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Calamin et Dézaley expliqués au marcheur, du cep à la bouteille

Calamin et Dézaley expliqués au marcheur, du cep à la bouteille

24 Heuresa day ago
La Route des Grands Crus de Lavaux invite à traverser les deux appellations emblématiques du vignoble entre Épesses et Rivaz. Publié aujourd'hui à 19h30
Huit panneaux expliquent le terroir entre Épesses et Rivaz. Durant près de 3 km, la vue est à couper le souffle.
Chantal Dervey
En bref:
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Une voiture est entrée en collision frontale avec un bus à La Tour-de-Trême
Une voiture est entrée en collision frontale avec un bus à La Tour-de-Trême

24 Heures

time17 minutes ago

  • 24 Heures

Une voiture est entrée en collision frontale avec un bus à La Tour-de-Trême

Un jeune automobiliste a heurté frontalement un bus des transports publics alors qu'il circulait en direction de Broc. Blessés, les conducteurs des deux véhicules ont été hospitalisés. Publié aujourd'hui à 16h55 Une voiture a heurté frontalement un bus des transports publics à La Tour-de-Trême. Police cantonale fribourgeoise Le pire a sans doute été évité à La Tour-de-Trême. Une voiture est entrée en collision frontale avec un bus des transports publics, dimanche, sur la route de Pra Riond, indique la police cantonale fribourgeoise. Alors qu'il circulait de La Tour-de-Trême en direction de Broc, le conducteur de la voiture, un homme de 22 ans, s'est déporté sur la voie opposée percutant un bus TPF conduit par un homme de 29 ans, qui roulait normalement. Sous la violence du choc de la collision, la voiture a été projetée et s'est immobilisée sur son toit en contrebas de la route. Blessés, les chauffeurs des deux véhicules ont été transportés à l'hôpital. La route est restée fermée à la circulation pendant près de quatre heures pour permettre l'intervention des secours et les premières investigations. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de la collision, encore inconnues à ce stade. Accidents impliquant des bus des transports publics Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Mathilde Schott est journaliste au sein de la cellule numérique de Tamedia. Elle a obtenu son Master à l'Académie du journalisme et des médias (AJM) de l'Université de Neuchâtel en 2024. Elle a auparavant travaillé pour Keystone-ATS, la RTS, Blick et le Quotidien Jurassien. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Un pendentif odorant repousse les attaques des loups dans les alpages
Un pendentif odorant repousse les attaques des loups dans les alpages

