
Afrique du Sud: le ministre de la Police «mis en congé» après des accusations de corruption
En Afrique du Sud où la corruption est endémique, la prise de parole présidentielle était très attendue après une semaine de spéculation sur le sort de Senzo Mchunu, devenu ministre de la Police il y a un an à la suite des élections générales.
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Le commissaire à la tête de la police dans le KwaZulu-Natal (est), une des neuf provinces du pays, l'a accusé le 6 juillet d'avoir des liens avec un homme poursuivi pour corruption et soupçonné de tentative de meurtre, lors d'un point presse particulièrement théâtral.
Entouré d'officiers cagoulés, ce très haut gradé lui a aussi reproché d'avoir dissout une unité de la police spécialisée dans l'enquête sur les meurtres politiques.
Au cours de son allocution télévisée dimanche, le président Ramaphosa a également annoncé la création d'«une commission d'enquête judiciaire» pour faire la lumière sur le «rôle de hauts responsables publics actuels ou passés» et leur liens éventuels avec le crime organisé. Elle devra rendre de premiers rapports dans trois puis six mois.
Le ministre étant mis sur la touche «pour que la commission puisse accomplir son travail de la meilleur manière», un «ministre par intérim» de la Police a été nommé en la personne de Firoz Cachalia. Ce professeur de droit et issu du même parti, l'ANC, a dirigé le conseil national consultatif de lutte contre la corruption.
Senzo Mchunu (67 ans), qui était cité dans les médias comme un des candidats de la faction centriste de l'ANC pour succéder à Cyril Ramaphosa, a nié ces «insinuations faites sans preuve ni procédure régulière».
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L'ex-patron de l'unité démantelée, dont l'efficacité était contestée, a été arrêté pour des soupçons de fraude et corruption fin juin. Il s'agit d'un proche du commissaire Nhlanhla Mkhwanazi ayant lancé les accusations contre le ministre, d'après plusieurs médias sud-africains.
M. Mkhwanazi fait lui-même l'objet d'une enquête pour des soupçons de corruption dans l'attribution d'un marché de gilets pare-balles, a rapporté dimanche l'hebdomadaire sud-africain Sunday Times. L'Afrique du Sud se classe 82e dans le monde selon l'indice de perception de la corruption de l'ONG Transparency International.
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