logo
Aux États-Unis, un ouvrier meurt après une descente de la police de l'immigration près de Los Angeles

Aux États-Unis, un ouvrier meurt après une descente de la police de l'immigration près de Los Angeles

ÉTATS-UNIS - L'affaire a suscité l'émotion des opposants à la politique migratoire brutale de Donald Trump. La famille de Jaime Alanis, l'ouvrier agricole qui avait été grièvement blessé lors d'une descente de la police de l'immigration (ICE), a annoncé samedi 12 juillet qu'il était décédé. D'après ses proches, l'homme de 57 ans avait été pourchassé par les agents lors d'une opération dans des fermes légales de cannabis, cette semaine près de Los Angeles.
Lors de ces raids menés jeudi dernier, quelque 200 personnes avaient été arrêtées et des affrontements ont opposé agents et manifestants. La famille de Jaime Alanis avait lancé une page sur la plateforme de collecte de fonds GoFundMe, pour soutenir ses proches au Mexique. Samedi, cette page a publié une mise à jour pour annoncer que l'ouvrier, Jaime Alanis, était « décédé ».
Lors de l'opération de police qui a eu lieu dans le comté de Ventura, à un peu plus d'une heure de route de Los Angeles, l'homme avait été pourchassé par les agents de l'immigration, a indiqué la famille. « Mon oncle Jaime était juste un agriculteur innocent et travailleur », a écrit un membre de sa famille sur la page de collecte de fonds.
« Il a été poursuivi par des agents de la police de l'immigration, et on nous a dit qu'il était tombé de 30 pieds [9 mètres] », précise-t-il en décrivant ses blessures comme « catastrophiques ». Interrogés par NBC News, ses proches ont indiqué qu'il s'était brisé la nuque et le crâne et avait été placé sous assistance respiratoire pour que sa femme puisse faire le déplacement depuis le Mexique et le voir avant sa mort.
L'administration assure que Jaime Alanis « n'était pas poursuivi »
Du côté de l'administration Trump, l'ambiance est au « circulez y'a rien à voir ». L'ouvrier « n'a jamais été détenu » par les policiers, avait assuré précédemment à l'AFP Tricia McLaughlin, une porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure. Elle a affirmé que Jaime Alanis a « grimpé sur le toit d'une serre », « même s'il n'était pas poursuivi par les forces de l'ordre », avant de faire « une chute de neuf mètres ».
Les policiers « ont immédiatement appelé une ambulance », a-t-elle précisé. Selon le ministère, 200 migrants sans papiers ont été arrêtés lors des descentes dans les localités de Carpinteria et Camarillo jeudi et 10 enfants ont été sauvés « d'une exploitation potentielle, du travail forcé et du trafic d'êtres humains ». La société Glass House Brands, propriétaire des fermes, a déclaré dans un communiqué n'avoir « jamais sciemment enfreint les pratiques d'embauche applicables et ne pas employer de mineurs ».
Le ministère a déclaré que plus de 500 « émeutiers » avaient tenté de perturber l'opération et que quatre citoyens américains sont accusés d'avoir agressé ou résisté aux agents. Les images des médias locaux ont montré des agents de l'immigration masqués, en tenue anti-émeutes, disperser des dizaines de protestataires avec du gaz lacrymogène, et certains manifestants jeter des projectiles sur les voitures de police.
Trump appelle à « arrêter les RACLURES » qui attaquent la police
Sur place, Aaron Fuentes, un superviseur qui travaille pour Glass House depuis deux ans, a raconté avoir vu des dizaines de fourgons de la police de l'immigration débarquer jeudi. « Ils ont identifié les personnes pour vérifier si elles avaient des papiers ou non, puis ils les ont fait monter une par une dans les camionnettes », a-t-il expliqué. « Je n'ai pas vu toute l'opération, mais il y a eu de la violence, des mauvais traitements ».
Cette descente risque de raviver les tensions, un mois après les manifestations à Los Angeles contre la politique migratoire de Donald Trump, qui ont parfois dégénéré en violences. Vendredi soir, le président américain a ordonné, sur sa plateforme Truth Social, à tout agent fédéral
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Près de 20.000 personnes se sont baignées dans la Seine à Paris depuis le 5 juillet
Près de 20.000 personnes se sont baignées dans la Seine à Paris depuis le 5 juillet

Le Figaro

time37 minutes ago

  • Le Figaro

Près de 20.000 personnes se sont baignées dans la Seine à Paris depuis le 5 juillet

«Ce succès populaire témoigne d'un véritable désir de lieux de vie ouverts, partagés et apaisants», avance dans un communiqué la mairie de Paris, soulignant une «avancée majeure pour le bien-être des habitants». Près de 20.000 personnes se sont baignées dans la Seine depuis l'ouverture le 5 juillet de trois bassins à Paris, a annoncé mardi la municipalité, qui évoque un «succès populaire» malgré quatre jours de fermeture en raison d'intempéries. Les trois sites de baignade du bras Marie (4e arrondissement, centre), de Grenelle (15e, ouest) et de Bercy (12e, est) avaient été contraints de hisser le drapeau rouge dès le lendemain de leur inauguration, après de fortes pluies qui pouvaient laisser craindre une pollution bactériologique de l'eau. Malgré ce contretemps, près de 20.000 baigneurs ont déjà piqué une tête dans le fleuve, dont plus de 12.000 au cours du seul week-end prolongé du 14 juillet. Publicité «Succès populaire» «Ce succès populaire témoigne d'un véritable désir de lieux de vie ouverts, partagés et apaisants», avance dans un communiqué la mairie de Paris, soulignant une «avancée majeure pour le bien-être des habitants». La baignade dans la Seine, qui était interdite depuis 1923, était l'un des héritages annoncés des Jeux olympiques de Paris 2024. Plus de 1,4 milliard d'euros ont été investis pour améliorer la qualité de l'eau en amont du fleuve, avec des travaux d'évacuation des eaux usées pour éviter qu'elles ne s'y déversent. Les trois bassins parisiens resteront ouverts jusqu'au 31 août. Des sites de baignade ont également été aménagés dans la Marne, à Joinville-le-Pont et Maisons-Alfort.

