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Le changement climatique, une « menace urgente et existentielle »

Le changement climatique, une « menace urgente et existentielle »

La Presse23-07-2025
Les grands pollueurs, dont les États-Unis et l'Inde (photo), ont mis en garde la Cour et défendu le processus politique existant des COP, par la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques – malgré ses insuffisances.
(La Haye) La plus haute juridiction de l'ONU a commencé mercredi la lecture de son avis consultatif sans précédent, portant sur les obligations légales des États pour freiner le changement climatique, avec une question clé : la responsabilité historique des grands pollueurs sera-t-elle engagée ?
Richard CARTER
Agence France-Presse
« Les conséquences des changements climatiques […] affectent tant les écosystèmes naturels que les populations humaines » et « mettent en évidence la menace urgente et existentielle que représentent les changements climatiques », a déclaré le juge Yuji Iwasawa dans les premières minutes de sa lecture des extraits de l'avis de plusieurs centaines de pages rendu dans cette affaire, la plus importante jamais examinée par cette juridiction, arguent les experts.
Les conclusions de la Cour n'ont pas encore été rendues.
« Je pense que cela peut réellement changer la donne dans le débat climatique actuel », avait estimé auparavant Ralph Regenvanu, ministre du Changement climatique du Vanuatu. C'est dans son archipel du Pacifique que des étudiants ont lancé en 2019 la procédure, propulsée ensuite par un vote de l'Assemblée générale des Nations unies.
« Cela fait 30 ans que nous subissons cette situation. Cela va changer le narratif, et c'est ce dont on a besoin », a-t-il déclaré mardi à l'AFP.
L'avis sera consultatif et non contraignant, mais, rendu par la plus haute autorité judiciaire des Nations unies, il établira une interprétation juridique solide pour fonder les actions ou décisions futures de législateurs, d'avocats et de juges du monde entier.
« Le changement climatique n'est pas qu'un exercice académique… On le vit au quotidien », a déclaré à l'AFP l'étudiant fidjien Vishal Prasad, 29 ans, qui a lancé la campagne avec d'autres étudiants de l'université du Pacifique Sud, au Vanuatu.
L'avis de la CIJ est « potentiellement l'une des décisions juridiques les plus importantes de notre époque », affirme Joie Chowdhury, avocate principale à l'ONG CIEL, qui soutient la procédure.
Avec une centaine de manifestants, ils étaient présents mercredi devant le siège de la CIJ, derrière une banderole affirmant : « les tribunaux ont parlé – les gouvernements doivent agir maintenant »
Les Nations unies ont chargé les 15 juges de la CIJ de répondre à deux questions.
Premièrement : quelles obligations les États ont-ils en vertu du droit international de protéger la Terre contre les émissions de gaz à effet de serre, majoritairement générées par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, pour les générations présentes et futures ?
Deuxièmement, quelles sont les conséquences juridiques de ces obligations pour les États dont les émissions ont causé des dommages environnementaux, en particulier envers les États insulaires vulnérables de faible altitude ?
La Cour a dû organiser les plus grandes audiences de son histoire, avec plus de 100 nations et groupes prenant la parole, en décembre au Palais de la Paix.
Des pays et militants du climat, frustrés par la lenteur des processus de négociations habituels, se tournent de plus en plus vers les tribunaux-nationaux et internationaux – pour forcer entreprises et États à agir, avec déjà quelques décisions en leur faveur.
Les COP annuelles ont certes permis d'infléchir les prévisions de réchauffement, mais encore très insuffisamment pour tenir l'objectif limite de 2 °C, par rapport à l'ère préindustrielle, fixé par l'accord de Paris de 2015. Le monde en est déjà à au moins 1,3 °C de réchauffement.
Disparaître sous les vagues
Comme David contre Goliath, le débat a opposé petits pays en développement et économies avancées.
Les grands pollueurs, dont les États-Unis et l'Inde, ont mis en garde la Cour et défendu le processus politique existant des COP, par la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques – malgré ses insuffisances. Sans compter que les États-Unis se retirent justement de l'accord de Paris sous Donald Trump.
Les petits pays réclament aussi le paiement de réparations aux pollueurs historiques, une demande inacceptable pour la plupart des pays riches.
« Le principe cardinal est clair comme de l'eau de roche. Les États responsables sont tenus de réparer intégralement le préjudice qu'ils ont causé », a déclaré Margaretha Wewerinke-Singh, du Vanuatu.
Ces États exigent également un calendrier pour l'élimination des énergies fossiles, des compensations monétaires le cas échéant ainsi que la reconnaissance des torts passés.
