
Le Kremlin écarte des avancées diplomatiques rapides, nouvelles frappes nocturnes à Kyiv
(Kyiv) Le Kremlin a estimé lundi qu'il faudrait « beaucoup de travail » pour obtenir des avancées dans des négociations de paix avec l'Ukraine, après une nouvelle nuit de bombardements russes à travers le pays.
Barbara WOJAZER
Agence France-Presse
Ces frappes, qui ont fait au moins un mort et six blessés à Kyiv, ont eu lieu quelques heures avant la visite dans la capitale ukrainienne du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.
Lors de son point presse quotidien, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a lui affirmé que les propositions de paix russes et ukrainiennes étaient pour l'heure « diamétralement opposées ».
« Il y a donc beaucoup de travail diplomatique à faire », a-t-il ajouté, tout en affirmant que Moscou était prêt à de nouveaux pourparlers, mais que leur date n'avait pas encore été fixée.
Samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé à Moscou de tenir, cette semaine, un troisième cycle de discussions pour tenter d'arrêter la guerre après deux rencontres peu fructueuses entre des délégations russes et ukrainiennes en mai et en juin, à Istanbul.
Ce conflit armé, déclenché par l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine en février 2022, a causé, a minima, des dizaines de milliers de morts dans les deux camps, civils et militaires.
PHOTO EFREM LUKATSKY, ASSOCIATED PRESS
Des pompiers travaillent dans un immeuble d'habitation détruit après une attaque russe à Kyiv, le 21 juillet 2025.
Moscou exige notamment l'annexion de cinq régions ukrainiennes, dont la Crimée envahie en 2014, ainsi que la certitude que Kyiv ne rejoindra jamais l'OTAN.
Des demandes inacceptables pour l'Ukraine, qui réclame pour sa part des garanties de sécurité solides pour prévenir toute nouvelle invasion russe, en particulier la livraison d'armes, ce à quoi s'oppose Moscou.
Nouvelles frappes nocturnes
Face à l'enlisement des pourparlers, le président américain Donald Trump, qui s'était rapproché de Moscou pour tenter d'obtenir des avancées, a exprimé sa frustration et s'est dit « déçu » par son homologue russe Vladimir Poutine.
Lundi dernier, M. Trump a posé à la Russie un ultimatum de 50 jours pour mettre fin à son invasion de l'Ukraine sous peine de sanctions sévères, et affirmé que des équipements militaires, payés par des pays européens membres de l'OTAN, seraient envoyés à l'Ukraine.
Parallèlement, les combats et bombardements se poursuivent inlassablement, faisant chaque jour son lot de victimes.
Dans la nuit de dimanche à lundi, des bombardements russes ont fait notamment un mort et six blessés à Kyiv, selon la police nationale.
PHOTO BARBARA WOJAZER, AGENCE FRANCE-PRESSE
Des personnes passent devant une station de métro endommagée après une attaque russe à Kyiv.
D'après l'armée de l'air ukrainienne, 426 drones et 24 missiles russes ont été lancés, causant notamment des dégâts dans les régions de Ivano-Frankivsk (Ouest), de Kharkiv (Nord-Est) et à Kyiv.
Le maire de la capitale Vitali Klitschko a indiqué que plusieurs incendies avaient éclaté, notamment dans une école maternelle.
Les frappes et les débris de drones interceptés ont également touché des immeubles résidentiels, un supermarché et l'entrée d'une station de métro, selon M. Klitschko.
« Guerre contre l'Union européenne »
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a dénoncé des attaques « brutales ». « Nous pouvons mettre fin à cette terreur. Il est nécessaire pour cela que l'Ukraine obtienne des défenses antiaériennes supplémentaires et de capacités [de frappes] longue portée, » a-t-il ajouté sur X.
