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Budget 2026 : François Bayrou annonce le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite

Budget 2026 : François Bayrou annonce le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite

Le Figaro10 hours ago
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DÉCRYPTAGE - Le premier ministre renoue avec un marronnier longtemps délaissé, qui pourrait permettre de faire des centaines de millions d'euros d'économies.
Le tabou a sauté. Après des années passées dans les limbes de l'oubli, la baisse du nombre de fonctionnaires a fait son retour officiel. À la recherche de près de 44 milliards d'euros d'économies pour le pays, François Bayrou a annoncé mettre la fonction publique au régime lors de sa conférence de presse. S'il a certes promis de ne pas baisser les salaires des fonctionnaires - mais de ne pas les augmenter non plus -, le premier ministre a déclaré vouloir supprimer 3000 postes. La réorganisation annoncée des opérateurs et multiples agences de l'État - par le moyen de réinternalisations ou de fusions - devrait aussi se traduire par la suppression de 1000 à 1500 emplois. Loin de s'arrêter en si bon chemin, le chef du gouvernement a aussi invité les administrations et les opérateurs « à repenser leurs moyens en anticipant une règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite ». Et ce, à compter de 2027.
Concrètement, cela pourrait concerner des dizaines de milliers…
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Avec son budget invendable, François Bayrou joue-t-il au poker menteur ?
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Le HuffPost France

time34 minutes ago

  • Le HuffPost France

Avec son budget invendable, François Bayrou joue-t-il au poker menteur ?

POLITIQUE - Il a suffit de quelques minutes. Juste après avoir prononcé son discours, François Bayrou a provoqué une levée de boucliers au sein de l'opposition, face à laquelle son propre camp a bien du mal à riposter. En ce mardi 15 juillet, les parlementaires macronistes ne se bousculent pas pour applaudir les orientations budgétaires citées par le Premier ministre. Certes, plusieurs élus estampillés « aile-droite » de la macronie ainsi que certains ténors du MoDem proches du maire de Pau saluent le « courage » du chef du gouvernement. Mais pas de quoi former un pack solide autour de cet amateur de rugby. Au contraire. Puisque certains de ses soutiens de droite se désolidarisent de sa feuille de route. « Un effort de près de 44 milliards d'euros est nécessaire mais la seule façon d'emporter l'adhésion des Français, c'est avec de la justice et du bon sens. Deux principes cruellement absents de ce plan », a grondé le président LR de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. Il faut dire que, sur le contenu, l'esquisse de budget dessiné par François Bayrou a tout pour s'attirer les foudres. Année blanche comprenant le gel des pensions de retraite, fin de l'abattement fiscal des retraités, non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois, gel de toutes les prestations sociales au niveau de 2025 (sans tenir compte de l'inflation), coup de rabot sur les affections longue durée, doublement du plafond annuel des franchises médicales, suppression de deux jours fériés… Dramatisation excessive Le régime d'économies proposé par le Premier ministre est particulièrement sévère. Et il n'est pas garanti que la dramatisation excessive et les comparaisons hasardeuses (entre la gestion du budget de l'État et celui d'un foyer par exemple) suffisent à faciliter son acceptation. D'autant que François Bayrou a cité comme idée l'hypothèse de s'en prendre à deux jours fériés chargés d'histoire, le lundi de Pâques et le 8-Mai. Ce qui, outre le coût social d'une telle mesure (conduisant de fait à une baisse du salaire de base), déplace le débat sur son caractère symbolique. Et particulièrement s'agissant du 8-Mai, jour de la commémoration de la victoire sur les nazis. « C'est extrêmement grave », a immédiatement réagi la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, citée par l'AFP, alors que cette perspective enflamme la classe politique, du RN à la France insoumise. Sur le fond comme sur la forme donc, les oppositions goûtent peu la potion amère servie par le Béarnais. « Non seulement François Bayrou n'a rien à proposer à part faire les poches des Français, mais il commet la grave erreur de prendre les Français pour des imbéciles en prétendant qu'il n'y a pas de hausse d'impôts ! Ils proposent en réalité 20 milliards d'impôts et de spoliations ! », s'enflamme dans un tweet le député RN Jean-Philippe Tanguy. Président du groupe socialiste à l'Assemblée, Boris Vallaud tance un « un budget brutal et inacceptable ». Or, sans la mansuétude du PS ou du RN à l'automne, le Premier ministre semble voué à préparer ses valises pour retourner à Pau. Marges de manœuvre À moins qu'il s'agisse pour l'intéressé de présenter un objectif maximal qu'il sait lui-même inatteignable, afin d'atteindre un seuil qu'il jugerait acceptable au bout des négociations. Sur le sujet des jours fériés par exemple, François Bayrou s'est dit « prêt à accepter d'autres idées », laissant ainsi aux oppositions le soin de débattre de la pertinence des dates choisies et faisant ainsi progresser l'idée qu'au bout du compte, un jour au moins devra être sacrifié. Il en va de même pour le chiffrage des économies à réaliser. Alors que le gouvernement tablait sur 40 milliards, le Premier ministre a chargé la barque, en annonçant une trajectoire à 43,8 milliards d'euros. Une façon pratique (et pas forcément subtile) de se ménager une marge de manœuvre pour, à la fin, atterrir sur le chiffre initialement évoqué par l'exécutif (et qui par ailleurs s'avère contestable sur le fond). Le tout, en donnant l'impression d'avoir lâché du lest et d'avoir fait un pas vers les oppositions. « On peut dialoguer mais on ne peut pas reculer sur les objectifs fixés », a d'ailleurs prévenu François Bayrou, renvoyant ainsi aux oppositions la responsabilité de faire des propositions pour atteindre la trajectoire qu'il a décidée. Elles auront tout l'été pour y réfléchir, et le Premier ministre semble miser pour que son « moment de vérité » infuse dans l'opinion, au point qu'une copie un peu moins rude finisse par paraître acceptable. Quitte à mettre sa censure en jeu avec une première version intolérable pour les oppositions. « Qu'importe le risque », a-t-il conclu, bravache. À la manière d'un joueur de poker qui ferait tapis avec une paire mineure et dépareillée.

