
Feu vert du tribunal pour la vente de six baux
Tara Deschamps
La Presse Canadienne
Le juge Peter Osborne de la Cour supérieure de l'Ontario a autorisé jeudi le détaillant en faillite à vendre six de ses baux.
Cinq seront acquis pour 5,03 millions par YM inc., propriétaire de nombreuses enseignes de centres commerciaux, dont Bluenotes, Urban Planet, Suzy Shier/Le Château et West 49.
Les baux étaient détenus par Saks Off Fifth, un détaillant à bas prix exploité par la chaîne Saks Canada, jusqu'à la fermeture par La Baie de ses 80 magasins et des 16 magasins sous enseigne Saks au pays plus tôt cette année.
Les baux couvrent les magasins de Vaughan Mills à Vaughan (Ontario), Tanger Outlet à Kanata (Ontario), Outlet Collection à Winnipeg, CrossIron Mills à Rocky View (Alberta) et Toronto Premium Outlets à Halton Hills (Ontario).
YM n'a pas précisé quelles enseignes occuperont chaque site, mais La Baie a déclaré dans des documents judiciaires déposés la semaine dernière que les propriétaires des cinq sites avaient donné leur accord au nouveau locataire potentiel.
À l'origine, YM nourrissait des ambitions encore plus grandes. Lorsqu'elle a conclu une entente avec La Baie le 28 mai, elle souhaitait acquérir les baux du Pickering Town Centre à Pickering, en Ontario, du Skyview Power Centre à Edmonton et du Midtown Plaza à Saskatoon pour 1 million, mais les approbations des propriétaires n'ont pas été obtenues pour ces sites.
Outre la transaction avec YM, La Baie a obtenu l'autorisation du tribunal de conclure une autre entente visant à vendre son bail de Metrotown à Burnaby, en Colombie-Britannique, à Ivanhoe Realties pour 20 000 $. Ivanhoé Cambridge, la société mère d'Ivanhoe Realties, est propriétaire du centre commercial et, par conséquent, la transaction ne fait l'objet d'aucune opposition.
Les deux ententes sont le fruit d'un processus au cours duquel La Baie a mis ses baux en vente. Une douzaine d'offres ont été reçues pour un total de 39 propriétés.
L'offre d'Ivanhoe n'a pas été initialement retenue en raison de son bas prix, a indiqué La Baie dans des documents judiciaires. Cependant, des négociations ont finalement permis aux parties de parvenir à une entente.
L'argent commence à affluer vers les créanciers
Ces transactions aideront La Baie à régler la dette de 1,1 milliard qu'elle avait lorsqu'elle a déposé une demande de protection contre ses créanciers en mars. Près d'un milliard de dollars de cette somme étaient dus à une longue liste de créanciers tenant sur 26 pages, incluant d'importants prêteurs, des fournisseurs de services publics et des marques de mode.
L'argent a commencé à affluer vers les créanciers maintenant que les ventes de liquidation de La Baie et de Saks sont terminées, mais une grande partie des liquidités est toujours impayée. Jeudi, M. Osborne a prolongé le délai de grâce accordé au détaillant par ses créanciers au moins jusqu'au 31 octobre.
La Baie a déclaré que cette prolongation lui donnerait plus de temps pour préparer ses œuvres d'art et ses artefacts pour les enchères et obtenir l'autorisation de vendre 25 baux supplémentaires à la milliardaire britanno-colombienne Ruby Liu.
Ruby Liu a déjà acheté trois baux dans des centres commerciaux britanno-colombiens dont elle est propriétaire, mais en veut une vingtaine de plus. Elle a déclaré qu'elle utiliserait ces espaces commerciaux pour ouvrir un nouveau grand magasin à son nom.
À l'origine, son plan prévoyait que les grands magasins comprendraient des services de restauration, de divertissement, d'activités récréatives, mais les plans qu'elle a récemment soumis au tribunal ont abandonné ces éléments.
La plupart des propriétaires s'opposent farouchement à son emménagement et lui reprochent de ne pas avoir fourni suffisamment d'informations sur le commerce qu'elle compte implanter dans leurs propriétés.
Cependant, l'avocat de La Baie, Ashley Taylor, a révélé jeudi que Ruby Liu bénéficiait d'un certain soutien. Il a informé M. Osborne qu'elle avait conclu un accord de consentement avec Triple Five Group, propriétaire du West Edmonton Mall.
M. Taylor a déclaré que Ruby Liu était « très proche » de signer un accord similaire avec un autre propriétaire qu'il n'a pas nommé.

