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Au moins 27 militants antispécistes en garde à vue après le blocage de six abattoirs en France et aux Pays-Bas

Au moins 27 militants antispécistes en garde à vue après le blocage de six abattoirs en France et aux Pays-Bas

Le Figaro6 days ago
Le collectif «269 Libération Animale» s'est introduit dans plusieurs sites possédés par le groupe VanDrie, leader européen de la viande de veau.
Dans la nuit de dimanche à lundi, l'organisation antispéciste européenne 269 Libération Animale a déclenché une vaste opération dans deux abattoirs en France et quatre abattoirs aux Pays-Bas, a appris Le Figaro auprès de sources concordantes, confirmant une information de Libération. Au moins 27 personnes ont été placées en garde à vue dans l'hexagone, mais ce chiffre pourrait être provisoire.
Au total, une «centaine d'activistes» a été mobilisée cette nuit pour «bloquer l'activité» et «empêcher la tuerie des centaines d'animaux» pendant plusieurs heures, a indiqué le collectif dans un communiqué. Les militants ont visé des établissements appartenant au groupe VanDrie, «le leader mondial de l'exploitation des veaux» implanté dans plusieurs pays en Europe.
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27 individus en garde à vue
En France ce lundi matin, les forces de l'ordre ont été mobilisées à l'abattoir Sobeval à Boulazac (Dordogne). C'est dans ce premier lieu de blocage que 27 individus ont été interpellés et placés en garde à vue des chefs de violation de domicile et dégradations en réunion, a déclaré le parquet de Périgueux au Figaro. Ces derniers s'étaient enchaînés aux machines de l'abattoir, a précisé le procureur Jacques-Edouard Andrault. Des traces d'effraction ont été observées, notamment à une entrée, a-t-il ajouté. En parallèle, des équipages de police ont été appelés pour se rendre à l'abattoir Tendriade à Châteaubourg (Ille-et-Vilaine). Sollicité, le parquet n'a pas encore répondu à nos sollicitations.
D'après le communiqué de 269 Libération Animale, les activistes, répartis en six équipes, viennent d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne, de France et de Suisse. Entrés sur les différents lieux avant le début de l'abattage soit entre minuit et trois heures du matin, les militants se sont enchaînés dans la partie qu'ils nomment «tuerie» dans les différents abattoirs. «Certains d'entre eux se sont positionnés à l'intérieur des box d'étourdissement et des tonneaux rotatifs d'abattage», explique le communiqué qui dénonce de «véritables machines de l'horreur dans lesquels les veaux sont étourdis ou égorgés selon les abattoirs».
Se placer «entre les couteaux et les animaux»
L'objectif du groupe est de se placer «entre les couteaux et les animaux, au cœur même des infrastructures qui détruisent tant de vies animales». Les militants ont souhaité dénoncer d'une part les méthodes utilisées, les défaillances des services vétérinaires et la cruauté de certains employés. D'autre part, ils souhaitent «réaffirmer la position offensive» de leur mouvement, «car la question animale est politique et doit assumer une nécessaire conflictualité avec l'ordre établi». Pour eux, chaque heure de blocage a permis d'affecter «lourdement» les bénéfices du groupe VanDrie qui déclarait en 2023 un chiffre d'affaires de 3,4 milliards d'euros, souligne le communiqué.
Enfin, l'organisation souhaite attirer l'attention sur le sort des d'animaux, «en allant là où ils se trouvent, en faisant ce pas vers les lieux qui les exploitent». «En se plaçant ici, nous entendons transformer l'abattoir en un lieu politique ; c'est-à-dire un lieu à interroger qui ne doit plus être regardé comme une banale usine ou un mal nécessaire», affirmait Tiphaine Lagarde, la cofondatrice et porte-parole de l'organisation, lors d'une intervention dans une université en 2023. Dans ses propos typiques de l'idéologie antispéciste, rapportés dans le communiqué, elle soutient que «l'abattoir ne produit pas seulement de la viande, il est en soi un 'dispositif de pouvoir' charnière quand on aborde le spécisme comme un phénomène social et historique. »
