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Bombardier à plus de 300 $ l'action, selon CIBC

Bombardier à plus de 300 $ l'action, selon CIBC

La Presse19 hours ago
Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l'actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l'investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar
L'action de Bombardier a le potentiel pour plus que doubler de valeur au cours des cinq prochaines années à près de 330 $, selon la CIBC.
L'analyste Kevin Chiang souligne dans une note publiée cette semaine que la récente commande décrochée par Bombardier qui pourrait lui rapporter plusieurs milliards de dollars constitue un évènement de réduction des risques pour le titre. « Cette commande renforce la visibilité des revenus et le carnet de commandes pour 2027 et au-delà. »
Cet expert soutient que sa confiance se voit renforcée envers la capacité de Bombardier à atteindre ses objectifs présentés l'an passé lors de la journée pour les investisseurs.
L'action de Bombardier a plus que doublé de valeur depuis trois mois. Elle a terminé la semaine à 159 $ alors que la cible moyenne des analystes sur un horizon de 12 mois demeure actuellement à 138 $. Bombardier publiera ses prochains résultats trimestriels dans trois semaines. Il faut s'attendre à ce que la direction en profite pour commenter le récent engagement du Canada à augmenter les dépenses en matière de défense à 5 % du produit intérieur brut d'ici 10 ans.
Il y a un risque que le Canadien National abaisse ses prévisions pour l'exercice 2025 lorsque la direction du transporteur ferroviaire montréalais présentera le 22 juillet sa performance financière printanière. C'est notamment ce que souligne l'analyste Cherilyn Radbourne, de la TD, dans une note envoyée jeudi à ses clients. Et si c'est effectivement ce qui se produit et qu'il s'avère que l'entreprise a fait des promesses excessives, nous pourrions assister à un retour de l'activisme, précise-t-elle.
TFI a perdu l'appui de la Scotia cette semaine. L'analyste Konark Gupta a retiré jeudi sa suggestion d'achat sur l'action de l'entreprise montréalaise spécialisée dans le transport par camion en raison des tendances actuelles et de l'incertitude ambiante pour la deuxième moitié de l'année. Il dit prendre cette décision malgré le fait que l'évaluation du titre demeure attrayante. Cet expert note une faiblesse prolongée de la demande dans un contexte d'incertitude macroéconomique persistante et de surcapacité.
PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE
Le PDG de Québecor, Pierre Karl Péladeau
Pierre Karl Péladeau vient d'acheter près de 375 000 $ en actions de Québecor. Le PDG de la maison-mère de Vidéotron a acheté le 25 juin un bloc de 9000 actions à droit de vote multiple de catégorie A au prix unitaire de 41,41 $. La transaction a été réalisée par l'entremise de son holding privé personnel Financière Outremont. Il s'agit des premières actions de Québecor détenues par cette entité.
Un membre de l'équipe de direction chez Dollarama a acheté en début de semaine pour 228 000 $ d'actions du détaillant montréalais d'articles bon marché. Le vice-président responsable de l'approvisionnement mondial, John Assaly, a acheté mardi un lot de 1200 actions au prix unitaire de 190,07 $.
Un haut dirigeant chez Fiera Capital a acheté cette semaine un petit bloc d'actions du gestionnaire d'actifs montréalais. Paul de la Roche, chef de la gestion privée au Canada et gestionnaire principal de portefeuille, a acheté lundi un lot de 7346 actions de Fiera Capital au prix unitaire de 6,68 $.
Une dirigeante chez Saputo vient d'acheter des actions du transformateur laitier montréalais. La chef de la direction des ressources humaines, Isabelle Tisseur, a acheté le 27 juin un lot de 1500 actions de Saputo au prix unitaire de 27,15 $.
Les titres québécois de Cogeco, CAE, Theratechnologies, Bombardier, Banque Nationale, 5N Plus, WSP Global, Groupe Dynamite, Québecor, Redevances OR et Stingray ont atteint cette semaine un sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto.
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Acheter, c'est jeter son argent par les fenêtres !
Acheter, c'est jeter son argent par les fenêtres !

La Presse

time18 hours ago

  • La Presse

Acheter, c'est jeter son argent par les fenêtres !

