
Tour de France 2025 : le classement général après la 14e étape remportée par Thymen Arensman
Pour sa première participation au Tour de France, Thymen Arensman s'est offert l'étape reine des Pyrénées, ce samedi, entre Pau et Luchon-Superbagnères. Le Néerlandais de l'équipe Ineos Grenadiers s'est imposé en solitaire alors que la deuxième place s'est jouée au sprint entre Tadej Pogacar (UAE Emirates-XRG) et Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike). Le Slovène a encore accentué son avance sur son rival danois.
L'abandon de Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), 3e du général avant cette 14e étape, rebat les cartes dans la course au podium. Florian Lipowitz (Red Bull-Bora-Hansgrohe) en profite pour prendre la troisième place et endosser le maillot de meilleur jeune, alors que Kévin Vauquelin (Arkéa-B & B Hotels), premier Français en dixième position de l'étape du jour, retrouve le top 5.
Le top 10 de la 14e étape du Tour de France 2025
1. Thymen Arensman (Ineos Grenadiers) en 4h53'35''2. Tadej Pogacar (UAE Emirates-XRG), à 1'08''3. Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike), à 1'12''4. Felix Gall (Decathlon AG2R La Mondiale), à 1'19''5. Florian Lipowitz (Red Bull-Bora-Hansgrohe), à 1'25''6. Oscar Onley (Picnic PostNL), à 2'09''7. Ben Healy (EF Education - EasyPost), à 2'46''8. Primoz Roglic (Red Bull-Bora-Hansgrohe), à 2'46''9. Tobias Halland Johannessen (Uno-X Mobility), à 2'59''10. Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels), à 3'08''
Le top 10 du classement général après la 14e étape
1. Tadej Pogacar (UAE Emirates-XRG) en 50h40'28''2. Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike), à 4'13''3. Florian Lipowitz (Red Bull-Bora-Hansgrohe), à 7'53''4. Oscar Onley (Picnic PostNL), à 9'18''5. Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels), à 10'21''6. Primoz Roglic (Red Bull-Bora-Hansgrohe), à 10'34''7. Felix Gall (Decathlon AG2R La Mondiale), à 12'00''8. Tobias Halland Johannessen (Uno-X Mobility), à 12'33''9. Ben Healy (EF Education - EasyPost), à 18'41''10. Carlos Rodriguez (Ineos Grenadiers), à 22'57''
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6 hours ago
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« Un merveilleux ambassadeur pour notre sport » : Rory McIlroy admiratif de Scottie Scheffler après sa victoire au British Open
Rory McIlroy, numéro 2 mondiale et 7e du British Open est revenu sur sa semaine et la victoire de Scottie Scheffler dimanche en Irlande du Nord. Porté par son public toute la semaine en Irlande du Nord, Rory McIlroy n'a pas pu rivaliser avec le vainqueur du British Open. Le numéro 2 mondial de 36 ans, seulement septième dimanche, est revenu sur la victoire de Scottie Scheffler, la quatrième de l'Américain en Majeur, et sur son parcours à Portrush. Sur la victoire de Scottie Scheffler « Aucun d'entre nous n'a pu rivaliser avec Scottie (Scheffler) cette semaine. C'est un joueur incroyable. Honnêtement, depuis quelques années il est la référence que nous essayons tous d'atteindre. Il n'y a peut-être que deux ou trois joueurs dans l'histoire du golf qui ont connu une série comme celle de Scottie sur ces 24 à 36 derniers mois. C'est impressionnant. C'est un vainqueur qui le mérite en plus, c'est une personne formidable. C'est un merveilleux ambassadeur pour notre sport. Je pense que tout ce qu'on peut faire, c'est admirer ce qu'il fait et comment il le fait. Ce qu'il fait est une chose, mais la manière dont il le fait en est une autre. » Son 4e tour en 69 (-2) « J'ai l'impression de toujours donner le meilleur de moi-même à chaque fois que je joue et encore plus ici. J'ai fait de mon mieux mais les trous 8, 9 et 10 m'ont fait mal. Je ne pense pas que j'aurais pu le rejoindre à -17 mais j'aurais peut-être pu terminer 2e. Mais ce passage m'a fait mal et ensuite, j'ai juste essayé de bien jouer sur le retour pour terminer le mieux possible. » « J'ai fait de mon mieux pour garder mes émotions sous contrôle, surtout en remontant sur le 18 avec cet accueil incroyable. Cette semaine a été dingue. J'ai eu tout ce que je voulais, sauf la Claret Jug » Rory McIlroy Son British Open à Portrush (7e, -10) « J'ai fait de mon