
Bertille Bayart : «Entre l'Europe et les États-Unis, l'accord des dupes»
CHRONIQUE - Le «deal» inéquitable, signé par Ursula von der Leyen et Donald Trump, est humiliant pour l'UE. Car ne suffit pas à l'Europe de se penser puissance pour en être une.
L'Europe a un goût de bile dans la gorge ce lundi 28 juillet, au lendemain de l'accord commercial scellé dimanche par la présidente de l'Union européenne Ursula von der Leyen et Donald Trump, sur les terres écossaises du président américain. Car il est dur à avaler, ce «deal» inéquitable et donc humiliant. L'Union européenne accepte de voir la quasi-totalité de ses exportations de biens vers les États-Unis frappés de droits de douane à hauteur de 15% et n'obtient ni ne sanctionne rien en retour. Après avoir été menacée de taxes à 20% en avril, puis de 30% en juillet, elle se contente d'un moindre mal. C'est une reddition.
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Une autre issue était-elle possible ? Dans la négociation qui s'est jouée depuis trois mois et demi, la Commission européenne a probablement manqué le coche le 9 avril : quand Donald Trump, surpris par la réaction violente des marchés obligataires, a mis en pause l'offensive tarifaire tous azimuts qu'il avait déclenchée le 2 avril, Bruxelles a aussi suspendu ses…
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Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
Netanyahou projette d'occuper Gaza, stabilisation du taux de chômage, l'incendie dans l'Aude est fixé... Les 5 infos à connaître ce 8 août
Le taux de chômage se stabilise à 7,5% au deuxième trimestre Dans un contexte géopolitique difficile, le nombre de personnes sans emploi est resté stable entre avril et juin, avec 2,4 millions de personnes sans emploi au sens du BIT, indique l'Insee.


Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
Le taux de chômage stable à 7,5 % au deuxième trimestre, selon l'Insee
Le taux de chômage en France au sens du Bureau international du Travail (BIT) s'établit à 7,5 % au deuxième trimestre 2025, a rapporté vendredi l'Insee, qui a aussi révisé de 7,4 % à 7,5 % le taux du premier trimestre. Le taux de chômage reste donc « stable », selon l'Institut national des Statistiques, qui précise que le nombre de chômeurs au sens du BIT augmente de 29 000 sur le trimestre à 2,4 millions de personnes. Le taux de chômage de la population active en France demeure ainsi « légèrement supérieur » à son point le plus bas depuis 1982, de 7,1 %, et inférieur de 3 points à son pic de mi-2015. Ce taux ne prend en compte que les chômeurs qui recherchent du travail et sont immédiatement disponibles sur le marché du travail. Il est calculé sur la base d'une enquête et ses résultats diffèrent des statistiques sur les demandeurs d'emploi inscrits à France Travail. À voir aussi Le chômage des jeunes encore élevé, stable chez les seniors Au deuxième trimestre, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans diminue de 0,2 point par rapport au premier trimestre, mais reste élevé à 19 % et en augmentation de 1,2 point sur un an. Le taux de chômage des seniors de 50 ans et plus reste stable sur le trimestre à 4,8 % et inférieur de 0,2 point par rapport au deuxième trimestre 2024. Celui des 25-49 ans augmente de 0,2 point sur le trimestre et de 0,3 point sur un an à 6,9 %. Le taux de chômage des femmes est « quasi stable » (-0,1 point) à 7,3 %, tandis que celui des hommes augmente de 0,2 point à 7,7 %. Le halo autour du chômage, constitué des personnes qui souhaitent un emploi mais n'en recherchent pas ou ne sont pas immédiatement disponibles, atteint 1,9 million de personnes, soit 4,4 % de la population des 15-64 ans. Il augmente légèrement sur le trimestre, de 21 000 personnes, mais diminue de 51 000 personnes sur un an. Enfin, le taux d'emploi continue de progresser, quoique très légèrement, au deuxième trimestre, atteignant 69,6 %, son plus haut historique depuis que l'Insee a commencé à le mesurer en 1975. Il est 0,5 point au-dessus de son niveau du deuxième trimestre 2024.


Le HuffPost France
4 hours ago
- Le HuffPost France
Graphiques en main, Trump présente des statistiques économiques alternatives
ÉTATS-UNIS - Un président dans sa propre vérité. Donald Trump a présenté jeudi 7 août des statistiques économiques alternatives prouvant selon lui que les chiffres officiels ont été faussés « volontairement ». Une présentation qui intervient peu après le limogeage la patronne de la principale agence publique de statistiques de l'emploi. Devant les journalistes, convoqués en toute hâte dans le Bureau ovale pour une annonce qualifiée de « majeure » par un haut responsable, le président républicain a exhibé plusieurs graphiques en compagnie de Stephen Moore. Cet économiste travaillant avec le très conservateur centre de réflexion Heritage Foundation a affirmé que « durant les deux dernières années du gouvernement de Joe Biden, le Bureau des statistiques de l'emploi (BLS) avait surestimé les créations d'emploi de 1,5 million d'unités ». Face à cette « erreur gigantesque », le président républicain « a eu raison de demander à nommer un nouveau responsable » de cette agence fédérale, a assuré cet expert, conseiller de longue date de Donald Trump. « Je ne pense pas que c'était une erreur. Je pense que ça a été fait volontairement », a commenté le président américain. « Ce sont des données incroyables. Nous allons très bien », s'est-il félicité. Des chiffres « truqués » ? Selon les calculs de Stephen Moore, « durant les cinq premiers mois de mandat de Donald Trump, le revenu moyen des foyers, ajusté de l'inflation, a progressé de 1 174 dollars ». Le BLS revoit de manière régulière, à la hausse ou à la baisse, les données de l'emploi après la publication initiale, parfois de manière importante. La dernière révision d'importance, début août, a revu à la baisse de 258 000 emplois sur les deux derniers mois. Cette rectification a provoqué la fureur de Donald Trump qui a décidé dans la foulée de limoger la responsable du Bureau, accusée d'avoir « truqué les chiffres de l'emploi avant l'élection pour augmenter les chances de victoires de Kamala » Harris, son adversaire démocrate lors de la dernière élection présidentielle. Donald Trump avait voulu pendant son premier mandat nommer Stephen Moore à la Fed, la puissante banque centrale américaine. Il avait renoncé face à des critiques portant sur les qualifications de l'économiste ainsi que sur des commentaires sexistes émis par ce dernier.