logo
Les ultimes adieux de Black Sabbath

Les ultimes adieux de Black Sabbath

La Presse05-07-2025
Black Sabbath n'en est pas à ses premiers adieux, mais ceux de ce samedi à Birmingham semblent définitifs. Un de leurs plus grands fans, le musicien Vincent Peake, raconte son admiration pour ceux qui ont inventé le métal. « Dans la vie, j'ai neuf certitudes, dit-il, l'amour, la mort, les impôts et les six premiers albums de Black Sabbath. »
« Il y a plus de métal dans mon corps que dans une cour à scrap », blaguait Ozzy Osbourne en mai dernier au quotidien The Guardian. Et sa déclaration n'avait rien de métaphorique. Le prince des ténèbres ne parlait pas du genre musical – le métal – qui n'existerait pas sans son groupe, Black Sabbath. Il parlait des authentiques morceaux de métal que des chirurgiens ont glissé dans sa chair.
Depuis 2019, rien ne va plus pour le mad man, qui en a pourtant vu d'autres. En plus d'avoir reçu un diagnostic de la maladie de Parkinson et d'avoir survécu à deux pneumonies et à quelques infections au staphylocoque, il est passé cinq fois sous le bistouri afin qu'on lui ramanche le dos.
Mais qu'à cela ne tienne, grand-papa Ozz a juré qu'il fera tout, et on le sait capable de beaucoup, pour rejoindre ses camarades sur scène lors de Back to the Beginning, des funérailles d'une durée de dix heures retransmises en ligne.
« Ce sera le plus grand show métal de tous les temps », a promis le chef d'orchestre Tom Morello au sujet de cette procession royale de formations influencées d'une manière ou d'une autre par Black Sabbath, dont Metallica, Guns N'Roses, Slayer, Tool, Soundgarden, Pantera, Alice in Chains, Anthrax et Mastodon, qui brancheront tous leurs amplis samedi au Villa Park de Birmingham.
PHOTO SCOTT GRIES, FOURNIE PAR L'AGENCE FRANCE-PRESSE
Ozzy Osbourne, Bill Ward, Tony Iommi et Geezer Butler au Rock and Roll Hall of Fame, en 2006
Ozzy Osbourne, 76 ans, devrait quant à lui jouer cinq chansons tirées de son répertoire en solo et quatre autres en compagnie de ceux avec qui il a fondé Sabbath en 1968 : le guitariste Tony Iommi, 77 ans, le bassiste Geezer Butler, 75 ans, et le batteur Bill Ward, 77 ans.
La dernière présence de Ward sur scène avec ses amis remontant à 2005, il n'était pas du plus récent spectacle d'adieu de Black Sabbath, en février 2017, leur troisième au revoir en carrière, après ceux de 1992 et 1999.
De vrais inventeurs
« Black Sabbath, c'est un des seuls bands qui a carrément inventé un style musical », croit fermement le bassiste de Groovy Aardvark et Grimskunk Vincent Peake, aussi batteur du groupe hommage – avec flûte et accordéon ! – Sabbath Café. Pour lui, aucun débat n'est nécessaire. « Led Zeppelin, c'est un band de heavy blues, pas vraiment de métal, alors que dès le premier riff de la chanson Black Sabbath, t'entends le fameux triton. »
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Le musicien Vincent Peake
Le triton ? Il s'agit de cet intervalle musical de trois tons, surnommé l'intervalle du diable, infatigable muse des métalleux. « L'imagerie weird et louche du métal, ça vient de Black Sabbath. »
Extrait de Black Sabbath
Video Player is loading.
Play Video
Play
Skip Backward
Skip Forward
Mute
Current Time
0:00
/
Duration
0:00
Loaded :
0%
0:00
Stream Type LIVE
Seek to live, currently behind live
LIVE
Remaining Time
-
0:00
Picture-in-Picture
Fullscreen
This is a modal window.
Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window.
Text
Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background
Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background
Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque
Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps
Reset Done
Close Modal Dialog
End of dialog window.
0:00
0:00 Couper le son
C'est en écoutant CHOM avec son frère Danny que Vincent Peake est tombé sous l'emprise de l'omnipotence de War Pigs et Iron Man. Il commanderait bientôt l'ensemble de la discographie du groupe grâce à cette bénédiction pour tant de jeunes mélomanes qui s'appelait la Maison Columbia. Son préféré ? C'est bien sûr « le plus pesant et le plus maléfique » : Master of Reality (1971), avec sa pochette noir et mauve.
