
Le directeur d'école voulait des plats « plus beaux » à la cantine, le rapport accablant sur l'intoxication au plomb de 247 élèves en Chine
sécurité alimentaire
dans une école dans l'histoire de la Chine. Début juillet, 233 élèves d'un établissement scolaire de la province du Gansu ont été
empoisonnés par des aliments colorés avec de la peinture au plomb
de qualité industrielle.
Mais l'affaire vient de prendre un autre tournant. Comme le rapporte
The Guardian
, un rapport d'enquête publié ce dimanche par le comité provincial du Parti du Gansu a révélé une multitude de manquements en matière de sécurité et de surveillance, ainsi que des tentatives de dissimulation de l'incident, de corruption des responsables et de modification des résultats des tests.
Première personne ciblée :
le directeur d'école
. Ce dernier aurait mis la pression pour attirer davantage d'élèves en « améliorant » la couleur et l'apparence des plats servis aux enfants pour les rendre « plus beaux ». Deuxième responsable, le cuisinier de l'école aurait acheté, dans la foulée,
des pigments industriels en ligne
et les a ajoutés aux plats, malgré la mention « impropre à la consommation » sur l'emballage.
Six membres du personnel de l'école maternelle, dont le directeur, ont été arrêtés, accusés d'avoir sciemment servi
des aliments toxiques et nocifs
. Des enquêtes disciplinaires ont été ouvertes contre 27 autres personnes travaillant pour l'école, l'hôpital et le gouvernement.
Mais ce n'est pas tout. Le rapport a révélé également des erreurs et des mauvaises gestions à presque tous les niveaux de l'enquête. Les résultats des tests d'au moins deux enfants auraient été
illégalement « modifiés » pour enregistrer des niveaux de plomb considérablement inférieurs
. Le dossier accuse également le bureau local de l'éducation d'avoir « fermé les yeux » sur le fait que l'école maternelle fonctionnait sans licence en bonne et due forme et n'avait procédé à aucune inspection de sécurité alimentaire dans l'école depuis deux ans.
Les plus hautes autorités chinoises de lutte contre la corruption ont déposé une plainte contre tous les gens cités dans le rapport. La publication de ce dernier a été accompagnée de manifestations de parents dimanche soir devant l'école maternelle.
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Le Parisien
8 hours ago
- Le Parisien
Des enfants morts de faim, l'alerte des ONG, la défense d'Israël… Ce que l'on sait de la famine à Gaza
À Gaza , les témoignages de détresse ne cessent d'affluer. Tous font état de kilomètres de marche à parcourir pour trouver une hypothétique aide alimentaire. « C'est la souffrance pour nourrir mes enfants. Je risque ma vie pour leur apporter un sac de farine », souffle Mohamed Abou Jabal, un déplacé palestinien à Beit Lahia, à l'AFP. « Nous dormons l'estomac vide, nous avons faim ! On n'en peut plus », s'exaspère un autre gazaoui. Dans l'enclave, prise sous les coups de boutoirs de l'armée israélienne depuis 21 mois, les conditions de vie des populations civiles se délitent chaque jour un peu plus. Au-delà des bombardements et des combats au sol, relancés lundi par Tsahal , les Palestiniens sont dans l'impossibilité de satisfaire leurs besoins vitaux. David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français des analyses stratégiques (Ifas) et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques, le confirmait mardi auprès du Parisien : « Le risque de famine est avéré. Il l'est d'autant plus que les combats reprennent. La question de la distribution est un enjeu central ». Lundi, la société des journalistes de l'Agence France-Presse a publié un communiqué au fort retentissement . « Depuis que l'AFP a été fondée en août 1944, nous avons perdu des journalistes dans des conflits, nous avons eu des blessés et des prisonniers dans nos rangs, mais aucun de nous n'a le souvenir d'avoir vu un collaborateur mourir de faim, peut-on y lire. Nous refusons de les voir mourir. » Au total, dix journalistes de l'AFP se trouvent encore à Gaza. L'un d'eux, Bashar, dit : « Je n'ai plus la force de travailler pour les médias. Mon corps est maigre et je ne peux plus travailler. » Ce reporter vit « dans les ruines de sa maison de Gaza City avec sa mère, ses quatre frères et sœur et la famille d'un de ses frères ». « Dimanche matin, il a rapporté que son frère aîné était tombé , à cause de la faim », relate la SDJ de l'AFP. L'agence de presse est l'un des rares médias à compter des journalistes locaux sur ce territoire ravagé, où la presse internationale est interdite d'accès. Son appel à une « intervention immédiate » sur le plan humanitaire a été largement relayé depuis sa publication. Antonio Guterres, le patron de l'ONU, a lui aussi tiré la sonnette d'alarme mardi : « La famine frappe à toutes les portes. » Certains n'y survivent pas. Un hôpital de Gaza affirme que 21 enfants sont morts de malnutrition ou de faim en 72 heures. 