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Un syndicat monte au front: Philip Morris critiqué pour le licenciement de ses testeurs

Un syndicat monte au front: Philip Morris critiqué pour le licenciement de ses testeurs

24 Heures7 days ago
Unia reproche à la multinationale sise à Lausanne de laisser sur le carreau 80 dégustateurs de produits en sous-traitance. Le géant du tabac renvoie la balle aux sociétés qu'il a mandatées. Publié aujourd'hui à 18h34
Le siège international de Philip Morris, à Lausanne. La multinationale est critiquée pour son «absence de dialogue», selon Unia, avec les dégustateurs de produits qui ont perdu leur job.
KEYSTONE
En bref:
Le syndicat Unia dénonce le comportement de Philip Morris , dont le centre mondial des opérations se situe à Lausanne, envers environ 80 dégustateurs de produits. Leur engagement était sous-traité à SAM Sensory and Marketing depuis onze ans.
La multinationale active dans les produits de tabac, mais aussi alternatifs à la fumée traditionnelle, a mis fin au contrat avec SAM en avril 2025. Cette rupture provoque le licenciement de l'ensemble du personnel pour le 31 juillet. Selon le syndicat, sans proposition de transfert vers le nouveau sous-traitant, MMR Research , ni de mesures d'accompagnement.
Unia donne des détails sur le contexte socioprofessionnel: «Cet emploi, qui nécessite capacités gustatives, concentration et suivi d'entraînements, est exercé, en raison de sa particularité, à un très faible taux d'activité.» Dégustateurs en situation difficile
Même précaire, ajoute le syndicat, cette activité «permet à des personnes souvent en situation financière fragile – au chômage, à l'AI ou à l'aide sociale – d'être dans la vie active et de générer un revenu qui est en partie déduit des aides touchées. Ces personnes montrent ainsi leur volonté de se prendre en charge.» Certaines personnes touchées ont jusqu'à dix-sept ans de service. «Nous refusons que la précarité soit la norme pour les sous-traitants», proclame Unia.
Une dégustatrice, qui effectue ce travail depuis treize ans à un taux de 12 à 13%, à 50 fr. de l'heure pour une partie de ses tâches, 39 fr. pour l'autre, se dit «résignée et dégoûtée». Elle ajoute: «On nous a laissés sur le trottoir.» Elle explique qu'elle et ses collègues ont reçu, mardi à 23 h, un courriel provenant de MMR. Un formulaire et un questionnaire de santé, rien d'autre, affirme-t-elle.
Philip Morris Products SA (PMP SA), de son côté, renvoie la balle vers les sociétés mandatées: «Cette relation contractuelle repose sur un accord de projet avec un prestataire tiers qui recrute et gère de manière indépendante ses propres employés. Après une analyse approfondie de la situation, il a été décidé de mettre fin à cet accord de projet, avec effet à la fin juillet 2025. PMP SA a sélectionné un nouveau prestataire tiers à l'issue d'une évaluation complète de ses compétences, de sa fiabilité et de sa capacité à répondre aux besoins spécifiques de PMP SA.»
Philip Morris ajoute avoir été «informée d'un désaccord entre les deux prestataires impliqués dans cette transition». La multinationale affirme qu'elle n'a «jamais eu de relation contractuelle directe avec les employés concernés, ceux-ci étant employés par le prestataire tiers». Déçu par la position de Philip Morris, un autre dégustateur déclare hésiter à remplir le formulaire reçu mardi à 23 h: «J'ai un sentiment d'abandon», lance-t-il.