Extrait de War Pigs
Video Player is loading.
Play Video
Play
Skip Backward
Skip Forward
Mute
Current Time
0:00
/
Duration
0:00
Loaded :
0%
0:00
Stream Type LIVE
Seek to live, currently behind live
LIVE
Remaining Time
-
0:00
Picture-in-Picture
Fullscreen
This is a modal window.
Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window.
Text
Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background
Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background
Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque
Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps
Reset Done
Close Modal Dialog
End of dialog window.
0:00
0:00 Couper le son
« Je trouve justement que Black Sabbath, c'est de la musique en noir et mauve. » Noir, d'accord, mais mauve ? « Le côté mauve, c'est le propos social. Ça parlait de guerre, ça parlait d'inégalités sociales. Ils viennent d'un milieu ouvrier et ils ont toujours continué d'écrire du bon côté de la force, du côté du peuple. »
La vraie fin ?
Pour Vincent Peake, Tony Iommi compte parmi les plus grands fournisseurs de riffs de l'histoire du rock. « Il y a un côté progressif dans Black Sabbath, pas parce que ça sonne comme du Yes ou du Genesis, mais parce que Tony n'offre jamais juste un riff. Il t'en donne toujours quatre ou cinq dans la même chanson. Et c'est des riffs que souvent, tu peux chanter comme des hymnes. »
PHOTO CHAD BATKA, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES
Le guitariste Tony Iommi sur scène à New York, en 2016
Peake vante aussi la vélocité du jeu à quatre doigts du bassiste Geezer Butler et l'inventivité du batteur Bill Ward. « Il y a une finesse, une élégance dans leur jeu, parce qu'il ne faut pas oublier que quand ces gars-là ont grandi, il n'y avait pas de heavy métal. Ils ont écouté du jazz et du vieux rock'n'roll, c'est pour ça qu'il y a une swing dans leur musique, que ce n'est pas juste carré. »
Extrait de Children of the Grave
Video Player is loading.
Play Video
Play
Skip Backward
Skip Forward
Mute
Current Time
0:00
/
Duration
0:00
Loaded :
0%
0:00
Stream Type LIVE
Seek to live, currently behind live
LIVE
Remaining Time
-
0:00
Picture-in-Picture
Fullscreen
This is a modal window.
Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window.
Text
Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background
Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background
Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan
Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque
Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps
Reset Done
Close Modal Dialog
End of dialog window.
0:00
0:00 Couper le son
Et Ozzy, lui ? Malgré cette image de bouffon gâteux qu'aura cristallisée la téléréalité The Osbournes, « c'est un chanteur blues à la voix extraordinaire », pense Peake, qui recommande l'écoute de leur live à Paris en décembre 1970. Lui les a vus quatre fois : en 1983 avec Ian Gillan au micro, en 1992 avec Ronnie James Dio puis enfin, en 2014 et 2017, avec Ozzy aux commandes.
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Vincent Peake avec son exemplaire de leur album live à Paris
« Ozzy chante bien et juste, il a une voix puissante. On a peut-être eu l'impression que son âge le rattrapait, mais quand tu regardes des vieux vidéos, tu vois qu'il a toujours eu cette démarche bizarre, ce look bizarre. Il a toujours été l'homme-grenouille. »
Parce que dans le monde du rock, seule la mort signe réellement la fin des tournées et des albums retours, aucun des quatre membres de Black Sabbath n'a écarté la possibilité d'un autre ultime disque. « Mais le Sabbath original », a juré Ozzy en entrevue avec le webzine Louder Sound, « ne sera plus jamais ensemble sur scène. »
Regardez le concert Back to the Beginning (payant)
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Rej Laplanche, punk un jour, punk toujours
Rej Laplanche, punk un jour, punk toujours

