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Eddington, Les Schtroumpfs, Dìdi... Les films à voir et à éviter cette semaine

Eddington, Les Schtroumpfs, Dìdi... Les films à voir et à éviter cette semaine

Le Figaro16-07-2025
Une confrontation entre un shérif et un maire au Nouveau-Mexique durant la pandémie du Covid, le retour des petits farfadets bleus, un enfant découvre le douloureux passage de l'adolescence... La sélection cinéma du Figaro.
La Trilogie d'Oslo : Désir - À voir
Comédie dramatique de Dag Johan Haugerud - 1 h 58
À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour
Et un dernier pour la route. Désir clôt la trilogie de Dag Johan Haugerud. Un homme se confesse, drôle de rêve qu'il a eu la nuit précédente. Dedans, il y avait David Bowie. Le chanteur le regardait d'un air étrange, comme un séducteur considère une femme. La veille, ce brave père de famille a couché avec un client qui le lui a proposé sans ambages. Il a eu le tort d'en informer son épouse qui ne l'entend pas de cette oreille. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Est-ce la première fois ? Il est donc gay ? Va-t-il recommencer ? Il s'étonne, après ça. Ces choses-là se gardent pour soi. Selon lui, l'affaire ne tire pas à conséquence. Haugerud analyse les relations humaines dans toute leur complexité. Il évite les poncifs, accommode son récit à la sauce vérité. Les hommes affrontent toutes sortes de problèmes. Il peut leur arriver de s'en créer. La fidélité est sans doute un mot. La crise de la quarantaine existe. É.N
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Didi - À voir
Comédie-Drame de Sean Wang - 1 h 33
En attendant de faire son entrée au lycée, Chris, 13 ans, se laisse porter dans un été dont les heures s'étiolent. En 2008, Facebook vient juste de naître et on s'écrit encore sur la messagerie instantanée AOL. Dans la maison où vit ce gamin américano-taïwanais, il n'y en a que pour sa grande sœur, Viviane, qui part à l'université. Ces deux-là se querellent comme des chiffonniers, indifférents aux remontrances de leur grand-mère et de leur mère. Seule échappatoire pour Chris, sa bande de copains. Mais taquiné par ces derniers, Chris prend ses distances et touche à son rêve de devenir réalisateur en mettant sa caméra au service de skateurs. De nouveautés en expériences, le jeune héros croit débloquer le niveau qui le fera basculer dans la cour des grands, ouvrira la clé de ses aspirations, le remettra au centre du jeu, lui qui est à la marge. Sean Wang capture le désarroi, le flou qui accompagne l'âge ingrat. Se dessine aussi la difficulté d'être entre deux cultures, sans point de repère. Tendre, vrai et doux-amer. C.J
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Les Schtroumpfs, le film - On peut voir
Comédie familiale de Chris Miller - 1 h 32
Nom d'un Schtroumpfs, ils sont de retour au cinéma ! Nos chers lutins facétieux à la peau bleue, portant bonnets et culottes blanches s'apprêtent à vivre une nouvelle aventure animée sous la houlette du réalisateur Chris Miller (Shrek, le troisième sorti en 2007, et Le Chat Potté, en 2011). Spécialiste de l'animation 3D, le réalisateur met toutes les chances de son côté. Cette fois, l'intrigue de ce nouveau film musical se focalise sur une double trame narrative. D'un côté un Schtroumpf sans nom un peu perdu et qui peine à trouver son identité. De l'autre, l'enlèvement du Grand Schtroumpf par Razamel, le méchant frère du sorcier Gargamel, qui cherche à tout prix à mettre la main sur un mystérieux grimoire magique. Chris Miller signe une nouvelle adaptation remise au goût du jour, pleine d'allant et d'énergie. O. D.
Eddington - À éviter
Thriller Western d'Ari Aster - 2 h 25
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Le shérif est un rebelle. En patrouille de nuit dans sa voiture, il ne porte pas de masque alors que le monde fait face à la pandémie de Covid-19. Ce shérif aussi barbu qu'indocile traîne sa carcasse dégingandée dans la bourgade fantôme d'Eddington, perdue dans le désert du Nouveau-Mexique. La pandémie a vidé les rues de la ville. Quant au maire d'origine hispanique (Pedro Pascal), il a décidé de partir en campagne de réélection. Entre ces deux-là, le torchon brûle depuis des années. L'épouse fragile et dépressive du shérif (Emma Stone) est au centre de leur confrontation larvée. La jeune femme qui s'étiole avec sa mère dans la maison ne tarde pas à s'enticher d'un beau prédicateur sectaire (Austin Butler), charmeur et louvoyant. Sur un coup de tête, elle quitte le domicile. Ce qui va incidemment mettre le feu aux poudres entre les deux hommes.
À lire aussi Notre critique d'Eddington, un interminable et navrant western de carnaval
Le vrai problème d'Eddington, c'est que l'on ne s'attache pas une seule seconde au destin fracturé des personnages de ce pseudo-western d'épouvante contemporain. Entremêlant avec roublardise les tensions communautaires, un climat pandémique étouffant, le tout saupoudré de complotisme à tout va et de fake news, le film se perd vite dans sa propre spirale de chaos. Ari Aster emprisonne jusqu'au malaise son spectateur dans les reflets déformés de l'époque qu'il tente de stigmatiser. O. D.
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La ville de Douchy, où il habitait, va rendre hommage à Alain Delon un an après sa mort
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Le Parisien

time32 minutes ago

  • Le Parisien

La ville de Douchy, où il habitait, va rendre hommage à Alain Delon un an après sa mort