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
26 minutes ago
- La Presse
La SAAQ paiera jusqu'à 125 000 $ en frais d'avocat à Karl Malenfant
La Société de l'assurance automobile du Québec paiera jusqu'à 125 000 $ des frais d'avocat de son ancien vice-président à l'expérience numérique Karl Malenfant dans le cadre de la commission Gallant. L'ancien haut dirigeant, qui a piloté les travaux de développement du système SAAQclic, demandait encore plus d'argent, mais il vient d'être débouté par un tribunal, qui refuse d'ordonner la couverture complète de ses frais. L'histoire jusqu'ici Avril 2025 : Les audiences publiques de la commission Gallant s'amorcent et des témoignages remettent en question la gestion de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant. : Les audiences publiques de la commission Gallant s'amorcent et des témoignages remettent en question la gestion de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant. Juillet 2025 : La Commission refuse le statut de participant à M. Malenfant. Il pourra témoigner à titre de témoin cet automne, un statut qui ne lui permettra pas de contre-interroger d'autres participants. : La Commission refuse le statut de participant à M. Malenfant. Il pourra témoigner à titre de témoin cet automne, un statut qui ne lui permettra pas de contre-interroger d'autres participants. Août 2025 : Le commissaire contraint M. Malenfant à participer à une audience à huis clos pour répondre aux questions d'enquêteurs. L'ancien dirigeant demande que cette rencontre soit publique, demande que rejette le juge Gallant. Karl Malenfant avait déposé un recours le 14 juillet devant la Commission de la fonction publique (CFP), un tribunal administratif qui tranche les litiges entre les fonctionnaires non syndiqués et le gouvernement. Il demandait que la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) paie l'ensemble de ses frais juridiques dans le cadre de la commission Gallant, chargée de faire la lumière sur le fiasco SAAQclic. Or, la CFP « juge qu'elle n'a pas compétence pour entendre le recours de M. Malenfant puisqu'à titre de vice‑président de la SAAQ, il ne détenait pas le statut de fonctionnaire ». Selon la Loi sur la fonction publique, les frais d'avocat d'un fonctionnaire peuvent être remboursés s'il est « poursuivi en justice par un tiers ou est appelé à comparaître à l'occasion d'une enquête ou d'une préenquête judiciaire ou quasi judiciaire par suite d'actes ou de gestes professionnels posés dans l'exercice de ses fonctions ». Mais Karl Malenfant n'était pas un fonctionnaire au sens de la loi. Il a été nommé vice-président en vertu de la Loi sur la Société de l'assurance automobile du Québec, et non en vertu de la Loi sur la fonction publique. Ainsi, la CFP « n'a pas compétence pour statuer sur le recours de M. Karl Malenfant ». Mardi, il a dû répondre aux questions d'enquêteurs devant le commissaire Denis Gallant, dans le cadre d'une rencontre à huis clos, après avoir été cité à comparaître. Le même jour, il a publié un texte sur le réseau social LinkedIn, où il réitérait ses doutes quant au travail de la Commission. « En suivant attentivement les audiences de la commission, j'ai constaté que l'on construisait un narratif qui ne correspondait pas à la réalité de l'histoire SAAQ », écrivait-il, précisant préférer une audience publique afin de défendre sa réputation. Le 1er août, Denis Gallant maintenait sa citation à comparaître pour l'interrogatoire à huis clos. Le commissaire soulignait alors que Karl Malenfant aurait bel et bien l'occasion de faire valoir son point de vue publiquement. L'ancien dirigeant doit comparaître à l'occasion d'audiences prévues entre le 15 septembre et le 3 octobre.


La Presse
an hour ago
- La Presse
La SAAQ paiera à Karl Malenfant jusqu'à 125 000 $ en frais d'avocat
La Société de l'assurance automobile du Québec paiera jusqu'à 125 000 $ des frais d'avocat de son ancien vice-président à l'expérience numérique Karl Malenfant dans le cadre de la commission Gallant. L'ancien haut dirigeant, qui a piloté les travaux de développement du système SAAQclic, demandait encore plus d'argent, mais il vient d'être débouté par un tribunal, qui refuse d'ordonner la couverture complète de ses frais. L'histoire jusqu'ici Avril 2025 : Les audiences publiques de la commission Gallant s'amorcent et des témoignages remettent en question la gestion de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant. : Les audiences publiques de la commission Gallant s'amorcent et des témoignages remettent en question la gestion de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant. Juillet 2025 : La Commission refuse le statut de participant à M. Malenfant. Il pourra témoigner à titre de témoin cet automne, un statut qui ne lui permettra pas de contre-interroger d'autres participants. : La Commission refuse le statut de participant à M. Malenfant. Il pourra témoigner à titre de témoin cet automne, un statut qui ne lui permettra pas de contre-interroger d'autres