La Presse

timea day ago

  • La Presse

Rej Laplanche, punk un jour, punk toujours

Il y a 25 ans s'amorçait à MusiquePlus l'émission 123Punk, avec pour animateur un jeune passionné de musique rock caché derrière une planche de skate. Celui que l'on appelle encore aujourd'hui « Rej Laplanche » habite aujourd'hui la région de Québec, où on pouvait l'entendre jusqu'à tout récemment sur les ondes de la station BLVD. Il a annoncé la semaine dernière qu'il quittait son micro, ne se reconnaissant plus dans « la version 2025 » de cette antenne. « Depuis que j'ai annoncé que je quittais BLVD, j'ai reçu des propositions. Je ne sais pas si on va me réentendre à un micro de radio bientôt. Peut-être. Mais le web me tente. J'aime beaucoup le podcast. On verra bien », laisse savoir Rej Laplanche, qui continue d'animer plusieurs festivals de musique rock cet été. À 50 ans, il n'a pas envie de faire de compromis. Sa décision de laisser son émission de radio le prouve bien. Un saut dans le vide qui a quelque chose « d'un peu punk ». Quand on lui fait la remarque, Rej Laplanche, qui mène une vie rangée à la campagne avec sa conjointe de longue date et leurs deux ados, rigole. « Qu'est-ce qui est punk ou pas ? C'est la grande question. Au début des années 2000, il y avait presque des bagarres dans les bars pour savoir ce qui était vraiment punk et ce qui ne l'était pas. Quand on est arrivé avec 123Punk, c'était aussi le grand débat. Pour les puristes, une émission de télévision, par définition, ça ne pouvait juste pas être au punk », se rappelle-t-il. Gars de musique Rej Laplanche aura animé 123Punk pendant près de 10 ans sur les ondes de MusiquePlus. Il garde un très bon souvenir de ses débuts derrière une planche à roulettes à présenter les vidéoclips de NOFX ou des Planet Smashers. « Un stunt », qui se voulait un clin d'œil à Ed the Sock, une marionnette en forme de bas qui animait à MuchMusic, le pendant de MusiquePlus au Canada anglais. Mais pas que… « À l'époque, tous les nouveaux visages en ondes devaient être approuvés par Moses Znaimer, le grand patron de MusiquePlus et de MuchMusic, qui était basé à Toronto. Ça pouvait être long avant de recevoir son autorisation. On n'avait pas le temps d'attendre. Il nous fallait une émission sur le punk. Alors on a eu l'idée de me faire animer derrière une planche de skate. C'était assez punk ça aussi quand on y repense », raconte en riant Réjean Claveau, de son vrai nom. PHOTO ANDRÉ TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE Les VJ version 2004 de MusiquePlus, de gauche à droite : Stéphane Gonzalez, Rej Laplanche, Mélanie Cloutier, Mike Gauthier, Rebecca Makonnen, Chéli Sauvé-Castonguay, Izabelle Desjardins, Valérie Simard, Denis Talbot et Nabi-Alexandre Chartier. L'animateur avait repris son nom de baptême durant les années où il a travaillé à Radio-Canada à Moncton, après son départ de MusiquePlus. Lorsqu'il a déménagé à Québec et qu'il a pris la barre de la matinale de BLVD, en janvier 2021, il est redevenu Rej Laplanche. À l'époque, BLVD était une station rock. Depuis, elle a adopté un format plus proche de la radio parlée, avec une orientation politique marquée à droite, à l'image de sa rivale CHOI Radio X. En entrevue avec La Presse, Rej Laplanche a tenu à préciser que sa décision de quitter la station n'a rien à voir avec sa ligne éditoriale. Il assure aussi partir en bons termes avec les patrons. Ce n'est pas une question de gauche ou de droite. C'est vraiment le format de radio parlée, qui est collé sur l'actualité, qui ne correspond pas à ce que je suis. Rej Laplanche « Moi, il y a un nombre maximal de fois où je peux parler du tramway dans une année. En parler tous les matins, je ne peux juste pas », fait valoir Rej Laplanche, qui reste d'abord et avant tout un gars de musique. Fier VJ MusiquePlus a été son terrain de jeu pendant une quinzaine d'années. Cette chaîne était perçue comme une école par beaucoup de jeunes animateurs, venus y faire leurs preuves dans l'espoir d'être repêchés ensuite par TVA ou Radio-Canada. Rej Laplanche n'a jamais vu les choses de cette façon. Il se souvient d'avoir été courtisé à l'époque par plusieurs radios commerciales et par ICI Musique. La réponse a toujours été non, « même pour 20 000 $ de plus ». PHOTO MARIKA VACHON, COLLABORATION SPÉCIALE Rej Laplanche Rien ailleurs ne me permettait de vivre ce que MusiquePlus me faisait vivre. Si le MusiquePlus que l'on a connu existait encore, j'y serais toujours. Rej Laplanche Or, l'ancienne chaîne de référence des ados québécois n'était plus que l'ombre d'elle-même à la fin. La musique était devenue secondaire. La programmation se composait essentiellement de téléréalités américaines doublées. La fermeture paraissait inexorable depuis l'arrivée de l'internet. Aurait-elle pu être évitée ? Rej Laplanche l'ignore, mais il croit quand même avec le recul que certaines décisions auraient pu être prises différemment. « On a peut-être été trop lents à réagir à l'arrivée du web. Je me souviens d'avoir parlé de YouTube à un patron à l'époque. Il m'avait répondu que ça allait être une mode et qu'on n'avait pas à s'inquiéter », souligne l'animateur, qui doute également que la création de Musimax ait été bénéfique. « Oui, Musimax, c'était bien pour ceux qui voulaient voir un clip de Céline ou de Garou. Mais ça a aussi fait en sorte qu'on a dilué notre contenu musical », regrette celui qui a trouvé difficile son départ de MusiquePlus, il y a 10 ans. Le bon vieux temps Les premières années après son départ, presque personne ne l'abordait pour lui parler de MusiquePlus. « Ça allait tellement mal à la fin. C'est comme si les gens préféraient ne pas y penser », constatait-il alors. Depuis, la fibre nostalgique a repris le dessus. Rej Laplanche dit se faire parler de MusiquePlus presque tous les jours. À croire que la défunte chaîne pourrait renaître de ses cendres. « Si on refait MusiquePlus, ça se passerait sur le web, c'est certain. Mais est-ce que les gens seraient vraiment au rendez-vous ? Oui, ils sont attachés à la marque. La nostalgie est très forte. Mais ont-ils envie de voir une nouvelle mouture de MusiquePlus ? Je ne sais pas », se demande l'ex-VJ.