Budget 2026 : hostile aux annonces de François Bayrou, la CGT appelle à la mobilisation dès la rentrée
Budget 2026 : hostile aux annonces de François Bayrou, la CGT appelle à la mobilisation dès la rentrée

Le Parisien

time6 hours ago

  • Le Parisien

Budget 2026 : hostile aux annonces de François Bayrou, la CGT appelle à la mobilisation dès la rentrée

Savaient-ils précisément ce que le plan de redressement des finances concocté par François Bayrou recelait ? Par doute ou par certitude, la CGT, FO, la CFDT et la CFE-CGC avaient décidé de boycotter les grandes annonces du Premier ministre ce mardi, son « moment de vérité » , destiné à dégager plus de 40 milliards d'euros d'économies. Suppression de deux jours fériés , année blanche sur les prestations sociales, les impôts et les retraites , non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, coupes dans le secteur de la santé : deux heures durant, le Béarnais a énuméré les mesures censées amener la France vers la diète plutôt que vers la dette. Autant d'idées que la CGT balaye d'un revers de la main. Invitée à réagir à ces annonces sur franceinfo dans la soirée, Sophie Binet brocarde ces « annonces qui nous mènent à la falaise », référence aux mots de François Bayrou, lequel estime l'économie française au bord du précipice. « Il nous trouvera cette année sur son chemin pour empêcher ces reculs inacceptables », prévient d'ores et déjà la leader de la CGT, appelant « toutes celles et ceux qui nous écoutent et qui sont scandalisés à se syndiquer, à s'organiser dans leurs entreprises, sur leurs lieux de travail pour construire le rapport de force et la mobilisation ». Et ce dès la rentrée. La syndicaliste de 43 ans prédit « une année noire » pour des droits sociaux passés « à la tronçonneuse ». Les travailleurs, les jeunes, les retraités : tous vont devoir serrer la ceinture, craint-elle. De même que les chômeurs. « C'est scandaleux. Le gouvernement a une obsession pathologique pour les chômeurs. L'encre du précédent accord n'est même pas sèche, il n'est même pas transposé dans la loi qu'on veut nous imposer une nouvelle négociation, ce alors que les licenciements explosent et que le chômage est au plus haut », décrie-t-elle, cette fois dans un entretien à l'Agence France-Presse (AFP). Autre sujet de colère pour Sophie Binet : la révision du calendrier des jours fériés. « On ne parle pas de n'importe quoi, on parle de la suppression du 8-Mai, jour de la victoire contre le nazisme. Alors que l'extrême droite est aux portes du pouvoir (…) le Premier ministre nous annonce qu'il va supprimer le 8-Mai. C'est extrêmement grave », insiste-t-elle encore. Si François Bayrou a promis que les plus riches ne seraient pas épargnés, Sophie Binet considère que sont eux qui auraient dû assumer le coût le plus important du plan de restauration des comptes publics. Si la dette se creuse, soutient-elle, c'est « parce qu'Emmanuel Macron a mis 73 milliards d'euros de baisse d'impôts pour les plus riches et pour les plus grandes entreprises et parce que chaque année nous consacrons 211 milliards d'euros d'aide aux entreprises sans conditions, ni contreparties ». Côté entreprises, le point de vue est diamétralement opposé. Sur LCI , Patrick Martin décrit un plan gouvernemental « lucide », « courageux » et « équilibré ». Le patron du Medef considère que ces annonces s'inscrivent « dans la continuité des alertes qu'avait lancées le Premier ministre, à juste titre, sur l'état des finances publiques ». La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), elle aussi, applaudit, tout comme l'Association française des entreprises privées (Afep). La batterie de mesures proposée par François Bayrou n'est pas gravée dans le marbre. Elle fera l'objet de négociations, avec « des marges de discussion », laisse filtrer Marc Fesneau, le patron des députés MoDem. François Bayrou, lui, admet que « le plan est perfectible » et que « toutes les idées seront examinées ». Y compris celles qui proviendront de la rue ? Cela dépendra aussi de la longévité du locataire de Matignon. Car outre la CGT, les oppositions sont vent debout et menacent de faire tomber le gouvernement , et François Bayrou avec.