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Aux côtés de personnalités connues comme Mona Ozouf, Pierre Mazeaud ou Guillaume Faury, vingt Français ont été décorés de la Légion d'honneur grâce à l'initiative citoyenne, une procédure participative qui permet à chacun de proposer un candidat. La nouvelle promotion civile de la Légion d'honneur, publiée ce dimanche 13 juillet au Journal officiel, distingue 589 personnalités. Une édition marquée par l'essor de l'«initiative citoyenne», un dispositif renforcé depuis le début de l'année et qui permet à des Français de proposer directement un candidat. Vingt personnes ont ainsi été décorées à l'issue de cette procédure participative. Elles ont toutes été soutenues par au moins cinquante concitoyens, avant que leur dossier ne soit examiné par le conseil de l'ordre, au même titre que les propositions ministérielles. Publicité «Ces vingt premiers décorés nous montrent que nos concitoyens s'emparent du dispositif qui permet désormais de distinguer chaque année 100 personnes dans la Légion d'honneur», souligne le général François Lecointre, grand chancelier de l'ordre. La majorité des promus œuvre loin des projecteurs Parmi les lauréats issus de cette voie : Guy Lessieux, un médecin ayant créé la première maraude médicale de France, Isabelle Baudoin, une restauratrice de vitraux, Annie Toussaint, une ancienne professeure de lettres engagée au Rwanda, Guy Paris, un maire et médecin dans un désert médical, Hervé Levesque, un professeur de médecine spécialisé dans les maladies rares, ou encore René Lucien-Reinette, un ancien militaire dressant des chiens pour soutenir les victimes d'agressions sexuelles. Ils incarnent tous, selon la Grande chancellerie, «le visage quotidien et anonyme de l'engagement pour l'intérêt général». Au total, cette promotion comprend 497 chevaliers, 68 officiers, 18 commandeurs, 4 grands officiers et 2 grand'croix. Les récipiendaires sont issus de tous les secteurs d'activité, conformément au principe d'universalité de la distinction. Près de 28 % viennent du monde économique, 22 % de l'administration publique, 13 % du social et de la santé, 12 % de l'enseignement et de la recherche, 6 % du secteur culturel, et 15 % sont des élus. Si certaines personnalités connues y figurent - comme les écrivains Marc Levy et Emilie Frèche, la comédienne Léa Drucker, l'humoriste Sophia Aram ou encore Gisèle Pélicot, saluée pour son engagement contre les violences sexistes -, la Grande chancellerie rappelle que la majorité des promus œuvre loin des projecteurs. Dans les sphères institutionnelles, on note les nominations d'Éric Dupond-Moretti, Stanislas Guerini ou Olivier Véran (chevaliers), de Bruno Le Maire (officier), et de Pierre Mazeaud (grand'croix). L'ancienne première dame Bernadette Chirac est faite officier pour son engagement hospitalier, et l'historienne Mona Ozouf, grand'croix pour son œuvre intellectuelle. Créée en 1802 par Napoléon Bonaparte, la Légion d'honneur distingue aujourd'hui 77.000 membres. Deux promotions civiles et deux promotions militaires sont publiées chaque année, pour récompenser environ 2200 personnes. Publicité Extraits de la promotion du 14 juillet 2025 1. Décorés issus de l'initiative citoyenne Frédéric Andrès (74) – Maître artisan ferronnier d'art (74) – Maître artisan ferronnier d'art Bernard Audusseau (49) – Président de l'Union nationale des combattants (49) – Président de l'Union nationale des combattants Aline Auroux (71) – Directrice de recherches émérite au CNRS (71) – Directrice de recherches émérite au CNRS Jacqueline Barbançon (14) – Présidente d'honneur d'une association de donneurs de sang (14) – Présidente d'honneur d'une association de donneurs de sang Isabelle Baudoin (75) – Restauratrice de vitraux (75) – Restauratrice de vitraux Gilles Bourguignon (27) – Chef d'entreprise et responsable associatif (27) – Chef d'entreprise et responsable associatif Michel Boyer (13) – Professeur associé et ancien militaire (13) – Professeur associé et ancien militaire Olivier Cussenot (75) – Professeur des universités, spécialiste d'urologie (75) – Professeur des universités, spécialiste d'urologie Stéphane Dupont-Ferrier (38) – Maire de Fontanil-Cornillon (38) – Maire de Fontanil-Cornillon Dominique Herault (49) – Médecin, fondateur d'un pôle médical (49) – Médecin, fondateur d'un pôle médical Francis Hillmeyer (68) – Maire de Pfastatt, ancien député (68) – Maire de Pfastatt, ancien député Guy Lessieux (92) – Médecin, pionnier des maraudes médicales (92) – Médecin, pionnier des maraudes médicales Hervé Levesque (27) – Spécialiste des maladies rares (27) – Spécialiste des maladies rares René Lucien-Reinette (972) – Ancien militaire, responsable associatif (972) – Ancien militaire, responsable associatif Evelyne Müller (41) – Présidente d'une association d'insertion professionnelle (41) – Présidente d'une association d'insertion professionnelle Guy Paris (27) – Médecin et maire de Thiberville (27) – Médecin et maire de Thiberville Servanne Picq-Jourdy (75) – Présidente de L'Étoile de Martin (75) – Présidente de L'Étoile de Martin Cathy Quénéhervé (78) – Directrice générale déléguée, groupe Klésia (78) – Directrice générale déléguée, groupe Klésia Michel Rouquette (75) – Premier entraîneur national de trampoline (75) – Premier entraîneur national de trampoline Annie Toussaint (89) – Responsable associative, engagée au Rwanda 2. 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