
Une nuit de vandalisme dans le Bas-Valais le mène à l'expulsion du pays
Selon le jugement, les deux hommes ont brisé les vitres de nombreux véhicules, fouillé l'intérieur et dérobé divers objets.
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Le Tribunal fédéral a rejeté le recours d'un ressortissant étranger condamné pour vol, dommages à la propriété et violation de domicile dans le Bas-Valais. Les juges ont confirmé la condamnation à 7 mois de prison, intégralement absorbée par la détention provisoire subie, et l'expulsion du territoire suisse pour une durée de cinq ans.
Les faits se sont produits durant la nuit du 29 au 30 novembre 2021. Après s'être vu refuser l'accès à une structure sociale, le recourant et un complice ont commis plusieurs infractions. Selon le jugement, les deux hommes ont brisé les vitres de nombreux véhicules, fouillé l'intérieur et dérobé divers objets. Ils ont également pénétré dans un immeuble en fracturant deux portes et tenté de s'introduire dans deux établissements publics. Alcool et médicament
Dans son recours, l'homme contestait principalement sa responsabilité pénale, affirmant avoir été sous l'emprise de l'alcool et d'un médicament lors des faits. Il soutenait avoir consommé sept bières et une demi-bouteille de vin, ainsi qu'un cachet de Rivotril, un anxiolytique.
La Cour pénale du Tribunal cantonal valaisan, tout comme la juge des districts de Martigny et de Saint-Maurice , n'avaient cependant retenu qu'une consommation plus modérée, estimant que les déclarations du recourant manquaient de crédibilité. Les instances précédentes avaient notamment relevé que son comportement lors des faits, documenté par vidéosurveillance et témoignages, contredisait l'état «amorphe» qu'il prétendait avoir eu. Un éthylotest réalisé après son interpellation indiquait un taux de 0,94‰. Délits en séries
Le recourant contestait également sa participation en qualité de coauteur, prétendant n'avoir fait que suivre son complice. Le Tribunal fédéral a rejeté cet argument, confirmant qu'il s'était «pleinement associé» à ces délits en série.
L'affaire a été jugée par le Tribunal fédéral à Lausanne.
24 heures/Odile Meylan
Plusieurs éléments ont été retenus pour établir sa culpabilité, notamment le fait qu'il avait déposé son téléphone portable dans un casier à la gare pour éviter d'être localisé, la proximité constante entre les deux protagonistes, et l'utilisation alternée d'outils pour commettre les infractions. Les juges ont également relevé qu'il avait été trouvé en possession d'un appareil photographique volé.
La Haute Cour a par ailleurs rejeté les arguments relatifs à une violation du droit d'être entendu et du principe d'accusation, considérant que ces griefs étaient soit infondés, soit irrecevables.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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