Son homologue français, Jean-Noël Barrot, en visite de deux jours à Kyiv, s'est rendu à la station de métro Loukianivska, l'un des sites endommagés par les frappes de la nuit et qui, comme d'autres stations, sert habituellement d'abri à la population lors des bombardements les plus intenses.
Il a affirmé que les nouvelles sanctions européennes contre la Russie visaient à renforcer « la pression sur [le président russe] Vladimir Poutine pour accroître le coût de cette guerre invraisemblable » et obtenir un cessez-le-feu.
Vendredi, l'Union européenne a annoncé son 18e paquet de sanctions contre la Russie depuis l'invasion de 2022, en ciblant la manne pétrolière russe.
Face à ces bombardements qui endeuillent chaque jour l'Ukraine, l'armée ukrainienne frappe également quasiment quotidiennement le territoire russe avec des drones. Lundi, ces attaques ont forcé l'aéroport de Vnoukouvo, près de Moscou, à interrompre brièvement son fonctionnement.
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5 hours ago
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L'Ukraine adopte une loi supprimant l'indépendance des instances anticorruption
Le Parlement a voté à 263 voix pour, 13 contre et 13 abstentions, pour subordonner les activités du NABU et du SAP au procureur général, lui-même subordonné au président. (Kyiv) Les députés ukrainiens ont adopté mardi une loi qui liquide l'indépendance des deux institutions chargées de la lutte anticorruption, une initiative qualifiée de « sérieux recul » par l'UE qui s'est dite « profondément préoccupée ». Agence France-Presse Ce vote, au lendemain de l'arrestation contestée d'un responsable travaillant dans l'une de ces structures, a suscité les critiques de militants et ONG en Ukraine qui s'inquiètent d'un possible recul démocratique dans le pays, en pleine guerre contre la Russie depuis l'invasion à grande échelle lancée par Moscou en février 2022. La Commission européenne, par la voix de la commissaire chargée de l'élargissement de l'Union européenne, Marta Kos, s'est dite « profondément préoccupée » par le vote de mardi, estimant qu'il s'agissait d'un « sérieux recul » de l'Ukraine en matière de lutte contre la corruption. Le respect de « l'État de droit reste au cœur des négociations d'adhésion » de l'Ukraine à l'UE, a-t-elle ajouté. La corruption est un mal endémique en Ukraine depuis de nombreuses années, mais le pays avait fait des progrès en créant notamment, respectivement en 2014 et en 2015, une instance d'enquête, le NABU, et un parquet dédié, le SAP, spécialisé dans ces affaires. Mardi, le Parlement a voté à 263 voix pour, 13 contre et 13 abstentions, pour subordonner les activités de ces deux structures au procureur général, lui-même subordonné au président. Une mesure qui supprime de fait leur indépendance. Le projet de loi doit désormais être signé par le président Volodymyr Zelensky pour entrer en vigueur. Des instances « essentielles » selon l'UE « Aujourd'hui, avec les votes de 263 députés, l'infrastructure anticorruption a été détruite », a regretté lors d'une conférence de presse le directeur du NABU, Semion Kryvonos, avertissant que la loi donnera naissance à « des personnes intouchables » en Ukraine. Le texte « détruit effectivement l'indépendance de ces deux institutions vis-à-vis de toute influence politique et pression sur nos enquêtes », a abondé le chef du SAP, Oleksandre Klymenko. Selon le député Roman Lozinsky, ce texte accorde au procureur général le pouvoir de gérer le SAP, de donner des « instructions écrites obligatoires » au NABU et d'avoir accès aux détails de n'importe quelle affaire et de les déléguer au procureur de son choix ou à d'autres agences. Anastassia Radina, à la tête du Comité anticorruption du Parlement, a dénoncé auprès de l'AFP un