Les annonces de François Bayrou sur le budget 2026 font (aussi) quelques heureux
Les annonces de François Bayrou sur le budget 2026 font (aussi) quelques heureux

Le HuffPost France

time9 hours ago

  • Le HuffPost France

Les annonces de François Bayrou sur le budget 2026 font (aussi) quelques heureux

POLITIQUE - Il a su leur parler. Alors que les oppositions ont immédiatement décrié la cure budgétaire draconienne de 43,8 milliards d'euros pour 2026 présentée par François Bayrou, le menaçant de censure, les entreprises, elles, applaudissent. Les porte-voix du patronat français ont en effet salué ce mardi 15 juillet les annonces du Premier ministre, notamment sur les choix d'économies et l'accent mis sur le « travailler plus ». Interrogé sur le plateau de LCI, le patron du Medef Patrick Martin a évoqué un plan gouvernemental « lucide », « courageux » et « équilibré », avec des annonces qui s'inscrivent « dans la continuité des alertes qu'avait lancées le Premier ministre, à juste titre, sur l'état des finances publiques ». Supprimer des jours fériés est « efficace », selon Patrick Martin Le patron de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a dit avoir entendu « des mesures assez courageuses » de la part du gouvernement, citant en premier lieu la limitation de la dépense publique. « La vision qui est donnée est bonne », a-t-il poursuivi auprès de l'AFP, « mais beaucoup de questions se posent encore », selon lui. « Le plan d'économies est à la hauteur des enjeux », a commenté l'organisation patronale U2P (entreprises de proximité) dans un communiqué. L'Association française des entreprises privées (Afep), qui réunit les 117 plus grandes entreprises françaises, a retenu de son côté des annonces « en phase » avec ses priorités. L'influent lobby patronal a évoqué « la visibilité sur une trajectoire des finances publiques sur plusieurs années », pour les entreprises, les ménages et les investisseurs, ainsi que l'augmentation de « la quantité de travail pour plus produire en France et ainsi réduire nos dépendances ». François Bayrou a notamment insisté mardi sur l'objectif de baisse graduelle du déficit public avec une cible à 2,8% en 2029. Pour réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies en 2026, le Premier ministre a proposé par exemple la suppression de « deux jours fériés », citant « comme exemple » le « lundi de Pâques » et « le 8-Mai ». Cette mesure comporte à la fois une « efficacité économique » et « une charge symbolique très forte », a réagi le patron du Medef. « Le message principal, c'est 'il faut travailler plus' et c'est une évidence », a ajouté Patrick Martin. Le gouvernement « semble enfin comprendre que le redressement passe par une libération de nos entreprises », a commenté de son côté Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des indépendants et des TPE (SDI), dans un communiqué. « Mais à ce stade, ce ne sont que des intentions. Rien n'est concret », a-t-il déploré.

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