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Rubio exige que le gouvernement empêche l'arrivée de « djihadistes violents »

Rubio exige que le gouvernement empêche l'arrivée de « djihadistes violents »

La Presse3 days ago
Des hommes armés d'une tribu bédouine s'engagent dans des affrontements avec des combattants druzes dans un quartier de Soueida, malgré l'annonce par le président par intérim syrien d'un « cessez-le-feu immédiat », le 19 juillet 2025.
(Soueida) Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a exigé samedi du gouvernement syrien qu'il empêche l'arrivée de « djihadistes violents » dans le sud du pays, théâtre d'affrontements communautaires meurtriers depuis une semaine.
Bakr ALKASEM et Shadi AL DUBAISI avec Acil TABBARA à Damas et Layal ABOU RAHAL à Beyrouth
Agence France-Presse
Les autorités syriennes doivent utiliser « leurs forces de sécurité pour empêcher l'ISIS et autres djihadistes violents d'entrer dans la région et d'y perpétrer des massacres », a écrit M. Rubio sur le réseau social X, en employant l'acronyme en anglais du groupe État islamique (EI).
Les combattants druzes ont chassé samedi soir leurs rivaux de la ville syrienne de Soueida, théâtre de combats dans la journée malgré l'annonce d'un cessez-le-feu, a rapporté une ONG, faisant état de 940 morts en sept jours de violences intercommunautaires.
Des affrontements se poursuivaient toutefois dans le reste de la province éponyme entre les druzes et des tribus et bédouins sunnites, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
PHOTO KHALIL ASHAWI, REUTERS
Des objets volés confisqués sont éparpillés à un poste de contrôle des forces de sécurité intérieure visant à empêcher les combattants bédouins d'avancer vers Sweida en Syrie, le 19 juillet 2025.
Le pouvoir syrien a annoncé plus tôt le début du déploiement de ses forces dans la province méridionale à majorité druze, appelant « toutes les parties à respecter » la trêve qu'il a proclamée.
Des combattants tribaux
Samedi dans la journée, dans un quartier de la ville, des combattants tribaux, certains au visage masqué, tiraient avec des armes automatiques, selon des images de l'AFP.
L'un des combattants avait le front ceint d'un bandeau noir portant la profession de foi de l'islam. Un autre brandissait des ciseaux, utilisés pour taillader les moustaches des vieux druzes, insulte suprême pour ce peuple de fiers guerriers.
PHOTO OMAR SANADIKI, ASSOCIATED PRESS
Des combattants bédouins armés reviennent de la province de Soueida à Damas, le 19 juillet 2025.
Un correspondant de l'AFP a vu des dizaines de maisons et de voitures brûlées et des hommes armés mettre le feu à des magasins après les avoir pillés.
« Les combattants tribaux se sont retirés de Soueida samedi soir », après une contre-offensive druze, mais continuaient à bombarder la ville après leur retrait, a indiqué l'OSDH.
Bassem Fakhr, le porte-parole du Mouvement des hommes de la dignité, l'une des deux principales factions druzes armées, a confirmé à l'AFP qu'il « n'y a(vait) plus de présence des bédouins dans la ville ».
« Dialogue »
Ahmad al-Chareh, président intérimaire arrivé au pouvoir après avoir renversé le président Bachar al-Assad en décembre, a réaffirmé son engagement à protéger les minorités et salué « le rôle important joué par les États-Unis, qui ont confirmé leur soutien à la Syrie ».
Son ministère de l'Intérieur a annoncé dans le même temps « le début du déploiement des forces de sécurité dans la province de Soueida […] dans le but de protéger les civils et de mettre un terme au chaos ».
Paris a appelé « l'ensemble des parties » à respecter « strictement » le cessez-le-feu annoncé par Damas et « à s'abstenir de toute action unilatérale ».
Israël, qui affirme vouloir défendre les druzes, une minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam, était jusque-là opposé à la présence de telles forces dans cette région.
Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l'ordre, avait déjà déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes.
PHOTO KARAM AL-MASRI, REUTERS
Un combattant bédouin se tient près d'une voiture incendiée à Soueida, le 19 juillet 2025.
Il les avait toutefois retirées, expliquant vouloir éviter une « guerre ouverte » avec Israël, qui avait bombardé plusieurs cibles du pouvoir à Damas et menacé d'intensifier ses frappes si les autorités ne retiraient pas leurs forces de Soueida.
L'Union européenne a salué le cessez-le-feu annoncé par l'émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, estimant que le moment était « maintenant au dialogue ».
Dans un message sur X, M. Barrack a indiqué s'être mis d'accord avec les chefs des diplomaties jordanienne et syrienne « sur des mesures concrètes pour aider la Syrie à mettre en œuvre l'accord » de cessez-le-feu, à l'issue d'une réunion à Amman samedi.
L'OSDH, des témoins et des groupes druzes avaient accusé les forces gouvernementales déployées à Soueida d'avoir combattu aux côtés des bédouins et commis des exactions.
Depuis le 13 juillet, les violences ont fait 940 morts dans la province, dont 588 Druzes (326 combattants et 262 civils), 312 membres des forces gouvernementales et 21 Bédouins sunnites, d'après l'OSDH.
Ni eau, ni électricité
Près de 87 000 personnes ont été déplacées, d'après l'Organisation internationale pour les migrations.
Vendredi, des combattants de tribus ont afflué de régions syriennes vers Soueida pour aider les bédouins.
Selon le médecin Omar Obeid de l'hôpital gouvernemental de Soueida, le seul de la ville encore opérationnel, l'établissement a accueilli entre lundi et vendredi « plus de 400 corps ».
PHOTO ABDULAZIZ KETAZ, AGENCE FRANCE-PRESSE
Un combattant bédouin syrien est transporté à l'hôpital d'Izra, dans la province méridionale de Daraa, après avoir été blessé lors d'affrontements avec des combattants druzes dans la ville voisine de Sweida, le 19 juillet 2025.
« Ce n'est plus un hôpital, c'est une fosse commune », a déclaré un autre membre du personnel de l'hôpital, alors que la ville est privée d'eau, d'électricité et de communications.
Ces nouvelles violences intercommunautaires fragilisent un peu plus le pouvoir de M. Chareh, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.
Des affrontements avaient opposé en avril des combattants druzes aux forces de sécurité près de Damas et à Soueida, faisant plus de 100 morts.
En mars, des massacres avaient fait plus de 1700 morts, essentiellement des membres de la communauté alaouite dont est issu M. Assad, après des affrontements dans l'ouest du pays, selon un bilan de l'OSDH.
Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700 000 personnes. Cette minorité est aussi implantée au Liban et en Israël.
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Le cessez-le-feu tient, des civils évacués de Soueïda
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La Presse