Dans L'argent et le bonheur, notre journaliste Nicolas Bérubé offre chaque dimanche ses réflexions sur l'enrichissement. Ses textes sont envoyés en infolettre le lendemain. Imaginez que vous puissiez monter à bord d'une machine à voyager dans le temps et revenir en l'an 2005. Quel serait votre réflexe : louer un logement, ou l'acheter ? Bien des gens se précipiteraient sur l'achat. On sait tous que l'immobilier se vendait pour l'équivalent d'un bagel à moitié grignoté et un sac de cannettes vides en 2005. Et que les prix ont beaucoup augmenté depuis. Et, après tout, votre mère vous l'a dit : « louer, c'est jeter son argent par les fenêtres ! » Pour en avoir le cœur net, Benjamin Felix, directeur des investissements, gestionnaire de portefeuille chez PWL Capital à Ottawa et auteur d'une chaîne YouTube sur les finances avec plus de 450 000 abonnés, a analysé les données. Sa conclusion : à Montréal et à Québec, ainsi que dans cinq autres grandes villes canadiennes dont Toronto, la personne qui loue un logement depuis 20 ans et qui a investi la différence entre le coût d'être propriétaire et le coût d'être locataire dans un portefeuille diversifié d'actions est plus riche aujourd'hui que la personne qui est devenue propriétaire en 2005. Il explique son calcul dans cette vidéo. Visionnez la vidéo de Benjamin Felix « C'est un résultat qui m'a surpris », m'explique Benjamin Felix en entrevue. « On entend souvent parler de la hausse fulgurante des prix de l'immobilier depuis 20 ans, et de la mauvaise posture des locataires. Que l'option de la location ait été plus payante en moyenne, même dans une ville comme Toronto, par exemple, est étonnant. » Avant de m'écrire pour m'indiquer avec douceur et tendresse où je peux ranger cette analyse, prenez deux minutes pour lire la suite. 7 sur 12 Pour faire sa comparaison, M. Felix a examiné les prix des appartements à l'achat et à la location dans 12 grandes villes canadiennes de 2005 à 2025. Il a fait ce choix parce que les données sur les appartements, notamment les loyers, sont plus fiables et complètes que celles des maisons unifamiliales. M. Felix a émis l'hypothèse d'une personne en 2005 qui avait accumulé 20 % du prix de vente moyen d'un appartement. Cette personne avait à décider entre l'achat de l'appartement moyen, ou la location de l'appartement moyen, et d'investir la différence dans un portefeuille d'actions composé à 30 % d'un panier diversifié d'actions canadiennes et à 70 % d'action internationales. Il a ensuite calculé les coûts irrécupérables pour le locataire (loyer, assurances) et les coûts irrécupérables pour le propriétaire (entretien, taxes scolaires et municipales, assurances). Il a aussi tenu compte de l'augmentation des loyers, qui a été de 6,24 % par année en moyenne dans les 12 villes étudiées. Résultat : dans 7 des 12 villes étudiées (soit Toronto, Montréal, Québec, Ottawa, Winnipeg, Hamilton et Halifax), le locataire a fini avec plus de richesse que le propriétaire durant cette période. À Vancouver, Calgary, Edmonton, Kitchener-Waterloo, et Victoria, le propriétaire a fini devant le locataire. Comment expliquer ce résultat ? Tout le monde sait que l'immobilier a pris beaucoup de valeur depuis 20 ans. Mais peu de gens réalisent que la valeur d'un portefeuille d'actions a augmenté de façon plus spectaculaire encore. Le prix de l'immobilier au Canada a augmenté de 5,11 % par année en moyenne de 2005 à 2025, note M. Felix. Mais un portefeuille diversifié d'actions a offert un rendement composé annualisé de 8,62 % durant cette période. Et une différence d'environ 3,5 % par année, sur 20 ans, ça donne de gros chiffres. Pour Montréal, la personne qui a choisi la location arrive en 2025 avec une richesse moyenne qui représente 1,48 fois celle du propriétaire. Bref, pour chaque tranche de 100 000 $ de richesse du propriétaire, le locataire-investisseur a 148 000 $ en 2025. Je sais, dans la réalité, les propriétaires sont généralement plus riches que les locataires. Mais c'est une mauvaise façon de regarder la question. « C'est un peu comme dire : 'Les personnes qui possèdent un jet privé sont riches, donc acheter un jet privé est une bonne décision financière' », note M. Felix. Les locataires sont généralement plus jeunes, ont des revenus plus faibles et consacrent une plus grande partie de leurs revenus au logement que les propriétaires, dit-il. « Conseiller à un locataire moyen d'acheter une maison ne lui permettra pas d'obtenir les revenus ou la richesse d'un propriétaire. » Avantage comportemental Un des points en faveur de l'achat est l'aspect comportemental. Au-delà des frais mensuels plus élevés, tout ce que le propriétaire a eu à faire est de rembourser son prêt hypothécaire. Le locataire, lui, a dû avoir la discipline d'investir chaque mois son argent dans un portefeuille d'actions. Il a aussi dû avoir un comportement idéal, comme ne pas vendre dans les chutes boursières. En réalité, très peu de gens peuvent le faire. Le propriétaire a aussi un avantage : celui d'un important cadeau fiscal. Lors de la vente de sa maison, il n'est pas imposé sur son gain en capital. Le locataire sera imposé sur la vente de ses actifs financiers. Quoique M. Felix a calculé que les sommes en jeu ont pu être investies dans des comptes enregistrés (REER, CELI, CELIAPP) lorsque ces comptes sont devenus disponibles. Aussi, dans bien des endroits, peu de maisons unifamiliales sont offertes en location. Donc la question ne se pose pas. En revanche, en plus du rendement, le locataire a d'autres avantages. Il peut liquider une partie de son portefeuille de placements rapidement et à peu de frais. S'il a à déménager pour toutes sortes de raisons (enfants, divorce, travail, etc.), il peut le faire sans devoir exécuter une transaction coûteuse. Benjamin Felix note que les coûts de devenir propriétaire sont souvent ignorés ou minimisés dans le discours ambiant. « On voit l'accession à la propriété comme un investissement, mais il existe des coûts liés à la consommation immobilière, dit-il. Les données de mon analyse montrent que, toutes choses égales par ailleurs, un locataire et un propriétaire ont un potentiel d'accumulation de richesse similaire. » Personnellement, j'ai à la fois été propriétaire et locataire durant la période de 2005 à 2025. J'ai été à même de constater que, dans les deux scénarios, on jette beaucoup d'argent par les fenêtres. Vous voyez ? Je savais qu'on pouvait arriver à s'entendre.