24 Heures

time17 minutes ago

  • 24 Heures

Un pendentif odorant repousse les attaques des loups dans les alpages

Alors que les prédations se multiplient, notamment dans le Jura, sur le bétail en estive, des éleveurs ont équipé leurs bêtes d'un boîtier à phéromones. Un agriculteur vaudois témoigne. Publié aujourd'hui à 17h01 Le leurre, c'est ce petit boîtier rond accroché au collier de la vache, d'où s'échappent les odeurs qui indiquent aux loups qu'ils se trouvent sur un territoire déjà occupé par des congénères. Yvain Genevay En bref: Assis à la table du petit local aménagé dans son rural de Baulmes, dans le Nord vaudois, Jean-François Cachemaille paraît calme. Mais l'inquiétude transparaît dans sa voix quand il évoque l'estivage de sa trentaine de génisses de race holstein sur les pâturages de Gascon (1216 m d'altitude), à 10 kilomètres de son exploitation de plaine. Et la menace du loup. Là-haut, entre les Aiguilles de Baulmes et le Suchet, ses bêtes paissent au cœur du «rayon d'action» de la meute franco-suisse de Jougne-Suchet. Ses vaches laitières, il les aime. Et les attaques du canidé, qui ont littéralement explosé dans le Jura vaudois depuis la mi-juillet, le préoccupent sérieusement, même s'il n'a pas été touché. «Mais mon berger l'a vu l'année dernière. Un matin, on a retrouvé le troupeau qui pâture près du village tout effrayé.» Le loup, sujet sensible Le sujet du grand prédateur est sensible. Toujours plus. D'abord décidé à témoigner, un autre éleveur du pied du Jura s'est ainsi ravisé après nous avoir rencontrés. Si ses génisses qui broutent l'herbe du Mont-Tendre ont jusqu'ici été épargnées, ce n'est pas le cas de celles des deux pâturages situés à proximité. Alors, par respect pour ses collègues, il n'a «pas envie de fanfaronner». Si ses bêtes ont été épargnées, c'est sans doute parce qu'elles portaient autour du cou un petit boîtier distillant des phéromones censées repousser le prédateur. Un projet pilote lancé en 2023 dans plusieurs cantons, dont les Grisons et le Valais. Sur Vaud, il fait même l'objet d'un financement conjoint de l' Office fédéral de l'environnement (OFEV) et du Canton. «Pour être tout à fait honnête, un jeune veau a été attaqué à la cuisse cet été, mais le loup ne l'a pas mangé…» Les phéromones auraient-elles déployé leur effet un peu trop tard? «En tout cas, le lendemain, dans un pâturage où se trouvaient des bêtes qui ne portaient pas ces médaillons, une génisse a été totalement dévorée.» Jean-François Cachemaille a équipé la trentaine de génisses en estive au-dessus de Baulmes, non loin du Suchet. Mais aussi la dizaine de veaux qui pâturent en plaine, juste à côté du village. Yvain Genevay À Baulmes, Jean-François Cachemaille prend part à cette expérience pilote depuis le printemps 2024. «L'idée m'a motivé dès que j'en ai entendu parler. Qui ne tente rien n'a rien, de toute façon.» Cohabitation difficile Le quinquagénaire espère ainsi s'éviter la vue terrible d'une bête agonisant dans l'herbe. «Les loups ne tuent pas leur proie, ils la rongent vivante par l'arrière, c'est ce qui me dérange le plus, confie-t-il. Oui, c'est la nature, mais je suis convaincu que personne ne veut voir ses vaches souffrir pareillement.» Jean-François Cachemaille marque une pause. Puis reprend: «Le territoire est restreint, la cohabitation est forcément difficile si les loups sont nombreux. Le Canton en annonce officiellement 29. C'est beaucoup.» Pour lui comme pour d'autres, le prédateur est là et il n'est plus possible de le faire disparaître, «mais il faut le réguler». Une mesure novatrice Comme cinq autres agriculteurs vaudois, Jean-François Cachemaille a opté ce printemps pour cette mesure novatrice, mise au point par le laboratoire valdo-tessinois Tibio, en collaboration avec la société tessinoise de conseil scientifique Studio Alpino. «Rentrer nos bêtes pour la nuit afin de les protéger du loup s'oppose à ce qu'on doit faire en termes de bien-être animal, sans compter le travail que cela occasionne. Et poser des clôtures à cinq fils, on n'en parle même pas pour les bovins. La taille des parcs ne s'y prête pas, tout comme la configuration du terrain, qui est tout sauf plat…» Le troupeau pâture entre le Suchet et les Aiguilles de Baulmes, dont on aperçoit l'extrémité ouest en arrière-plan. Yvain Genevay Le produit en question a été baptisé Velaris L, un nom issu du latin velum , le voile (comprendre de protection) et lupus , le loup. Commercialisé depuis fin 2024 par Agroline (une société fille de la coopérative agricole Fenaco), il a déjà ceci de pratique qu'il est facile à mettre en place. «Et en ce qui me concerne, je suis convaincu que c'est efficace, même si ça ne l'est pas à 100%», reprend-il. Les tests effectués donnent en tout cas du