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Honda Odyssey : épopées familiales

Honda Odyssey : épopées familiales

La Presse22-07-2025
Le concept a beau avoir plus d'une quarantaine d'années d'existence, la polyvalence de la minifourgonnette n'a jamais été supplantée. Sa popularité n'est malgré tout plus ce qu'elle était, mise à mal par une image péjorative qui a alimenté la montée en puissance des VUS. Sur l'échiquier, la Honda Odyssey est l'une des plus vieillissantes du segment avec ses huit années de service. Mais est-ce vraiment si important ?
Son design
PHOTO FOURNIE PAR HONDA
L'Odyssey conserve la forme ovoïdale qui a dicté le design de nombreuses minifourgonnettes.
La présente génération de l'Odyssey est quasi inchangée depuis son dévoilement en janvier 2017. Alors que la Kia Carnival veut se faire passer pour un VUS, la protégée de Honda se range du côté de la Chrysler Pacifica en conservant la forme ovoïdale qui a été le canevas de bien des minifourgonnettes depuis une trentaine d'années. Elle arbore aussi une calandre rappelant les modèles de génération précédente du constructeur qui forme un tout avec les phares. De côté, elle cherche à jouer les illusionnistes avec des piliers arrière flottants et assure une certaine continuité au moyen d'une ligne descendante depuis les portes coulissantes. À l'arrière, Honda a redessiné le pare-chocs et se vante d'y incorporer les réflecteurs verticaux de l'Acura NSX sortante. C'est bien le seul parallèle qu'on peut dresser entre les deux modèles…
À bord
PHOTO FOURNIE PAR HONDA
L'habitacle de l'Odyssey est modulable à souhait pour faire varier les configurations des sièges.
La japonaise est un triomphe d'ingéniosité. Pour s'en convaincre, on a qu'à regarder les divers rangements superposés dans les portières avant ainsi que la console centrale qui héberge à la fois la recharge par induction, deux caissons fermés et quatre porte-gobelets. La pièce de résistance reste néanmoins la partie arrière, accessible par d'immenses portes coulissantes à ouverture et fermeture commandées. Là, Honda adopte une configuration hybride permettant à la fois d'asseoir deux ou trois passagers au moyen d'une console centrale amovible. Les sièges capitaines peuvent également être retirés et déplacés latéralement ou vers l'avant ou l'arrière pour varier les configurations. Le coffre a en outre un volume de 929 L – comparable à un VUS compact – même lorsque la troisième rangée est en place. Côté espace légué aux passagers, c'est un sans-faute, même à la troisième rangée.
Sous le capot
PHOTO FOURNIE PAR HONDA
Outre l'Odyssey, ce vénérable V6 de 3,5 L doté de la technologie i-VTEC n'est offert que dans le Ridgeline à l'heure actuelle. Les Pilot et Passport ont fait la transition vers un nouveau six-cylindres de même cylindrée à double arbre à cames en tête.
L'Odyssey retient les services du V6 de 3,5 L de 280 ch doté de la technologie i-VTEC pouvant augmenter temporairement l'ouverture des soupapes d'admission. Cela donne du caractère à cette mécanique, augmentant en crescendo dès les 5000 tr/min passés dans une envolée vocale plutôt rageuse pour un tel véhicule. Ce qu'on dénote surtout de cette mécanique, c'est sa douceur et sa linéarité. Certes, ses 260 lb-pi sont produits assez haut dans la plage de régime (4700 tr/min) comparativement aux mécaniques turbocompressées, mais il se montre énergique grâce à une transmission à 10 rapports vive en mode Sport. Face aux Carnival et Sienna à moteurs hybrides, cette Odyssey est plutôt gourmande, mais la moyenne de 8,7 L/100 km mesurée sur plus de 2000 km s'est avérée raisonnable.
Derrière le volant
PHOTO FOURNIE PAR HONDA
Cette minifourgonnette est la référence de la catégorie par rapport à son comportement routier.
