logo
EPFL: une app pour détecter stress, anxiété et burn-out

EPFL: une app pour détecter stress, anxiété et burn-out

24 Heures2 days ago
Intelligence artificielle

Cette app analyse votre voix pour détecter stress, anxiété et burn-out
Cette application, imaginée à l'EPFL, pourrait bientôt détecter les signes avant-coureurs de plusieurs maladies dont celle de Parkinson.
Romaric Haddou
Les deux fondateurs de Virtuosis, Edoardo Giudice et Lara Gervaise, avec l'interface de l'application qui évalue le niveau de stress, d'anxiété et de bonheur.
Florian Cella / Tamedia
Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk
En bref : L'application Virtuosis analyse la voix de ses utilisateurs pour estimer leur niveau de bien-être.
Elle pourrait aussi servir d'outil de dépistage pour certaines maladies neurologiques, cardiométaboliques et respiratoires.
Les fondateurs expliquent que l'outil est pensé pour accompagner les médecins, pas pour les remplacer.
Comme tous les projets qui combinent intelligence artificielle et données médicales, Virtuosis pose des questions éthiques.
Le principe de Virtuosis est simple: vous parlez pendant une trentaine de secondes face à votre téléphone et l'application vous indique votre niveau de stress, d'anxiété et de bonheur. C'est la promesse de cette start-up de l'EPFL, désormais basée au Biopôle d'Épalinges, qui mise sur l'analyse de la voix par l'intelligence artificielle pour faire de la prévention en santé mentale.
Lancée il y a deux ans, la technologie a séduit plusieurs entreprises qui se soucient du bien-être de leurs employés. Pour elles, l'utilisation est simple puisqu'elle a été intégrée à Teams, le service de visioconférence de Microsoft. Elle est aussi à disposition du grand public (app.virtuosis.ai) avec une interface qui propose un check-up régulier. Enfin, des sportifs de haut niveau commencent aussi à s'y intéresser.
Les fondateurs de Virtuosis, Lara Gervaise et Edoardo Giudice, voient plus loin: «Jusqu'ici, nous nous sommes concentrés sur des aspects non médicaux. Virtuosis permet d'évaluer le bien-être, de prévenir certaines difficultés psychiques et de travailler sa communication. Désormais, nous en faisons aussi un outil de dépistage et de support au diagnostic pour certaines pathologies, en particulier les maladies neurologiques, cardiométaboliques et respiratoires».
Comment ça marche?
Quand il décrypte le spectre de la voix, le système passe en revue plusieurs dizaines d'indicateurs, des «biomarqueurs vocaux» tels que la tonalité, le rythme ou la monotonie. «La combinaison de ces paramètres renseigne sur l'état psychique de l'utilisateur ou suggère certaines pathologies, explique Lara Gervaise. Nous savons par exemple que le diabète peut impacter le système nerveux au niveau de la mâchoire et favoriser un reflux acide qui peut abîmer les cordes vocales. Cela induit des changements dans la voix et ils sont détectables.»
D'après les fondateurs, le champ d'application est vaste puisque Virtuosis pourrait repérer les signes avant-coureurs d'une trentaine de maladies psychiques ou somatiques. «Nous obtenons de très bons résultats pour la détection de la maladie de Parkinson. Il est possible de repérer les tremblements dans la voix même lorsqu'ils sont infimes et non perceptibles à l'oreille humaine.»
«Dans le cas de certaines maladies neurologiques, il peut être assez facile de détecter un problème mécanique qui se traduit dans la voix, confirme le professeur Idris Guessous, responsable du Centre de l'innovation des HUG. Pour les troubles psychiques, c'est plus compliqué, il faut analyser la manière dont la personne s'engage dans la discussion. En cas de dépression, la voix sera généralement plus plate, monotone.»
Autre exemple d'utilisation: la détection de la ménopause. «Les changements hormonaux induisent des modifications au niveau du larynx. Ça fait longtemps que la science l'a identifié. Ce qui change avec Virtuosis, c'est que le deep learning (ndlr: procédé qui permet à la machine d'apprendre à partir de grandes quantités de données afin de résoudre des problèmes complexes) permet d'améliorer la fiabilité de la détection», rapporte Lara Gervaise.
