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Retraite : qui pourra bientôt lever le pied dès 60 ans ?

Retraite : qui pourra bientôt lever le pied dès 60 ans ?

Les Echos2 days ago
On ne le répétera jamais assez : la retraite n'est pas seulement une affaire de « quand » mais aussi et surtout de « comment ». Or le champ des réponses possibles au départ en retraite vient de s'étoffer un peu plus. Un décret publié mi-juillet a abaissé le droit à la retraite progressive à 60 ans contre 62 ans actuellement.
« Les dispositions du présent décret s'appliquent aux pensions prenant effet à compter du 1er septembre 2025 », précise le texte publié au Journal officiel le 15 juillet dernier. Cette mesure est issue d'une série d'accords signés à l'automne 2024 entre le Medef, côté patronal, la CFDT et la CFTC, côté syndicats. Un des volets portait sur l'emploi des seniors et prévoyait notamment de favoriser les retraites progressives, encore peu répandues.
Réduire son activité
Ce dispositif permet aux salariés de bénéficier d'une fraction de leur retraite tout en exerçant une activité professionnelle réduite. Pour pouvoir en bénéficier, il faudra donc avoir au minimum 60 ans au 1 er septembre. Mais aussi avoir cotisé au moins 150 trimestres tous régimes de base confondus.
Il faut bien évidemment avoir l'accord de son employeur et la mesure permet d'exercer une activité à temps partiel représentant entre 40 % et 80 % d'un temps plein. « C'est une manière à la fois de lever le pied pour le futur retraité qui peut être fatigué mais cela offre aussi à l'entreprise la possibilité de diminuer sa masse salariale », explique Valérie Batigne, fondatrice du cabinet de conseil en retraite Sapiendo.
Outre la retraite progressive, il existe d'autres modalités de départ. Que ce soit la surcote, consistant à continuer de travailler à temps plein au-delà de l'âge légal (celui-ci augmentant progressivement de 62 à 64 ans, depuis la réforme des retraites de 2023, à raison de trois mois par année de naissance pour les personnes nées entre le 1 er septembre 61 et le 31 décembre 1967) afin d'améliorer sa pension. Ou encore au travers d'un cumul emploi retraite permettant de reprendre une activité professionnelle tout en touchant une partie de sa retraite dès l'âge légal atteint.
Se renseigner tôt
« La fin de carrière ne doit plus être angoissante et strictement binaire - temps plein ou rien - mais au contraire s'adapter aux envies et besoins de chacun tout en favorisant le maintien dans l'emploi le plus longtemps possible », a ainsi estimé la ministre chargée du Travail et de l'Emploi Astrid Panosyan-Bouvet. La retraite progressive dès 60 ans « constitue une avancée majeure en ce sens », selon elle.
Reste désormais aux futurs retraités à bien se renseigner avant l'âge de départ à la retraite. Si les experts conseillent de surveiller régulièrement tout au long de sa carrière les informations disponibles sur le site interrégime Info-retraite, ils recommandent surtout de ne pas attendre le jour du départ pour préparer son dossier. Mieux vaut s'y prendre au moins cinq ou six mois à l'avance, surtout si l'on veut pouvoir être sûr de toucher sa pension au moment où l'activité est réduite ou s'arrête.

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Immobilier commercial : la Banque de France maintient sa vigilance
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Des prix au mètre carré en baisse, des investissements en berne, une vacance élevée… Cinq ans après la pandémie, l'immobilier commercial ne s'est toujours pas remis du Covid. Et le régulateur continue de suivre de près l'exposition des banques à ce secteur en crise, bouleversé par l'essor du télétravail et la brutale remontée des taux en 2022. Publié début août, le bilan de l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) montre que les banques françaises sont plus à l'abri que leurs homologues européennes. Tout particulièrement en comparaison avec l'Allemagne, qui a subi le contrecoup de la faillite de l'empire immobilier autrichien Signa et où certains établissements spécialisés fortement exposés à l'immobilier commercial américain, à l'instar de Deutsche Pfandbriefbank, peinent à sortir de l'ornière. Mais l'autorité adossée à la Banque de France observe une dégradation du risque de crédit. « Malgré des fondamentaux solides et un risque global maîtrisé, des segments apparaissent plus vulnérables », souligne-t-elle dans son rapport. D'après son enquête semestrielle auprès des cinq principaux groupes bancaires (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE et Crédit Mutuel), leur niveau d'exposition à l'immobilier commercial est resté globalement stable en 2024, à 543 milliards d'euros. Cela représente près de 6,4 % du total de leur bilan, si bien que le risque apparaît limité à l'échelle de ces géants bancaires. Qualité de crédit dégradée Toutefois, la qualité du portefeuille de crédit « se dégrade légèrement », pointe l'ACPR. La part des prêts classés en niveau 2 et 3, à savoir ceux pour lesquels le risque de perte est le plus élevé, s'inscrit en hausse dans le bilan des banques. Plusieurs zones de vulnérabilité ont été identifiées, concernant notamment le financement d'actifs en construction, destinés à être mis en vente ou loués, ou encore les prêts accordés aux marchands de biens, qui achètent des biens immobiliers en leur nom, en vue de les revendre. Sur ces deux segments, plus de 70 % des crédits arriveront à maturité dans moins de deux ans. En outre, la part des crédits risqués est plus élevée, de même que ceux dont le montant du prêt est supérieur à 80 % de la valeur du bien - indicateur scruté par le régulateur. L'ACPR s'inquiète également concernant les prêts octroyés pour le financement de biens situés hors de France, dont « les indicateurs de risque sont généralement plus élevés que l'ensemble des concours. » Bilans plus diversifiés Malgré ces zones d'ombre, les banques françaises restent mieux loties que la moyenne des 22 plus grands établissements européens. Avec des bilans plus diversifiés, elles affichent une sinistralité inférieure à leurs concurrentes européennes sur leurs prêts immobiliers. En Allemagne, où l'immobilier commercial pèse deux fois plus dans le bilan des banques, le régulateur s'est saisi du sujet. La BaFin a imposé à certains établissements de mettre plus de réserves de côté dans leurs comptes 2025.

