
Un agent correctionnel arrêté en lien avec la mort de Nicous d'Andre Spring
Un agent correctionnel a été arrêté jeudi en lien avec le décès de Nicous d'Andre Spring, mort après une intervention des agents correctionnels à l'Établissement de détention de Montréal en 2022.
La Sûreté du Québec en a fait l'annonce jeudi soir.
Sébastien Bossé, âgé de 54 ans, a comparu au palais de justice de Montréal jeudi après-midi. Il est accusé d'homicide involontaire. Il a été libéré le jour même sous de strictes conditions.
Il a déposé personnellement 5000 $ en caution et s'est engagé à hauteur de 15 000 $. Des tiers se sont aussi engagés pour 5000 $.
Pendant tout le processus judiciaire, il lui sera interdit d'être en présence de détenus ou en situation d'autorité avec une personne sous sa garde. Autrement dit, il ne pourra plus pratique son métier d'agent correctionnel jusqu'à la fin du procès. D'ailleurs, il lui est interdit de se trouver à la prison de Bordeaux, entre autres.
Le jeune homme noir est mort à la suite d'une « intervention physique » des agents correctionnels le 24 décembre 2022, à l'Établissement de détention de Montréal (EDM), aussi appelé prison de Bordeaux. Le président du syndicat des agents correctionnels avait déclaré que M. Spring a « eu un malaise » à la suite de l'utilisation du gaz poivre ordonnée par un gestionnaire.
Un gardien de sécurité et le chef d'unité impliqué dans l'intervention ont été suspendus à la suite de la mort du détenu.
Une série de manquements dans l'utilisation du gaz poivré ont eu lieu lors de l'intervention qui s'est conclue par la mort de M. Spring, 21 ans, selon des rapports contemporains des évènements. Les gestes décrits vont à l'encontre des obligations du personnel de l'établissement telles que détaillées dans un récent rapport du Protecteur du citoyen.
Des agents se sont opposés à certains actes, ce dont le chef d'unité impliqué a fait fi, selon ces rapports.
Tel que rapporté par La Presse, M. Spring était détenu illégalement, puisqu'il aurait dû être libéré dès le 23 décembre. Il faisait face à des accusations de voies de fait, de voies de fait contre un agent de la paix, de port d'arme dans un dessein dangereux et d'omission de se conformer à une ordonnance.
La Sûreté du Québec (SQ) a ouvert une enquête criminelle et le MSP a déclenché une enquête administrative après l'évènement. Le bureau du coroner doit également enquêter sur les causes et circonstances de la mort du détenu à l'EDM, aussi appelé prison de Bordeaux.
Le MSP ajoute qu'il procédera « à une analyse minutieuse de l'intervention par la Direction générale à la Sécurité » du ministère.
Avec Frédérik-Xavier Duhamel, La Presse
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