
La Commission européenne accouche dans la douleur d'un projet de budget en hausse
DÉCRYPTAGE - C'est le coup d'envoi de deux ans de négociations pour le cadre financier pluriannuel de l'UE pour 2028-2034.
Défense, Ukraine, immigration, compétitivité… La Commission européenne affiche ses priorités dans son prochain budget pluriannuel pour la période 2028-2034. Pour cet exercice périlleux, un marathon de négociations qui peut s'étirer sur deux ans, initié par une proposition présentée, mercredi, à Bruxelles, il lui a fallu tenter de combiner ces nouveaux défis à ses politiques traditionnelles, l'agriculture et la cohésion régionale. Dans le même temps, il a fallu tenir compte de la réticence des États membres à contribuer davantage, tout en commençant à rembourser le prêt massif du plan de relance post-Covid. Pour tenter de réaliser cette quadrature du cercle, l'exécutif européen a accouché dans la douleur d'une copie, négociée jusqu'au bout de la nuit par les directeurs de cabinet et présentée au dernier moment aux commissaires, avant une réunion du collège qui a pris quatre heures de retard et s'est étirée sur autant de temps, avec de nombreux grincements de dents.
C'est le budget européen
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Le Figaro
15 minutes ago
- Le Figaro
Seine-et-Marne : des praticiens hospitaliers étrangers contraints de rembourser jusqu'à 100.000€ de prime à l'hôpital
Alors qu'ils percevaient une indemnité, permettant parfois de doubler leur salaire, une cinquantaine de médecins étrangers du Grand Hôpital de l'Est Francilien, en Seine-et-Marne, sont désormais sommés de rendre cet argent. Venus pour la plupart d'Algérie ou du Maroc, plusieurs médecins étrangers se retrouvent aujourd'hui en plein cauchemar financier. Ils sont 47, employés par le Grand Hôpital de l'Est Francilien (GHEF), en Seine-et-Marne, nouvel établissement né de la fusion des hôpitaux de Meaux, Coulommiers et Marne-la-Vallée, sommés de rembourser jusqu'à 100.000€ de primes reçues ces dernières années. L'ensemble hospitalier de Seine-et-Marne, faisant face à de graves problèmes de recrutement ces dernières années, avait proposé de verser une prime additionnelle non réglementaire à des médecins étrangers. Ces praticiens diplômés hors de l'UE (Padhue), contractuels, étaient attirés dans les services par cette gratification financière intéressante, qui revenait à un doublement de leur salaire initial, estimé en moyenne à 1 900€ par mois. En effet, en raison de l'invalidité de leur diplôme médical en France, bien que qualifiés et parfois expérimentés, ils demeurent aujourd'hui faiblement rémunérés. «Ils sont à peu près payés au même niveau que les internes», explique Catherine Dos Santos, secrétaire adjointe de la CGT pour l'hôpital. Publicité Toutefois, à l'occasion d'un changement de direction en septembre 2024, l'irrégularité de cette prime a été pointée par la nouvelle équipe ayant pris la tête du GHEF. Cette dernière a donc décidé fin 2024 - «en application de la loi» - de réguler cette situation, en mettant un terme à «tous les éléments de paie irréguliers», comme l'indique un communiqué consulté par le Figaro. Ainsi, progressivement, une cinquantaine de Padhue se sont vus privés de cette rémunération complémentaire qui leur était versée depuis 2020 au moins. En mars 2025, plus personne ne touchait la prime. Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Le 31 mars 2025, les praticiens apprennent par la direction du GHEF qu'ils devront en plus rembourser les sommes perçues ces 24 derniers mois, sur demande du Trésor Public. «Dans l'ensemble, ils ont entre 30 000 et 100 000 euros à rembourser. Certains ont moins de trente ans et doivent faire un crédit sur 25 ans», affirme Catherine Dos Santos. Par ce biais, le GHEF espère récupérer les 2,7 millions d'euros que lui réclame le Trésor Public. Ce procédé, consistant à faire porter la faute de l'ancienne direction de l'hôpital sur les collaborateurs, suscite la colère et l'incompréhension des victimes. «Quand une faute est commise par une organisation, la responsabilité en incombe à l'administration, pas aux salariés», grince Delphine Krzisch, avocate en droit public qui assiste sept médecins. Elle évoque «un problème de management toxique». Comment est-ce possible que dans le service public, on soit aujourd'hui plus maltraité que dans le privé ? Delphine Krzisch, avocate qui assiste sept médecins étrangers (Padhue) Face à cette situation, la syndicaliste de la CGT décrit la détresse morale de certains praticiens qui ont déposé des arrêts maladie et d'autres qui sont «contraints de prendre jusqu'à 20 gardes de 24 heures par mois». Pour Delphine Krzisch, cette demande de remboursement est «une injustice criante». «Il faut bien comprendre que ces primes étaient un moyen de combler les déserts médicaux parce que l'hôpital n'arrive plus à recruter de médecins français, explique-t-elle. Les médecins étrangers sont vus comme une sorte de manne, qui représente jusqu'à la moitié des effectifs dans certains services.» La majorité des médecins touchés ont fait appel à des avocats qui ont déposé des recours devant le tribunal administratif. Pour l'instant, comme l'explique Catherine Dos Santos, «le directeur reste sur ses positions». Dans son communiqué, le GHEF dit «réitérer sa confiance envers ses collaborateurs concernés, dont les qualités médicale et humaine sont des atouts pour les usagers du territoire». De son côté, Delphine Krzisch s'insurge : «Comment en est-on arrivé là : un service public dans lequel on est aujourd'hui plus maltraité que dans le privé ?»


