
Washington et des pays alliés appellent à des « pauses humanitaires »
(Washington) Les États-Unis et plusieurs pays alliés dont l'Égypte, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont appelé mercredi à des « pauses humanitaires » au Soudan, se disant « consternés » par la dégradation de la situation dans ce pays ravagé par la guerre et la famine.
Agence France-Presse
« La situation au Soudan s'aggravant et les besoins humanitaires atteignant des niveaux critiques, les parties au conflit doivent prendre des mesures urgentes pour protéger les civils et permettre et faciliter l'accès humanitaire aux personnes dans le besoin, conformément à leurs obligations », ont déclaré ces pays dans un communiqué commun au nom également de la Suisse, de l'ONU et de l'Union africaine.
La coalition de pays « est consternée par la détérioration continue de la situation humanitaire au Soudan, notamment par le nombre croissant de personnes souffrant de malnutrition sévère et de famine, ainsi que par les nombreux obstacles qui retardent ou bloquent les interventions dans des zones clés », ont-ils ajouté.
Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre de pouvoir entre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU décrit comme la « pire crise humanitaire au monde ».
Au Soudan, l'armée contrôle le nord, l'est et le centre du pays, tandis que les FSR dominent la quasi-totalité du Darfour et, avec leurs alliés, certaines zones du sud.
Les pays de la coalition ont appelé spécifiquement à « supprimer tous les obstacles bureaucratiques qui entravent et empêchent les activités humanitaires » et à ce que les parties en conflit s'engagent « à maintenir ouvertes les principales voies d'approvisionnement pour les convois et le personnel humanitaires, notamment par le biais de pauses humanitaires et d'autres dispositions si nécessaire ».
Ils ont également exhorté les parties à permettre « une présence humanitaire durable des Nations unies dans tout le pays, notamment dans les zones où les besoins humanitaires sont urgents, en particulier dans les régions du Darfour et du Kordofan », ainsi que le rétablissement de l'accès aux télécommunications.
Selon Médecins Sans Frontières (MSF), le Soudan connaît par ailleurs sa pire épidémie de choléra depuis des années, alimentée par le conflit en cours.
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Équipe de l'AFP avec Hervé BAR à Jérusalem et Alice CHANCELLOR à la frontière entre Israël et Gaza Agence France-Presse Ce qu'il faut savoir Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a ainsi répondu à la dernière proposition des médiateurs – Égypte, Qatar et États-Unis – en vue d'un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, ravagé par plus de 22 mois d'une guerre qui y a fait des dizaines de milliers de morts ; Benyamin Nétanyahou a aussi affirmé être sur le point d'« approuver les plans » militaires « visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza » ; Le cabinet de sécurité présidé par le premier ministre Benyamin Nétanyahou a approuvé début août un plan pour s'emparer de la ville de Gaza et de camps de réfugiés du centre du territoire, pour prendre le contrôle sécuritaire de toute la bande de Gaza et libérer les otages ; Le ministre de la Défense Israël Katz « a approuvé » mercredi l'offensive dans la ville de Gaza ; La Défense civile de Gaza a fait état d'au moins 48 personnes tuées jeudi par des tirs et bombardements israéliens ; L'armée israélienne assiège les plus de deux millions d'habitants dans la bande de Gaza depuis octobre 2023 et contrôle aujourd'hui environ 75 % du territoire. « J'ai donné des instructions pour lancer immédiatement des négociations pour la libération de tous nos otages et mettre fin à la guerre dans des conditions acceptables pour Israël », a déclaré le premier ministre. Sans la citer explicitement, il répondait ainsi à la dernière proposition des médiateurs – Égypte, Qatar et États-Unis – en vue d'un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, ravagé par plus de 22 mois d'une guerre qui y a fait des dizaines de milliers de morts. Le plan a été accepté lundi par le Hamas, dont l'attaque sans précédent en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché le conflit. Il prévoit selon des sources palestiniennes une trêve de 60 jours durant laquelle doivent être libérés en deux temps les otages du 7-Octobre toujours captifs à Gaza, au nombre de 49 dont 27 morts selon l'armée. M. 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