
Droits de douane: l'Europe craint l'arrêt du commerce transatlantique
« Allô, la Maison-Blanche ? » Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, espérait lundi soir rentrer en contact avec ses homologues américains afin de sonder la volonté de poursuivre des négociations en vue d'un accord commercial, après la menace de droits de douane de 30 % à partir du 1er août, adressée samedi par Donald Trump dans un courrier à Ursula von der Leyen. Il voulait croire qu'il y avait encore malgré tout une volonté des Américains de parvenir à un accord.
« Le niveau de 30 % est absolument inacceptable et prohibitif de tout commerce », a-t-il précisé à l'issue d'une réunion des ministres du Commerce extérieur des Vingt-Sept, lundi, à Bruxelles. Selon lui, une telle barrière tarifaire rendrait « presque impossible les échanges transatlantiques ». Donald Trump s'est dit pour sa part «toujours ouvert à discuter, y compris avec l'Europe».
À lire aussi Droits de douane : l'UE pourrait répliquer face aux États-Unis avec des mesures à hauteur de 72 milliards d'euros
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Faute de solution négociée, l'Union européenne peaufine en parallèle ses mesures de rétorsion. Outre une première liste de 21 milliards d'euros de biens américains susceptibles d'être surtaxés, suspendue jusqu'au 1er août, une seconde liste portant sur 72 milliards d'euros (contre 95 milliards prévus à l'origine) a été présentée par la Commission aux États membres. « Si l'on veut la paix, il faut préparer la guerre », a justifié le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen. « Évidemment la situation depuis samedi doit nous amener à changer de méthode », a plaidé le ministre français du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, afin de « mettre sur la table la capacité de l'Union européenne à riposter ».
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