
Les violences policières dénoncées par Human Rights Watch
(Los Angeles) Les forces de l'ordre ont fait un usage « excessif » de la force et ont délibérément « brutalisé » des manifestants et des journalistes à Los Angeles lors des manifestations en juin contre la politique anti-immigration de Donald Trump, a dénoncé lundi l'ONG Human Rights Watch.
Agence France-Presse
« Les forces de l'ordre ont répondu aux manifestations qui se sont déroulées entre le 6 et le 14 juin 2025 contre les raids d'immigrants en Californie » en usant d'une « force excessive et en faisant preuve d'une brutalité délibérée », a déclaré HRW dans un communiqué.
« Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes, des billes au poivre, des balles en mousse dure et des grenades assourdissantes directement sur des manifestants, journalistes et d'autres observateurs, souvent à bout portant et fréquemment sans avoir été provoqués », a détaillé l'ONG qui parle de « dizaines de personnes » blessées.
Le mouvement de protestation avait éclaté en réaction à une vague d'interpellations d'immigrés, en situation irrégulière selon les autorités, dans cette ville à la forte population latino-américaine.
« Les raids généralisés contre les immigrants ont terrorisé les communautés de Los Angeles et poussé des milliers de personnes à descendre dans les rues pour manifester », a rappelé Ida Sawyer de HRW, citée dans le communiqué. Selon elle, la « réponse agressive » des autorités a été de « violemment réprimer le droit du public à exprimer son indignation et celui des médias à informer en toute sécurité ».
Selon HRW, le chef de la police de Los Angeles, Jim McDonnell, avait assuré fin juin que ses services procéderaient à une « évaluation complète » et prendraient des mesures contre tout policier n'ayant « pas respecté » les normes établies.
Largement pacifiques, les manifestations avaient toutefois été marquées par des violences parfois spectaculaires, avec des voitures brûlées, le pillage de commerces, des jets de feux d'artifice ou la coupure d'une grande voie rapide.
Le président Donald Trump avait notamment déployé la Garde nationale, dans un bras de fer avec le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom.
Dans l'un des dizaines de cas documentés par HRW, un policier a tiré sur trois personnes à très courte distance et aurait lancé : « Je vais te tirer dessus parce que tu m'empêches de me concentrer. »
Parmi les blessures recensées figurent des fractures, des commotions cérébrales, un doigt amputé et des lésions oculaires graves.
Un photographe de l'AFP a été touché en plein visage par une balle en caoutchouc tirée par les forces de l'ordre. Au moins trois autres journalistes ont également été blessés.
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