Eddie Palmieri, musicien pionnier du latin jazz, meurt à 88 ans
Eddie Palmieri, musicien pionnier du latin jazz, meurt à 88 ans

La Presse

timea day ago

  • La Presse

Eddie Palmieri, musicien pionnier du latin jazz, meurt à 88 ans

Eddie Palmieri, musicien avant-gardiste et l'un des artistes les plus novateurs de la rumba et du latin jazz, s'est éteint à l'âge de 88 ans. Sigal Ratner-arias Associated Press Fania Records a annoncé le décès de Palmieri mercredi soir. Gabriela, sa fille, a indiqué au New York Times que son père était décédé plus tôt dans la journée à son domicile du New Jersey des suites d'une « longue maladie ». Le pianiste, compositeur et chef d'orchestre fut le premier Latino à remporter un Grammy Award et en remportera sept autres au cours d'une carrière de près de 40 albums. Palmieri est né à Spanish Harlem, à New York, le 15 décembre 1936, à une époque où la musique était perçue comme un moyen de sortir du ghetto. Il a commencé à étudier le piano très jeune, comme son célèbre frère Charlie Palmieri, mais à 13 ans, il a commencé à jouer des timbales dans l'orchestre de son oncle, pris d'une passion pour la batterie. Il a finalement abandonné l'instrument et s'est remis au piano. « Je suis un percussionniste frustré, alors je me défoule au piano », a expliqué le musicien dans sa biographie sur son site internet. Il a remporté son premier Grammy en 1975 pour l'album The Sun of Latin Music, et il a continué à sortir de la musique jusqu'à ses 80 ans, se produisant en direct pendant la pandémie de coronavirus. Dans une entrevue accordée à l'Associated Press en 2011, lorsqu'on lui a demandé s'il lui restait quelque chose d'important à faire, il a répondu avec son humilité et sa bonne humeur habituelles : « Apprendre à bien jouer du piano […] Être pianiste est une chose. Être pianiste en est une autre. » Les débuts de carrière de Palmieri et son triomphe aux Grammy Palmieri s'est essayé à la musique tropicale en tant que pianiste dans les années 1950 avec l'Eddie Forrester Orchestra. Il a ensuite rejoint le groupe de Johnny Seguí et celui de Tito Rodríguez avant de former son propre groupe en 1961, La Perfecta, aux côtés du tromboniste Barry Rogers et du chanteur Ismael Quintana. La Perfecta fut le premier groupe à intégrer une section de trombone au lieu de trompettes, un phénomène rare dans la musique latine. Grâce à sa sonorité unique, le groupe rejoignit rapidement les rangs de Machito, Tito Rodríguez et d'autres orchestres latins de l'époque. Palmieri produisit plusieurs albums pour les maisons de disque Alegre et Tico Records, dont le classique Vámonos pa'l monte de 1971, avec son frère Charlie comme organiste invité. Charlie Palmieri est mort en 1988. L'approche non conventionnelle d'Eddie surprendrait à nouveau les critiques et les admirateurs cette année-là avec la sortie de Harlem River Drive, dans lequel il fusionnait les styles black et latin pour produire un son mêlant salsa, funk, soul et jazz. Plus tard, en 1974, il enregistra The Sun of Latin Music avec le jeune Lalo Rodríguez. Cet album devint la première production latine à remporter un Grammy. L'année suivante, il enregistre l'album « Eddie Palmieri & Friends in Concert, Live at the University of Puerto Rico », considéré par de nombreux admirateurs comme un joyau de la salsa. Ambassadeur mondial du latin jazz Dans les années 1980, il remporte deux autres Grammy Awards, pour les albums Palo pa'rumba (1984) et Solito (1985). Quelques années plus tard, il fait découvrir la chanteuse La India au monde de la salsa