texte qui « va à l'encontre de […] nos obligations dans le cadre du processus d'intégration à l'UE ». Quelques heures avant le vote, un porte-parole de l'UE, Guillaume Mercier, avait souligné que ces deux instances étaient « essentielles au programme de réforme » que l'Ukraine s'est engagée à mener pour pouvoir adhérer à l'Union européenne. Depuis Kyiv, après le vote, un diplomate européen, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a qualifié cette décision de « regrettable ». « Est-ce un revers ? Oui. Est-ce un point de non-retour ? Non », a ensuite nuancé ce responsable, s'exprimant auprès d'un petit groupe de journalistes, dont de l'AFP. Arrestation d'un responsable anticorruption Lundi, les services de sécurité ukrainiens (SBU) avaient annoncé l'arrestation d'un responsable du NABU soupçonné d'espionnage au profit de Moscou, et ont perquisitionné les locaux de l'organisation, qui rejette ces accusations. Cette arrestation a notamment été dénoncée par la branche ukrainienne de l'ONG anticorruption Transparency International, selon laquelle ces perquisitions sont illégales et « visent à obtenir de force des informations et à influencer les enquêtes menées sur de hauts responsables ». Elle a fait état dans un communiqué d'une « pression systématique » des autorités à l'encontre des structures anticorruption en Ukraine. Avant le vote de mardi, les militants ukrainiens s'étaient déjà inquiétés des récentes poursuites judiciaires visant Vitaliï Chabounine, directeur d'une des principales ONG de lutte contre la corruption. Selon des médias ukrainiens, ces mesures interviennent alors que le NABU et le SAP s'apprêtaient à inculper l'ex-ministre de l'Unité nationale Oleksiï Tchernychov et alors que les deux instances enquêtaient sur l'ex-ministre de la Justice Olga Stefanichina.


La Presse
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Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. (Kyiv) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué lundi que les prochains pourparlers de paix entre Moscou et Kyiv sont prévus mercredi, après deux précédentes sessions à Istanbul sans grands résultats pour mettre fin à la guerre entre les deux pays. Barbara WOJAZER Agence France-Presse « J'ai discuté avec [le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien] Roustem Oumerov de la préparation d'un échange et d'une nouvelle réunion en Turquie avec la partie russe. Oumerov a indiqué que la réunion était prévue pour mercredi », a déclaré M. Zelensky dans son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux. PHOTO PRSIDENCE UKRAINIENNE, FOURNIE PAR AGENCE FRANCE-PRESSE Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu le ministre français des Affaires extérieures Jean-Noël Barrot à Kyiv, le 21 juillet 2025. Plus tôt lundi, le Kremlin avait soutenu qu'il faudrait « beaucoup de travail » pour obtenir des avancées dans des négociations de paix avec l'Ukraine, après une nouvelle nuit de frappes russes à travers le pays. Ces frappes, qui ont fait au moins un mort et neuf blessés à Kyiv, ont eu lieu quelques heures avant la visite dans la capitale ukrainienne du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. Lors de son point presse quotidien, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, avait affirmé que les propositions de paix russes et ukrainiennes étaient « diamétralement opposées », plus de trois ans et demi après le début de l'invasion russe de l'Ukraine. « Il y a donc beaucoup de travail diplomatique à faire », avait-il ajouté, tout en affirmant que Moscou était prêt à de nouveaux pourparlers, mais que leur date n'avait pas encore été fixée. PHOTO EFREM LUKATSKY, ASSOCIATED PRESS Des pompiers travaillent dans un immeuble d'habitation détruit après une attaque russe à Kyiv, le 21 