
JP Morgan relève ses prévisions de revenus nets d'intérêts après un solide T2
La banque prévoit désormais 95,5 milliards de dollars (81,80 milliards d'euros) de revenus nets d'intérêts, soit la différence entre ce que les établissements gagnent sur les prêts et ce qu'ils paient pour les dépôts, contre une estimation précédente de 94,5 milliards de dollars.
"L'économie des États-Unis est restée résiliente au cours du trimestre. La finalisation de la réforme fiscale et la déréglementation potentielle sont positives pour les perspectives économiques", a déclaré le directeur général du groupe Jamie Dimon dans un communiqué.
Il a toutefois averti que des risques importants demeuraient, notamment en ce qui concerne les droits de douane, l'incertitude commerciale, la détérioration des conditions géopolitiques, les déficits budgétaires élevés et les prix élevés des actifs.
L'activité des marchés a bondi, les investisseurs saisissant des opportunités et couvrant leurs risques face à l'évolution des politiques douanières des États-Unis. Cette agitation a dopé le chiffre d'affaires du trading à 8,9 milliards de dollars, soit une hausse de 15%.
Les commissions de l'activité banque d'investissement ont augmenté de 7% à 2,5 milliards de dollars, portées par la hausse des introductions en Bourse et des fusions-acquisitions.
Le bénéfice de JP Morgan s'est établi à 14,99 milliards de dollars, soit 5,24 dollars par action, pour le trimestre clos le 30 juin, contre 18,15 milliards de dollars, ou 6,12 dollars par action, un an plus tôt.
Les comparaisons ont été faussées par un gain exceptionnel d'environ 8 milliards de dollars que la banque avait enregistré l'an dernier dans le cadre d'un accord d'échange d'actions avec Visa.
Hors coûts exceptionnels, JP Morgan a gagné 4,96 dollars par action, contre 4,48 dollars par action attendus par les analystes, selon les estimations compilées par LSEG. (Reportage Niket Nishant, version française Elena Smirnova, édité par Kate Entringer)
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