Bombardier à plus de 300 $ l'action, selon CIBC
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time19 hours ago

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Bombardier à plus de 300 $ l'action, selon CIBC

Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l'actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l'investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar L'action de Bombardier a le potentiel pour plus que doubler de valeur au cours des cinq prochaines années à près de 330 $, selon la CIBC. L'analyste Kevin Chiang souligne dans une note publiée cette semaine que la récente commande décrochée par Bombardier qui pourrait lui rapporter plusieurs milliards de dollars constitue un évènement de réduction des risques pour le titre. « Cette commande renforce la visibilité des revenus et le carnet de commandes pour 2027 et au-delà. » Cet expert soutient que sa confiance se voit renforcée envers la capacité de Bombardier à atteindre ses objectifs présentés l'an passé lors de la journée pour les investisseurs. L'action de Bombardier a plus que doublé de valeur depuis trois mois. Elle a terminé la semaine à 159 $ alors que la cible moyenne des analystes sur un horizon de 12 mois demeure actuellement à 138 $. Bombardier publiera ses prochains résultats trimestriels dans trois semaines. Il faut s'attendre à ce que la direction en profite pour commenter le récent engagement du Canada à augmenter les dépenses en matière de défense à 5 % du produit intérieur brut d'ici 10 ans. Il y a un risque que le Canadien National abaisse ses prévisions pour l'exercice 2025 lorsque la direction du transporteur ferroviaire montréalais présentera le 22 juillet sa performance financière printanière. C'est notamment ce que souligne l'analyste Cherilyn Radbourne, de la TD, dans une note envoyée jeudi à ses clients. Et si c'est effectivement ce qui se produit et qu'il s'avère que l'entreprise a fait des promesses excessives, nous pourrions assister à un retour de l'activisme, précise-t-elle. TFI a perdu l'appui de la Scotia cette semaine. L'analyste Konark Gupta a retiré jeudi sa suggestion d'achat sur l'action de l'entreprise montréalaise spécialisée dans le transport par camion en raison des tendances actuelles et de l'incertitude ambiante pour la deuxième moitié de l'année. Il dit prendre cette décision malgré le fait que l'évaluation du titre demeure attrayante. Cet expert note une faiblesse prolongée de la demande dans un contexte d'incertitude macroéconomique persistante et de surcapacité. PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE Le PDG de Québecor, Pierre Karl Péladeau Pierre Karl Péladeau vient d'acheter près de 375 000 $ en actions de Québecor. Le PDG de la maison-mère de Vidéotron a acheté le 25 juin un bloc de 9000 actions à droit de vote multiple de catégorie A au prix unitaire de 41,41 $. La transaction a été réalisée par l'entremise de son holding privé personnel Financière Outremont. Il s'agit des premières actions de Québecor détenues par cette entité. Un membre de l'équipe de direction chez Dollarama a acheté en début de semaine pour 228 000 $ d'actions du détaillant montréalais d'articles bon marché. Le vice-président responsable de l'approvisionnement mondial, John Assaly, a acheté mardi un lot de 1200 actions au prix unitaire de 190,07 $. Un haut dirigeant chez Fiera Capital a acheté cette semaine un petit bloc d'actions du gestionnaire d'actifs montréalais. Paul de la Roche, chef de la gestion privée au Canada et gestionnaire principal de portefeuille, a acheté lundi un lot de 7346 actions de Fiera Capital au prix unitaire de 6,68 $. Une dirigeante chez Saputo vient d'acheter des actions du transformateur laitier montréalais. La chef de la direction des ressources humaines, Isabelle Tisseur, a acheté le 27 juin un lot de 1500 actions de Saputo au prix unitaire de 27,15 $. Les titres québécois de Cogeco, CAE, Theratechnologies, Bombardier, Banque Nationale, 5N Plus, WSP Global, Groupe Dynamite, Québecor, Redevances OR et Stingray ont atteint cette semaine un sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto.