crédit à son propos. À condition, comme le préconisent ses concepteurs et son distributeur, qu'au moins 80% du troupeau en soit doté. Et que les bêtes le portent quelques jours avant d'être lâchées dans les pâturages. Ainsi, en 2023, les exploitations qui ont participé au premier été de la phase de test du projet ont subi 3,8% de pertes (58 bêtes sur 1532) alors que 66% seulement d'entre elles étaient porteuses d'un boîtier. L'année précédente, dans ces mêmes exploitations, réparties dans tout le pays, pas moins de 135 animaux de rente (sur 1600) ont été tués par le loup. Soit 8,4%. Autrement dit, les pertes ont diminué de presque 60%. «Feindre» une présence territoriale Comment ça marche? La phéromone est un messager chimique odorant émis par un être vivant pour communiquer avec ses congénères. Le boîtier renferme une molécule qui reproduit la phéromone que le loup utilise pour affirmer sa présence, dissuadant de fait d'autres individus de s'aventurer sur son territoire. Au milieu du pâturage de Gascon, à 1216 mètres d'altitude, le berger Luc Zacharias et son chien «Zelda» veillent sur les génisses de Jean-François Cachemaille. Yvain Genevay L'objet coûte une trentaine de francs pièce. «Au moment du lancement du projet, au milieu de l'été 2023, l'OFEV et le Canton de Vaud ont pris en charge le financement des 51 boîtiers remis aux deux agriculteurs participant d'emblée à cette phase de test», relève Yvonne Ritter, chargée de mission à la Direction générale de l'agriculture. Idem l'année dernière pour les sept troupeaux (771 bovins) qui ont été équipés. Ce printemps, la Confédération a fait machine arrière, contrairement au Canton de Vaud. Contacté, l'OFEV n'a pas été en mesure de nous donner les raisons de son retrait. Les six agriculteurs vaudois impliqués cet été – trois ont renoncé et deux ont pris le train en marche, portant à 451 le nombre de bovidés porteurs d'un collier – s'attendent donc à n'être indemnisés qu'à moitié. Intérêt à l'étranger Agroline voit les demandes pour le Velaris L augmenter. «Nos principaux clients sont valaisans, grisons, tessinois et vaudois, les cantons où la pression de la prédation est la plus forte. Et nous enregistrons aussi un intérêt marqué au-delà des frontières, notamment en Italie, en Espagne et en Allemagne», relève Fabian Schweizer, responsable du projet. À entendre plusieurs des éleveurs qui ont testé cette solution, celle-ci semble efficace. «Mais pour combien de temps? Le loup est un animal très malin, et on est en droit de se demander jusqu'à quand il va se laisser berner», note Jean-François Cachemaille. Des essais ont en tout cas montré que le prédateur finissait par s'habituer aux phéromones sur support fixe. Attaques en nette hausse dans le Jura Le loup a fait son retour dans le massif du Jura voilà douze ans. Puis, en mars 2016, une femelle, F19, pointe le bout de sa truffe dans les forêts du Risoux. En s'accouplant trois ans plus tard avec le mâle M95, elle donne naissance à cinq louveteaux, constituant de fait la première meute jurassienne depuis plus d'un siècle. Depuis lors, les choses se sont accélérées. D'autres portées ont suivi, chaque année. Et d'autres meutes se sont constituées, gagnant toujours plus de territoires. Cette semaine, le Canton de Neuchâtel a annoncé que six louveteaux avaient été vus dans la région de La Brévine, confirmant la présence d'une première meute dans ce canton. Les attaques sur les animaux de rente ont suivi, elles aussi, une courbe ascendante. Arrêtée au 7 août 2025, la statistique tenue par les autorités recense 37 attaques de loups dans le périmètre étendu du Jura vaudois. Elles ont causé la mort de 61 bovins, ovins et caprins, auxquels s'ajoutent un animal disparu et un autre retrouvé blessé et qu'il a fallu abattre. En 2023, on y dénombrait 23 attaques pour 35 bêtes mortes et 2 blessées. À titre de comparaison, si les éleveurs fribourgeois n'ont eu aucune perte à déplorer cette année, leurs homologues neuchâtelois ont subi à ce jour sept attaques, qui ont laissé 13 bêtes sur le carreau. En Valais, ce sont 44 attaques qui ont été recensées jusqu'ici. Elles ont occasionné la mort de 176 animaux de rente. D'autres articles sur les grands prédateurs Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Frédéric Ravussin est journaliste à 24 heures depuis 2005 pour qui il couvre l'actualité régionale du Nord vaudois. Au-delà de ces frontières géographiques, il a un intérêt marqué pour les sujets touchant au monde des animaux (les oiseaux en particulier) et au domaine du sport. Plus d'infos @fredravussin Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Jean-Luc Boegli: comment il s'est relevé après avoir tout perdu
Jean-Luc Boegli: comment il s'est relevé après avoir tout perdu

