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Nouvelle-Calédonie : «Sans accord, le risque était celui de la radicalisation» rappelle Manuel Valls

Nouvelle-Calédonie : «Sans accord, le risque était celui de la radicalisation» rappelle Manuel Valls

Le Figaroa day ago
Invité de France Inter, le ministre des Outre-mer s'est dit «fier» de l'accord conclu à Bougival entre loyalistes et indépendantistes, fruit de concessions de la part des deux parties, et sur lequel «le plus difficile reste sans doute à faire».
Le compromis ou le chaos. C'est ainsi que le ministre des Outre-mer Manuel Valls a salué l'accord signé samedi à Bougival sur la Nouvelle-Calédonie. Les indépendantistes et loyalistes se sont entendus sur la création d'un «État de Nouvelle-Calédonie», statut inédit qui doit être inscrit dans la Constitution et soumis à la population de l'archipel. Une étape «historique», comme l'ont aussitôt souligné de nombreuses parties prenantes, parce que c'est la première fois que les différentes composantes paraphent un texte commun depuis l'accord de Nouméa en 1998.
«S'il n'y avait pas eu d'accord, le risque c'était celui de l'effondrement (...) de la radicalisation; d'une certaine manière, de la violence, voire de la guerre civile», a rappelé Manuel Valls, soulignant l'urgence d'une «paix civile» dans l'archipel en proie à la violence et guetté par l'effondrement économique, qui avait connu au printemps 2024 une vague d'émeutes sur fond de projet de révision constitutionnelle visant à mettre fin au gel du corps électoral.
À lire aussi Jean-Éric Schoettl : « La loi constitutionnelle devra lever les ambiguïtés » de l'accord sur la Nouvelle-Calédonie
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Éloge du compromis
L'ancien premier ministre socialiste se réjouit que les délégations calédoniennes aient «prouvé que le compromis était possible». S'il y a une «chance de trouver la paix et la prospérité pour la Nouvelle-Calédonie», le ministre a reconnu toutefois que cette signature ne garantissait pas une satisfaction absolue pour un parti comme pour l'autre. «L'accord ne va pas tout arranger», a précisé Manuel Valls, évoquant les problèmes sociaux persistants sur l'archipel, les «vols à main armée», des «confrontations avec les forces de l'ordre», des «menaces directes» sur des figures indépendantistes comme loyalistes.
«Nous allons agir pour prévenir cela», a-t-il promis. Une telle entente ne se fait pas sans compromis. «Ce qui me rend fier, c'est précisément de pouvoir concilier (les) aspirations» des deux parties, a-t-il déclaré, aspirations parfois «contradictoires». «Il faut des concessions des uns et des autres. Si on n'y arrive pas, c'est la confrontation». Une fois l'accord conclu, «le plus difficile reste sans doute à faire», a-t-il insisté.
«Nous sommes sortis de l'impasse dans laquelle nous étions, maintenant il faut construire l'avenir de la Nouvelle-Calédonie avec tous. Il y a beaucoup de risques, je le sais», a poursuivi Manuel Valls. Le calendrier qui accompagne le projet d'accord signé samedi prévoit une validation par les structures militantes des différentes forces politiques calédoniennes dès cet été, avant la consultation des Calédoniens au début de l'année 2026.
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