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Autres newsletters Philippe Maspoli est journaliste à la rubrique vaudoise et à la cellule enquêtes et reportages. Il a travaillé dans le journalisme local, a été responsable des rédactions régionales et a suivi les affaires judiciaires. Il se consacre actuellement à tous les sujets qui touchent les gens dans leur vie quotidienne. Plus d'infos @PhilippeMas
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Chaque année, le Forum économique mondial (WEF) rassemble près de 60 chefs d'État et de gouvernement, ainsi que 1600 dirigeants d'entreprises venus de plus de 130 pays. Au total, quelque 3000 invités occupent les hôtels de la région, générant ainsi 450 millions de francs de revenus pour le WEF. Klaus Schwab fait tout pour que cela continue: il flatte les grands de ce monde et les encense dès qu'ils montent avec lui sur scène. Les critiques sont à peine tolérées. Pourtant, depuis fin avril, le WEF, qui prétend vouloir améliorer le monde, est en pleine tourmente. Klaus Schwab a été contraint de quitter le WEF. Depuis, une enquête est en cours contre lui. La «SonntagsZeitung» a pu en lire quelques extraits. Des frais qui s'élèvent à 900'000 francs Il y est notamment question d'incidents embarrassants impliquant de jeunes collaboratrices du WEF, à qui Klaus Schwab aurait envoyé des e-mails obscènes. Les frais engendrés par Hilde Schwab, épouse de Klaus Schwab, sont également mis en lumière. En 1998, elle a fondé avec son mari la Fondation Schwab pour l'entrepreneuriat social, un réseau mondial d'«entrepreneurs sociaux» (parmi lesquels Goldman Sachs, EY et Microsoft), dont elle est la présidente. Depuis 2021, elle est également chevalier de la Légion d'honneur française. La Fondation Schwab remet des prix à certaines personnalités. Ces distinctions leur ouvrent un accès privilégié aux réseaux, aux ressources et à l'influence du Forum économique mondial, comme l'indique le site internet. «Nous sommes fiers d'avoir eu une influence positive, que ce soit de manière directe ou indirecte, sur la vie de 622 millions de personnes au cours des vingt dernières années», a déclaré Hilde Schwab à «Blick» en 2021. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos «Notre vie est plutôt mouvementée, avec beaucoup de voyages et de rencontres. Il faut donc quelqu'un qui garde le calme», a-t-elle déclaré un jour à la radio SRF. Hilde Schwab n'a pas de fonction officielle au sein du WEF. Sa fondation et le Forum économique mondial sont deux entités juridiquement distinctes. Le WEF ne fournit qu'une garantie de déficit à la fondation. Pourtant, ses déplacements, qui ne s'expliquent pas toujours par son rôle de présidente de la fondation, ont été réglés par le WEF. Et la somme n'est pas négligeable. Hilde et Klaus Schwab doivent en effet répondre de dépenses d'environ 900'000 francs, cumulées au cours des dix dernières années. 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Les avocats du cabinet Homburger chargé de l'enquête ont en effet constaté qu'il était intervenu de manière considérable dans le classement. Après un changement méthodologique opéré pour le GCR de 2017-2018, l'Inde a chuté de plus de 20 places par rapport à l'année précédente. En revanche, le Royaume-Uni est passé de la septième à la quatrième place. Klaus Schwab est alors intervenu et a envoyé un e-mail aux responsables avec la justification suivante: «Nous devons protéger nos relations avec l'Inde avant Davos 2019.» Il ne voulait visiblement pas prendre le risque que le premier ministre, Narendra Modi, annule sa venue. Il a aussi indiqué que le Royaume-Uni ne devait pas «monter dans le classement», car cela serait «exploité par le camp pro-Brexit». Les relations avec Modi pourraient être ruinées. Extrait d'un e-mail de Klaus Schwab, dans lequel il indique que le GCR de 2017-2018 ne doit pas être publié. 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Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Le cas de l'Inde n'était pas isolé. Selon l'enquête du cabinet Homburger, «des documents montrent qu'en janvier 2022, le professeur Schwab a partagé une version confidentielle et non publiée du GCR de 2021-2022 avec le représentant gouvernemental d'un pays et qu'il a demandé des «retours critiques» sur la «nouvelle approche en matière de politique économique». Dans cette version du rapport, le classement du pays concerné avait nettement reculé par rapport à 2019.» Après une conversation téléphonique entre le professeur Schwab et le représentant du gouvernement, le professeur Schwab a recommandé à la direction de ne pas publier le rapport et de reconsidérer son «approche». 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D'après les procès-verbaux de réunion, le conseil d'administration a appris que la publication du rapport était reportée pour bénéficier d'un «contexte plus stable face à la pandémie mondiale de Covid-19» et permettre aux acteurs concernés de s'«habituer à la nouvelle méthodologie». Le GCR de 2021-2022 n'a jamais été publié, et aucun autre rapport ne l'a été depuis. L'enquête n'est pas encore terminée, et la réunion du conseil de fondation du WEF, qui aurait dû se tenir mardi dernier, a été reportée. Mais le temps presse, car les invitations pour le WEF 2026 doivent être envoyées au plus tard fin août. D'ici là, une sorte de trêve, convenue en juin entre Klaus Schwab et le conseil de fondation du WEF, s'applique. Confronté aux recherches de la «SonntagsZeitung», le porte-parole de Klaus Schwab, Jörg Denzler, n'a pas souhaité s'exprimer. Il déclare: «L'accord conclu en juin est d'une grande importance pour Klaus Schwab. Contrairement à d'autres acteurs concernés, il respecte pleinement cet accord et ne répond pas aux sollicitations des médias.» Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Se connecter Arthur Rutishauser est rédacteur en chef de la «SonntagsZeitung». Docteur en économie, il était à l'origine journaliste économique. Plus d'infos @rutishau Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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