timea day ago

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Le cessez-le-feu tient, des civils évacués de Soueïda

Les forces de sécurité du gouvernement syrien se tiennent près d'une barrière lors de leur déploiement à Busra al-Harir, en Syrie, le 21 juillet 2025. (Soueida) Les autorités syriennes ont évacué lundi des familles bédouines de la ville à majorité druze de Soueïda, à la faveur d'un cessez-le-feu qui a mis un terme à des affrontements intercommunautaires ayant fait plus de 1100 morts en une semaine, selon une ONG. Bakr KASSEM et Shadi AL DUBAISI, avec Acil TABBARA à Damas Agence France-Presse Ces violences, survenues après des massacres de centaines de membres de la communauté alaouite en mars, fragilisent encore plus le pouvoir islamiste d'Ahmad al-Chareh qui s'est pourtant engagé à protéger les minorités, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Le cessez-le-feu annoncé samedi par les autorités est entré en vigueur dimanche, après le retrait des combattants bédouins et des tribus sunnites d'une partie de la ville de Soueïda, dont les groupes druzes ont repris le contrôle. La trêve était globalement respectée lundi, hormis des tirs signalés dans des localités au nord de Soueïda, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Un correspondant de l'AFP posté aux abords de Soueïda a vu des civils, dont des femmes et des enfants, évacués de la ville à bord d'autocars affrétés par les autorités et de véhicules privés. Selon l'agence officielle SANA, 1500 personnes de tribus bédouines doivent être évacuées. Les forces de sécurité ont érigé des barricades de sable aux entrées ouest et sud de la ville, selon le correspondant de l'AFP. Derrière ces barricades, des membres des forces de sécurité circulent, alors que des combattants des tribus sunnites, équipés de mitraillettes, sont assis sous les arbres bordant la route. Corps non identifiés PHOTO MALEK KHATTAB, ASSOCIATED PRESS Des familles bédouines syriennes montent à l'arrière de camions transportant leurs biens, dans un convoi conduit par des véhicules du Croissant-Rouge, après avoir été évacuées de Soueïda à la suite de plus d'une semaine d'affrontements violents, le 21 juillet 2025. Les affrontements ont éclaté le 13 juillet entre des groupes druzes et des Bédouins sunnites, avant l'intervention des forces de sécurité et de combattants de tribus venus d'autres régions syriennes qui ont pris le parti des Bédouins, selon des ONG et des témoins. Les deux parties ont été accusées par des ONG et des témoins d'exactions massives, dont des exécutions sommaires, qui ont touché principalement des Druzes. Au principal hôpital de Soueïda, où flotte une odeur de mort, des dizaines de cadavres attendaient lundi d'être identifiés pendant que des corps étaient encore collectés dans les rues et les maisons de la ville. « Nous avons remis 361 corps à des membres de leur famille, mais nous en avons 97 autres non identifiés », a déclaré un responsable de la morgue à l'AFP. Dimanche, un premier convoi d'aide humanitaire, chargé de vivres, de matériel médical, de carburant et de sacs mortuaires, était entré dans la ville de quelque 150 000 habitants, privée d'eau et d'électricité et où la nourriture commençait à manquer. 128 000 déplacés Samedi, des combattants tribaux étaient entrés dans la partie ouest de la ville, où un correspondant de l'AFP a vu des dizaines de maisons et de voitures brûlées et des hommes armés mettre le feu à des magasins après les avoir pillés. « Porcs de Druzes », « Nous venons vous égorger », affirment des graffitis laissés sur les murs. L'annonce du cessez-le-feu est intervenue quelques heures après une déclaration de Washington affirmant avoir négocié une trêve entre la Syrie et Israël, qui assure vouloir protéger les Druzes. Cet accord a permis le déploiement des forces gouvernementales dans la province, mais pas dans la ville même de Soueïda, ce que refusait jusqu'alors Israël. Israël, qui abrite une minorité druze, avait bombardé la semaine dernière le palais présidentiel et le quartier général de l'armée syrienne à Damas, ainsi que des positions des forces gouvernementales à Soueïda, pour les contraindre à quitter la région. Les violences ont fait plus de 1100 morts, selon l'OSDH, parmi lesquels 427 combattants et 298 civils druzes, dont 194 « exécutés sommairement » par les forces gouvernementales. Dans l'autre camp, 354 membres des forces gouvernementales et 21 Bédouins ont été tués. Près de 128 000 personnes ont été déplacées par les violences, d'après l'Organisation internationale pour les migrations. Présente principalement à Soueïda, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700 000 personnes. Mais en raison de la vague d'émigration massive provoquée par la guerre, ils ne seraient plus que 600 000 aujourd'hui.

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