Le Parisien
4 hours ago
- Le Parisien
Guerre en Ukraine : « Priorité à Kiev », les livraisons systèmes américains de défense Patriot retardées en Suisse
La Suisse n'aura pas ses systèmes de défense aérienne. Une livraison à Berne de « Patriot » américain va être retardée par Washington qui a décidé de donner la priorité à l' Ukraine , a annoncé ce jeudi le gouvernement suisse. Le département américain de la Défense a informé Berne cette semaine que « les priorités de la livraison des systèmes Patriot avaient été revues en vue de soutenir l'Ukraine dans sa défense sol-air », a déclaré le ministère suisse de la Défense (DDPS) dans un communiqué. La Confédération avait commandé cinq systèmes de défense sol-air Patriot en 2022 , et devait voir cette commande honorée à partir de 2026 et jusqu'en 2028. Pour l'heure, le ministère « ignore combien de systèmes seront concernés et si la livraison des missiles sera également impactée » et n'est pas en mesure « de déterminer la durée des retards et d'estimer s'il y aura d'autres répercussions pour la Suisse ». « Les clarifications sont en cours », a-t-il affirmé dans son communiqué. Donald Trump a annoncé ce lundi un accord avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte pour que les États européens membres de l'organisation achètent des armes américaines, en particulier les systèmes de défense Patriot, en faveur de l'Ukraine. Cette annonce marque un tournant pour le président américain qui a clairement manifesté son impatience et s'est dit « mécontent » de son homologue russe, Vladimir Poutine , dans les efforts visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Un certain nombre de pays européens, dont l'Allemagne, la Norvège, les Pays-Bas, le Danemark et la Suède, se sont dits prêts à participer à ce plan. En raison de sa position traditionnelle de « neutralité armée », la Suisse, qui n'est pas membre de l'Otan, ne devrait pas transmettre ses systèmes de défense Patriot à l'Ukraine. Washington avait déjà informé la Suisse il y a un an d'un autre retard concernant une commande de missiles Patriot PAC3 MSE effectuée en 2023, également en raison du soutien apporté à l'Ukraine depuis l'invasion russe en février 2022.


Le Parisien
6 hours ago
- Le Parisien
Investir dans les ETF, comment ça marche ?
Les ETF (ou Exchange Traded Fund) connaissent un succès indéniable. Ces paniers d'actions d'obligations répliquent un indice boursier, qu'il s'agisse du CAC 40, du S&P 500 ou du MSCI World. Ils peuvent aussi répliquer des groupes d'actions plus complexes et financièrement plus risqués : des entreprises responsables, des titres de dette très précis sur leur date de maturité ou leur pays d'origine, des paniers d'actions renforcés par des effets de levier… Ces ETF présentent plusieurs avantages : d'abord, ils coûtent moins cher que l'achat de toutes les actions séparées. Ils permettent une très grande diversification, puisque vous investissez dans des dizaines ou centaines d'entreprises à la fois, pour des prix très bas, parfois quelques euros seulement. Enfin, et surtout, les frais de gestion sont très inférieurs à l'investissement 'actif' : d'habitude, des gestionnaires de fonds constituent des paniers d'actions manuellement, appliquant des frais. Ceux des ETF sont de l'ordre de 0,05% à 0,8% - cela peut tripler ou quadrupler pour les autres fonds. Il peut être très intéressant d'utiliser une néo-banque pour réduire encore les frais - les banques classiques prélèvent des frais supplémentaires. Une structure comme Trade Republic s'est spécialisée dans les ETF. Les frais sont très peu élevés : aucun frais de courtage, et une simple commission fixe de 1 € appliquée pour chaque transaction sur des actions ou des ETF. Surtout, Trade Republic a rendu gratuits ses plans d'investissement programmé : vous pouvez investir la même chose à intervalle régulier, sans frais. Cette stratégie, en plus d'être très adaptée aux ETF, permet de lisser le risque de perte : en achetant régulièrement, on achète quand le marché est bas, puis haut ; en moyenne, le montant moyen de l'achat est lissé dans le temps. Attention, ce type de placement comporte des risques, il est important de comprendre les produits sur lesquels vous investissez avant de vous lancer. >>Cliquez ici pour ouvrir un PEA Trade Republic