Encore limitée à la santé mentale
Si l'outil est fiable pour de nombreuses pathologies, pourquoi s'en tenir à la santé mentale et au bien-être dans la version grand public? «D'une part, nous continuons à récolter des données cliniques afin de consolider le système. D'autre part, en termes de santé publique, il faut se demander si c'est pertinent de mettre un tel outil dans les mains de tout le monde», répond Edoardo Giudice.
«Le but n'est pas de court-circuiter le système médical, mais de s'y intégrer. Recevoir un diagnostic sur son écran, sans être accompagné et sans connaître les possibilités de prise en charge, ce n'est pas souhaitable», complète son associée.
Le professeur Idris Guessous est responsable du Centre de l'innovation des HUG. «Si la machine devient capable de reconnaître des émotions en analysant une voix, c'est une très grande avancée», dit-il.
DR
«L'arrivée de l'IA dans le monde médical est une bonne chose, à condition qu'elle ne soit pas là pour remplacer le médecin, mais pour l'accompagner, estime le Pr Idris Guessous. Avec ce logiciel, on constate que la technologie peut investir des domaines que nous pensions réservés à l'humain. Jusqu'ici, l'ordinateur était très fort pour faire des choses qui sont compliquées pour nous, par exemple, résumer rapidement un rapport scientifique de 100 pages. Par contre, il peinait avec des choses qui nous paraissent simples comme détecter des émotions, ce qu'un enfant peut déjà faire. Si la machine devient capable de reconnaître des émotions en analysant une voix, c'est une très grande avancée.»
Questions éthiques ouvertes
Comme tous les projets qui combinent intelligence artificielle et données médicales, Virtuosis pose des questions éthiques. Les responsables affirment qu'ils veulent aussi se démarquer sur ce plan-là. Lors d'une visioconférence, par exemple, ils soulignent que le système analyse seulement la voix de celui qui l'active, sans s'attarder sur ce qui est dit et sans se préoccuper de l'image.
Ce qui n'empêche pas forcément les usages malveillants. Pourquoi ne pas imaginer une entreprise qui, pendant un entretien d'embauche, s'en sert pour détecter d'éventuelles vulnérabilités psychiques chez les candidats? «Depuis le début, nous recevons des demandes qui ne sont pas en accord avec nos valeurs ou pour des usages qui ne nous plaisent pas. Nous les refusons systématiquement, assure Edoardo Giudice. C'est aussi pour ça que toute la technologie n'est pas en accès libre. Nous voulons collaborer avec des institutions qui en feront une utilisation positive et nous réfléchissons beaucoup à la manière de limiter les abus. Nous sommes d'ailleurs ouverts à des partenariats avec des fondations ou des organisations à but non lucratif.»
À terme, Virtuosis espère contribuer au renforcement des stratégies de dépistage et à l'amélioration de l'accès aux soins, en particulier dans les régions où les médecins sont peu nombreux. «Dans certains pays, les déserts médicaux entraînent un recours important à la télémédecine. Ce n'est pas une mauvaise chose, mais une maladie comme Parkinson a besoin d'un diagnostic en présentiel. Un outil qui en détecte les prémices et qui donne lieu à une prise en charge précoce peut changer beaucoup de choses pour les patients», vante Lara Gervaise.
Cet article vous a plu?
Découvrez davantage de contenus dans l'édition actuelle de l'e-paper «Le Matin Dimanche» et dans nos archives. Chaque dimanche matin, retrouvez également votre journal en caissettes près de chez vous. Vous pouvez aussi vous inscrire à notre newsletter.
Romaric Haddou est journaliste à la rubrique Vaud et régions depuis 2016. Il couvre en particulier le domaine de la santé. Plus d'infos
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Les difficultés d'accès à une psychothérapie en Suisse inquiètent ces professionnels
Les difficultés d'accès à une psychothérapie en Suisse inquiètent ces professionnels

