
Législative partielle à Paris : Michel Barnier assure n'avoir «aucune ambition municipale»
Après l'annonce surprise dans nos colonnes, de sa candidature à la législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris, suite à l'inéligibilité du député macroniste sortant Jean Laussucq par le Conseil constitutionnel, Michel Barnier (LR) cherche à calmer le jeu.
Pour éviter une guerre ouverte entre barons des Républicains, l'ex-premier ministre tient à être «parfaitement clair». Dans une lettre envoyée ce vendredi aux adhérents LR de Paris, il assure n'avoir «aucune ambition municipale»... «Mon engagement est exclusif et loyal : représenter notre circonscription à l'Assemblée nationale, avec sérieux, dignité et constance», écrit-il dans ce texte publié sur X.
Mardi, cette candidature, celle de celui qui se présente comme le garant du socle commun entre la macronie et LR, a profondément contrarié certains membres de la coalition gouvernementale. En tête, la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui, dès l'annonce, a contacté plusieurs personnes pour annoncer son intention de briguer également cette circonscription huppée. Celle-ci s'étend le long de la Seine, du VIIe arrondissement, dont elle est la maire, jusqu'au Ve. Ces tensions émergent à moins de neuf mois des municipales, où la ministre entend conquérir Paris, et à moins de deux ans de la présidentielle.
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«Exprimer une voix respectueuse et posée»
Dans son courrier, l'ex-négociateur en chef du Brexit pour l'Union européenne précise qu'il «souhaite exprimer une voix respectueuse et posée dans un hémicycle trop souvent divisé, où le dialogue doit redevenir une force, et où le respect des convictions de chacun est une condition essentielle à la vitalité démocratique». Il s'inscrit dans cette démarche pour «sollicite(r)» la confiance des adhérents parisiens «pour représenter la droite et le centre avec dignité, constance et responsabilité.»
Ce texte, fait suite à sa volonté affichée sur le réseau X où il annonçait «dans le moment très grave où nous sommes pour notre pays (...) j'ai décidé de proposer ma candidature à l'élection partielle dans la deuxième circonscription de Paris». L'ex-élu savoyard soulignait que sa candidature «s'inscrit dans une démarche de rassemblement de la droite et du centre». «Afin de porter une voix forte et sûre pour nos trois arrondissements dans le prolongement de mon engagement pour notre pays». Le président des Républicains, Bruno Retailleau, avait salué cette candidature, qu'il a présentée comme «une triple chance : pour Paris, pour LR et pour la France. Il a tout mon soutien», a-t-il ajouté.

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