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Les libéraux souhaitent apporter de la « certitude » aux investisseurs

Les libéraux souhaitent apporter de la « certitude » aux investisseurs

La Presse12-08-2025
Les libéraux souhaitent apporter de la « certitude » aux investisseurs
(Ottawa) Les principaux investisseurs institutionnels demandent au gouvernement fédéral de leur donner des raisons d'investir davantage au pays lorsqu'il présentera son prochain budget, cet automne.
Craig Lord
La Presse Canadienne
C'est ce qui ressort des consultations prébudgétaires que mènent actuellement certains députés libéraux à travers le Canada.
Alors que les budgets fédéraux sont généralement présentés au printemps, celui-ci devrait être déposé lors de la session d'automne du Parlement.
Le budget, dont la date de publication n'est pas encore connue, sera le premier des libéraux sous le premier ministre Mark Carney. Il sera présenté par le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, qui a été nommé à ce poste en mai.
Le ministre Champagne et certains députés parcourent le Canada pour recueillir des commentaires dans le cadre du processus prébudgétaire habituel du gouvernement fédéral.
Ces consultations prennent la forme de tables rondes avec des PDG de diverses industries canadiennes, des dirigeants de chambres de commerce, des leaders syndicaux et des groupes des Premières Nations.
« C'est notre premier budget. Nous voulons bien faire les choses », a soutenu le député de Saint John—Kennebecasis, Wayne Long, qui est aussi secrétaire d'État pour l'Agence du revenu du Canada et les institutions financières.
M. Long parcourt le pays depuis la mi-juillet. Il compte visiter 45 villes, réparties dans toutes les provinces et tous les territoires, en deux mois.
La mise à jour budgétaire sera « axée sur la défense » et « axée sur le logement », a fait savoir le député néo-brunswickois, reflétant ainsi les engagements pris par le nouveau gouvernement Carney.
Le budget va aussi approfondir les thèmes explorés dans la Loi visant à bâtir le Canada, adoptée en juin, qui s'accompagne d'une impulsion en faveur de grands projets d'infrastructure.
Cette loi a été adoptée dans le contexte de la guerre commerciale avec les États-Unis. Elle vise à renforcer l'économie nationale et à réduire la dépendance vis-à-vis des États-Unis.
Selon M. Long, les six grandes banques canadiennes et les huit grands fonds de pension canadiens ont exprimé le souhait d'investir davantage au pays.
Ces grands bailleurs de fonds institutionnels souhaitent que le prochain budget contribue à renforcer la confiance à long terme dont ils ont besoin pour investir dans des projets d'infrastructure s'étalant sur plusieurs années.
« Je sens presque leur frustration quand ils me disent : 'Écoutez, nous voulons investir davantage dans l'industrie canadienne, dans des projets de construction nationale et dans des projets énergétiques, mais sur le plan réglementaire, cela n'a pas été efficace pour nous' », a expliqué M. Long.
Mettre en place de nouvelles règles et envoyer d'autres signaux indiquant où le gouvernement fédéral veut concentrer ses efforts pourrait être un moyen rentable de stimuler les investissements, a fait valoir M. Long.
« Ce sont des ajustements et des changements que nous pouvons apporter et qui, selon moi, pourraient permettre de réinvestir des milliards de dollars au pays », a-t-il affirmé.
Crédits d'impôt et infrastructures
Le député de Whitby, Ryan Turnbull, qui est le secrétaire parlementaire de M. Long et de M. Champagne, a aussi rencontré des acteurs de l'industrie à travers le Canada.
Au cours de ces conversations, il a entendu les parties prenantes exprimer leur volonté de participer à la résolution des problèmes commerciaux et de l'incertitude économique du Canada.
« Nous cherchons à apporter de la certitude grâce à ce processus budgétaire », a avancé M. Turnbull.
Par exemple, les acteurs des secteurs du stockage de l'énergie et du nucléaire s'attendent à ce qu'Ottawa s'engage à augmenter les crédits d'impôt à l'investissement pour leurs secteurs dans les années à venir.
De tels signaux de la part du gouvernement pourraient convaincre les entreprises qu'il vaut la peine pour elles d'investir ou d'essayer d'attirer des capitaux extérieurs, a souligné M. Turnbull.
Il a également entendu des préoccupations concernant l'état des infrastructures de transport, en particulier en ce qui concerne les ports.
Selon M. Turnbull, les entreprises qui souhaitent explorer les marchés mondiaux doivent avoir l'assurance que le gouvernement fédéral maintiendra le fonctionnement des infrastructures essentielles dans les ports clés, comme celui de Vancouver.
« Dépenser moins », « investir plus »
Tout au long de la campagne électorale et du début de son mandat, M. Carney a répété comme un mantra qu'il fallait « dépenser moins » et « investir plus ».
La partie « dépenser moins » découle de son engagement à équilibrer le budget de fonctionnement d'Ottawa en trois ans. Les ministres ont été invités à trouver des économies de 15 % dans leurs dépenses d'ici la fin de cette période.
L'Alliance de la fonction publique du Canada a mis en garde contre d'éventuelles suppressions d'emplois. Elle soutient qu'Ottawa devrait travailler avec les syndicats, et non contre eux.
M. Turnbull a rencontré les syndicats du secteur public dans le cadre de ses consultations. Il a reconnu qu'il y avait « de la peur et de l'incertitude » parmi les fonctionnaires.
« Et pourtant, je pense qu'ils reconnaissent également qu'il existe des possibilités d'amélioration et d'efficacité pour mieux servir le public », a-t-il mentionné.
« Nous ne voulons pas compromettre la qualité. Mais je pense qu'il est très sain pour le gouvernement fédéral de se demander où se trouvent les doublons, les redondances, et où nous pouvons obtenir de meilleurs résultats pour les Canadiens. »
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