24 Heures

time13 hours ago

  • 24 Heures

Les difficultés d'accès à une psychothérapie en Suisse inquiètent ces professionnels

Un collectif organise une manifestation samedi à Berne pour réclamer des soins accessibles, efficaces et abordables pour tout le monde. Publié aujourd'hui à 16h02 Le collectif dénonce des délais d'attente «excessivement longs» pour obtenir une place en psychothérapie, en particulier dans la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (photo prétexte). Getty Images La prise en charge de la santé mentale en Suisse inquiète certains professionnels. Le samedi 16 août, leurs revendications résonneront dans les rues de Berne lors d'une manifestation nationale organisée par le collectif Santé mentale pour touxtes . Ce groupement est composé de psychothérapeutes, d'étudiants et de personnes engagées. Leur objectif: dénoncer la dégradation de l'accès aux soins psychiques qu'ils constatent dans le pays. «La psychothérapie est un élément essentiel des soins de base. Elle doit être accessible et abordable pour tous», rappellent les organisateurs dans un communiqué. Ils exigent une meilleure solidarité avec les personnes concernées, des tarifs adéquats couvrant les coûts, réalistes et équitables, une réduction de la charge administrative, des places de formation financièrement accessibles, ainsi que de meilleures conditions de travail pour les thérapeutes. Leur objectif est de garantir des soins accessibles, efficaces et abordables pour toute la population. Dans l'attente d'une psychothérapie Le collectif met notamment en avant les délais d'attente jugés «excessivement longs» pour obtenir une place en psychothérapie, en particulier dans la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent. «Or, des études montrent clairement que sans traitement précoce, le risque de maladies chroniques augmente considérablement», peut-on lire dans le communiqué. Selon une enquête menée par le collectif entre juillet et août 2025 auprès de 411 personnes, 18% des patients attendent au moins trois mois et 12% patientent six mois ou plus pour être pris en charge. «Un grand nombre de personnes reçoivent immédiatement une réponse négative, les listes d'attente ne sont pratiquement plus tenues.» Les organisateurs de la manifestation critiquent également le fonctionnement du modèle de prescription en Suisse, entré en vigueur en 2022. Ce dernier «devrait faciliter l'accès à la psychothérapie via l'assurance de base». Le collectif dénonce cependant «des réglementations éloignées de la pratique, des négociations difficiles avec les caisses maladie [qui] compliquent considérablement le traitement des personnes souffrant de troubles psychiques», tout en ajoutant que 76% des professionnels interrogés estiment la charge administrative trop lourde. Quel tarif pour une psychothérapie? Autre point d'alerte pour le collectif: la volonté des caisses maladie de réduire les tarifs provisoires des prestations psychothérapeutiques – fixés par la plupart des cantons à 154 fr. 80 de l'heure. Une mesure qui, selon le collectif, «met les psychothérapeutes sous pression financière» et pourrait, d'après leur enquête, inciter 51% d'entre eux à privilégier les patients privés, capables de payer eux-mêmes, au détriment de ceux dépendant de l'assurance de base. De plus, 83% estiment déjà que le tarif actuel «ne couvre pas les coûts réels» de leur activité. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Interpellé sur ces revendications, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) réagit: «Nous partageons l'avis selon lequel une charge administrative raisonnable et de bonnes conditions de travail sont importantes pour garantir une longue durée d'exercice de la profession chez tous les professionnels de la santé et de la psychologie.» L'administration fédérale précise que l'Observatoire suisse de la santé (Obsan) prépare un rapport national «sur la situation en matière de prise en charge et les facteurs qui influencent la santé psychique», attendu en septembre 2025. Il sera suivi d'une analyse sur la pénurie de psychothérapeutes, prévue pour décembre 2025. Et ces travaux seront complétés par un suivi de la santé mentale des enfants et des adolescents (étude HBSC) et par la définition de priorités de prévention. Rapports sur la santé mentale Sur le modèle de prescription, «la réalisation des objectifs et les effets du changement sur le modèle de prescription font actuellement l'objet d'une évaluation approfondie», répond l'OFSP. Cette dernière sera présentée «au cours du premier semestre 2026». À ce sujet, l'OFSP précise que la fixation de ce tarif relève «de la compétence des partenaires tarifaires», à savoir: la FSP, l'ASP et l'ASPAS, ainsi que H+ et Et dit suivre «attentivement l'évolution» tout en étant «en contact régulier avec les partenaires tarifaires». Pour le collectif, le message reste clair avant la manifestation de samedi: «Nous appelons les responsables politiques, les caisses maladie et les professionnels à assumer ensemble leurs responsabilités: pour des soins psychothérapeutiques efficaces, pour plus d'égalité des chances et pour la santé mentale de toutes et tous en Suisse.» En 2024, plus des deux tiers de la population suisse se disaient fatigués et épuisés, selon une étude mandatée par la caisse maladie CSS . Manifestation en faveur de la santé mentale, le samedi 16 août à Berne, Waisenhausplatz, dès 14 h. Plus sur la santé mentale en Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Sonia Imseng est journaliste au sein de la rédaction numérique. Elle couvre l'actualité, la société et la culture. Elle a aussi travaillé pour Femina, la RTS, Le Temps, Le Courrier. Plus d'infos @SoniaImseng Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

La canicule va tirer sa révérence dès dimanche en Suisse romande
La canicule va tirer sa révérence dès dimanche en Suisse romande