Des détracteurs affirment que les principaux pollueurs ignoreront l'avis de la CIJ.
Mais le droit international se construit avec de tels avis, explique à l'AFP Andrew Raine, du département juridique de l'ONU Environnement. « Ils clarifient la manière dont le droit international s'applique à la crise climatique, ce qui a des répercussions sur les tribunaux nationaux, les processus législatifs et les débats publics. »
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« Le Canada a l'intention de reconnaître l'État de la Palestine » à la rencontre de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre, a annoncé le premier ministre Mark Carney. Une décision symbolique, mais « très importante », estiment deux experts interrogés par La Presse. L'annonce a été faite peu après que Mark Carney eut rencontré son conseil des ministres. Le Canada emboîte ainsi le pas à la France et au Royaume-Uni. M. Carney a indiqué que la reconnaissance de la Palestine reposait sur la tenue d'élections par l'Autorité palestinienne l'an prochain, promises par le président Mahmoud Abbas, ainsi qu'une série de réformes. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza et est désigné entité terroriste par le Canada, « ne doit jouer aucun rôle dans le futur gouvernement de la Palestine » et doit déposer les armes, a aussi précisé le premier ministre. Les otages israéliens doivent aussi être libérés. 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Carney à reconnaître la Palestine afin d'indiquer « clairement qu'Israël, dont le gouvernement actuel s'oppose activement à la création d'un État palestinien, n'a pas le droit de veto sur la reconnaissance de la Palestine », ont écrit les signataires. « C'est une décision très positive et très importante », a salué l'un d'eux, Jon Allen, en entrevue avec La Presse. Celui-ci a notamment été ambassadeur du Canada à Tel-Aviv de 2006 à 2010. Les images d'enfants mourant de faim à Gaza ont certainement contribué à ce que les États occidentaux disent : assez, c'est assez. Jon Allen, ancien ambassadeur du Canada à Tel-Aviv Selon M. Allen, ce mouvement de reconnaissance d'un État palestinien reste pour le moment symbolique, mais ouvre la voie à des actions plus concrètes, comme la tenue d'élections en Palestine. Réactions de part et d'autre Le Canada va « redoubler d'efforts pour appuyer un gouvernement fort en Palestine », a indiqué M. Carney, annonçant un nouveau financement de 30 millions de dollars. Il a dit s'être entretenu avec le président Abbas mercredi et avoir obtenu des engagements de sa part. M. Abbas a « salué la position historique du Canada », selon l'agence de presse palestinienne WAFA. « Cette position courageuse intervient à un moment historique critique pour sauver la solution à deux États », a-t-il ajouté. Israël, de son côté, a rapidement dénoncé l'annonce du premier ministre. « Soyons clairs : Israël ne cédera pas à la campagne de pression internationale perverse menée contre lui, peut-on lire dans un communiqué diffusé par l'ambassade d'Israël à Ottawa. Nous ne sacrifierons pas notre existence même en permettant l'imposition sur notre patrie ancestrale d'un État djihadiste qui cherche à nous anéantir. » Cette reconnaissance « en l'absence d'un gouvernement redevable » est une façon de « légitimer la barbarie monstrueuse du Hamas le 7 octobre 2023 », jour de l'attentat meurtrier perpétré contre les Israéliens, poursuit la missive. La semaine dernière, la Knesset – le Parlement israélien – a adopté une motion non contraignante pour annexer la Cisjordanie occupée. Un contexte de tensions marquées « Depuis longtemps, le Canada est engagé envers la solution à deux États : un État palestinien indépendant et souverain qui vit côte à côte avec l'État d'Israël dans la paix et la sécurité, a dit M. Carney. Pendant des décennies, on a espéré que cette solution pourrait être le résultat d'un processus de paix fondée sur des négociations entre l'Autorité palestinienne et l'État d'Israël. » Aujourd'hui, « cette approche n'est plus tenable », a-t-il dit, citant les attaques en Israël le 7 octobre 2023 et le rejet d'Israël par le Hamas. Mais aussi l'accélération de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée et le « défaut du gouvernement d'Israël à établir des conditions sécuritaires dans la bande de Gaza ». PHOTO DAVE CHAN, AGENCE FRANCE-PRESSE La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, et le premier ministre Mark Carney, à Ottawa mercredi « Le niveau de souffrance humaine à Gaza est intolérable et s'aggrave encore », a dit M. Carney, dans son point de presse après une rencontre avec son cabinet mercredi. 