24 Heures

time2 hours ago

  • 24 Heures

Jean-Luc Boegli: comment il s'est relevé après avoir tout perdu

Portrait de Jean-Luc Boegli – L'ancien «roi des souvenirs» mise sur les crêpes pour rebondir L'empire qu'il avait construit s'est écroulé pendant la pandémie. Aujourd'hui, le Jurassien se réinvente avec un projet culinaire. Claudia Gnehm Jean-Luc Boegli pose dans sa crêperie de Moutier avec son lévrier «Bobby». Raphael Moser Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Il a quitté le Jura à 19 ans et s'est installé à Zurich. À 25 ans, il était déjà chef d'entreprise. La pandémie a forcé la liquidation de ses boutiques Edelweiss. Il a alors perdu tout ce qu'il avait bâti au fil des années. Reparti de zéro, il gère désormais une entreprise de crêpes à Moutier, où il vit avec ses trois enfants. La dernière fois que Jean-Luc Boegli a fait les gros titres, c'était en janvier 2021, pendant la pandémie. Quand le patron de ce qui était la plus grande entreprise de souvenirs en Suisse, avec ses 65 employés, a été contraint de liquider ses boutiques Edelweiss. En quelques jours, l'homme a perdu tout ce qu'il avait bâti au fil des ans. Pourtant, début 2020, les affaires marchaient bien. Il venait de rénover deux magasins après trois années florissantes et préparait l'ouverture d'une nouvelle boutique. Nous le retrouvons dans sa crêperie à Moutier. Derrière le comptoir, son crêpier étale la pâte avec régularité sur la plaque chaude. Son lévrier, confortablement installé sur ses genoux, observe la terrasse du centre-ville, qui se remplit peu à peu de clients. «C'est ma nouvelle vie», dit-il simplement. Il vient de décharger 4 tonnes de pâte à crêpes pour réapprovisionner son entrepôt. Il est un peu fatigué, mais satisfait. Il s'agit de sa préparation maison, qu'il commercialise dans toute la Suisse sous la marque La Crêperie of Switzerland. Il vend aussi des accessoires et des ustensiles pour les crêpes. «Un petit poisson dans un grand étang» Avec ses boutiques Edelweiss et ses marques comme Swiss Military et Alpine Club, Jean-Luc Boegli a révolutionné le marché du souvenir à partir des années 2000: vente directe au lieu de multiples intermédiaires, t-shirts fabriqués en Inde et imprimés dans le Jura. Il gérait chaque détail lui-même. Il était surnommé le roi du souvenir. Si sa trajectoire a tout du conte du self-made-man, il a été brutalement coupé dans son élan par la pandémie. «Parce que j'étais un petit poisson dans un grand étang», dit-il. Deux entreprises, qui ont collaboré avec lui mais préfèrent rester anonymes, estiment qu'il a simplement manqué de chance. Jean-Luc Boegli décrit son échec: «On a souvent dit que j'étais laissé-pour-compte. Mais j'étais plutôt pris dans un étau. Je ne voyais pas d'issue.» Départ pour Zurich à 19 ans Tout a commencé il y a trente ans, lorsque Jean-Luc Boegli s'est installé à Zurich avec de grands rêves en tête. De simple employé au kiosque de l'aéroport, il est rapidement devenu responsable de boutique, puis a dirigé d'autres points de vente dans les aéroports, ouvert des magasins à la gare de Zurich et étendu ses activités jusqu'à Genève. En parallèle, il gérait une société commerciale qui fournissait jusqu'à 300 boutiques de souvenirs. Jean-Luc Boegli dans l'une de ses boutiques Edelweiss à la gare centrale de Zurich, en 2014. Sabine Bobst Avec les revenus générés, il s'est offert une belle maison et plusieurs voitures. Il aimait vivre à cent à l'heure, notamment à travers sa passion pour le rallye. Son patron de l'époque, le propriétaire des kiosques de l'aéroport, appréciait l'ambition du jeune Jurassien. À 25 ans, Jean-Luc Boegli a pu reprendre l'entreprise de souvenirs, grâce à un crédit bancaire et à un prêt de son prédécesseur, qu'il a remboursé par versements annuels allant jusqu'à 150'000 francs. Un prêt qui, dit-il, a fini par causer sa perte. Tout fonctionnait parfaitement pour lui. Il avait bâti une entreprise de plus de 65 collaborateurs, fondé une famille avec trois enfants. Il était perçu comme un modèle de self-made-man, possédait une