
Sous pression politique, l'Allemagne se résout à suspendre ses livraisons d'armes vers Israël
DÉCRYPTAGE - Pour Berlin et le chancelier Friedrich Merz, allié le plus fidèle de l'État hébreu, il s'agit d'un changement de cap diplomatique.
Même pour l'Allemagne, soutien européen le plus fidèle à l'État d'Israël, le statu quo était devenu intenable. Vendredi, le chancelier Friedrich Merz a annoncé la suspension des livraisons d'armes susceptibles d'être utilisées dans la bande de Gaza. Dans l'éventail des options diplomatiques dont Berlin disposait ces dernières semaines face à la tragédie humanitaire prévalant dans l'enclave palestinienne, il s'agissait de la plus radicale. Elle a été précipitée par l'annonce du projet de conquête militaire de la ville de Gaza.
« La décision prise de renforcer encore l'action militaire de l'armée israélienne rend de moins en moins claire la manière dont les objectifs » visant à lutter « contre le terrorisme du Hamas, pourront être atteints. Dans ces circonstances, le gouvernement fédéral n'autorisera jusqu'à nouvel ordre aucune exportation d'équipements militaires susceptibles d'être utilisés dans la bande de Gaza », a déclaré Friedrich Merz, qui se dit « profondément préoccupé par…

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Ils viennent encore un peu gonfler le nombre de journalistes tués depuis le début du conflit. La chaîne Al Jazeera, basée au Qatar, a annoncé la mort de cinq de ses correspondants lors d'une frappe israélienne dans la bande de Gaza dimanche. Elle a dénoncé « ce qui semble être une attaque ciblée israélienne » sur une tente utilisée par ses journalistes à Gaza-ville, devant l'hôpital al-Chifa. Ce alors que le gouvernement israélien se montre déterminé à mettre en œuvre son nouveau plan d'opération dans le territoire palestinien dévasté et affamé par 22 mois de guerre. VidéoLe journaliste Al Jazeera Hossam Shabat, tué dans une frappe Israélienne à Gaza La chaîne d'information a fait part du décès de ses correspondants Anas al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, ainsi que des caméramans Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa. Leurs noms s'ajoutent à la liste des près de 200 journalistes, selon Reporters sans frontières, tués dans la guerre lancée en représailles à la sanglante attaque du mouvement palestinien Hamas du 7 octobre 2023. L'armée israélienne accuse un journaliste de « terrorisme » Anas al-Sharif, 28 ans, était l'un des visages les plus connus parmi les correspondants couvrant au quotidien le conflit à Gaza. L'armée israélienne a confirmé l'avoir ciblé, le qualifiant de « terroriste » qui « se faisait passer pour un journaliste ». Il « était le chef d'une cellule terroriste au sein de l'organisation terroriste Hamas et était responsable de la préparation d'attaques de roquettes contre des civils israéliens et les troupes » israéliennes, a-t-elle affirmé sur Telegram. Dans ses derniers messages postés sur X dimanche, Anas al-Sharif faisait état d'« intenses » bombardements israéliens sur le territoire palestinien et avait diffusé une courte vidéo montrant des frappes sur la ville de Gaza. Un texte posthume que le journaliste avait écrit en avril en cas de décès a été publié sur son compte lundi matin, où il appelle à « ne pas oublier Gaza ». This is my will and my final message. If these words reach you, know that Israel has succeeded in killing me and silencing my voice. First, peace be upon you and Allah's mercy and blessings. Allah knows I gave every effort and all my strength to be a support and a voice for my… — أنس الشريف Anas Al-Sharif (@AnasAlSharif0) August 10, 2025 En juillet, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) avait accusé l'armée israélienne de mener « une campagne de diffamation » envers le journaliste en le présentant dans des messages en ligne comme un membre du Hamas. La presse internationale sans accès à l'enclave « La tendance d'Israël consistant à qualifier les journalistes de militants sans fournir de preuves crédibles soulève de sérieuses questions sur ses intentions et son respect de la liberté de la presse », a dénoncé Sara Qudah, directrice régionale de l'organisation basée à New York dans la nuit de dimanche à lundi. « Les journalistes sont des civils et ne doivent jamais être pris pour cible. Ceux qui sont responsables de ces meurtres doivent rendre des comptes », a-t-elle ajouté dans un communiqué. Israël avait déjà décidé, en mai 2024, d'interdire la diffusion d'Al Jazeera dans le pays et d'y fermer ses bureaux, résultat d'un conflit de longue date entre le média et le gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui s'est aggravé pendant la guerre en cours dans la bande de Gaza. L'armée israélienne a accusé à plusieurs reprises les journalistes de cette chaîne d'être des « agents terroristes » à Gaza affiliés au Hamas. Plus généralement, la presse internationale n'est pas autorisée à travailler librement dans le territoire palestinien depuis le début du conflit. Seuls quelques médias, triés sur le volet, y sont entrés embarqués (en « embed ») avec l'armée israélienne, leurs reportages étant soumis à une stricte censure militaire. La presse internationale travaille donc en s'appuyant sur des journalistes et correspondants locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit.


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