24 Heures

time17 hours ago

  • 24 Heures

La canicule va tirer sa révérence dès dimanche en Suisse romande

Après plusieurs jours de chaleur intense et des nuits tropicales historiques, un air plus frais va souffler sur la Suisse romande. Publié aujourd'hui à 12h02 Une petite bise va se mettre à souffler sur le Plateau et faire baisser les températures. PATRICK MARTIN/A Après des journées très chaudes, la tendance est désormais à la baisse en Suisse romande. Ce week-end, l'afflux d'air chaud par le sud-ouest sera interrompu, au profit d'air sec et plus froid. Cette configuration viendra mettre fin à la canicule. La fin de l'avertissement de canicule est prévue pour dimanche soir pour le Plateau, l'arc lémanique et le Valais. Il est cependant possible que l'avis soit interrompu plus tôt entre samedi soir et dimanche matin, en fonction de l'arrivée de l'air plus froid. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. En attendant, ce vendredi sera en général ensoleillé, avec quelques orages isolés l'après-midi, principalement en montagne. En plaine, la température ne dépassera pas 34 degrés, en raison d'une petite bise sur le Plateau. En montagne, la limite du 0 °C redescend vers 4200 m d'altitude. Selon MétéoSuisse , les prévisions météorologiques sont quasi identiques pour samedi, dimanche et le début de la semaine prochaine. En revanche, l'évolution à partir de mercredi est plus incertaine. Un temps plus nuageux, avec des averses et des baisses de température, est pressenti. Une canicule nocturne La baisse des températures soulagera plus d'un Helvète après la semaine caniculaire écoulée . Depuis six jours, la température dans la plupart des régions de plaine du nord des Alpes a dépassé le seuil de danger de degré 3 pour une canicule fixé par MétéoSuisse, soit 25 degrés de température moyenne journalière pendant trois jours ou plus. Cette vague de chaleur a démarré samedi en Suisse romande avec des températures maximales qui ont dépassé les 30 degrés , avec 36,1 à Payerne, 35,1 à Sion, 34,9 à Genève et 33,7 à Yverdon. Les deux journées suivantes ont été moins chaudes à la faveur d'un léger courant de nord-est plus frais. Malgré cette baisse temporaire de températures maximales, le seuil des 25 degrés de température moyenne a tout de même été atteint sur le bassin lémanique, en Valais et à Neuchâtel, grâce à des minimales nocturnes en hausse constante. Nuits tropicales en Suisse romande Mardi et mercredi, la chaleur s'est fait ressentir avec un maximum de 36,1 degrés à Sion le mardi et des maximales de 36,5 à Payerne, 36,4 à Genève, 35 à Bière ou encore 34,5 à Fahy, le mercredi. Cependant, ce sont encore une fois les températures nocturnes qui ont le mieux illustré le réchauffement de la masse d'air. Les températures minimales durant la nuit de mardi à mercredi étaient tropicales dans de nombreuses stations, y compris en altitude. Il n'a pas fait moins de 21,2 degrés à La Dôle durant cette nuit, seulement la troisième nuit tropicale enregistrée à cette station depuis 1973 (2019, 2025 et 2003). Au Chasseral, les 21,3 degrés enregistrés au plus «froid» de la nuit pourraient être un record de température minimale nocturne la plus élevée dans cette station depuis 1981. Plus sur la canicule Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Selon une étude, être exposé à une infection «virtuelle» active le système immunitaire
Selon une étude, être exposé à une infection «virtuelle» active le système immunitaire

24 Heures

timea day ago

  • 24 Heures

Selon une étude, être exposé à une infection «virtuelle» active le système immunitaire

Une étude du CHUV et de l'UNIGE révèle que le cerveau, face à une personne qui a l'air malade, active une réponse immunitaire de manière préventive. Publié aujourd'hui à 18h40 L'étude révèle une capacité du cerveau à anticiper un danger infectieux et à engager l'organisme dans une réponse défensive, avant même qu'un agent pathogène réel n'intervienne. CHUV Être exposé à une infection «virtuelle» suffit à déclencher une réponse immunitaire proche de celle observée lors d'une véritable infection . C'est ce qu'ont démontré des chercheurs du CHUV et de l' Université de Genève (UNIGE), détaille un communiqué diffusé ce jeudi. L'étude, publiée le 28 juillet dans « Nature Neuroscience », a confronté environ 250 volontaires à des avatars humains dont certains présentaient des signes visuels d'infections comme la varicelle. Elle révèle un dialogue jusqu'ici inconnu entre le cerveau et le système immunitaire: il existe une réponse défensive initiée par la seule anticipation d'un danger infectieux, et non par un pathogène réel. Perspectives inédites sur l'immunité Les analyses ont montré que le cerveau, confronté sur un écran à une menace d'infection purement virtuelle, activait des zones liées à la détection de menace et que des marqueurs immunitaires apparaissaient dans le sang, comme si le corps faisait face à un vrai agent pathogène. Ces réponses immunitaires étaient comparables à celles de patients vaccinés. Ces découvertes offrent des perspectives inédites pour la recherche sur les troubles psychosomatiques ou la modulation de la réponse immunitaire. Selon l'étude, la réalité virtuelle pourrait même devenir un outil pour soutenir l'efficacité des vaccins ou aider à désensibiliser les personnes allergiques. D'autres nouvelles en lien avec l'immunité et la santé Laura Manent est journaliste au sein du Digital Desk de Tamedia. Diplômée en relations internationales et développement humain, elle est également titulaire d'un master de l'Académie du journalisme et des médias de l'Université de Neuchâtel. Elle a notamment travaillé pour la RTS et La Région Nord vaudois. Plus d'infos @lauramntb Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store