belle maison et était invité aux événements économiques. «J'étais quelqu'un», dit-il fièrement. Il a fini de rembourser ses dettes bancaires en 2018. Puis la pandémie a frappé, et son entreprise, dépendante du tourisme, s'est effondrée comme un château de cartes. La banque ne voulait plus entendre parler de Jean-Luc Boegli Lors du premier semi-confinement, en mars 2020, alors que plus personne ne voyageait, le chiffre d'affaires de l'entrepreneur s'est effondré. Il a certes perçu les premières aides de l'État, mais elles étaient plafonnées à 500'000 francs, alors que son entreprise réalisait 12 millions de chiffre d'affaires. Le coup de grâce est survenu lorsqu'il a rouvert, à la fin du confinement en mai, ses trois boutiques à l'aéroport ainsi que celles des gares de Zurich et de Genève. Les touristes ne sont pas revenus. «On a littéralement brûlé de l'argent», résume-t-il. Les loyers exorbitants et les salaires sont vite devenus des gouffres financiers. Il a alors désespérément tenté d'obtenir des crédits de transition, mais sa banque de longue date n'a pas réagi, dit Jean-Luc Boegli. Même une lettre adressée au Conseil d'État zurichois est restée sans réponse. «Personne ne m'a aidé, le fait que ma branche n'ait pas de lobby m'a été fatal.» Pour ne rien arranger, son créancier, qui connaissait la situation de son entreprise, a demandé le remboursement anticipé du solde de son prêt. Le 2 décembre 2020, il déposait le bilan. Trop tôt peut-être. Peu après, la Confédération et les cantons annonçaient de nouvelles aides. «Mais je n'étais déjà plus que l'ombre de moi-même», explique-t-il. Rupture et retour aux sources Peu de temps après, sa femme l'a quitté. «L'incertitude, les hésitations, l'improvisation constante étaient pesantes et elle a fini par partir», confie-t-il. De nombreuses personnes se sont également détournées de lui. «Sans argent, tu n'es personne à Zurich», dit-il, pensif, en servant un verre de cidre importé de Bretagne. Sans sa foi solide, il affirme qu'il n'aurait pas survécu à cette période sombre. Il n'a reçu aucune indemnité de chômage. Comme il était employé de sa propre SA, il n'y avait pas droit, bien qu'il ait payé des cotisations de chômage pendant des années. L'année suivant son naufrage, il a vendu sa maison près de Zurich, a passé son brevet d'aubergiste et a déménagé dans le Jura avec ses enfants. Ses parents y vivent également, et le coût de la vie est plus faible. Il peut aussi s'adonner à sa passion, la pêche à la mouche. Avec sa crêperie à Moutier, Jean-Luc Boegli a plus de liberté qu'avant. Raphael Moser Jean-Luc Boegli voulait reconstruire une activité indépendante des cycles touristiques et des charges fixes. Les crêpes lui ont semblé représenter un créneau porteur. Si elles sont connues en Suisse romande, elles restent encore marginales en Suisse alémanique. La crêperie de Moutier fait aujourd'hui partie de sa nouvelle entreprise, mais l'essentiel de l'activité repose sur la vente en ligne et la location d'équipements pour la préparation de crêpes. Avec ses quatre collaborateurs, il assure également des services de traiteur pour des entreprises et des festivals dans toute la Suisse. Il lui arrive même de se mettre lui-même au fourneau. Aujourd'hui, il affirme qu'il va mieux qu'avant. À l'époque, il gagnait bien sa vie, mais il vivait constamment sous pression. Et si une nouvelle pandémie devait survenir? Sa crêperie survivrait grâce à des frais fixes peu élevés, estime l'entrepreneur. Il en serait de même pour son activité de vente de meubles vintage, qu'il gère en parallèle. Newsletter «Gastronomie & Terroirs» «24 heures» suit depuis toujours l'actualité gastronomique et culinaire. Recevez, chaque vendredi, une sélection d'articles sur la restauration, la cuisine, les produits du terroir et le vin. Autres newsletters Se connecter Claudia Gnehm ist Wirtschaftsredaktorin mit Fokus auf die Finanzbranche und internationalen Handel. Plus d'infos @claudiagnehmzh Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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