mieux pour garder mes émotions sous contrôle, surtout en remontant sur le 18 avec cet accueil incroyable. Cette semaine a été dingue. J'ai eu tout ce que je voulais, sauf la Claret Jug et c'est simplement parce que Scottie était un peu meilleure que nous tous. Je me sens tellement reconnaissant et chanceux d'avoir eu cette foule à mes côtés. J'espère qu'il me restera une ou deux Opens ici, si le R & A décide de revenir pendant que je suis encore joueur. » Son retour en forme « Je me sens bien. Je pense revenir en Europe pendant un moment cet été pour recharger les batteries mais je reviens là où je veux être. Il nous reste encore beaucoup de golf cette année, avec évidemment la Ryder Cup en septembre. Je veux ne pas trop me griller, ne pas trop jouer d'ici là pour rester frais. Je suis impatient de prendre quelques semaines de repos. »

L'Équipe
6 hours ago
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« Quand il est avec Pogacar, il oublie toutes ses ambitions » : l'altruiste Wellens enfin récompensé
Après une carrière chez Lotto à viser la victoire, Tim Wellens s'est transformé en équipier modèle pour son ami Tadej Pogacar. Dimanche, lors de la 15e étape du Tour de France, le champion de Belgique a renoué avec le succès. Dans un petit salon de son hôtel à Toulouse, mardi, Tim Wellens avait opté pour un petit rafraîchissement de la nuque, probablement en prévision d'une séance photo qu'on avait sollicitée et qui fut finalement ajournée. On ne l'imaginait pas coquet mais, après plus d'une semaine à suer sang et eau pour son leader Tadej Pogacar, le Belge de 34 ans fut malgré tout bien inspiré de passer la tondeuse et, dimanche, sur le podium, il portait beau avec sa nouvelle coupe et son maillot de champion de Belgique. Vainqueur d'une étape au coeur des massifs de pins et des étangs, aux confins de l'Aude et du Tarn, le coursier d'UAE s'est imposé comme à ses plus belles heures (deux victoires sur la Vuelta en 2020 et deux sur le Giro, en 2016 et 2018), comme il y a trois semaines en endossant le maillot tricolore, au bout d'un raid solitaire quasi identique d'une quarantaine de kilomètres : « Je suis très fier de mon nouveau maillot de champion de Belgique car le podium (il a devancé Remco Evenepoel et Jasper Philipsen à Binche) est très beau », évoquait-il lors de la journée de repos. Au moment de classer ses meilleurs souvenirs, il englobait aussi son succès lors du Grand Prix de Montréal en 2015, « car Tom Boonen (son idole) avait déclaré que c'était la course la plus dure qu'il avait disputée », mais voici son ordonnancement un peu chamboulé avec sa performance à Carcassonne. « Une jolie coïncidence » puisque, selon lui, il n'avait pas coché cette étape, ni aucune d'ailleurs, car son rôle de cerbère pour Pogacar le cantonne aux basses oeuvres, un roule-toujours qui ne se plaint pas mais qui a décroché, dimanche, la timbale : « S'il y en a un qui mérite cette victoire, c'est Tim, souligne Mauro Gianetti, le manager général d'UAE. Il s'est toujours consacré à l'équipe. Il est très fort, il a déjà beaucoup gagné mais quand il est avec Tadej, il oublie toutes ses ambitions. » « Je préfère participer à une victoire collective qu'être septième individuellement » Tim Wellens Le basculement s'est opéré en 2023 quand, après dix années chez Lotto, il cédait enfin, à 31 ans, aux sirènes de la formation émirienne : « Je me suis beaucoup amusé chez Lotto mais j'étais copain avec tout le monde, j'étais trop dans ma zone de confort. Et je savais que je ne pourrais pas lutter contre Pogacar et d'autres coureurs. Je préfère participer à une victoire collective qu'être septième individuellement. » Né à Saint-Trond, Wellens, derrière ses airs de blondinet le doigt sur la couture, possède un « gros caractère, se remémore Tony Gallopin, son ancien coéquipier chez Lotto. Tim, c'est un spécial. Je ne peux pas dire casse-couilles car on s'entendait super bien. On a énormément rigolé mais on n'a pas toujours été d'accord. Il a ses idées, il est entier. Sur les tactiques de course, il ne faisait pas de compromis ». Quand on a évoqué sa personnalité, Simone Pedrazzini, un de ses directeurs sportifs chez UAE, a rigolé : « Oh oui, gros