Devenir propriétaire à la retraite
Devenir propriétaire à la retraite

La Presse

time20 hours ago

  • La Presse

Devenir propriétaire à la retraite

Pour sa retraite, Pierre souhaite s'acheter une maison dans la région de Victoriaville ou de Granby (notre photo). Vivre toute sa vie dans un logement locatif, puis acheter une maison à la retraite. Ce plan n'est pas particulièrement fréquent, mais c'est celui de Pierre*, qui se demande si ce projet est réaliste. On se penche sur son cas. La situation Pierre a 61 ans et compte prendre sa retraite à 62 ou 63 ans. Il est enseignant depuis 31 ans, et bénéficie donc d'un intéressant régime de retraite du secteur public (RREGOP). Il vit modestement, habitant seul dans un logement qui lui coûte 700 $ par mois. Il n'a jamais été propriétaire d'une maison, d'un condo ou d'un chalet, mais cette situation pourrait bientôt changer. C'est pourquoi il nous a contactés. « Puis-je me permettre de me payer une maison à la retraite autour de 350 000 $ sans trop être serré, dans la région de Victoriaville ou de Granby ? », demande Pierre. Comme il n'a pas d'enfants et aucune dette, il dispose d'une belle liberté quant à la façon dont il pourra organiser ses finances à sa retraite. Une fois qu'il sera à la retraite, le RREGOP de Pierre lui donnera un revenu annuel d'environ 53 200 $ (ajusté à l'inflation) jusqu'à 65 ans. Ensuite, il recevra 39 900 $ par an du RREGOP, en plus des rentes gouvernementales. Pierre estime son coût de vie annuel à 33 000 $, ce qui inclut autant les dépenses fixes qu'occasionnelles. Il souhaite maintenir le même rythme de vie à la retraite, en plus bien sûr des dépenses qui pourraient venir avec l'achat d'une maison, ce qu'il aimerait. Penchons-nous sur son cas. Le portrait financier Pierre*, 61 ans Salaire annuel brut : 105 000 $ 105 000 $ Actifs : REER : 300 000 $ ; CELI : 120 000 $ ; CELIAPP : 24 000 $ ; Compte courant : 60 000 $ ; Épargne non enregistrée : 28 000 $ REER : 300 000 $ ; CELI : 120 000 $ ; CELIAPP : 24 000 $ ; Compte courant : 60 000 $ ; Épargne non enregistrée : 28 000 $ Coût de vie annuel estimé par Pierre : 33 000 $ 33 000 $ Dettes : aucune L'analyse David Thibeault, conseiller en sécurité financière de Finance-ô-mètre, a accepté d'analyser la situation. D'emblée, il suggère à Pierre de vérifier que son coût de vie se situe bel et bien à 33 000 $ par an, car cela lui semble bas. Il a même une suggestion pour aider Pierre à déterminer s'il s'agit d'un niveau de dépenses réaliste – et agréable – sans comptabiliser l'ensemble de ses factures dans un fichier Excel. Comme Pierre fait environ 57 000 $ net par année, un coût de vie de 33 000 $ lui permettrait de mettre dans un compte d'épargne 2000 $ par mois. « Le vrai bon test pour voir s'il a [seulement] besoin de 33 000 $, c'est de mettre 2000 $ par mois de côté pendant 12 mois, puis regarder comment ça se passe à la fin de l'année », indique donc David Thibeault. Cela dit, même si ses dépenses se révèlent plus élevées, le projet d'achat de maison de Pierre a de bonnes chances d'être réalisable. D'abord, sa cible de prix est plutôt réaliste. À Victoriaville, la valeur médiane moyenne des maisons en vente est de 350 000 $, souligne David Thibeault. « Pour un homme seul, on devrait être capable de trouver. Par contre, à Granby, on est à 460 000 $, c'est probablement parce qu'on est plus proche de Montréal », ajoute-t-il, soulignant qu'il faudrait donc mettre plus d'énergie pour trouver une maison à 350 000 $ dans ce marché, ou se contenter de plus petit. Des paiements bien plus élevés Si acheter une maison est un projet de retraite enthousiasmant pour Pierre, tant mieux. Cependant, il faudra qu'il se prépare à une augmentation très marquée de ses paiements mensuels, selon la stratégie élaborée par David Thibeault. Comme il habite