer le 8-Mai, « jour de la victoire contre le nazisme », serait « très grave ».
Jordan Bardella a aussi réagi à cette mesure. Pour le président du Rassemblement national, le lundi de Pâques et le 8 mai, sont « chargés de sens ». Les supprimer, selon lui, constituerait « une attaque directe contre notre histoire, nos racines et contre la France du travail ».
« Aucun député RN n'acceptera cette mesure, qui relève de la provocation », ajoute-t-il, sur ses réseaux sociaux.
Marine Le Pen enfonce le clou. « Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons », indique-t-elle, sur X.
Même promesse pour la présidente des députés LFI,
Mathilde Panot
. Pour elle, avec notamment la suppression des deux jours fériés, « Bayrou déclare la guerre sociale ». « Nous censurerons cette politique de malheur ! », conclut-elle.
Le député de la Somme François Ruffin évoque, lui, « une année noire », avec notamment des « jours fériés sacrifiés ». Regrettant que le Premier ministre n'ait pas parlé des grandes fortunes, il déclare : « pas d'effort acceptable sans justice. Justice sociale, justice fiscale. Ce sera la censure bien sûr ».
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