
Comme Koundé ou Thuram : de défenseuse centrale à latérale, la reconversion réussie d'Elisa De Almeida
L'image a deux ans mais elle est encore très présente sur les réseaux sociaux. On y voit Elisa De Almeida sauver sur sa ligne un tir de Mary Fowler, lors du quart de finale de la Coupe du monde (0-0, 7-6 aux tirs au but pour l'Australie). La Française hurle sa rage, poing serré : « J'ai eu beaucoup d'émotions dans ma carrière, mais celle-là... On était 11 contre 50 000 et j'ai eu l'impression d'éteindre le stade. »
La joueuse du PSG, cadre des Bleues depuis 2020, évoluait déjà latérale droite en sélection. Un poste où cette défenseuse centrale s'est installée, un peu à contrecoeur. « J'espère que le coach se souvient que je joue dans l'axe au PSG », glissait-elle malicieusement deux jours avant d'affronter les Pays-Bas (5-2, dimanche), un match qu'elle a terminé... dans l'axe, à la suite de la sortie d'Alice Sombath.
Mais c'est bel et bien sur le côté que Laurent Bonadei l'utilise constamment, pour « sa qualité de relance, son énergie, sa puissance ». « On y avait pensé avec Hervé Renard parce qu'on n'avait pas de joueuses avec un profil qui correspondait à ce qu'on cherchait, a-t-il raconté. Elle a fait preuve de beaucoup d'humilité et beaucoup travaillé. Elle a mis sa fierté de côté pour la sélection. »
« Elle a pris la pleine mesure de son nouveau poste en Bleues. Elle prend plus de plaisir qu'au début »
Griedge Mbock, défenseuse de l'équipe de France
Son amie Sakina Karchaoui, qu'elle a connue à Montpellier et avec qui elle évolue aussi à Paris, a vécu de près son adaptation : « Elle aime bien être latérale désormais. Elle a beaucoup progressé à ce poste-là. Elle l'a enfin accepté et cela l'a libérée. Au début, elle était plus défensive, mais désormais elle apporte beaucoup offensivement. » Sandie Toletti, également membre du trio formé par le MHSC, abonde : « À ce poste, elle est elle-même désormais. Elle prend son couloir droit et suit son instinct. » On a notamment pu l'apprécier lors de la première journée de la phase de groupes. Face à l'Angleterre (2-1, le 5 juillet), elle avait été une des meilleures et avait notamment démarré l'action qui avait mené à l'ouverture du score de Marie-Antoinette Katoto.
Mais au PSG, donc, elle joue le plus souvent dans l'axe, dans une charnière comme lors de la réception de l'OL (0-2, le 18 janvier) ou axe droit d'une défense à trois. Cela avait été le cas lors de la demi-finale de play-offs face au Paris FC (3-0, le 11 mai) et en finale des play-offs au Groupama Stadium (0-3, le 16 mai). « Elle est intelligente, technique et peut s'adapter, apprécie la Parisienne Griedge Mbock. Elle a pris la pleine mesure de son nouveau poste en Bleues. Elle prend plus de plaisir qu'au début. »
Jean-Louis Saez, directeur sportif de Montpellier quand elle a été recrutée en 2019, s'étonne un peu de ce débat : « Elle a commencé sa carrière dans le couloir droit, à Juvisy. Après, elle a été utilisée dans l'axe. Comme on recherchait une centrale qui se déplaçait vite, on avait opté pour elle. » Mais à la manière d'un Jules Koundé, d'un Benjamin Pavard ou « même d'un Lilian Thuram qui a quand même marqué un doublé en demi-finales de Coupe du monde », comme le rappelle Saez, De Almeida met sa polyvalence au service de l'équipe de France.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


L'Équipe
2 hours ago
- L'Équipe
Euro 2025 : les Allemandes fières de leur gardienne après sa performance face aux Bleues
Ena Mahmutovic, gardienne remplaçante de la Mannschaft, est revenue sur la prestation d'Ann-Katrin Berger lors de la victoire de l'Allemagne face à la France (1-1, 5-6 aux tirs au but), en quarts de finale de l'Euro samedi dernier. Ena Mahmutovic : « Ann-Katrin Berger a dit que ce n'est qu'un match de football et elle a raison. Elle est très détendue et travailler avec elle tous les jours est un honneur incroyable. Elle a déjà vécu tellement de choses dans sa carrière, sur le terrain et en dehors, vous pouvez vraiment apprendre beaucoup d'elle, en particulier lors du match contre la France. J'étais donc très heureuse moi aussi. Vous êtes une petite équipe au sein de l'équipe en tant que gardienne de but et vous êtes heureuses quand vous faites une très bonne performance et aussi l'arrêt qu'elle a fait sur le but supposé contre son camp, qui aurait été celui de Janina Minge. Je ne pense pas avoir vu un tel arrêt dans le football féminin. Je suis fière de pouvoir travailler avec elle, sa performance a été exceptionnelle et même si toute l'équipe a été formidable, elle a joué un rôle important pour nous permettre d'arriver là où nous sommes aujourd'hui. »


