
Le bilan de l'écrasement d'avion passe à 31 morts, début des hommages aux victimes
Le bilan de l'écrasement d'avion passe à 31 morts, début des hommages aux victimes
(Dacca) L'effroi, le deuil et des questions : parents, enseignants et autorités se sont pressés mardi dans l'école de Dacca sur laquelle un avion militaire s'est écrasé la veille, faisant au moins 31 morts, pour rendre hommage aux jeunes victimes.
Agence France-Presse
L'appareil, un chasseur F-7 BGI de fabrication chinoise, s'est écrasé lundi en début d'après-midi sur le complexe scolaire Milestone, dans le nord-ouest de la capitale bangladaise, victime selon l'armée d'une avarie mécanique.
La chute de l'avion a transformé en brasier un bâtiment de deux étages que des élèves de primaire venaient de quitter à la fin des cours.
Selon le dernier bilan publié par l'armée, l'accident a fait 31 morts, dont le pilote, et plus de 170 blessés, pour l'essentiel des enfants grièvement brûlés.
« À l'heure où je vous parle, nous avons encore 69 patients hospitalisés », a déclaré dans l'après-midi à la presse un haut responsable du ministère de la Santé et de la Famille, Sayedur Rahman. « Dix d'entre eux sont entre la vie et la mort », a-t-il ajouté.
Cette catastrophe aérienne est la plus meurtrière survenue depuis des décennies au Bangladesh.
PHOTO MOHAMMAD PONIR HOSSAIN, REUTERS
Selon le dernier bilan publié par l'armée, l'accident a fait 31 morts, dont le pilote, et plus de 170 blessés, pour l'essentiel des enfants grièvement brûlés.
Les cours ont été annulés mardi à l'école Milestone, qui accueille d'ordinaire quelque 7000 élèves, mais parents, enseignants et officiels ont défilé toute la journée devant le site de l'accident.
« L'école a perdu la vie, comme ses enfants », a commenté un enseignant, Shahadat Hosein, 45 ans, croisé près d'une aire de jeu.
« Insupportable »
Devant le bâtiment détruit par la chute de l'avion, un enfant de 11 ans se tient debout, silencieux.
« Il est sorti de la classe deux ou trois minutes avant la catastrophe. Il a perdu son meilleur ami », a raconté à l'AFP son père, Abul Bashar, un des gardiens de l'école.
« Il n'a pas pu dormir de la nuit et m'a demandé ce matin de le conduire à l'école », poursuit le père. « Je ne sais pas combien de temps il faudra pour revenir à la normale, pour effacer ce traumatisme de l'esprit des élèves ».
Les yeux de ceux qui se pressent autour du ruban jaune qui interdit l'accès à l'immeuble détruit, luisent toujours de douleur et d'effroi.
PHOTO MUNIR UZ ZAMAN, AGENCE FRANCE-PRESSE
Sur le site de l'accident, débarrassé pendant la nuit des principaux débris de l'avion, des militaires ont continué toute la journée à fouiller à la recherche d'indices.
« Je suis sous le choc », a confié un enseignant, Saiful Islam, 40 ans. « Ce qui s'est passé est insupportable. Les enfants attendaient leurs parents pour rentrer chez eux et aujourd'hui, ils ne sont plus de ce monde… »
Certains ne retiennent pas leurs questions. « Je n'ai pas de mots », a confié le père d'une élève indemne, Tipu Sultan, 42 ans. « La mort de ces enfants innocents aurait été évitée si l'avion n'avait pas survolé cette zone ».
Le pilote du F-7, le lieutenant Towkir Islam, 27 ans, qui, selon son oncle, effectuait son premier vol sans instructeur sur ce type d'appareil, est mort. L'armée a affirmé qu'il avait tenté d'éloigner son appareil des zones habitées.
« Où sont-ils ? »
Une enquête confiée aux militaires a été ouverte pour déterminer les causes de l'accident. « Il semble qu'il ait été victime d'un problème mécanique », a indiqué l'armée lundi.
Sur le site de l'accident, débarrassé pendant la nuit des principaux débris de l'avion, des militaires ont continué toute la journée à fouiller à la recherche d'indices.
« Ils continuent à ramasser des éléments de preuve, y compris des restes de corps ou des effets appartenant aux écoliers », a expliqué à l'AFP un policier sur place, Pahn Chakma.
Des élèves se sont rassemblés mardi devant l'école, accusant le gouvernement de mentir sur le nombre des victimes.
« Il y avait des centaines d'élèves dans ce bâtiment. Nous avons vu les morceaux de leurs corps éparpillés sur le sol. Où sont-ils ? », a questionné un lycéen de 17 ans.
Des bousculades ont brièvement opposé les manifestants aux forces de l'ordre.
« Quelques militaires ont eu maille à partir avec des élèves. Nous nous en excusons », a concédé face à la presse le ministre de la Loi et de la Justice, Asif Nazrul.
« Le gouvernement prendra en charge l'indemnisation, la réadaptation et le traumatisme des personnes affectées », a-t-il promis.

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