juillet 2025. Samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé à Moscou de tenir, cette semaine, un troisième cycle de discussions pour tenter d'arrêter la guerre après deux rencontres peu fructueuses entre des délégations russes et ukrainiennes en mai et en juin, à Istanbul. Selon un haut responsable ukrainien interrogé par l'AFP sous couvert d'anonymat, cette nouvelle session peut avoir lieu « entre mardi et jeudi » et « très probablement à Istanbul ». Les sujets discutés seront la poursuite des échanges de prisonniers et la préparation d'une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, a ajouté cette source. Jusqu'à présent, les positions des deux camps semblent irréconciliables : la Russie veut que l'Ukraine lui cède quatre régions occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à rejoindre l'OTAN. Des conditions inacceptables pour l'Ukraine, qui veut le retrait pur et simple des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose Moscou. Nouvelles frappes nocturnes Face à l'enlisement des pourparlers, le président américain Donald Trump, qui avait ouvert le dialogue avec Moscou pour tenter d'obtenir des avancées, a exprimé sa frustration et a posé à la Russie un ultimatum de 50 jours pour parvenir à un accord, sous peine de sanctions sévères. Sur le terrain, la Russie a lancé au cours de la nuit une nouvelle vague de drones et de missiles sur l'Ukraine. D'après l'armée de l'air ukrainienne, 426 drones et 24 missiles russes ont été lancés, causant notamment des dégâts dans les régions de Ivano-Frankivsk (Ouest), de Kharkiv (Nord-Est) et à Kyiv. Elle a assuré avoir neutralisé 403 drones et la totalité des missiles. PHOTO BARBARA WOJAZER, AGENCE FRANCE-PRESSE Des personnes passent devant une station de métro endommagée après une attaque russe à Kyiv. Le maire de la capitale Vitali Klitschko a indiqué que plusieurs incendies avaient éclaté en raison des frappes ou chute de débris de drones interceptés, qui ont touché notamment une école maternelle des immeubles résidentiels, un supermarché et l'entrée d'une station de métro. Le ministère russe de la Défense a, de son côté, indiqué avoir visé des « entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien et des aérodromes militaires » et avoir atteint ses cibles. L'Ukraine ne communique quasiment jamais sur les dégâts ou pertes infligés à ses infrastructures militaires. « Guerre contre l'Union européenne » Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a dénoncé des attaques « brutales ». « Nous pouvons mettre fin à cette terreur. Il est nécessaire pour cela que l'Ukraine obtienne des défenses antiaériennes supplémentaires et de capacités [de frappes] longue portée, » a-t-il ajouté sur X. Son homologue français, Jean-Noël Barrot, en visite de deux jours à Kyiv, s'est rendu à la station de métro Loukianivska, l'un des sites endommagés par les frappes de la nuit et qui, comme d'autres stations, sert habituellement d'abri à la population lors des bombardements les plus intenses. Il a ensuite évoqué avec le président Volodymyr Zelensky la coopération militaire, dont le soutien en matière de défense antiaérienne, selon les deux hommes. Jean-Noël Barrot a également dénoncé dans un discours prononcé devant les ambassadeurs ukrainiens réunis à Kyiv une guerre menée par la Russie contre « la liberté », « contre l'Union européenne » et des frappes nocturnes russes visant à « terroriser » la population. L'armée ukrainienne frappe également quasiment quotidiennement le territoire russe avec des drones, y compris la région de Moscou. Lundi, l'armée russe a indiqué avoir abattu 107 drones ukrainiens au-dessus de son territoire. Des attaques ont forcé l'aéroport de Vnoukouvo, près de la capitale russe, à interrompre brièvement son fonctionnement.