L'Équipe
2 hours ago
- L'Équipe
Qinwen Zheng déclare forfait pour l'US Open, Léolia Jeanjean intègre le tableau principal
La Chinoise Qinwen Zheng, actuelle 6e joueuse mondiale, va manquer l'US Open à la suite d'une opération du coude droit. La Française Léolia Jeanjean (99e mondiale, 29 ans) intègre par conséquent le tableau principal. Plus apparue sur les courts depuis son élimination au premier tour de Wimbledon, Qinwen Zheng (6e mondiale) ne disputera pas le prochain Grand Chelem, à Flushing Meadows. Le forfait de la championne olympique a été annoncé sur le compte X officiel de l'US Open, deux jours après son opération du coude droit. « Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, je me concentrerai entièrement sur la rééducation et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour revenir plus forte et en meilleure santé », avait-elle précisé sur son compte Instagram après son opération, sans donner de date de retour. Jeanjean évite les qualifications Le forfait de Zheng profite au contingent français, qui voit une quatrième joueuse intégrer le tableau principal. Comme Elsa Jacquemot, Loïs Boisson et Diane Parry, Léolia Jeanjean n'aura pas à passer par les qualifications. La joueuse de 29 ans, entrée tout récemment dans le top 100, atteint pour la première fois un premier tour de Grand Chelem sans wild-card ni qualifications.


L'Équipe
2 hours ago
- L'Équipe
« Je pense qu'on ne pouvait pas trouver une équipe plus compliquée » : Benfica, un obstacle de taille pour Nice
Pour participer à la phase de ligue de la Ligue des champions, Nice doit passer par deux tours de qualification. Le tirage au sort lui a alloué l'adversaire au plus gros indice UEFA au 3e tour préliminaire. Franck Haise l'avait senti venir. Lorsque le sujet du futur adversaire européen de Nice s'est présenté au cours des conversations avec le directeur sportif Florian Maurice et le président Fabrice Bocquet, l'entraîneur niçois avait le pressentiment que le tirage au sort ne ferait pas de cadeau à son équipe, qu'elle tomberait sur Benfica. Il avait raison : le Gym entamera sa saison avec une double confrontation périlleuse face au club portugais au troisième tour préliminaire de la Ligue des champions. Avec son statut de non-tête de série, Nice allait forcément hériter d'un adversaire beaucoup plus rodé que lui aux joutes européennes. Vice-champion du Portugal, Benfica participe chaque année à une compétition continentale sans discontinuer depuis 2003, et Monaco, qu'il a fait trébucher en play-offs d'accession aux huitièmes de finale de la C1 la saison passée (0-1, 3-3), pourra témoigner de sa capacité à être au rendez-vous des matches à élimination directe. Benfica, un gros face à plusieurs inconnues « C'est un club qui est prêt à des confrontations de ce niveau tous les ans » Franck Haise, entraîneur de Nice « Je pense qu'on ne pouvait pas trouver une équipe plus compliquée, estimait Haise lundi. C'est un club qui est prêt à des confrontations de ce niveau tous les ans, qui sort de la Coupe du monde des clubs en ayant battu le Bayern (1-0). Il est sorti de la phase de groupes et il n'a perdu qu'en prolongation contre le futur vainqueur Chelsea (1-4, le 24 juin). Quand on voit ce qu'a fait Chelsea, ça prouve le niveau simplement de Benfica. On va tout faire pour faire tomber cette équipe. » C'est peut-être indirectement grâce à ce Mondial des clubs que Nice peut croire en ses chances. Comme les autres participants sortis de la phase de groupes, Benfica a fini sa saison tard, le 28 juin, à une période où les Niçois se retrouvaient pour entamer leur préparation. Les Aiglons auront pour eux d'avoir davantage de fraîcheur que les Aigles, qui n'auront qu'un match de préparation pour retrouver leurs automatismes (contre Fenerbahçe, samedi) avant de jouer la Supercoupe du Portugal, le 31 juillet, contre le Sporting. Le Championnat portugais enchaînera peu de temps après, avec la réception de Rio Ave calée entre l'aller et le retour de ce 3e tour préliminaire face à Nice (aller le 5 ou 6 août, retour le 12). Deux équipes en mutation Comme les Niçois, qui ont déjà enregistré quatre arrivées et qui s'attendent à changer en profondeur le visage de leur attaque, avec le départ officialisé ce lundi de Gaëtan Laborde pour l'Arabie saoudite (Al-Diraiyah, D2) et celui, probable, d'Evann Guessand sur la seconde partie du mercato, Benfica ne disposera pas des mêmes atouts que la saison dernière. Respectivement impliqués sur 13 et 14 buts en Championnat, Angel Di Maria (Rosario Central) et Orkun Kökçü (Besiktas) ont quitté le pays, comme le latéral gauche Alvaro Carreras, joueur de champ le plus utilisé par Bruno Lage, qui est désormais un joueur du Real Madrid. Et les arrivées tardent à venir, ce qui joue en faveur des Niçois. L'OGCN ne devra pas manquer son entrée, d'autant qu'ils joueront le match retour à l'extérieur.