caractère, il est très direct et ça, j'aime bien. Il dit les choses ». « C'est un mec 100 % professionnel, se souvient Steff Cras, lui aussi ancien équipier chez Lotto. Tim vit pour le cyclisme, il veut tout optimiser. » On l'a ainsi aperçu, en début de Tour, pointilleux et assez directif avec les mécanos de son équipe. Têtu comme une mule, pas fait pour le football et explosion tardive Quand il ne dit rien, ce n'est pas forcément bon signe. Demandez à son père, Léo, ancien coureur qui a disputé les JO de Moscou en 1980 et le Tour en 1981 avec ses deux frères (Johan et Paul, ce dernier vainqueur sur le Tour en 1977 et 1978) : « Il était têtu. À 16-17 ans, il ne m'a pas parlé pendant plusieurs mois, il passait par ma femme qui disait que j'étais aussi têtu (rires). » Les deux se sont rabibochés autour d'un bouquet de fleurs que le fiston a ramené d'une course gagnée, ce qui n'avait rien d'évident. Après avoir tâté du football (« Il avait froid et quand le ballon était d'un côté, Tim se trouvait de l'autre et ne regardait pas dans la bonne direction », sourit Léo), le Limbourgeois est monté sur un VTT lors des vacances familiales en Autriche puis a commencé à rouler dans sa province natale. À l'adolescence, « tout petit », il s'interrogeait sur ses capacités, « mais à 17 ans, il a rattrapé tout le monde d'un coup », se rappelle ce père vainqueur d'une étape du Tour de l'Avenir 1983 et que le fils évoque aujourd'hui avec pudeur et respect, incapable d'admettre l'évidence, qu'il l'a dépassé sur le plan sportif depuis un moment : « Mon papa dit que je suis plus fort que lui mais moi, je ne sais pas (rires). » Quand on lui avait rappelé, mardi, que Léo, avec sa quatrième place sur la Grande Boucle, à Thonon-les-Bains, avait fait mieux que lui (13e comme meilleur résultat jusqu'à dimanche), il avait demandé, amusé, qu'on ne répercute pas cette statistique : « Ce n'est pas marrant. » « C'est un très grand chambreur. Tout en restant sérieux, il glisse ses petites blagues » Tony Gallopin, son ancien coéquipier chez Lotto Le garçon est surprenant. Derrière son visage impavide, en permanence sous contrôle, se cache, selon Gallopin, « un très grand chambreur. Il faut le connaître, son humour aussi. Tout en restant sérieux, il glisse ses petites blagues ». Sur ce plan, avec Pogacar, ils font la paire, voisins et amis à Monaco, malgré la différence d'âge (sept ans) et l'arrivée tardive du Belge chez UAE Emirates-XRG : « Tim a une grande et belle carrière mais je comprends son choix, observe Gallopin. S'il est heureux, épanoui, c'est le principal. En plus, il est très copain avec Tadej, c'est encore mieux de travailler ainsi pour son leader. » Bien que « plus fort que lorsqu'il était chez Lotto » (Cras), il appréhende ce rôle de gregario sans déchirement. « Quand j'assiste Tadej, je n'ai aucune ambition personnelle », assume le Belge, tout en admettant n'avoir « jamais fait un Tour à ce niveau, même en 2019 (troisième du classement de la montagne) ». À chaque début d'après-midi, juste après l'autre fend-la-bise d'UAE qu'est Nils Politt, il se charge en effet d'écumer le peloton, de l'essorer, dans un seul but, « faciliter la vie de Tadej. Car que je sois là ou pas, il va gagner le Tour. Mais s'il est en milieu de peloton et qu'il y a une chute, c'est de ma faute car je n'étais pas présent pour le placer devant. Je suis son bodyguard. Ce n'est pas un travail ingrat ». « Tim est un homme incroyable, intelligent, il sait gérer les moments de stress, admire Gianetti. Tadej apprend beaucoup de Tim. » Par procuration, les élèves de Saint-Trond, où sa mère Fabienne enseigne, s'en inspirent également « car même sans faire beaucoup d'efforts, il était un bon élève, tout en s'entraînant 50-60 km tous les jours », insiste son père, Léo. Allergique à la foule, trop stressé aussi, ce dernier a regardé l'étape entre Muret et Carcassonne devant sa télévision, auprès d'Antonie, la grand-mère, 99 ans, que Tim Wellens, tourné vers les autres, n'oublie jamais d'appeler chaque semaine. À lire aussi Une folle 15e étape en trompe-l'oeil Marinette et le Tour, une histoire d'enfance La folle journée d'Alaphilippe Et si la file indienne était une erreur ?