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À l'image des 25 signataires, ces associations humanitaires appellent à un cessez-le-feu immédiat et à l'ouverture des passages pour l'aide humanitaire. « Je ne sais pas comment on pourrait appeler cela autrement que des gens mourant de faim en masse, et c'est créé par l'homme », tance Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'OMS, invité à réagir en conférence de presse à Genève, ce mercredi. À ce jour, « des tonnes de nourriture, d'eau potable, de fournitures médicales, de matériel d'hébergement et de carburant » dorment dans des entrepôts, « juste à l'extérieur de Gaza », car « les organisations humanitaires (sont) empêchées d'y accéder ou de les livrer », pointent les plus de 100 ONG mobilisées. Ce mercredi, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a lui aussi déclaré dans un communiqué que l'extension de l'offensive terrestre lancée cette semaine « accélér(ait) la dégradation de la situation humanitaire, marquée par la malnutrition et le risque de famine ». « Cette situation est le résultat du blocus imposé par Israël », clame-t-il. La veille, l'ONU avait accusé l'armée israélienne d'avoir tué plus de 1 000 personnes cherchant à obtenir de l'aide humanitaire à Gaza depuis fin mai, en grande majorité près de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les États-Unis et Israël. Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, affirme avoir joint Gideon Saar, le ministre des Affaires étrangères israélien, pour le confronter sur cette question. « J'ai clairement indiqué que l'armée israélienne devait cesser de tuer des personnes aux points de distribution », clame-t-elle. 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Le Parisien
9 hours ago
- Le Parisien
« J'étais convaincu que c'était un animal » : condamné pour avoir tué Adel, renversé la nuit sur sa trottinette
Rayan (le prénom a été changé), 47 ans, a certainement reçu sa condamnation avec un certain soulagement. Il n'ira pas en prison, bien qu'il ait causé la mort d'un homme, le 26 janvier peu avant 5 heures du matin, sur la route départementale 142, à hauteur de Boissise-le-Roi. Il a comparu fin juin devant le tribunal correctionnel de Melun (Seine-et-Marne), mais son jugement avait été mis en délibéré à ce mercredi. Il a donc entendu le tribunal prononcer à son encontre une peine de dix-huit mois d'emprisonnement entièrement assortis d'un sursis simple, pour homicide involontaire et délit de fuite. Il voit aussi son permis de conduire annulé, avec interdiction de le repasser durant six mois et a l'obligation de passer un stage de sécurité routière.


Le Parisien
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- Le Parisien
Un navire de croisière israélien dérouté dans les Cyclades en raison d'une manifestation contre la guerre à Gaza
Drôles de vacances. Environ 1 600 passagers israéliens à bord du « Crown Iris » n'ont pas pu débarquer en Grèce en raison de problèmes… de sécurité sur leur lieu de vacances. Plus de 300 manifestants les attendaient à Syros, la capitale administrative des Cyclades. Ils ont clairement indiqué que les citoyens d'Israël n'étaient pas les bienvenus en raison de la conduite de la guerre par Israël et du traitement des Palestiniens à Gaza . Une grande banderole portant les mots « Stop the Genocide » a été brandie aux côtés de drapeaux palestiniens le long des quais d'Ermoupoli. Un communiqué des manifestants a également critiqué le rapprochement « économique, technologique et militaire » croissant de la Grèce avec Israël. « En tant que résidents de Syros, mais surtout en tant qu'êtres humains, nous prenons des mesures qui, nous l'espérons, contribueront à arrêter cette destruction de la guerre génocidaire qui se déroule dans notre voisinage », indique le communiqué. Certains passagers du navire ont réagi en brandissant des drapeaux israéliens et en scandant des slogans patriotiques, selon des témoins oculaires et des vidéos circulant sur les réseaux. Mano Maritime, la société de transport maritime israélienne qui exploite le navire, a confirmé l'incident : « Le navire est arrivé à Syros, a rencontré une manifestation de partisans propalestiniens et les passagers ont été bloqués à bord sans autorisation de débarquer. » Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a contacté son homologue grec, George Gerapetritis, au sujet de l'incident, a confirmé le ministère grec des Affaires étrangères. Il n'a pas communiqué de détails sur leur discussion. Ces dernières années, la Grèce est devenue une destination prisée des touristes israéliens, ce qui témoigne du resserrement des liens entre les deux nations méditerranéennes. Bien que la manifestation se soit déroulée sans blessures ni arrestations, l'épisode a mis en évidence le malaise croissant en Grèce face aux actions d'Israël à Gaza. Les graffitis anti-israéliens se sont multipliés dans tout le pays, tout comme les panneaux de soutien aux Palestiniens.