«Un doute important sur la poursuite de nos activités» : pionnier de la photo, Kodak affirme être proche de la faillite
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Le Figaro

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«Un doute important sur la poursuite de nos activités» : pionnier de la photo, Kodak affirme être proche de la faillite

L'ex-géant américain des pellicules et appareils photo reconnaît ne pas disposer «de financements engagés ni de liquidités disponibles» pour honorer ses futures obligations en matière de dette, qui s'élèvent à 500 millions de dollars. Une marque historique au bord du gouffre. Créé à la fin du XIXe siècle, le pionnier de la photographie Kodak pourrait bientôt disparaître. Lors de la présentation de ses résultats financiers du deuxième trimestre 2025, ce lundi, l'entreprise américaine a reconnu avoir «un doute important quant à la capacité de la société à poursuivre ses activités», en raison de dettes considérables qu'elle pourrait ne pas être en mesure d'éponger. «Kodak a des dettes arrivant à échéance dans les 12 prochains mois et ne dispose ni de financements engagés ni de liquidités disponibles pour honorer ces obligations si elles devaient arriver à échéance conformément à leurs conditions actuelles», écrit l'entreprise dans un document réglementaire. La chaîne américaine CNN précise que les obligations de Kodak à venir en matière de dette s'élèvent à environ 500 millions de dollars. La société, créée par George Eastman au début des années 1880, indique disposer de 155 millions de dollars de trésorerie au 30 juin, en baisse de 46 millions de dollars par rapport au 31 décembre 2024. Publicité Pour rembourser une partie de sa gigantesque dette, Kodak avait déjà annoncé en fin d'année dernière mettre fin à son régime de retraite, qui permet aux anciens employés de recevoir des prestations financées par la société. «Nous prévoyons d'avoir une vision claire d'ici le 15 août de la manière dont nous honorerons nos obligations envers tous les participants au régime, et nous prévoyons d'achever cette réaffectation d'ici décembre 2025», explique David Bullwinkle, directeur financier de Kodak, dans un communiqué. À lire aussi Après la photographie, Kodak se lance dans la pharmacie Un dépôt de bilan en 2012 Malgré ces difficultés, «au deuxième trimestre, Kodak a continué à progresser par rapport à son plan à long terme malgré les défis d'un environnement commercial incertain», a nuancé le PDG de l'entreprise Jim Continenza. Les droits de douane imposés par Donald Trump à la quasi-intégralité des pays du monde n'ont «pas eu d'impact significatif» sur ses activités au deuxième trimestre. De fait, l'ex-géant de la photo fabrique une grande partie de ses produits, notamment ses appareils photo, ses encres et ses pellicules, aux États-Unis. Les doutes avoués de Kodak sur son avenir n'ont évidemment pas plu aux marchés. À Wall Street, l'action d'Eastman Kodak - le nom complet de l'entreprise - a dévissé de 20% mardi, à la suite de la publication de ses résultats et de ses prévisions pessimistes. Les ennuis de Kodak sont loin d'être neufs. Pendant un siècle, l'entreprise a connu la prospérité grâce à la production d'appareils photo et de pellicules. Dans les années 1970, elle produisait 90% des pellicules et 85% des appareils photo aux États-Unis, selon le magazine The Economist. Mais elle a commencé à décliner dans les années 1980, fragilisée par la concurrence des entreprises japonaises (Fujifilm, Sony, Canon), puis par le passage à la technologie numérique, virage qu'elle n'a pas su prendre. En 2012, l'entreprise basée à Rochester, dans l'État de New York, s'était ainsi déclarée en faillite. À l'époque, elle avait sorti la tête de l'eau fin 2013, au prix de gros sacrifices. L'issue sera-t-elle la même cette fois-ci ?

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