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(Ottawa) Pas moins de 173 anciens ambassadeurs canadiens, ex-consuls généraux et autres diplomates de haut niveau demandent au premier ministre Mark Carney de sévir contre Israël et de reconnaître, à court terme, la Palestine en tant qu'État. Émilie Bergeron La Presse Canadienne « Le Canada a toujours été un fervent défenseur de l'État d'Israël. Toutefois, cela ne peut inclure une dispense lui permettant de renoncer à ses responsabilités en vertu du droit international humanitaire, de protéger les civils », peut-on lire dans une lettre envoyée à M. Carney et relayée mercredi aux médias. Si le Canada emboîtait le pas à la France en annonçant qu'il reconnaîtra, dans l'immédiat, un État palestinien comme les plus de 140 autres pays qui l'ont déjà fait, cela « indiquerait clairement qu'Israël, dont le gouvernement actuel s'oppose activement à la création d'un État palestinien, n'a pas le droit de veto sur la reconnaissance de la Palestine », écrivent les signataires. Parmi les auteurs, on retrouve Raymond A.J. Chrétien, ex-ambassadeur qui est également le neveu de l'ancien premier ministre Jean Chrétien. D'anciens diplomates qui ont travaillé en Israël sont aussi du lot, comme Jon Allen et Lisa Stadelbauer. La reconnaissance de la Palestine par le Canada renforcerait notre engagement soutenu pour le droit à l'autodétermination du peuple palestinien, et notre rejet de toute tentative de déplacement ou d'expulsion de Palestiniens. Elle créerait un espace politique nécessaire pour préparer le terrain à un processus sérieux de négociation bilatérale. Extrait de la lettre Les signataires insistent sur l'urgence qu'un cessez-le-feu soit instauré à Gaza et que l'entrée d'aide humanitaire soit menée sans entraves pour mettre fin à la famine et la malnutrition. Pour accroître la pression sur le gouvernement israélien, les anciens hauts diplomates proposent des sanctions sévères, notamment que « le Canada notifie à Israël son intention de suspendre l'accord de libre-échange Canada-Israël si le pays continue de manquer à ses obligations en matière de droit international humanitaire ». La France a été, la semaine dernière, le premier pays du G7 à annoncer qu'il reconnaîtra l'État palestinien en septembre. Face à des appels à faire de même venant notamment de membres de sa propre formation politique, le premier ministre britannique, Keir Starmer, a annoncé mardi que le Royaume-Uni fera de même si Israël ne répond pas à une série de critères. M. Starmer demande au gouvernement israélien d'accepter un cessez-le-feu et de s'engager dans « un processus de paix à long terme qui aboutisse à une solution à deux États ». M. Carney, qui rencontrera virtuellement, mercredi après-midi, son conseil des ministres, s'est entretenu avec M. Starmer la veille, notamment au sujet d'une éventuelle reconnaissance de l'État palestinien. Mardi, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Anita Anand, s'est jointe à une déclaration avec des homologues qui appellent d'autres pays à s'engager à reconnaître l'État palestinien sans fixer d'échéance. « Nous […] avons d'ores et déjà reconnu l'État de Palestine, avons exprimé ou exprimons la volonté de le faire, ou l'envisageons, ce qui est une étape cruciale vers la solution des deux États, et invitons l'ensemble des pays qui ne l'ont pas encore fait à se joindre au présent appel », peut-on lire dans le texte notamment signé par les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Australie et de l'Islande. M. Carney a dit lundi qu'Ottawa collaborerait avec ses pairs à la reconnaissance d'un futur État palestinien « qui n'inclut le Hamas dans aucun rôle » et entreprendrait des démarches « au moment approprié ». Son prédécesseur, Justin Trudeau, avait ouvert la porte à ce que la reconnaissance d'un État palestinien par le Canada se fasse avant l'instauration complète d'une solution à deux États. « Pas nécessairement comme dernière étape », avait-il dit. Depuis que la France a signalé qu'elle irait de l'avant, dans l'immédiat, avec une telle reconnaissance, plusieurs élus libéraux ont pressé M. Carney à lui emboîter le pas, en plus du Nouveau Parti démocratique qui a réitéré ses appels en ce sens. La guerre au Proche-Orient perdure depuis l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas. Les combattants du Hamas ont enlevé 251 personnes lors de cette offensive et en ont tué environ 1200 autres, principalement des civils. Plus de 59 000 Palestiniens ont été tués pendant la guerre, selon le ministère de la Santé de Gaza. Ce décompte ne fait pas de distinction entre militants et civils, mais le ministère affirme que plus de la moitié des victimes sont des femmes et des enfants. L'ONU et d'autres organisations internationales considèrent cette source de données comme étant fiable. Avec des informations de l'Associated Press

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