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Les Etats-Unis à 14 ans, des années sans contrat garanti  en NBA : le parcours atypique de Moussa Diabaté qui a dit non aux Bleus

Les Etats-Unis à 14 ans, des années sans contrat garanti en NBA : le parcours atypique de Moussa Diabaté qui a dit non aux Bleus

L'Équipe15 hours ago
Moussa Diabaté, le pivot de Charlotte, a refusé de pallier le forfait de Vincent Poirier après avoir pourtant honoré sa première sélection cet été. Parti très jeune aux États-Unis pour y vivre un parcours atypique, il a privilégié sa saison NBA.
« C'est son choix et celui de son entourage. Cela n'aurait pas été le mien. » En deux phases, Frédéric Fauthoux a refermé, bien malgré lui, l'été international de Moussa Diabaté. Pour remplacer Vincent Poirier (forfait, genou), le sélectionneur et le staff avaient ouvert grand la porte au pivot de Charlotte (2,08 m, 23 ans), coupé après le stage de Pau le 8 août. Mais le natif de Paris et son entourage - contacté, son agent américain n'a pas répondu à nos sollicitations - ont répondu par la négative.
Dans ses priorités du moment, l'intérieur a rangé l'Euro derrière la saison NBA à venir avec les Hornets aux États-Unis, son deuxième pays depuis près de dix ans. Alors que le basket français subit une vague de départs de jeunes talents vers le système universitaire américain, Diabaté avait posé le pied encore plus tôt chez l'Oncle Sam : à 14 ans et après deux saisons en France du Sporting Club Maccabi de Paris à Charenton, l'un des mastodontes de la formation française après avoir accueilli Evan Fournier, Nolan Traoré ou Maxime Raynaud.
Fauthoux : « On a privilégié le groupe actuel »
Refusé en pôle Espoirs
« Je n'avais pas été pris au pôle Espoirs d'Île-de-France (en raison de ses notes). Un de mes amis allait partir aux États-Unis et m'a dit qu'une personne pourrait m'aider à y aller (Mohamed Harir, un coach local). Il m'a proposé d'envoyer des vidéos de moi aux équipes lycéennes américaines. Le même après-midi, j'avais déjà plein d'offres et je me suis dit : "Qu'y a-t-il de mieux ?'" », racontait Diabaté en 2022 à L'Équipe.
Au-dessus du lot athlétiquement, l'intérieur s'est installé en Floride, l'épicentre du basket lycéen américain pour y martyriser les raquettes avec trois établissements en quatre ans, jusqu'à apparaître en 19e position du top 100 de sa classe d'âge, une institution aux États-Unis. L'été lui offre « une petite revanche » sur son parcours en France avec une sélection pour l'Euro U16 2018 (11,1 points et 10,3 rebonds de moyenne) et une autre pour l'Euro U18 2019 (13,1 points et 11,1 rebonds). Ses premiers maillots bleus.
Enfin sous contrat garanti en NBA
« J'ai eu un parcours atypique. Quand je suis parti aux États-Unis, je sais qu'il y avait énormément de regards qui n'étaient pas en ma faveur. Mais j'ai toujours cru en moi, j'ai toujours su ce que je voulais faire », rappelait Diabaté le 29 juillet à l'Insep pour le lancement de la préparation à l'Euro.
Le 43e choix de la draft 2022, après une saison universitaire à Michigan, débarquait avec trois saisons NBA dans son sac à dos, la plus convaincante de toutes pour finir : 5,7 points, 6,2 rebonds et surtout un contrat garanti avec Charlotte après des années de baux précaires entre NBA et G-League. « J'ai parlé avec Boris Diaw (le manager général), avec les coaches. Il y a une opportunité qui se présente, pour moi, c'est un honneur, je suis très excité d'être là », pétillait le pivot des Hornets fin juillet.
« Ce n'était pas le bon moment pour moi, ce n'était pas trop ce qui m'intéressait. Je pensais que je pouvais plus développer quelque chose cet été-là en restant aux Etats-Unis »
Moussa Diabaté évoquant en février le rôle de partenaire d'entraînement pour les Jeux de Paris 2024
Mais pour le deuxième été consécutif, il a mis fin lui-même à cette opportunité. Un an avant de décliner l'Euro, le spécialiste du rebond offensif n'avait pas donné suite à un rôle de partenaire d'entraînement pour préparer les Jeux Olympiques 2024. « Ce n'était pas le bon moment pour moi, ce n'était pas trop ce qui m'intéressait. Je pensais que je pouvais plus développer quelque chose cet été-là en restant aux États-Unis », expliquait Diabaté en février dans le vestiaire des Hornets.
Après ce deuxième refus en deux ans et au vu du vivier intérieur encore renforcé par Raynaud et Joan Beringer, tout juste draftés en NBA, le train bleu risque de partir sans lui pour de longues années.
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