avec la production Llegó La India vía Eddie Palmieri. Palmieri sort l'album Masterpiece en 2000, qui le met en scène avec le légendaire Tito Puente, mort cette année-là. L'album remporte un franc succès critique et deux Grammy Awards. Il est également élu meilleure production de l'année par la Fondation nationale pour la culture populaire de Porto Rico. Au cours de sa longue carrière, il a participé à des concerts et des enregistrements avec les Fania All-Stars et les Tico All-Stars, se distinguant comme compositeur, arrangeur, producteur et chef d'orchestre. En 1988, le Smithsonian Institute a enregistré deux concerts de Palmieri pour le catalogue du Musée national d'histoire américaine de Washington. En 2002, l'Université Yale lui a décerné le Chubb Fellowship Award, une récompense habituellement réservée aux chefs d'État internationaux, en reconnaissance de son travail de construction de communautés par la musique. En 2005, il a fait ses débuts sur la National Public Radio en tant qu'animateur de l'émission « Caliente », diffusée sur plus de 160 stations de radio à travers le pays. Il a travaillé avec des musiciens de renom tels que le timbalier Nicky Marrero, le bassiste Israel « Cachao » López, le trompettiste Alfredo « Chocolate » Armenteros, le tromboniste Lewis Khan et le bassiste portoricain Bobby Valentín. En 2010, Palmieri a confié se sentir un peu seul musicalement en raison du décès de nombreux rumberos avec lesquels il aimait jouer. En tant qu'ambassadeur musical, il a fait connaître la salsa et le latin jazz dans des contrées aussi lointaines que l'Afrique du Nord, l'Australie, l'Asie et l'Europe, entre autres. L'ancienne rédactrice de l'Associated Press, Sigal Ratner-Arias, est l'auteure principale de cette nécrologie.

Une nouvelle catégorie pour récompenser la musique latine
Une nouvelle catégorie pour récompenser la musique latine

La Presse

time2 days ago

  • La Presse

Une nouvelle catégorie pour récompenser la musique latine

Les Juno 2026 auront lieu à Hamilton et le spectacle principal sera diffusé depuis le TD Coliseum. (Toronto) Les prix Juno ajoutent une touche de saveur latine aux festivités de l'année prochaine. David Friend La Presse Canadienne Les organisateurs de la plus grande cérémonie de remise de prix musicaux au Canada annoncent qu'ils prévoient introduire le prix de l'enregistrement de musique latine de l'année lors de l'édition 2026. Cette nouvelle catégorie récompensera les musiciens canadiens de toutes les langues et de tous les genres latino-américains ayant publié de la musique au cours de l'année d'admissibilité. Il s'agit de la plus récente initiative des Juno visant à diversifier la façon dont ils récompensent les créateurs canadiens et l'évolution de la scène musicale nationale. L'année dernière, les Juno ont ajouté une catégorie de musique sud-asiatique, tandis qu'en 2022, ils ont divisé la catégorie autochtone en deux pour honorer les artistes autochtones contemporains et traditionnels. Les Juno 2026 auront lieu à Hamilton et le spectacle principal sera diffusé depuis le TD Coliseum. Une autre modification est apportée aux catégories de rap, ce qui répond aux demandes de clarification concernant la participation des rappeurs canadiens. Les règles révisées stipulent que 50 % des voix doivent être interprétées par des citoyens canadiens ou des résidents permanents pour que les morceaux soient admissibles dans les catégories « single rap de l'année » et « Album/microalbum rap de l'année ».

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store