Le 18 août 2024, Alain Delon s'éteignait paisiblement dans sa demeure de Douchy-Montcorbon, dans le Loiret, à l'âge de 88 ans. Un an plus tard, la commune où l'acteur français a été inhumé va lui rendre hommage, a appris l'AFP auprès du maire, Abel Martin. Au programme, la dénomination du stade de football de la commune qui portera « le nom d'Alain Delon », mais aussi la projection du film documentaire « Delon-Douchy », « sur la relation entre l'acteur et la commune », a précisé l'édile, confirmant une information du quotidien régional La République du Centre . Joint par l'AFP, Anthony Delon , le fils aîné de l'artiste, a indiqué que cet hommage a été organisé « avec l'accord des enfants », lui-même, Anouchka et Alain-Fabien , mais que sa présence, celle de sa sœur et de son frère « ne sont pas certaines à ce jour ». La première partie de la cérémonie, prévue en début d'après-midi au terrain de football, « contigu à la propriété de M. Delon », se tiendra « sur invitation, en présence des autorités, et donc sans public », a précisé le maire. Une plaque doit être dévoilée, mais aucune retransmission n'est prévue. « La projection, en revanche, est prévue à 18 heures dans la salle des fêtes de Montcorbon », en présence de la réalisatrice Ghislaine Graillet, et ouverte au public muni de billet d'entrée, a ajouté Abel Martin. Alain Delon, légende mondiale du cinéma, a été inhumé le 24 août dernier, quelques jours après son décès le 18 août à l'âge de 88 ans, dans la plus stricte intimité de la chapelle de sa propriété de Douchy. L'acteur repose près de ses chiens , comme il le souhaitait, une procédure à titre exceptionnel qui a nécessité une autorisation préfectorale. Le jour des obsèques, mais aussi durant les jours qui ont précédé, plusieurs centaines d'admirateurs s'étaient rassemblés devant les grilles du domaine pour lui rendre un dernier hommage.