L'Équipe
7 hours ago
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Wellens vainqueur, Alaphilippe du bonheur à la désillusion : une folle 15e étape du Tour de France en trompe-l'oeil
C'est un gregario, Tim Wellens, qui s'est imposé depuis l'échappée, mais la victoire du Belge n'a fait que renforcer l'ultra-domination des UAE de Tadej Pogacar, alors que Julian Alaphilippe (3e) pensait avoir gagné, au terme d'une 15e étape du Tour de France furieuse en faux-semblant. Les étapes de transition sont une espèce en danger d'extinction critique, un concept désuet, jauni, qui sera bientôt rangé au fond de nos mémoires, qu'on aura bien du mal à expliquer aux générations suivantes. Des journées qui collaient au rythme des vacances, des siestes à baver comme des gastéropodes sur le canapé, des ravitaillements métronomiques au frigo, un certain éloge de la lenteur, de la paresse, alors que ce dimanche, on a à peine eu le temps de cligner des yeux, la cornée en surchauffe et la gorge sèche devant les attaques qui tombaient au rythme des scintillements d'un stroboscope, en phase avec l'hyperactivité et la frénésie modernes. Depuis le départ de Lille, il n'y a eu que deux journées « tranquilles », vers Dunkerque (étape 3) et vers Laval (étape 8), car il faut bien souffler de temps en temps, et les étapes les plus folles, mais aussi les plus intéressantes, ont été celles ouvertes aux échappées, sur des parcours ondulés juste ce qu'il faut, vers Vire, au Mont-Dore, autour de Toulouse ou ce dimanche entre Muret et Carcassonne donc. La victoire de Wellens ne va pas apaiser le procès en gloutonnerie contre les UAE Les étapes de haute montagne sont cadenassées par Tadej Pogacar, et si Thymen Arensman a levé les bras à Superbagnères samedi, ce fut avec la bénédiction du Maillot Jaune, quand celles avec des arrivées pour puncheurs le sont par Tadej Pogacar et Mathieu Van der Poel. Des cercles ultra élitistes qui, par effet domino, obligent le « tiers-état » à se ruer sur quelques miettes, ces journées plus « faciles », ou qui du moins n'ont pas l'attention de l'aristocratie et qui ont des allures de fête populaire, un bal musette où tout le monde est invité, pour évoquer un autre concept qui a pris une cartouche avec le temps. Eh bien, des foutoirs comme celui de dimanche, on en redemande, bientôt le premier coup partira dans le défilé du fictif. Lors de la traversée de Villefranche-de-Lauragais, km 41, notre compagnon de virée, taquineur de ballon ovale, s'éveilla : « ça sent la Fédérale 2 ici, ça doit maillocher tous les week-ends ». Il faut croire que la mailloche est contagieuse, que ces terres sont fertiles pour la baston car ce fut une sacrée distribution de caramels dès le départ, dans la traversée des villages, sur les longues lignes droites entourées de champs de tournesols et caressées d'un vent de côté, bien avant les premières difficultés identifiées. Tim Wellens a remporté cet immense combat au bout de 142 km d'échappée. Le champion de Belgique est un gregario, l'histoire aurait pu être belle dans ce Tour cannibalisé, mais il bosse au service de Tadej Pogacar. Les armoiries sur son maillot sont celles d'une grande maison et sa victoire ne va donc pas apaiser le procès en gloutonnerie contre les UAE, ni taire les grincements dans le paddock devant l'ultra-domination de la formation émirienne, le sentiment d'écrasement des manants. Wellens a en tout cas donné une idée du niveau de jeu des équipiers du Maillot Jaune, plus évident quand ils sont libérés de leurs chaînes, car d'ordinaire on les voit forts, mais dans le corset