Au-delà de l'adresse de sa mécanique, c'est surtout le châssis qui impressionne ici. Cette minifourgonnette s'approprie les avantages de sa configuration au centre de gravité plus bas que bien des VUS et son empattement très long de 3 m pour assurer son confort et son aplomb. Sa direction est d'une précision impeccable et offre un toucher qui pourrait faire rougir certaines sportives. Les mouvements de caisse sont aussi bien maîtrisés, de sorte qu'on se surprend à éprouver du plaisir lors d'enchaînements de courbes. La tenue de cap est aussi inébranlable, chose qui a été fort appréciée lors du long voyage fait derrière son volant. L'amortissement filtre aussi bien les aspérités. En somme, l'Odyssey demeure la référence dynamique du segment, et son insonorisation et son confort en font une routière exemplaire.
Les technologies embarquées
PHOTO FOURNIE PAR HONDA
Un nouvel écran tactile plus grand coiffe la planche de bord pour 2025.
L'Odyssey reçoit pour 2025 une mise à jour de son système multimédia qui se traduit par l'intégration d'un écran tactile agrandi (9 po) doté d'un microprocesseur plus puissant qui s'arrime à CarPlay et Android Auto sans fil. La navigation est donc fluide au travers des menus bien disposés sur des tuiles fixées sur l'écran d'accueil. Un deuxième écran, celui-là d'instrumentation, borde un indicateur de vitesse analogique pour afficher certaines données, sans noyer le conducteur dans trop d'informations. Honda use aussi de touches physiques au ressenti solide et logiquement disposées pour s'y référer. Côté sécurité active, le régulateur de vitesse adaptatif s'est révélé plus ou moins constant dans ses interventions. Il ralentit le véhicule par moments sans raison ou a de la difficulté à limiter sa vitesse dans les côtes prolongées.
Le verdict
PHOTO FOURNIE PAR HONDA
Accusant un retard technologique vis-à-vis de ses concurrentes, l'Odyssey se reprend avec une conception éprouvée.
En examinant froidement la fiche technique de cette Honda Odyssey, on serait tenté de conclure qu'elle n'est plus réellement dans le coup. Son prix de départ est 10 000 $ plus élevé que celui d'une Kia Carnival et elle n'offre pas de mécanique hybride ou de rouage intégral pour assurer une concurrence à armes égales avec ses rivales. Il n'en demeure pas moins que malgré ces faiblesses apparentes, cette minifourgonnette est toujours une démonstration probante du savoir-faire technique de Honda sur le plan dynamique. Sa mécanique est énergique et rappelle les vertus de ces V6 atmosphériques. Son châssis marie un confort à une bonne tenue en virage, ce qui lui donne une personnalité nettement plus expressive qu'attendu. L'Odyssey n'est pas un produit dernier cri, là n'est pas la question, mais elle est plutôt un modèle éprouvé et d'une grande polyvalence.
Carnet de notes
Une caméra arrière pour surveiller la marmaille
Cette minifourgonnette est dotée d'un système de caméra arrière optionnel permettant de surveiller les enfants à l'arrière par l'écran multimédia. Un micro peut aussi diffuser la voix des occupants avant dans les haut-parleurs et écouteurs arrière. Comme ça, votre enfant ne pourra pas dire qu'il ne vous a pas entendu…
Du volume à revendre
Avec 2452 L de volume derrière la deuxième rangée de sièges, l'Odyssey n'est techniquement pas la plus spacieuse à ce chapitre, mais elle peut transporter de nombreux objets grâce au plancher plat lorsque la troisième rangée est rabattue.
Moins de cylindres, pour moins de carburant
Le V6 de l'Odyssey est doté d'un système de désactivation de la cylindrée permettant au moteur de fonctionner sur trois cylindres temporairement.
Elle peut tracter
L'Odyssey a une capacité de remorquage de 1587 kg (3500 lb), ce qui est la norme dans le segment.
Des ports USB partout
Pas moins de six ports USB sont disséminés un peu partout dans l'habitacle pour recharger divers appareils électroniques.
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