
Malgré un éboulement, «le barrage de la Grande-Dixence ne risque pas de s'effondrer»
Environ 5000 m³ de roches se sont détachés de la falaise surplombant le site.
Commune d'Hérémence/DR
En bref:
La Commune d'Hérémence a informé mercredi la population et les visiteurs qu'en raison d'un important éboulement survenu le 12 juillet dans le secteur de la Grande-Dixence, l'accès au barrage du même nom a été fermé.
Environ 5000 m³ de roches se sont détachés de la falaise surplombant le site, entraînant la fermeture préventive de la tyrolienne ainsi que d'une partie du couronnement du barrage. Ces derniers jours, une recrudescence de l'activité géologique a été observée, incitant les autorités à renforcer les mesures de protection du public.
Dès lors, faut-il craindre un effondrement du barrage? «Non, car il s'agit d'un barrage-poids, un élément de masse, beaucoup plus solide qu'un barrage-voûte», rassure le Lausannois Olivier Français, ingénieur spécialisé en géotechnique. Une «surveillance active»
Les autorités valaisannes ont mis en place une surveillance active afin de suivre l'évolution de la situation. «Une nouvelle évaluation des risques sera conduite dans les prochains jours, en collaboration avec les services spécialisés, pour déterminer les prochaines étapes», précise la commune dans un communiqué .
«Un éboulement de 5000 mètres cubes de roches, n'est pas exceptionnel, poursuit Olivier Français. Cela ne représente que 10% de ce qui est tombé en 1995 sur le ruisseau du Pissot au-dessus de Villeneuve. Un tel événement arrive régulièrement dans les Alpes. Mais les nouveaux randonneurs n'ont pas la culture de la montagne et de ses dangers. Dès lors, tant qu'une analyse n'a pas été effectuée, les autorités étaient dans l'obligation de fermer l'accès au barrage. Même si la solidité du barrage n'a sans doute pas été éprouvée par cet événement.»
En concertation avec le Service cantonal de la mobilité, la route cantonale menant de Méribé au barrage est donc désormais fermée à toute circulation, y compris cyclistes et piétons, et ce, jusqu'à nouvel avis.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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