de leurs offices, seulement utilisés à certains moments précis de la course pour leur leader. Les Visma ne sont plus aussi resserrés autour de Vingegaard et dispersent désormais leurs ambitions Là, le Belge a pu se livrer sans calculer, parti dans un bon coup initié par Mathieu Van der Poel, juste après que l'essaim avait été agité par une grosse chute dans Auterive (km 15) dans laquelle furent pris Jonas Vingegaard, Florian Lipowitz, Julian Alaphilippe et Lenny Martinez, notamment. Wellens allait user de son statut pour ne pas donner un coup de pédale, laisser les mouvements se faire et se défaire, mais il était à l'affût comme un setter qui truffe une bécasse. Toujours là au bon moment, avec les costauds (Powless, Storer, Mohoric, Campenaerts, Simmons, Lutsenko) à l'avant dans la côte de Sorèze, en chasse en compagnie de son compatriote et ancien équipier Victor Campenaerts derrière le duo Storer-Simmons dans l'exigeant Pas du Sant et finalement tellement malin quand un quatuor Barguil, Carlos Rodriguez, Vlasov et Lutsenko revint de l'arrière. Wellens jugea qu'il valait mieux flinguer direct, plutôt que de laisser certains récupérer et d'autres se mettre à calculer en vue de l'arrivée. Personne ne fut en mesure de lui résister quand il tourna la poignée à fond, à 44 bornes du but. Une victoire pour un fuyard, pour un nouveau visage, mais c'était un jeu d'ombres, car les deux grosses écuries avaient une nouvelle fois tiré les ficelles en coulisses et cette échappée fut une sorte de nouveau match entre les UAE et les Visma-Lease a Bike, mais à un autre échelon. On ne peut que constater que le résultat fut le même, puisque Campenaerts (2e) et Wout van Aert (4e) sont rentrés bredouille. Pogacar et ses hommes ne donnent pas l'impression de vouloir laisser quoi que ce soit à leurs ennemis, pas même une nouvelle victoire d'étape, alors qu'on sent que cela intéresse désormais les « Frelons » autant que la bataille pour le général. Dimanche, ils ont tout fait pour placer des pions à l'avant, même Matteo Jorgenson, bien loin du niveau qu'on attendait, a tenté de s'y glisser, ce qui a le don d'agacer Tadej Pogacar. Alaphilippe venait de passer d'une joie profonde à une immense désillusion Le champion du monde leur a reproché d'avoir tenté de monter à trois dans le bon wagon, alors qu'il n'était prêt à leur poinçonner qu'un seul ticket de sortie. Surtout, il a souligné qu'ils manoeuvraient à l'avant au moment même où leur leader, Jonas Vingegaard, devait se débrouiller seul plus loin pour tenter de recoller après la chute. On l'a ainsi vu boucher le dernier trou lui-même, avec Ivan Romeo, pour rentrer. La preuve que les Visma ne sont plus aussi resserrés autour du Danois vu l'écart avec Pogacar et qu'ils dispersent désormais leurs ambitions. Van Aert n'a même pas remporté le sprint des poursuivants puisqu'il fut dominé par Julian Alaphilippe, qui courait avec une épaule gauche remise d'une luxation au moment de la chute. Le double champion du monde pensait tenir la victoire, il a exulté, mais ce n'était qu'un trompe-l'oeil et il redescendit rapidement dans l'ascenseur émotionnel de sa folle journée. Privé de radio, il n'avait pas de vision de la course et venait de passer d'une joie profonde à une immense désillusion. Après tout, il fallait bien célébrer le premier podium d'un coureur français dans ce Tour de France. Nos voisins belges, eux, comptent désormais cinq victoires avec quatre coureurs différents. Les Bleus sont toujours fanny. Et la troisième semaine est déjà là. 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