participants. Août 2025 : Le commissaire contraint M. Malenfant à participer à une audience à huis clos pour répondre aux questions d'enquêteurs. L'ancien dirigeant demande que cette rencontre soit publique, demande que rejette le juge Gallant. Karl Malenfant avait déposé un recours le 14 juillet devant la Commission de la fonction publique (CFP), un tribunal administratif qui tranche les litiges entre les fonctionnaires non syndiqués et le gouvernement. Il demandait que la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) paie l'ensemble de ses frais juridiques dans le cadre de la commission Gallant, chargée de faire la lumière sur le fiasco SAAQclic. Or, la CFP « juge qu'elle n'a pas compétence pour entendre le recours de M. Malenfant puisqu'à titre de vice‑président de la SAAQ, il ne détenait pas le statut de fonctionnaire ». Selon la Loi sur la fonction publique, les frais d'avocat d'un fonctionnaire peuvent être remboursés s'il est « poursuivi en justice par un tiers ou est appelé à comparaître à l'occasion d'une enquête ou d'une préenquête judiciaire ou quasi judiciaire par suite d'actes ou de gestes professionnels posés dans l'exercice de ses fonctions ». Mais Karl Malenfant n'était pas un fonctionnaire au sens de la loi. Il a été nommé vice-président en vertu de la Loi sur la Société de l'assurance automobile du Québec, et non en vertu de la Loi sur la fonction publique. Ainsi, la CFP « n'a pas compétence pour statuer sur le recours de M. Karl Malenfant ». Mardi, il a dû répondre aux questions d'enquêteurs devant le commissaire Denis Gallant, dans le cadre d'une rencontre à huis clos, après avoir été cité à comparaître. Le même jour, il a publié un texte sur le réseau social LinkedIn, où il réitérait ses doutes quant au travail de la Commission. « En suivant attentivement les audiences de la commission, j'ai constaté que l'on construisait un narratif qui ne correspondait pas à la réalité de l'histoire SAAQ », écrivait-il, précisant préférer une audience publique afin de défendre sa réputation. Le 1er août, Denis Gallant maintenait sa citation à comparaître pour l'interrogatoire à huis clos. Le commissaire soulignait alors que Karl Malenfant aurait bel et bien l'occasion de faire valoir son point de vue publiquement. L'ancien dirigeant doit comparaître à l'occasion d'audiences prévues entre le 15 septembre et le 3 octobre.


La Presse
6 hours ago
- La Presse
La SAAQ paiera à Karl Malenfant jusqu'à 125 000 $ en frais d'avocats
La Société d'assurance automobile du Québec paiera jusqu'à 125 000 $ des frais d'avocats de son ancien vice-président à l'expérience numérique Karl Malenfant dans le cadre de la commission Gallant. L'ancien haut dirigeant, qui a piloté les travaux de développement du système SAAQclic, demandait encore plus d'argent, mais il vient d'être débouté par un tribunal, qui refuse d'ordonner la couverture complète de ses frais. Karl Malenfant avait déposé un recours le 14 juillet devant la Commission de la fonction publique (CFP), un tribunal administratif qui tranche les litiges entre les fonctionnaires non syndiqués et le gouvernement. Il demandait que la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) paie l'ensemble de ses frais juridiques dans le cadre de la commission Gallant qui doit faire la lumière sur le fiasco SAAQclic Or, la CFP « juge qu'elle n'a pas compétence pour entendre le recours de M. Malenfant puisqu'à titre de vice‑président de la SAAQ, il ne détenait pas le statut de fonctionnaire ». Selon la Loi sur la fonction publique, les frais d'avocat d'un fonctionnaire peuvent être remboursés s'il est « poursuivi en justice par un tiers ou est appelé à comparaître à l'occasion d'une enquête ou d'une préenquête judiciaire ou quasi judiciaire par suite d'actes ou de gestes professionnels posés dans l'exercice de ses fonctions ». Mais Karl Malenfant n'était pas un fonctionnaire au sens de la loi. Il a été nommé vice-président en vertu de la Loi sur la Société d'assurance automobile du Québec, et non en vertu de la Loi sur la fonction publique. Ainsi, la CFP « n'a pas compétence pour statuer sur le recours de M. Karl Malenfant ». Mardi, il a dû répondre aux questions d'enquêteurs devant le commissaire Denis Gallant, dans le cadre d'une rencontre à huis clos, après avoir été cité à comparaître. Le même jour, il a publié un texte sur le réseau social LinkedIn, où il réitérait ses doutes quant au travail de la commission. « En suivant attentivement les audiences de la commission, j'ai constaté que l'on construisait un narratif qui ne correspondait pas à la réalité de l'histoire SAAQ », écrivait-il, précisant préférer une audience publique afin de défendre sa réputation. Le 1er août, Denis Gallant maintenait sa citation à comparaître pour l'interrogatoire à huis clos. Le commissaire soulignait alors que Karl Malenfant aurait bel et bien l'occasion de faire valoir son point de vue publiquement. L'ancien dirigeant doit comparaître à l'occasion d'audiences prévues entre le 15 septembre et le 3 octobre.