Dans « Sorry, Baby », vous ne verrez pas la scène la plus sombre du film, et cela le rend encore plus fort
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CINÉMA - Star de Twitter pour ses vidéos comiques avant que le réseau social ne devienne X, Eva Victor arrive sur grand écran. Après avoir conquis le festival de Sundance et la Quinzaine des cinéastes à Cannes, le premier film de la réalisatrice américaine, produit par Barry Jenkins, sort dans les salles françaises, ce mercredi 23 juillet. Il s'intitule Sorry, Baby, et est un vrai bijou. Son histoire, c'est celle d'Agnes. Installée dans une petite ville universitaire au milieu de la nature, la grande brune au ton pince-sans-rire a de la visite ce week-end : sa meilleure amie new-yorkaise, Lydie. Si cette dernière doit lui annoncer une grande nouvelle (elle est enceinte), Agnes, elle, n'a pas grand-chose de neuf à lui dire. Elle n'a jamais déménagé de la maison qu'elles partageaient pendant leurs études de lettres, ni même décoré son bureau de professeure, poste qu'elle a décroché il y a de ça plusieurs années. Seule chez elle en compagnie de son chat, Agnes couche, certes, de temps en temps avec son gentil voisin, mais il lui est encore impensable de le présenter à Lydie. Agnes n'est pas coincée dans sa vie, mais elle a besoin de temps. Besoin de temps pour se reconstruire après l'agression sexuelle dont elle a été victime. C'était il y a quatre ans. Alors qu'elle avait rendez-vous avec son directeur de thèse à l'école, celui-ci décale la réunion à la dernière minute chez lui. Elle reprend la voiture, se gare à deux pas, frappe à sa porte, et entre. Découvrez ci-dessous la bande-annonce : Le spectateur, lui, n'est pas convié. La caméra reste dehors. Elle filme immobile la maison où se déroule le drame à la manière d'un time lapse. On voit le soleil se coucher, les heures défiler. L'inquiétude monte chez nous. Agnes finit, elle, par sortir. Tandis que son agresseur la regarde partir, elle descend les marches du perron. Elle est ailleurs. « J'ai presque écrit le film pour ce moment. Quand Agnes entre, elle quitte son corps, et c'est comme si on avait accès à son esprit. On regarde et on n'est pas capables de donner un sens à ce qui se passe », raconte au magazine Trois Couleurs Eva Victor. La cinéaste non-binaire (qui s'identifie aux pronoms elle et iel) tient également le rôle principal. « Je crois qu'Agnes ne comprend pas ce qui s'est passé jusqu'au moment où elle en parle au médecin, poursuit-elle. Et je voulais qu'on la croie quand elle raconte, sans forcément avoir besoin de voir la chose parce que, dans la vie, on n'a jamais l'occasion d'être dans la pièce où le drame se déroule. » Le traumatisme, selon Sorry, Baby Quand elle rentre à la maison, elle retrouve sa coloc. Lidye voit bien que quelque chose ne va pas. « Mon pantalon est déchiré », lui dit Agnès, déboussolée. Elle lui raconte. Il était insistant. Malgré ses multiples refus, il l'a déboutonnée. Elle a essayé de se dégager, puis se souvient s'être figée en sentant sa colonne vertébrale se refroidir. Entre elles deux, les mots d'agression sexuelle ne sont jamais prononcés. Elles appellent ça « la chose ». Seul un docteur à l'hôpital, où Agnes se rend pour obtenir un kit du viol et se faire dépister, dit les termes, avec bien moins de tact. « Je n'ai pas envie que les gens soient effrayés, mon film est censé nous tenir la main quand on le regarde », explique la cinéaste au Time, selon qui Sorry, Baby essaie de créer « son propre langage ». « Je ne sais pas si notre société dispose de tous les mots nécessaires pour parler de ce sujet, et je pense que notre monde a vraiment du mal à faire preuve de nuance, poursuit-elle. C'est une bonne chose qu'il y ait davantage de travaux dessus, car chaque expérience de traumatisme sexuel est différente, et chacun mérite de pouvoir s'exprimer sur sa propre expérience. » Les touches d'humour Loin de Promising Young Woman, Don't Worry Darling, Blink Twice et de bien d'autres long-métrages qui ont fleuri à Hollywood après #MeToo, Sorry, Baby ne sensationnalise pas le traumatisme. Il raconte ses effets déstabilisants sur son héroïne, et la façon dont sa famille choisie - son chat, sa meilleure amie - l'a aidée à garder la tête hors de l'eau, voire à ne pas se tuer. Le résultat est non seulement réaliste, mais il est aussi émouvant, tendre et même drôle là où on ne l'attend pas. La bizarrerie, l'ironie et le ridicule parfois de son personnage y sont certainement pour quelque chose. « Plus que de filmer la violence ou les agressions, c'était la guérison qui m'intéressait », raconte son autrice dans les notes de production. Elle dit l'avoir écrit à une époque où, traversant une situation similaire à celle de son héroïne, elle aurait aimé le regarder. C'était en 2019, en pleine pandémie de Covid-19 à l'abri du monde, isolée dans l'État du Maine. Aujourd'hui, son film sort en salles, et fait l'effet d'un grand câlin. À elle sans doute. À nous, surtout.

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CULTURE - « C'était vraiment injuste pour lui ». Le réalisateur James Gunn est revenu sur le moment « terrible » où il a dû annoncer à l'acteur britannique Henry Cavill, titulaire du rôle dans Man of Steel, qu'il devait rendre la cape de Superman. Le super-héros est désormais incarné par l'Américain David Corenswet. En 2022, le réalisateur des Gardiens de la Galaxie avait été engagé par Warner Bros pour superviser la production, et l'une des premières tâches sur sa liste était d'engager un nouvel acteur pour incarner le super-héros venu de Krypton, rappelle le journal l 'Independent. Warner Bros avait annoncé prématurément à Henry Cavill qu'il reviendrait dans le rôle de Clark Kent. Lors de sa prise de fonction aux côtés de Peter Safran, James Gunn n'en avait pas été informé et a finalement dû expliquer à l'acteur que ce n'était pas le cas. Henry Cavill dans un nouveau costume ? Au cours d'un épisode du podcast Happy Sad Confused, le réalisateur du nouveau Superman, un succès au box-office depuis sa sortie le 9 juillet au cinéma, a raconté : « Nous nous sommes assis, et il [Henry Cavill] a été un vrai gentleman, un super gars ». L'acteur lui a demandé une seule faveur : annoncer la mauvaise nouvelle lui-même. « Je me suis dit : 'C'est la classe' », a poursuivi James Gunn. Le réalisateur a également déclaré qu'il « adorerait faire jouer » Henry Cavill dans un futur film de l'univers DC, révélant : « J'en ai parlé avec lui lors d'une conférence de presse ». Il n'a pas précisé les pistes envisagées, mais rien est impossible. Superman est de nouveau arrivé en tête du box-office nord-américain la semaine dernière avec des recettes s'élevant à 57,3 millions de dollars, selon les estimations de dimanche du cabinet spécialisé Exhibitor Relations. Ce nouvel opus grand budget de Warner Bros et DC Studios a récolté de nombreuses critiques positives et a dépassé les 400 millions de dollars au total depuis sa sortie il y a plus de dix jours (235 millions en Amérique du Nord, 171 millions à l'international).

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