actuellement un appartement dont le loyer s'élève à 700 $ par mois (8400 $ par année), les coûts liés à l'habitation représentent seulement 8 % de son revenu brut. Ça lui laisse énormément de liquidités à dépenser comme il le souhaite. PHOTO FOURNIE PAR FINANCE-Ô-MÈTRE David Thibeault, conseiller en sécurité financière de Finance-ô-mètre C'est certain qu'à vivre en appartement, il pourrait se gâter, voyager, faire bien des affaires. Mais il y a le côté humain là-dedans, ce qu'on veut faire de son argent. Ça n'est pas négociable. David Thibeault, conseiller en sécurité financière de Finance-ô-mètre Donc, comme il souhaite une maison à 350 000 $, faisons une simulation pour voir de quoi auraient l'air ses paiements mensuels. Comme Pierre n'a pas d'enfants à qui léguer sa maison, et que l'argent qu'il immobilise dans celle-ci ne pourra être récupéré que lors de la vente, David Thibeault lui recommande de mettre la mise de fonds minimale de 5 %, soit 17 500 $, même si cela implique de payer une assurance hypothécaire et davantage d'argent en intérêts. Plus on met de mise de fonds, plus on enrichit une succession qu'on n'a pas. Donc il n'y a aucune logique à vouloir essayer d'avoir une mise de fonds plus grande. Si on met 20 %, c'est 70 000 $ qu'on ne pourra pas dépenser. David Thibeault, conseiller en sécurité financière de Finance-ô-mètre Il estime que Pierre devrait prévoir une somme totale de 36 000 $ pour la mise de fonds, les frais de déménagement, de notaire, d'ameublement ainsi que de matériel d'entretien (une tondeuse, par exemple). « Ça, c'est si la maison ne demande aucune modification à l'achat », précise-t-il. En utilisant une mise de fonds de 5 %, le paiement hypothécaire mensuel s'élèverait à 1935 $. David Thibeault prévoirait ensuite autour de 833 $ par mois pour les taxes, le chauffage, les assurances et l'entretien, ce qui donne un total mensuel de 2768 $. Cela n'est pas incompatible avec les revenus de retraite de Pierre, qui dispose de sommes intéressantes dans son REER et son CELI pour venir bonifier sa rente du RREGOP en attendant de toucher ses rentes gouvernementales à 65 ans, mais il serait loin de disposer de la même marge de manœuvre qu'en appartement. Un pépin, comme le besoin pressant de changer de véhicule, devient alors plus dur à absorber. Pierre pourrait aussi préférer mettre une mise de fonds plus élevée pour avoir des paiements mensuels plus bas. Dans ce cas, prévient David Thibeault, il devra calculer s'il est réellement préférable de payer sa maison plus vite, en payant moins d'intérêts, mais en se privant du rendement qu'aurait fait son argent s'il était demeuré placé. « J'essaie toujours de dire au client : on va mettre ton argent là où c'est le plus rentable », dit-il. Tout dépend donc du profil d'investisseur de Pierre et du rendement de ses placements. Vider son CELI pour payer plus vite sa maison lui enlèverait l'accès aux liquidités et offrirait moins de flexibilité que s'il effectue des paiements plus élevés chaque mois, ajoute David Thibeault. Acheter une maison comprend aussi des points positifs financièrement pour Pierre : un paiement hypothécaire peut rester fixe pendant 25 ans, tandis qu'un loyer peut considérablement augmenter. Et la maison devrait prendre de la valeur – lorsque Pierre sera âgé de 94 ans, David Thibeault estime qu'elle vaudra 743 000 $. S'il a besoin de liquidités, il pourrait la vendre pour aller vivre en résidence avec l'argent résultant de la vente. Bref, s'il est prêt à y mettre le prix, Pierre peut se permettre d'acheter une maison, mais David Thibeault ne lui recommande pas de la payer rapidement pour conserver l'accès à ses liquidités. *Bien que le cas mis en lumière dans cette rubrique soit réel, le prénom utilisé est fictif.

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