Paris : 20 000 personnes se sont déjà baignées dans la Seine en dix jours
Paris : 20 000 personnes se sont déjà baignées dans la Seine en dix jours

Le Parisien

timean hour ago

  • Le Parisien

Paris : 20 000 personnes se sont déjà baignées dans la Seine en dix jours

Ils sont près de 20 000 à pouvoir se targuer d'avoir piqué une tête dans l'eau de la Seine . Une première depuis 100 ans permise depuis l'ouverture des trois sites de baignade parisiens le 5 juillet dernier. Un franc succès, selon la Ville, d'autant qu'en raison d'une météo moins clémente et par mesure de précaution, le fleuve a déjà été fermé à la baignade durant quatre jours . Les files d'attente relayées sur les réseaux sociaux n'ont pas découragé les Parisiens qui se sont bousculés le week-end prolongé du 14 juillet pour espérer se mettre à l'eau. Entre samedi et ce lundi, 12 354 personnes ont ainsi profité de la Seine pour se rafraîchir. Soit 6 683 personnes à Bercy, 3 065 au Bras Marie et 2 606 sur le site de Grenelle avec vue sur la tour Eiffel. De quoi réjouir la Ville de Paris qui, par un communiqué de presse publié ce mardi en fin d'après-midi, se félicite de ce « succès populaire » qui « témoigne d'un véritable désir de lieux de vie ouverts, partagés et apaisants, une nouvelle façon d'habiter Paris ». Ces trois sites de baignade gratuits et ouverts jusqu'au 31 août « s'inscrivent dans un projet ambitieux de reconquête des espaces naturels et de mise en valeur du fleuve, symbole de l'identité parisienne et marquent une avancée majeure pour le bien-être des habitantes et des habitants », déclare la ville de Paris.

Prisons : un avocat plaide la levée de de la détention provisoire de son client en exhibant un rat
Prisons : un avocat plaide la levée de de la détention provisoire de son client en exhibant un rat

Le Parisien

timean hour ago

  • Le Parisien

Prisons : un avocat plaide la levée de de la détention provisoire de son client en exhibant un rat

Sous les regards éberlués du magistrat et de la procureure de la République, un avocat a apporté un rat mardi lors d'une audience de prolongation de la détention provisoire de son client devant le tribunal de Paris. Une façon de dénoncer une fois de plus les « conditions d'hygiène déplorables » dans lesquelles vivent les détenus dans les prisons françaises, « Je ne suis pas venu tout seul », déclare Me Romain Boulet en s'approchant du juge des libertés et de la détention (JLD). « Voici Marie-Madeleine, que j'ai attrapée ce matin sur le parking de la maison d'arrêt de Nanterre », poursuit l'avocat. C'est un coup d'éclat auquel le tribunal ne s'attendait pas, lors de cette audience visant à décider de la poursuite de la détention provisoire d'Eddy B. ou de sa mise en liberté avant son procès pour trafic de stupéfiants. À la barre, l'avocat explique sa démarche peu orthodoxe par ses nombreuses procédures infructueuses engagées pour dénoncer l'indignité des conditions de détention de ses clients et auxquelles l'administration répond systématiquement qu'il « ne présente pas assez de preuves ». « Je n'ai pas le droit d'entrer en prison avec un appareil photo. Je ne peux pas vous montrer à quoi ressemble une cellule, le mur des douches recouvert d'excréments », poursuit-il. « Alors voilà, je suis venu avec Marie-Madeleine », sourit l'avocat. Au 1er juin 2025, le nombre de détenus dans les prisons françaises était de 84 447 pour 62 566 places opérationnelles, selon les données du ministère de la Justice. La densité carcérale atteint 165,6 % en maison d'arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines. En plus du problème récurrent de surpopulation, les prisons françaises souffrent de vétusté, régulièrement dénoncée par des associations, par la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), ou encore des avocats. La France a été condamnée en 2020 par la Cour européenne des droits de l'Homme ( CEDH) pour traitements inhumains et dégradants en prison. À la barre, Me Boulet continue sa démonstration : « Ce rat est porteur d'au moins quatre maladies : la variole du singe, l'hépatite, la toxoplasmose et la leptospirose. Si j'ouvrais sa boîte ici, on évacuerait immédiatement la salle. Et pourtant les détenus vivent avec et il ne se passe rien» , déplore l'avocat. Au terme des délibérations, le juge des libertés et de la détention n'a pas demandé la prolongation de la détention du client de Me Boulet qui sera soumis à un contrôle judiciaire à sa sortie de la maison d'arrêt de Nanterre à la fin du mois. « Maître, qu'allez-vous faire du rat ?», s'est inquiété le magistrat avant de quitter la salle.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store