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Un arrêt d'autobus endommagé après une attaque aérienne russe à Kyiv, en Ukraine, le 21 juillet 2025. (Kyiv) Le Kremlin a estimé lundi qu'il faudrait « beaucoup de travail » pour obtenir des avancées dans des négociations de paix avec l'Ukraine, après une nouvelle nuit de bombardements russes à travers le pays. Barbara WOJAZER Agence France-Presse Ces frappes, qui ont fait au moins un mort et six blessés à Kyiv, ont eu lieu quelques heures avant la visite dans la capitale ukrainienne du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. Lors de son point presse quotidien, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a lui affirmé que les propositions de paix russes et ukrainiennes étaient pour l'heure « diamétralement opposées ». « Il y a donc beaucoup de travail diplomatique à faire », a-t-il ajouté, tout en affirmant que Moscou était prêt à de nouveaux pourparlers, mais que leur date n'avait pas encore été fixée. Samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé à Moscou de tenir, cette semaine, un troisième cycle de discussions pour tenter d'arrêter la guerre après deux rencontres peu fructueuses entre des délégations russes et ukrainiennes en mai et en juin, à Istanbul. Ce conflit armé, déclenché par l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine en février 2022, a causé, a minima, des dizaines de milliers de morts dans les deux camps, civils et militaires. PHOTO EFREM LUKATSKY, ASSOCIATED PRESS Des pompiers travaillent dans un immeuble d'habitation détruit après une attaque russe à Kyiv, le 21 juillet 2025. Moscou exige notamment l'annexion de cinq régions ukrainiennes, dont la Crimée envahie en 2014, ainsi que la certitude que Kyiv ne rejoindra jamais l'OTAN. Des demandes inacceptables pour l'Ukraine, qui réclame pour sa part des garanties de sécurité solides pour prévenir toute nouvelle invasion russe, en particulier la livraison d'armes, ce à quoi s'oppose Moscou. Nouvelles frappes nocturnes Face à l'enlisement des pourparlers, le président américain Donald Trump, qui s'était rapproché de Moscou pour tenter d'obtenir des avancées, a exprimé sa frustration et s'est dit « déçu » par son homologue russe Vladimir Poutine. Lundi dernier, M. Trump a posé à la Russie un ultimatum de 50 jours pour mettre fin à son invasion de l'Ukraine sous peine de sanctions sévères, et affirmé que des équipements militaires, payés par des pays européens membres de l'OTAN, seraient envoyés à l'Ukraine. Parallèlement, les combats et bombardements se poursuivent inlassablement, faisant chaque jour son lot de victimes. Dans la nuit de dimanche à lundi, des bombardements russes ont fait notamment un mort et six blessés à Kyiv, selon la police nationale. PHOTO BARBARA WOJAZER, AGENCE FRANCE-PRESSE Des personnes passent devant une station de métro endommagée après une attaque russe à Kyiv. D'après l'armée de l'air ukrainienne, 426 drones et 24 missiles russes ont été lancés, causant notamment des dégâts dans les régions de Ivano-Frankivsk (Ouest), de Kharkiv (Nord-Est) et à Kyiv. Le maire de la capitale Vitali Klitschko a indiqué que plusieurs incendies avaient éclaté, notamment dans une école maternelle. Les frappes et les débris de drones interceptés ont également touché des immeubles résidentiels, un supermarché et l'entrée d'une station de métro, selon M. Klitschko. « Guerre contre l'Union européenne » Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a dénoncé des attaques « brutales ». « Nous pouvons mettre fin à cette terreur. Il est nécessaire pour cela que l'Ukraine obtienne des défenses antiaériennes supplémentaires et de capacités [de frappes] longue portée, » a-t-il ajouté sur X. Son homologue français, Jean-Noël Barrot, en visite de deux jours à Kyiv, s'est rendu à la station de métro Loukianivska, l'un des sites endommagés par les frappes de la nuit et qui, comme d'autres stations, sert habituellement d'abri à la population lors des bombardements les plus intenses. Il a affirmé que les nouvelles sanctions européennes contre la Russie visaient à renforcer « la pression sur [le président russe] Vladimir Poutine pour accroître le coût de cette guerre invraisemblable » et obtenir un cessez-le-feu. Vendredi, l'Union européenne a annoncé son 18e paquet de sanctions contre la Russie depuis l'invasion de 2022, en ciblant la manne pétrolière russe. Face à ces bombardements qui endeuillent chaque jour l'Ukraine, l'armée ukrainienne frappe également quasiment quotidiennement le territoire russe avec des drones. Lundi, ces attaques ont forcé l'aéroport de Vnoukouvo, près de Moscou, à interrompre brièvement son fonctionnement.