
Mutilations de chevaux en Normandie : ce que l'on sait du suspect, qui dit avoir « obéi à des pulsions »
Un homme réputé bagarreur
gé d'une vingtaine d'années, le jeune homme est décrit par les enquêteurs comme bien inséré socialement. Il ne s'agit pas d'un cavalier et on ne lui connaît aucun intérêt pour l'équitation. Un détail interpelle toutefois les enquêteurs : sa petite amie est elle-même propriétaire de chevaux. Le jeune homme aurait d'ailleurs tué un de ses équidés. Auditionnée par les enquêteurs, cette dernière l'a décrit comme bagarreur, et il est effectivement connu de la justice pour des faits de violence quand il était plus jeune.
Les enquêteurs ont recensé sept événements non naturels dans lesquels une intervention humaine est incontestable. À chaque fois, les animaux ont été retrouvés les yeux crevés, le corps profondément lacéré et les os fracturés ou écrasés par des objets contondants. Sur les quinze chevaux concernés, 10 ont été gravement blessés, et cinq sont morts.
Un arsenal impressionnant
L'affaire a pris un tournant décisif le 1er août : du sang humain est retrouvé sur un des chevaux blessés pendant la nuit. L'échantillon a été analysé en urgence et a conduit à l'identification du suspect qui a été interpellé le 4 août.
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Dans sa voiture, les enquêteurs ont découvert plusieurs armes, dont certaines maculées de sang : clé à griffe, cutter, enrouleur… Un monoculaire qui permet de voir la nuit, ainsi que des biscuits pour chevaux, ont également été retrouvés. Au moment de l'interpellation, le jeune homme avait une plaie sur la main, qu'il prétend s'être faite au travail.
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Lors de sa garde à vue, il a reconnu sa présence sur les lieux de deux des sept faits, la nuit du 31 août sur la commune de Saint-Martin-du-Manoir, et celle du 26 juin à Saint-Vaast-Dieppedalle, mais il a nié les autres faits. Le jeune homme a expliqué avoir « obéi à des pulsions ». Une première expertise psychiatrique a été effectuée pendant la garde à vue. L'expert a relevé une probable altération de discernement pendant les faits, mais il a réclamé une deuxième expertise.
Jugé en septembre
Le parquet a confirmé l'ouverture d'une enquête pour des « sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort sur des chevaux » et pour des « sévices graves et actes de cruauté sur des chevaux ». Ces délits sont passibles de cinq ans d'emprisonnement maximum. Le suspect a été placé en détention provisoire mercredi soir et comparaîtra au tribunal le 26 septembre 2025.
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