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La Corée du Nord dément le retrait des haut-parleurs de propagande à la frontière avec le Sud

La Corée du Nord dément le retrait des haut-parleurs de propagande à la frontière avec le Sud

Le Figaro21 hours ago
Séoul avait annoncé avoir commencé à retirer ses haut-parleurs comme «mesure pratique visant à aider à apaiser les tensions avec le Nord». Quelques jours plus tard, l'état-major sud-coréen avait affirmé que l'armée nord-coréenne avait commencé à en faire autant.
L'influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Yo Jong a réfuté jeudi 14 août des rapports de l'armée sud-coréenne selon lesquels la Corée du Nord aurait retiré ses haut-parleurs de propagande à sa frontière avec le Sud, écartant toute idée de détente avec Séoul. «Nous n'avons jamais retiré les haut-parleurs installés dans la zone frontalière et nous ne sommes pas disposés à les retirer», a déclaré Kim Yo Jong, dans une déclaration diffusée par l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
La frontière entre les deux Corée est le théâtre d'une guerre par haut-parleurs interposés, Séoul diffusant de la K-pop et des bulletins d'information vers le nord, tandis que celui-ci émet des bruits inquiétants.
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Arrivé au pouvoir début juin, le président sud-coréen Lee Jae-Myung a promis de tendre la main à Pyongyang, arguant que, «quel qu'en soit le coût, la paix est préférable à la guerre».
«Aucune volonté d'améliorer les relations avec la République de Corée»
Le 5 août, Séoul avait annoncé avoir commencé à retirer ses haut-parleurs comme «mesure pratique visant à aider à apaiser les tensions avec le Nord». Quelques jours plus tard, l'état-major sud-coréen avait affirmé que l'armée nord-coréenne avait commencé à en faire autant.
Mais dans sa déclaration de jeudi, Mme Kim a rejeté tout geste en ce sens. «Récemment, la République de Corée a tenté d'induire l'opinion publique en erreur en affirmant que ses 'mesures de bonne volonté' et sa 'politique d'apaisement' trouvent un écho, et de faire croire à l'opinion selon laquelle les relations entre la RPDC et la République de Corée sont en train de se 'restaurer'», a-t-elle déclaré, en se référant aux deux Corée par leurs noms officiels.
«Nous avons précisé à plusieurs occasions que nous n'avons aucune volonté d'améliorer les relations avec la République de Corée... et cette position et ce point de vue définitifs seront inscrits dans notre Constitution à l'avenir», a-t-elle précisé.
Volonté de «transformer cela en une période de dialogue et d'engagement»
Sa déclaration intervient alors que la Corée du Sud et les États-Unis se préparent à mener des exercices militaires conjoints annuels visant à contenir le Nord, du 18 au 28 août.
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De son côté, le gouvernement sud-coréen a répondu jeudi qu'il continuerait à «poursuivre des mesures de normalisation et de stabilisation» avec le Nord. «Au cours des trois dernières années, les relations intercoréennes ont été enfermées dans une impasse intransigeante. Pour transformer cela en une période de dialogue et d'engagement, nous devons aborder la situation avec calme et une perspective à long terme», a déclaré un responsable du ministère de l'unification sud-coréen aux journalistes.
Les deux pays demeurent techniquement en guerre, car la guerre de Corée de 1950-1953 s'est terminée par un armistice et non par un traité de paix. La diffusion de propagande par haut-parleurs, une tactique qui remonte à la guerre de Corée, a déjà poussé Pyongyang à menacer de frappes d'artillerie contre les unités de haut-parleurs en Corée du Sud.
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